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 couleurs d'hier.

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Cez Blackbird;

-- bones & ruins --
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Cez Blackbird



o'connell.
bambi eyes - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
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à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié.
combattant en infanterie (tireur de précision/sniper).
( m o o d b o a r d )

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Message Sujet: couleurs d'hier.   couleurs d'hier. Empty Mer 21 Juin - 16:03

couleurs d'hier


les veines palpitent, tambourinent contre tes tempes. y'a trop peu de sang dedans, noyé dans ce trop plein d'alcool qui engloutit depuis si longtemps la solitude des samedis soir. mais rien ne pouvait la combler davantage que les femmes.
une femme, pour une unique nuit.
celle-là, pour les désirs d'aujourd'hui.
ses hanches se lassent et se délassent comme ondule la couleuvre. lascive et tentatrice, elle fait son oeuvre jusqu'à éveiller tes faiblesses les plus masculines. les doigts se serrent un peu plus contre le goulot teinté, mais la bouteille menace de se faire la malle hors de la moiteur de tes mains.
et tu deviens mâle primitif, ne vois plus d'elle qu'un corps fantasmé - jusqu'à ce que sa crinière ne laisse dévoiler à la lumière artificielle le visage séraphique de ton plus beau souvenir.
j o y
et ses traits d'une même finesse.
et le hâle de sa peau de l'exacte même nuance - même sous l'éclairage cérulé qui ne te trompe pourtant pas.
alors les secondes s'éternisent quand l'esprit se retrouve momentanément prisonnier des affres d'un passé dont les réminiscences étaient aussi exquises que destructrices.
dieu que le ravissement est cruel.
dieu que la douleur est exaltante.
et ses hanches se lassent et se délassent devant les yeux qui ne voient plus.
t'es devenu aveugle cez, aveugle aux courbes dont le galbe divin emboîterait pourtant parfaitement le creux de tes paumes, initialement affamées de n'importe quelle chair un peu trop tendre.
mais tu ne vois plus qu'elle.
le plus beau des simulacres.
et tu voudrais le voir t'appartenir.
(...)
une poignée de billets verts et tu l'as faite tienne la poupée, conséquence d'une pulsion inconsidérée qui te vaudrait presque un semblant de regret quand la divine se dessine dans l'embrasure de la porte, à deux doigts d'imposer cette solitude à deux que tu as tant voulue.
mais tout à coup, tu sais plus pourquoi tu l'as voulue.
pour une torture non assumée ou pour une illusion provisoire ; quelques minutes de paradis dans une vie devenue enfer.
pourtant, t'en profites pas, cez. les gestes que tu aimerais initier se meurent au sein d'un cocon de pudeur que tu ne te connais pas.
parce que tu n'as encore jamais caressé un ange.
« comment tu t'appelles ? » dis, c'est quoi ton nom, j o y ? « t'as bien un prénom, non ? et tu viens bien de quelque part ? d'où ? tu viens d'où ? »
les lèvres portées au goulot comme dans un état d'urgence, tu fixes la silhouette en face de toi d'un regard emprunt d'autant de tendresse que de méfiance.
parce qu'elle était à la fois elle et son usurpatrice.
parce qu'elle était les bonheurs éteints et toutes leurs cicatrices.

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Josie Kerns;

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Josie Kerns



lily-rose depp
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cillian
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célibataire, en proie à une langueur qu'elle embarquera dans la tombe. elle vit d'aventures d'un soir, d'autant plus débridées qu'elle leur écarte si peu souvent les cuisses.
danseuse au new york city ballet, prête à écraser les autres jusqu'à décrocher l'étoile. à moins que ce ne soient ses propres secrets qui ne causent sa chute, alors que la nuit, c'est sur les scènes de strip-clubs qu'elle délie ses courbes.
contemporain le jour, effervescent la nuit, pour une double vie.
amos •• leandro •• cez •• nikita •• thelma

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Message Sujet: Re: couleurs d'hier.   couleurs d'hier. Empty Dim 16 Juil - 15:11

couleurs d'hier
@Cez Blackbird

elle n'est pas celle que l'on peut posséder. pas celle que l'on peut acheter. en allégorie de justice, déifiée, le spectacle est le même pour tous. elle ne s'amourache pas, ne désigne pas de préféré. et ils en redemandent, ses pigeons assoiffés. augmentent la mise, comme pour s'arracher le vase précieux que l'on met aux enchères ; devant son dédain, ravivent le désir d'être celui qui la fera sienne, et repartent déçus, la gorge plus sèche qu'à l'entrée, les infâmes fantasmes éteints sitôt que le jour s'est levé. rosa ne danse jamais entre quatre yeux ; jamais pour un unique veinard. c'est la règle d'or. plus pudique que sa présence ne le laisse transpirer. apeurée que la soudaine intimité ne fasse glisser le masque, que josie ne se révèle et fasse tout foirer. et puis rosa, elle n'est pas comme les autres. elle ne vit pas aux dépens des vicelards qui se perdent dans le club. elle ondule à son bon vouloir et d'elle-même instille les désirs inassouvis. elle n'a jamais eu besoin d'eux, alors qu'eux crèveraient, sans la perspective de sa beauté venue égayer des nuits de solitudes.

sacralisation qui n'tient à rien. la poule aux œufs d'or doit continuer de pondre, sans arrêt. et son corps n'est pas davantage sien qu'il n'appartient aux clients. l'œil grand ouvert, toujours le magnat de l'empire impie veille, les narines dilatées par la cocaïne et l'odeur du fric.

t'en as pas fini pour ce soir, rosa.

ne suffirait que d'une impulsion dans la cuisse pour partir enfin, s'extirper du sinistre commerce humain où elle n'est qu'une marchandise, à peine plus glorifiée que les autres montées à la chaîne ; mais parmi les rouages grinçants, ce sont les zygomatiques qui s'enclenchent. avec dépit, le sort déjà accepté. pour qui dois-je danser ? balayant déjà, par l'interstice d'une porte entrouverte, la salle, les pupilles s'épanchant sur chaque visage rougeot, à se demander dans un dégoût grandissant lequel de ces porcs a tant insisté pour se payer sa compagnie, lequel se verra récompensé de l'ultime privilège qu'elle ne voulait leur céder. jusqu'à en occulter, dans la pénombre, la seule silhouette qui détonne, imprimée en image subliminale dans la rétine, qui ne peut qu'y revenir, lorsque c'est lui que l'on pointe du doigt. lui qu'elle fixe alors, sans pourtant déceler le moindre embruns de ce désespoir lascif qui anime les autres. rosa ne s'embête pas à demander qui c'est. pas la curiosité qui manque, mais l'anonymat est roi, dans l'établissement, pour les danseuses comme pour les clients. alors elle se résigne. elle hoche la tête, et la laisse baissée. d'accord. mais juste pour cette fois. j'espère qu'il a bien raqué. mais elle le sait déjà, avant même d'avoir les liasses s'effritant entre ses doigts rapiats. elle a quelque chose de précieux, rosa. quelque chose que l'on peut monnayer à prix d'or. quelque chose que l'on ne laisserait pas le premier venu souiller.

pas un sourire lorsqu'elle s'immisce dans l'exigu salon. par chance, elle les fait craquer, sa moue hautaine, sans qu'elle ait besoin d'affabuler plus que de raison. le naturel qui prend le dessus, en une lugubre prédestination. elle ose à peine le regarder – ça, c'est nouveau. rosa aurait-elle une peur, en fin de compte ? les autres ne la fixent jamais dans les yeux, aussi ne s'est-elle jamais inquiétée d'avoir les pupilles fuyantes ; mais lui reste oublieux à ses courbes, les orbes amarrés à son visage. et le malaise lui dévore les entrailles, quand elle commence à danser.

aucun d'eux ne devrait être là.
et aucun d'eux ne veut lâcher prise.

mais quand elle se meut, elle s'oublie. l'hypnotiseuse, charmée par ses propres tours de passe-passe ; le temps n'existe plus, la danse sera vite finie. puis il parle, et l'illusion est rompue. elle s'en voit figée, josie, comme si elle avait bravé le regard de méduse. elle en oublie de danser, les sens en alerte. si elle bouge, ce sera pour fuir. rosa. c'est rosa, mon prénom. vous aviez pourtant l'air de le connaître, lorsque vous avez insisté pour cette danse. elle force un sourire, l'observant enfin. sois agréable. donne lui ce qu'il veut. bien que même dans ses regards, il y ait quelque chose d'étrange. une lueur qui adoucit le vide abyssal et la froideur anthracite. qu'importe. appelez-moi comme vous voulez. et d'où voudriez-vous que je vienne ? lentement, les mouvements reprennent. de face, exclusivement. pour surveiller, pour jauger. quelque chose lui dit qu'il n'est pas là pour observer sa chute de rien. pas plus que pour s'entendre raconter des contes sur les exotiques origines que l'on pourrait prêter à la danseuse. et c'est ce qui la désarçonne le plus : cette absence de désir, dans l'inquiétante opacité d'un cristallin d'encre.
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Cez Blackbird;

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Message Sujet: Re: couleurs d'hier.   couleurs d'hier. Empty Ven 9 Fév - 17:58

couleurs d'hier


y'a plus rien autour quand sa silhouette prend possession de la pièce.
elle pénètre l'espace, l'embrase, comble chaque millimètre qui ne connaîtrait encore que le vide.
elle s'impose, s'érige en maître.
et toi cez, tu ne vois qu'elle.
tu râpes sa frêle carcasse de ces yeux insistants qui ne reflètent alors rien d'autre qu'un désir indisposé. le regard est si incisif qu'il pourrait presque l’écorcher à vif, abîmer la peau de miel pour la bleuir de tes empreintes - comme pour lui dire qu'elle t'appartient.
parce que c'est ce que tu voudrais, cez ; qu'elle te dise que c'est elle, celle qui était tienne avant que son souffle ne s'éteigne à la veille d'une éternité que tu lui avais promise. mais le prénom que que tu attends ne vient pas.
« rosa. c'est rosa, mon prénom. »
le coeur cesse une seconde ses battements, laisse la dernière inspiration se suspendre.
r o s a, tu la crois.
parce que rosa, elle possède la pureté et l'éclat ; les épines et les échardes au bout des doigts - qui écorchent tes sens, écorchent ton âme ; écorchent les souvenirs d'une manière infâme.
parce qu'elle a pas le droit d'y pénétrer comme ça.
rosa, ils ne sont pas à toi.
les poings se serrent, tu t'en rends à peine compte.
« vous aviez pourtant l'air de le connaître, lorsque vous avez insisté pour cette danse. »
« le hasard. » les épaules se haussent mollement, ne pouvant se mouvoir plus fermement sous le poids de l'éhonté mensonge. « je t'ai choisie au hasard », tu répètes. « j'me fous de qui tu es, en fait. » mais les questions sont là, s'enchaînent, se répètent, et ne laissent derrière elles qu'un homme incohérent ; celui qui veut, puis ne veut plus ; parle et ne dit plus.
« pour quoi est-ce que tu crois qu'on achète les filles comme toi ? »
le temps d'une minute silencieuse, tu la laisses deviner tes intentions qui ne seront jamais plus louables que celles des autres.
- une indicible obsession.

-- indicible j'te dis, rosa
reste muette, n'insiste pas
les raisons sont crasses
c'est salaud, c'est dégueulasse
c'est que derrière ces yeux-là, tu vois
il y a trop d'elle et si peu de toi

« toi ou une autre, c'est bien pareil. » silence. « sandra, debby, karen... rosa... c'est bien pareil. »
mais c'est différent au contraire, car la divine éveille pourtant tout de toi. et toi blackbird, tu brûles de l'intérieur, comme un putain de condamné sur le bûcher.
« qu'importe. appelez-moi comme vous voulez. et d'où voudriez-vous que je vienne ? »
lorsqu'elle reprend doucement ses mouvements, l'absolue tentation titille le mâle, mais c'est l'homme écorché qui lui répond.
« c'qui est sûr c'est que j'ai pas payé pour que ce soit toi qui poses les questions. ni pour que t'ignores les miennes. »
pourtant elle continue à se taire, la belle. et au fond, ça te permet de croire encore un peu qu'elle n'est que le fruit de ton imagination - un songe éphémère, douce chimère.
mais si les rêves se taisent, ils ne dansent pas - arrête ça, r o s a.
alors, la poigne ferme tue son élan, la force à ne pas poursuivre. le frisson initié par ses ondulements hypnotiques se meurt dès lors que tu l'arrêtes d'une main déjà moite, brûlante du malsain désir que tu tais aussi bien qu'un fantasme dévoyé - parce que c'est ce qu'il est.
- une indicible obsession.
« si ça peut te rassurer, j'te toucherai pas. » pourtant j'veux.
« t'es pas réelle. » ça m'fend en deux.
mais les mots sont chuchotés, étouffés à l'intérieur du goulot que tu portes à tes lèvres pour ingérer la dernière goutte - goutte d'espoir, goutte d'oubli ; une dernière chance pour enterrer au plus profond cette envie persistante de la posséder.

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