( lost in the moment )

ce qu'il faut savoir / l'ombre et la lumière scindées dans une seule et même âme. la gueule d'ange qui lui a toujours servi. d'un sourire il te fait croire que tout est éternel, tandis que d'une main, il te broie les veines. la violence, le vice par excellence. pas parce qu'il y est né. parce que ça l'a créé. ce besoin constant de défouler ses nerfs, incapable de contenir ce qui le trahit. l'impulsivité en étendard. elle a bon dos parfois, il s'en sert trop souvent. mais qui s'y frotte, s'y pique ardemment. pourtant, derrière cette âme volcanique, y a le regain de la souffrance éternelle. celle qui le pique au vif. la culpabilité qu'il n'arrive pas à dissimuler. alors, il broie du noir, se morfond comme un lâche et dégueule toute sa rancoeur dans les verres de liqueurs. alcoolique, même s'il ne se l'avouera jamais. la brume est épaisse autour de sa carcasse pourtant, il arrive pas à cacher sa générosité ni même sa loyauté. qui entre dans sa vie, y reste à jamais. amour, haine, ça se mélangent, ça s'enlacent sans jamais se lâcher. y a que par les sentiments, les vrais, qu'il arrive à se livrer. le mystère plane, il vit avec, s'en est fait un masque bien huilé. cruel et parfois sarcastique, les années l'ont façonné de la pire des manières tandis qu'il brandit haut et fort qu'il n'est pas mauvais, juste brisé. bien loin des conneries qu'il faisait lorsqu'il était gamin, pourtant, aujourd'hui, elles sont plus grosses que lui. s'entassent dans la cave sans qu'il n'en trouve la fin. l'illégalité, elle a émergé y a de nombreuses années, comme collée à son myocarde déjà fissuré. peu de gens se contentent de dire qu'ils connaissent mcgrath, alors que lui même ne sait pas parfois qui il est. scindé. oublié. brisé. consumé.

ce qu'il faut savoir / volcanique, les émotions se choquent et s'entrechoquent le long de sa carcasse. elle est incapable de se contenir, incapable de faire semblant. la tornade passe, elle laisse dans son sillage le goût amer de l'inachevé, emporte avec elle les paroles les plus brutes sans s'en soucier. y a que du blanc, que du noir dans sa vie. lina fait pas dans la demie mesure, elle sait pas ce que c'est. impulsive, elle connait que la violence. les coups qui s'abattent laissant derrière eux les marques violettes. les ecchymoses brûlantes d'une étreinte trop brutale. on lui a apprit que ça. elle sait pas parler lina, se perd dans ce qui fait d'elle, parfois, un monstre sans états d'âmes. bordélique, aussi bien dans sa tête que dans son coeur, si elle en a bien entendu. les choses, jamais rangées à leurs places. douce utopie que de lui demander d'être claire. impossible, quand on sait que lina n'a aucune idée de ce devrait être bien ou mauvais. séductrice, ça coule dans ses veines depuis des années, depuis qu'elle est en âge d'ouvrir les cuisses. elle s'évadent dans les bras les plus chaleureux, espère ainsi ressentir quelque chose de vrai, de sincère. chimère, brume épaisse. mirages, que des mirages. lina ne ressent que le désespoir d'une vie pourrie jusqu'à la moelle. l'accord d'un paternel qu'elle a jamais su trouver dans son regard. se complet dans l'idée que les jeux les plus amusants deviennent rapidement, les moins tentants. têtue, lina fait ce qu'elle veut et n'écoute personne. n'apprend pas non plus des leçons de la vie, des erreurs qu'elle commet. s'en veut sans doute après, mais les remords sont moins tenaces que tout le reste. elle les balaye d'un revers de main comme le vent qui balaye son teint. manipulatrice et menteuse, elle le sait que pour avoir ce qu'elle veut, elle doit faire le nécessaire. brisée les chaines qui entravent le raisonnable du déraisonnable. s'octroie le droit de manipuler les âmes faibles de ce bas monde. s'en fou royalement de blesser. la persévérance et la patiente sont la clé. mais lina n'aime pas attendre. ce qu'elle veut, elle l'obtient. point final. lunatique, syndrome ou maladie. pas de nom à donner à ce qui l'a trahit. lina passe d'une émotion à une autre, d'un sentiment de quiétude à la folie. d'une seconde à une autre. elle le sent pas, s'en veut parfois. blesse et aime en même temps. et derrière ses frasques qu'on lui connait si bien, lina est aussi une éternelle gamine. aimant la fête et les soirées alcoolisées. amicale, malgré son tempérament de feu, elle n'en reste pas moins sociable.

ce qu'il faut savoir / les souvenirs n'ont rien écorché de ce qu'il est. arthur ne garde rien. il balaye tout d'un revers de main. les yeux face à l'avenir, il prend la vie comme elle vient. se contente d'un rien quand il obtient un tout. joueur, son existence est continuellement réduit à un jeu de poker immense où il a toujours les bonnes cartes entre les mains. calculateur, il sait comment mener son petit train, tire le meilleur de chacun mais aussi le pire. certains le voient comme l'éternel gamin, cette puérilité qu'il reconnait parce qu'il s'en fou en fait. je m'en foutiste à souhait, rien ne compte hormis ses propres intérêts. il n'est égoïste non, il a juste apprit que lorsqu'on souhaite un truc, il faut se donner les moyens pour l'avoir, quoi qu'il en coûte. de sa belle gueule, arthur en joue. le masque du mauvais garçon, la clope coincée entre les lippes et les sourires ravageurs. séducteur par devoir, séducteur parce que ça l'amuse. il adore les femmes, le fait savoir. mais hermétique aux sentiments, il dira surement n'avoir jamais connu l'amour. très peu pour lui. faiblesse ultime alors qu'il y tient comme un trésor, à sa liberté fièrement gagner. la fête, l'alcool, les nanas. un cocktail explosif. arthur, c'est un gamin dans le fond. un gamin scindé par les mépris de la vie alors qu'il n'a jamais eu de famille. il s'attache pas, refuse de le faire. le résumé de tout ça, serait surement de dire que c'est un petit connard sans ambitions. mais dans le fond, tout le monde sait qu'on est bien loin du compte. il mène sa barque en silence, adore jouer le rôle qu'on lui a donné. surprend ceux qui osaient encore le méprendre.

ce qu'il faut savoir / la douceur dans l'écrin de naïveté. elle se cache derrière le rôle qu'on aime lui donner. celui de la petite gamine qui n'a pas froid aux yeux, qui croit parfois tout ce qu'on lui raconte. elle n'est pas folle thelma. elle n'est pas immature non plus, elle prend la vie comme elle vient, sans se soucier du lendemain. vivace des jours éteints. sourire à l'existence, cette chance qu'on lui a donné tandis que six pieds sous terre, y a le corps de sa cadette. cette joie qu'elle garde dans le creux de ses doigts. vivre pour deux, vivre heureux. la promesse faite, la promesse qu'elle tiendra. un brin sarcastique, la jeune femme se cache derrière des illusions, des blagues pour combler son état. un coup ça va, un coup ça va pas. bipolarité revendiquée. difficile de la suivre parfois. généreuse à souhait, quand il s'agit des siens, ceux qu'elle peut compter sur les cinq doigts de sa main. thelma, elle est aussi vivace qu'un brasier, se laisse emporter par la rage. seulement, elle n'a pas la rancune tenace. pèse peu de fois les mots qu'elle balance, s'en excuse rarement. difficile pour elle de comprendre ceux qui lui en veulent à ses paroles, ses actes. la vie est faite d'un tout, puis d'un rien. elle n'en comprends pas les raisonnements, défit les plus grands. condensée de sourires raffinés, de majeurs levés.