wanna play - FT. Morgan

— Each step I left behind
Each road you know is mine
Walking on the line ten stories high
[ bambi & morgan ] @tamer

gérer un club, pas vraiment une mince à faire. il s'épuise dans ce rôle. aimerait le quitter par moment. il n'a jamais voulu devenir le patron du closer. un cadeau de son frère une fois revenue de l'armée. surement une occupation qu'il a voulu lui donner à défaut d'autre chose. et morgan ne sait toujours pas pourquoi il a accepté. des émotions contradictoires quand on sait que maintenant, il serait bien incapable de vivre sans son antre personnelle, sans ce bonheur éphémère d'avoir le contrôle sur quelque chose à défaut de l'avoir sur lui même. il y pense parfois, à ce pouvoir cuisant qu'il a. juste le temps de quelques instants. des moments gardés en mémoire. puis ça devient tout à coup, trop lourd à porter. t'es déjà bien incapable de prendre une décision saine d'esprit, alors pour les autres. cahal serait surement amusé de le voir faire, de le voir s'afférer à une tâche avec laquelle il n'est pas à son aise. peut être même qu'il la fait exprès. juste pour le voir échouer. cette vie qui bat mal, comme un rythme qui ne trouve pas l'harmonie. celle d'un myocarde à l'agonie. il se noie. ne se relève pas. et c'est au fond des bouteilles d'alcool qu'il trouve le réconfort de continuer.
elles sont surement toutes folles ces nanas,
celles qui se trémoussent pour toi.
des jours entiers qu'il a pas remit les pieds au closer. l'air amère des jours passés tandis qu'il essaie tant bien que mal d'apprécier les moments donnés. sa dernière conversation avec ella l'a lourdement secoué. ils se sont dit au revoir une bonne fois pour toute et il se sent comme le mec encore lâché. pourtant, c'est toi qui y a mit fin, qui a sonné l'alarme de cette rupture inachevée. pourquoi il se sent aussi mal alors qu'il devrait plutôt en être libérer ? des questions qui le turlupine alors pour combler, morgan s'enferme. fait ce qu'il sait faire de mieux, fuir au loin. des jours entiers à trainer sa carcasse brumeuse dans le sillage de l'abandon, à cherche il ne sait quoi dans les fonds reculés d'une new york sur le fil. les bas fonds. le boulot. trimer pour mieux oublier. les affaires étendus face à ses yeux bleutés et cette impression de n'être que le fantôme d'une existence terminée. cahal lui a confié maintes missions, il les a toutes accepté. sans rechigner. pour une fois. et c'est au détour d'une fatigue cuisante que morgan a décidé de remettre les pieds au closer. rien n'a changé. rien n'a bougé. tout est exactement comme il l'a laissé. les rênes qu'il a tendu à sloan le temps de son absence. confiance aveugle qu'il porte en ce bout de femme pas plus haute que trois pommes mais dont la sévérité a eu le don de le toucher. pas le temps de passer le pas de la porte arrière qu'il est déjà assailli par la brune en furie. elle t'attend dans ton bureau. il tique. fronce les sourcils tandis qu'il ne comprend pas de quoi elle parle mais surtout de qui. bambi. sa bouche vient à former un 'o' de compréhension et c'est en levant les yeux au ciel qu'il montre son mécontentement. sloan n'a pas besoin d'en ajouter plus à la discussion et c'est comme elle est arrivée qu'elle repart, dans l'ombre d'un coup de vent.
la démarche nonchalante,
il s'avance. pénètre l'antre.
morgan se demande encore pourquoi il a embauché cette peste. le coeur épris par les âmes en miettes comme lui. le regard des femmes, cette façon dont elles ont de toujours tirer le meilleur partie des autres. elles mènent le monde d'un battement de cil et il a le coeur trop large pour dire non. il pourrait s'asseoir, la virer sans sourciller. mais il n'y arrive tout simplement pas. le manque d'argent dans les poches des autres, ça l'a toujours touché. mais elle se joue de toi. de force à faire ce que tu veux pas. la porte de son bureau qu'il ouvre d'un coup de main, les yeux cherchent la silhouette. il ne tarde pas à la trouver. assise derrière son bureau, les pupilles qui pétillent d'une malice qu'il ne saisit pas. il se stoppe dans l'encadrement de la porte, contemple amèrement la succube. elle a prit place comme si elle était la maitresse ds lieux, entame ce jeu stupide qu'elle s'évertue à rendre amusant. elle prend trop ses aises bambi et ça le fait rouler des yeux. un pas puis deux, avant que morgan ne referme la porte dans son dos. il a l'allure des mauvais jours. du mec en manque de sommeil. les cernes perlant ses traits tirés par la vie. et toi, t'as mit en rogne sloan. il lâche un soupir avant de s'avancer vers la brune. sa main vient se loger sous son coude et il la force à se lever de son siège. elle est du mauvais côté du bureau et pour une fois, morgan n'a aucune envie de céder. il appuie sur sa peau, rougie son épiderme sans état d'âme avant de la pousser légèrement sur le côté et de prendre place sur son trône. si tu peux appeler ça comme ça. les coudes vissés sur les accoudoirs et les yeux qui reviennent à bambi. décolle ton sourire stupide. j'ai aucune envie de rire aujourd'hui. incisif. sarcastique. il se montre mal aimable. sur le fil d'une colère et d'un agacement qui lui monte au nez. les sourcils froncés et les lèvres qu'il se pince. je t'ai embauché pour quoi bambi, rappelle le moi. il déteste le rôle du méchant. pourtant, peut pas s'empêcher de vouloir mettre les choses au clair une fois pour toute. fatigué qu'on se foute de sa tronche ouvertement.