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 Vuoi ballare ?

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Message Sujet: Vuoi ballare ?   Vuoi ballare ? Empty Lun 9 Sep - 21:39

Lettres et chiffres apposés sur la peau. Nunzia regarde cette paume, plantée au milieu du couloir. Elle les apprend par cœur avant que l’eau et le savon ne viennent les effacer. Au loin les rires de leur auteur et de ses comparses s’estompent. Immobile au milieu des flux contraires, elle se prend un coup d’épaule, pourtant frêle créature solitaire. Avec elles, elles gênaient les autres, mais est-elle si fantomatique, elle toute seule ? La blonde est pourtant de taille moyenne, même s’ils aiment tous l’appeler la petite. Petite, elle ne serait rien sur scène qu’une virgule qui se transpose d’un point à autre. Paga per ballare, qu’elle chuchote, incapable de renoncer à cette langue maternelle si ronde et douce, rassurante, alors qu’elle se remémore la scène qui vient de se dérouler et reconstitue les mots trop rapides qui lui ont valu ce graffiti au creux de la main.
 
Elle est sortie du vestiaire à la fin de son cours, elle a à peine eu le temps d’inspirer que Jessica lui tombait déjà dessus. Tu cherches du boulot Nunzia, il parait ? Qu’elle lui a dit, alors, tout en attrapant son poignet. Tu voudrais même être payée pour danser de ce que j’ai cru ouïr ! Rends toi à cette adresse, ils cherchent du monde, ça te changera des taches de café ! Jessica lui fit un clin d’œil avant d’éclater de rire, rapidement suivie par Alicia et Matthew. Elle avait ce sourire aussi, celui bien étirée qui dit qu’elle se moque de toi sans hypocrisie aucune. Mais Nunzia était crédule, et d’autant plus avec la barrière de la langue, malgré son expérience milanaise de la question. Ce qui amusait bien Jessica, et quelques autres personnes. Jessica n’était pas son amie, ni sa camarade puisqu’elle était en deuxième année, c’était juste une fille populaire avec cette incroyable capacité de tout savoir sur tout le monde.
 
Le traquenard incompris, elle s’y jeta à pieds joints la blonde qui portait bien sa couleur de cheveux parfois. Le soir même elle se rendit à l’adresse indiquée, le fameux Closer où elle pourrait soi-disant trouver le boulot de ses rêves. Close. Le verbe « fermer », ce n’était pas un nom qui avait de quoi l’inquiéter. L'enseigne lumineuse flottait comme elle avait pu en voir sur d'autres clubs, un carmin qui ressortait peu à cette heure, juste avant que la nuit s'impose. De l'extérieur, le lieu gardait tout son mystère. A l'intérieur, elle en dirait autant. Tout et rien attirait son regard curieux alors que ses pas hésitants la rapprochaient du bar, elle ne savait pas trop  où donner de la tête, voyait sans voir des silhouettes se mouvoir en ce qui semblaient être des danses. Une petite voix lui glissait qu'elle avait dû se tromper d'endroit, à cause de cette ambiance sombre et rouge qui l'étonnait, la perturbait. Sa petite voix vint rompre le silence alors qu'on lui demandait si elle avait l'âge requis pour être ici. Elle répéta ce mensonge appris par cœur.

- J'ai vingt-et-oune ans. On m'a dit qué vous cherchiez des danseuses, no ?

La femme lui pointa du doigt une porte entrouverte. La jeune danseuse s'avança dans l’entrebâillement, frappa doucement et répéta presque exactement la même phrase, un peu mécaniquement. Ses mains se frottaient l'une l'autre, tordant un doigt à l'occasion, signe de ses incertitudes. Son joli accent toujours présent, un peu moins marqué à force d'habiter New-York.

- On m'a dit qué vous cherchiez des danseuses.


@Morgan McGrath Vuoi ballare ? 1252774950
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Message Sujet: Re: Vuoi ballare ?   Vuoi ballare ? Empty Dim 29 Sep - 19:08

— Clipped wings, I was a broken thing
Had a voice, had a voice but I could not sing
You would wind me down
[ nunzia & morgan ] @sia

les paumes vissées sur le bois du bureau, il contemple avec amertume les photos éparpillées. elles sont belles et douces. rappellent un avenir lointain qu'il aurait aimer toucher du doigt une dernière fois. des visages souriants, des amants aimants. il l'a voulu pourtant, l'a souhaité, cette rupture, ce besoin de couper ce lien. et aujourd'hui, il a le regret de l'inachevé. celui qui lui consume le bout des lippes, cesse de faire battre ce palpitant déjà crevé. elle est belle sous toutes ses coutures. les cheveux ébouriffés sur le sommet de son crâne et cette façon bien elle qu'elle avait de le regarder. ella lui manque. un peu. beaucoup. même s'il s'efforce de revendiquer le contraire. même si c'est lui qui l'a rejeté. mettant un point final à ce qu'ils avaient à peine entamer. entre deux missions. relation éprise d'oppression. celle qui l'a le plus marquer. celle dont il pourra jamais se défaire complètement. il le sait. morgan inspire une dernière bouffée avant de délaisser les photos marquées par le temps, les range soigneusement dans le tiroir de son bureau et revient à son occupation première. les dossiers, les papiers éparpillés sur son bureau qu'il a délaissé de nombreux jours, voir mois. la paperasse du closer, les comptes qu'il doit rendre à son frangin. il pourrait se payer une comptable. mais la vérité, c'est qu'il a bien trop de choses illégales pour avoir une confiance aveugle envers une inconnue. pour donner, ne serait-ce qu'un peu de retenu. le stylo fièrement dressé entre ses doigts, il entame la valse macabre des chiffres. ils se cumulent, s'accumulent. des heures entières entre une feuille et une calculatrice au point de lui donner mal aux rétines. ça l'emmerde profondément et c'est derrière un verre de liqueur qu'il se morfond. se donne le peu de courage qu'il a encore entre les mains. s'ensuit la cancéreuse bien méritée et cette fumée épaisse qui s'entasse dans son bureau. le closer règne en silence. les âmes s'agitent tranquillement derrière la porte pour une ouverture nocturne qui ne devrait pas tarder. il passera sa soirée dans son pieu, à défaut d'avoir le coeur à supporter une minute de plus dans cette antre. elle est devenue une prison plus qu'une passion.
ce frère tant détesté,
devient la seule obsession enviable sur le moment.
il a lâché l'affaire des papiers, s'est fermement ancré dans le fond de son fauteuil usé. la liqueur entache ses fringues tandis que la fumée s'épaissit dans son antre. il inspire et expire la cancéreuse. déjà la troisième en quelques minutes à peine. il les éteint et en rallume une aussitôt. les poumons gonflés de nicotine, ce sont d'abord ses yeux qu'il tourne en premier lorsque la porte s'entrouvre légèrement, sur une âme inconnue au bataillon. morgan fronce les sourcils, se relève légèrement de son fauteuil et éteint, plus par routine, son mégot dans le fond de son cendrier qui dégueule déjà de trop. le visage ne lui semble pas familier. elle est trop douce pour le monde dans lequel elle vient d'entrer. trop jeune aussi. mais morgan a prit l'habitude de se tromper. les filles aujourd'hui, ne font que paraitre et apparaître. peint de mille et une nuances. les âges ne sont que des chiffres dont il ne saisit parfois pas le sens. quoi qu'il se doit d'être regardant, pour garder un pied dans cette légalité qui se fait la malle trop souvent. l'accent le fait sourire, un brin seulement. avant qu'il ne daigne enfin se lever, retrouver le sol de ses deux pieds. ouais. mcgrath ne se prend jamais au sérieux. déteste le rôle de patron qu'on lui a donné. et parfois, il l'aime aussi. deux teintes, deux mesures. comme toujours avec lui. il s'avance, de quelques pas à peine. juste l'espace vital dont ils ont besoin tous les deux. juste assez pour qu'il puisse lui tendre la main. des salutations rapides et efficaces. morgan mcgrath. enchanté. sa mère lui a toujours apprit la politesse envers des inconnus. à défaut de l'être, parfois, envers les gens qu'il connait vraiment. tout dépend de son humeur.
t'es souvent l'mec mal luné.
celui qui fait frémir les plus délurés.

il a pourtant l'impression, en la regardant de plus près, qu'elle n'est pas à sa place. elle est trop lisse, trop étrangère à ce qu'il se passe. le closer ne reflète pas les âmes les plus charitables. celles trop claires pour ce monde pourri jusqu'à la moelle. installez-vous. il lui montre le chemin de la chaise juste en face de son bureau et rejoint son siège. les papiers qu'il attrape rapidement, les rangeant dans des dossiers. le bordel à souhait. qu'importe. il le sait, que les apparences sont souvent trompeuses. déteste se faire une idée, avant même de lui avoir parler. vous avez quel âge ? surement la plus importante des questions. celle sur laquelle il ne cracherait jamais, pas peur de cette illégalité qui se trame déjà au sein du closer mais qu'il ne veut pas gangréner.
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Message Sujet: Re: Vuoi ballare ?   Vuoi ballare ? Empty Mar 29 Oct - 11:34

Il y a dans cette pièce une ambiance vaporeuse, comme un filtre grisâtre qui assèche la bouche. Cette odeur qui irrite la gorge n’est pas présente que dans ce bureau d’ailleurs, elle l’a sentie dès qu’elle a passé la première porte. Alors elle tousse la gamine aux poumons aussi purs que son âme. Il y a un homme à l’autre bout qui écrase son mégo, un grand costaud blond et barbu qui lui fait se sentir toute petite. Mais ce n’est pas lui qui l’intimide. C’est le lieu, le grand bureau, les rideaux rouges là-bas, l’air qu’on y respire, les regards. Un ensemble de choses imperceptibles qui lui diraient qu’elle n’a rien à faire là si seulement elle écoutait.  Être obstinée qui va au bout de ce qu’elle entreprend, pas si petite, pas si frêle, effroyablement têtue. Et qui sait très bien au fond d'elle-même.

La main tendue qu’elle sert pourtant sans conviction, un peu mollement, interloquée. C’est bien la première fois qu’on lui tend la main comme ça, en général ça lui sert plutôt à trouver son équilibre sur une pointe ou autre figure parmi le grand répertoire classique. Non, jamais personne ne lui avait serré la pince, aussi stupide que cela puisse paraître. « Nunzia, » qu’elle répond simplement avant de le suivre vers le bureau, sans s’encombrer d’un nom qui n’intéresse personne. Les Baratteri sont à des milliers de kilomètres d’ici, et ça n’a jamais été rien d’autres qu’un nom apposé derrière sa propre personne, un nom qui n’évoque rien à part une nationalité qui transparait suffisamment sur ses lèvres. Baratteri c’est une cage qui renferme l’animal sauvage, néanmoins inoffensif, et malgré un toit plein de rêve et de merveilles, cette cage est restée trop longtemps fermée. Si bien qu’ils ne lui ont jamais manqué, ces parents, maintenant qu’elle est libre de vivre comme elle l’entend, de faire ses choix et surtout des erreurs, des milliers d’erreurs. Vivre toutes les expériences qui s’offrent à sa portée.

Elle prend place à l’avant du siège, bien droite, une vraie danseuse au port altier, gracieuse dans le moindre mouvement, sans même chercher à l’être. Le bordel qui s’étend sur le bureau, les papiers et tout le reste, elle ne s’y attarde même pas, c’est sans doute ce qu’on s’attend à voir. Son propre bureau est à peu près dans le même état pour les rares devoirs qu’elle n’a pas à faire avec des gestes. « J’ai vingt et oune ans. » Ce même mensonge, toujours, et l’habitude de le prononcer. Elle ne sait même pas pourquoi, elle écoute aveuglément les conseils qu’on lui a donné et celui-là n’a jamais eu d’effets négatifs. Est-ce qu’il la croit ? Est-ce qu’elle est crédible ? Peut-être, peut-être pas. Nunzia n’a rien d’une grande comédienne, elle pourrait aussi bien avoir seize ans sous ses airs innocents. Cette innocence qu’on ne croit pas capable de mentir justement. Un diamant brut, si parfaitement lisible, si franc dans sa façon de regarder ce qui l’entoure, de le regarder lui. Ses grands yeux bleus qui le dévisagent et ses lèvres qui inspirent une sensualité pure. Elle le regarde, l’étudie alors qu’il en fait de même. Elle ne sait pas ce qu’il pense, ce qu’il attend, ce qu’il espère trouver en face de lui, s’il espérait trouver quoi que ce soit d’ailleurs. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire, ou dire, mais les mots finissent par briser le silence. Se justifier. Le convaincre. Si elle savait pourquoi, elle déchanterait, peut-être, peut-être pas.  Elle est capable d’offrir bien plus que ce qu’elle ne montre de prime abord, sans altérer son essence, sans perdre de son authentique candeur.

« J’étudie la danse à Juillard, je suis douée, jé peux te montrer. J’ai besoin de… payer ? Pour manger et tout ça. » Des intonations douces et chantantes comme elle, malgré les hésitations de vocabulaire, de grammaire. Mais pas de sens. Il y a des interrogations dans le regard oui, jamais dans l’intention.


@Morgan McGrath Vuoi ballare ? 2306000062
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