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Siam Blackbird;
-- give your heart a break -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
taylor. waldosia. 3548 1188 32 brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer. héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux. la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé. you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.
☆ ☆ ☆
cez - coban - oksana
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| Sujet: road crossing (cez) Jeu 20 Sep - 22:58 |
| elle tourne, elle vire, sur ce lit qui ne rendait pas ses nuits moins agitées. quant à ses journées, elles sont tellement monotones qu'elle ne sait même plus ce dont elle a réellement envie. en fait, rien ne l'attire. chaque seconde de chaque jour, elle ne pensait qu'à se brouiller l'esprit, pour que ses pensées cessent enfin ce vacarme assourdissant. elle veut simplement tout oublier siam. elle ne veut plus se poser de question, elle veut se laisser porter et ne plus jamais rien ressentir. parce que c'est trop fort les sentiments, ça vous bouffe l'existence, ça fait tout imploser à l'intérieur et ça vous laisse sur le carreau, sans le moindre espoir de retour en arrière. les sentiments, ça vous crève le coeur. et avec tout ce qu'elle a encaissé, elle est déjà brisée en mille petits morceaux de verre l'héritière. alors dans un élan d'elle-ne-sait-pas-trop quoi, elle se relève et rejoint la cave machinalement. papa blackbird y entrepose ses réserves, toutes ces bouteilles que l'on sortait lors des grandes occasions. lors des cocktails, des soirées privées, des évènements avec public de marque. aujourd'hui, elle serait la seule à en profiter et tant pis si l'idée ne plaisait à personne. elle avait tiré un trait sur les règles depuis longtemps déjà, préférant mille fois les enfreindre pour prouver son esprit rebelle. une table trône au milieu de l'espace, elle lui serait bien utile celle-là. elle attrape un verre à pied la brune, jetant d'abord son dévolu sur les bouteilles de vin rouge. parce que ça se mariait si bien à la couleur de ses lèvres, celle qui disparaitrait très rapidement au contact répété du liquide rouge carmin. elle ingurgite un verre, deux verres, trois verres... mais c'est trop doux pour elle. ça l'aide pas, ça n'agit pas, ça ne la plombe que davantage. de retour sur ses pieds, elle mise sur le whiskey. le partenaire idéal, celui qui est toujours au rendez-vous, celui qui ne vous déçoit jamais. les verres reprennent leur course et s'additionnent. puis elle laisse finalement tout en plan quand elle a trouvé de quoi apporter une dose d'excitation aux heures à venir. reprendre son équilibre n'est pas chose aisée. elle tangue dangereusement, elle s'agrippe au mur qui semble davantage la porter que ne le font encore ses jambes. par un miracle venu du ciel, elle tombe sur la caisse à outils et ressort de la demeure en sa possession. en ligne de mire, la maserati familiale. elle l'atteint avec le plus grand mal du monde, tant son si fidèle ami a amoché son sens de l'équilibre. elle s'abaisse à hauteur de la serrure, avant d'être emporté par son arrière-train et d'éclater de rire en prime. dingue comme la vie lui paraissait légère et futile à cet instant. elle s'empare d'un tournevis qui ricoche d'abord contre la porte de la bagnole avant de s'attaquer à l'objet de sa convoitise : l'emplacement de la clé habituellement. elle enfonce, elle malmène, elle triture, de toutes ses forces, avec l'énergie du désespoir. elle va s'ouvrir cette PUTAIN DE BAGNOLE ! elle hurle beaucoup trop fort parce qu'elle ne parvient pas à ce qu'elle veut. elle s'énerve parce qu'elle perd patience. et y'a sa tête qui tourne, qui lui fait perdre le nord et le sud. pourtant, elle veut se barrer de là au volant de cet engin à quatre roues. pour aller n'importe où ailleurs, tant que que ce n'est plus ici. elle a besoin de prendre l'air, elle a besoin d'espace, elle a besoin de tout recommencer à zéro. passionnément, à la folie. |
| | | Cez Blackbird;
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o'connell. bambi eyes - av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper. 4857 1543 32 à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié. combattant en infanterie (tireur de précision/sniper). ( m o o d b o a r d )
| Sujet: Re: road crossing (cez) Mer 10 Oct - 1:09 |
| CEZAM / road crossing /
Les repas de famille, tu les acceptes pour Siam. Être aimable, tu le fais pour Siam. Oublier tes problèmes, c'est pour soutenir Siam. Et foutre encore les pieds dans la fichue résidence familiale, c'est encore et toujours pour Siam. Parce que sans elle Cez, ça ferait sans doute bien longtemps que tu te serais assis sur tous les efforts que tu faisais encore simplement dans l'espoir de ne pas la voir sombrer plus bas. Ça faisait bien trop longtemps que tu ne l'avais pas vu sourire la brune. Ça faisait bien trop longtemps que l'éclat dans ses yeux s'étaient éteint. Et toi ça te crève. Parce que ta soeur, en plus d'être ton sang, c'est toi. Mais c'est à croire que vous portez bien votre nom, vous, les mômes de la famille. Blackbird. L'oiseau noir. Bêtes de mauvaise augure et de malédictions. Vous n'avez pas été épargnés. Ni l'un, ni l'autre. Au fond, c'est peut-être un facteur de plus qui justifiait l'aspect fusionnel de votre relation. Celui qui faisait qu'aujourd'hui encore tu te faisais violence pour passer ici. A l'extérieur de la demeure, tu tombes immédiatement sur Siam qui semble avoir eu une envie soudaine de faire une virée seule, sans chauffeur. « elle va s'ouvrir cette PUTAIN DE BAGNOLE ! » Surpris par ses éclats de voix, tu te stoppes net à quelques mètres de distance afin d'observer ce qui se trame. C'est ainsi que tu t'aperçois du tournevis et des efforts immanquables que mettait ta soeur à essayer tant bien que mal d'accéder à la voiture familiale sans en avoir les clés. Bras croisés, tu émets un rire moqueur que tu ne peux plus contenir. « Tu t'y prends comme un manche », tu clames finalement de loin, dès lors que tu juges t'être suffisamment amusé du spectacle qui se jouait devant toi. T'attends quelques secondes que l'attention de Siam se porte sur toi pour avaler la distance qui vous sépare et poursuivre sur ta lancée. « Tout ce que t'es en train de faire c'est niquer la serrure... et la portière. » Le manque de délicatesse évident dont avait fait preuve la brune avait eu raison de l'impeccable peinture à quelques endroits et avait même provoqué des gnons çà et là. T'en déduis donc que Siam était avant tout dans l'urgence et qu'elle était de ce fait peu encline à se soucier des dommages collatéraux. « Tu veux quoi ? Te tirer d'là ? », tu la questionnes alors, déjà certain pourtant de la réponse qu'elle allait te fournir. « J'vais t'dire un truc : t'auras pas toujours un putain de tournevis dans ta poche quand t'auras la lubie de voler une caisse. » Sans rien ajouter dans l'immédiat, tu t'accroupis jusqu'à atteindre le sol et défais le lacet de l'une de tes basket - qui se trouvait être, d'ailleurs, dans un piteux état. « Ça », que tu commences en agitant la cordelette dans les airs. « C'est le gadget incontournable. » Tu fais une boucle au lacet et t'atèles à mettre ta technique à exécution avec une dextérité qui trahissait une certaine habitude : celle d'avoir bien trop souvent utilisé cette méthode pour chourer des bagnoles. Pour autant, tu n'éprouves aucune gêne face à Siam qui n'était pas sans avoir connaissance de ton passé de voyou. Un bref déclic se fait entendre et t'arrache un sourire de fierté. Il s'agissait là d'une astuce très peu connue mais toujours efficace - et les longues années que t'avais passées à vivre de petite délinquance avaient justement été là pour te le prouver. T'as rien perdu de tout ça Cez, quand bien même tu tentais parfois de te persuader du contraire pour ne pas replonger dans certains vices qui feraient cruellement mauvais genre pour ton image de soldat. T'ouvres la portière, et t'aurais presque pu inciter Siam à prendre le volant si son souffle n'était pas venu effleurer tes narines à cause de la soudaine proximité qui s'établit lorsque la jeune femme s'approche davantage de toi. D'une main ferme, tu la repousses de manière à la maintenir loin du véhicule. « Attends Siam.. t'as bu ? » La question n'appelle aucune réponse. « Putain t'es saoule ! » Agacé, tu claques la portière comme pour mettre fin à tout espoir de fuite de la part de la brune. Il était hors de question de la laisser partir dans cette état. |
| | | Siam Blackbird;
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| Sujet: Re: road crossing (cez) Dim 4 Nov - 22:05 |
| il n'y a pas grand chose qui puisse égayer ses journées, ni même sa solitude. la demeure familiale qui lui sert de toit sur la tête est bien trop imposante pour une si petite famille. elle n'a plus que son père et sa mère, qu'elle supporte avec beaucoup de mal l'héritière. parce que cez, c'est le seul qui ait eu les couilles de prendre la meilleure des décisions pour son avenir. elle n'est pas capable de couper le cordon aussi radicalement la brune, et cela peu importe combien elle crèverait d'envie de le faire. elle n'est pas aussi forte qu'elle aimerait bien le faire croire. en vérité, elle est faible. elle se ferait écraser d'une pichenette, elle pleurerait son coeur d'être abandonnée. ce qu'elle a souvent fait parce que la vie l'y a acculé. alors à défaut de soigner ses maux et de trouver un sens à sa vie, elle tente tant bien que mal de la rendre moins morose. elle se pique d'adrénaline pour se donner l'impression d'exister. ça ne dure jamais longtemps, mais ça lui sert de pansement. un peu, juste un peu. et aujourd'hui, elle a besoin d'un road trip. et plus que tout, elle brûle de conduire cette maserati qui devrait servir à autre chose qu'à décorer l'allée. ça durait depuis trop longtemps déjà. c'est dans cette idée folle qu'elle se retrouve à essayer de crocheter la serrure de la portière, dans l'espoir de parvenir à l'ouvrir et de s'envoler loin de tout ça. parce qu'elle n'a pas les clés siam, ce serait bien trop simple. pourtant, elle ne s'avoue jamais vaincu. et peu importe le nombre de verres de vin et de whiskey ingurgités qui se côtoyaient dans son organisme, elle ne comptait pas lâcher le morceau pour autant. elle est tellement déterminée qu'elle ne manque pas d'amocher la carrosserie de la voiture au passage. elle n'y prête pas la moindre attention parce qu'elle a bien d'autres priorités. tu t'y prends comme un manche. surprise par l'intervention, elle sursaute avant de poser le regard sur son frère jumeau. immédiatement dessaoulée par la catastrophe qui aurait pu se produire si c'était le paternel qui s'était pointé, elle se reprend. pourquoi, t'as une meilleure idée ? elle questionne, prête à écouter ses suggestions. tout ce que t'es en train de faire c'est niquer la serrure... et la portière. elle hausse les épaules, elle sait très bien qu'il a raison mais c'est tout ce qu'elle a trouvé avec le matériel à portée de main. elle est loin d'être bricoleuse siam, elle n'a même jamais rien touché de sa vie. tout lui a toujours été servi sur un plateau par du personnel divers et varié. elle est comme une gamine que l'on n'aurait jamais élevé et à qui l'on n'aurait jamais rien appris. et plus elle attend la réponse qui la sauvera sûrement, plus elle sent le regard insistant de cez sur elle. détournant quelque peu le regard par gêne ou par peur qu'il la perce à jour, elle se concentre sur ce qui les entoure avant qu'il ne reprenne. tu veux quoi ? te tirer d'là ? elle hausse les épaules encore, c'est récurrent quand elle ne sait pas quoi répondre et qu'on la met au pied du mur. j'vais t'dire un truc : t'auras pas toujours un putain de tournevis dans ta poche quand t'auras la lubie de voler une caisse. il n'avait pas tort, elle n'avait jamais rien dans ses poches mis à part des clopes. ses plus fidèles alliées en toutes circonstances. c'est pas du vol puisque c'est la nôtre. techniquement ça l'était, mais elle savait très bien que si son père l'apprenait, il ne prendrait pas les choses de la même manière. selon lui, seul le chauffeur familial était en droit de la conduire. tout à sa réflexion, elle remarque quand même cez qui s'agenouille à ses côtés et qui entreprend de s'emparer d'un de ses lacets. ça, c'est le gadget incontournable. elle fronce les sourcils, ne comprenant absolument pas où elle voulait en venir. à quoi pouvait bien servir un lacet pour crocheter une serrure ? elle ne bronche pas, préférant de loin observer le maître à l'oeuvre. et ce qu'elle soit est pour le moins instructif. il avait définitivement de l'or dans les mains son jumeau. il était toujours le premier à lui apprendre tout plein de trucs et astuces pour survivre dans la vie. elle mesurait chaque jour la chance qu'elle avait de l'avoir, et elle se rendait aussi compte combien il lui manquait quand il n'était pas là. puis elle entend le cliquetis libérateur, et elle hurle avant de lever les bras en signe de victoire. elle n'était qu'une enfant à côté de son frère, elle avait sans cesse besoin de son aide si précieuse, qu'elle soit légale ou non. puis elle se lève, sautille dans tous les sens, perdant un peu son équilibre par instant et elle s'apprête à prendre place au volant quand son chevalier servant lui montre le chemin. pourtant, elle est brutalement stoppée dans son élan par une main qu'elle n'avait pas vu venir. attends siam.. t'as bu ? elle n'a même pas le temps de répondre que ses tics de comportement la trahissent déjà. elle se dandine en tentant de garder une contenance, elle perd pied dans un étourdissement aussi et se rattrape de justesse au bras de son frère. putain t'es saoule ! ma pauvre siam, t'es déjà grillée alors que t'as à peine ouvert la bouche. t'es encore plus pitoyable que ce qu'on pouvait déjà penser de toi. elle soupire avant d'attaquer sa défense. cez, s'te plait. pas toi... comment veux-tu que j'me sente dans cette baraque de coincés ! elle s'exclame parce qu'elle a cruellement besoin d'extérioriser toute cette frustration qu'elle intériorise trop souvent pour son propre bien. t'excite pas, j'ai juste voulu tester les réserves de papa. j'ai tenté... un verre de rouge. t'y crois même pas toi-même siam... et elle a la tête qui tourne, ça la pousse dangereusement. encore une fois, elle s'accroche à cez, sa bouée de sauvetage depuis le premier jour. on peut partir s'te plaît. elle l'implore, le supplie de ses yeux brillants. elle ne veut plus de cet endroit, elle veut simplement respirer l'air non pollué de l'empire blackbird. |
| | | Cez Blackbird;
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| Sujet: Re: road crossing (cez) Jeu 6 Déc - 19:47 |
| CEZAM / road crossing /
T'aurais pu être surpris, Cez. T'aurais pu être étonné par le comportement de ta soeur pour peu que t'aies pas l'habitude. Mais il était là le problème ; depuis quelques temps maintenant, les habitudes sont là, vicieusement ancrées dans son quotidien (et par extension, dans le tien). Une descente aux enfers d'autant plus alarmante qu'au contraire de la tienne, elle n'opérait pas depuis la naissance. Alors forcément, ça se voit. ça te crispe. ça te fait flipper. Y'a qu'le mal de Siam pour t'faire flipper comme ça. Et n'y avait probablement rien de pire que de la savoir prisonnière d'un mal si oppressant qu'elle souhaitait se tirer dans l'espoir de courir assez vite pour réussir à le fuir. Une douce naïveté qui éveillait pourtant en toi une once de tendresse à son égard. Parce qu'elle était si fragile, Siam. Au point de penser qu'utiliser un bien appartenant à ce monde qu'elle souhaitait momentanément quitter pourrait l'aider dans sa démarche alors que c'était on ne peut plus logiquement contre-productif (et qu'en plus, un vol n'était pas franchement conseillé pour s'ajouter à ses problèmes). « C'est pas du vol puisque c'est la nôtre. » Tes lèvres se pincent tandis que tes yeux se paient un voyage jusqu'à l'arrière de tes orbites (ou presque). « Dans c'monde là Siam, on te fais croire que tout t'appartient mais c'est qu'une foutue illusion. » T'as rien. T'es rien. Une vie noyée sous une succession constante de mirages pour nourrir le fantasme que tout était beau et que tout allait bien quand au contraire les fondations étaient déjà en branle et menaçaient de s'écrouler à tout moment. Mais les apparences n'étaient que ça. Toujours. Alors t'aurais été le premier à la laisser se barrer si seulement elle n'avait pas plus d'alcool dans le sang que de globules. Tu t'fous du monde Cez, mais pas à ce point. Encore moins quand ça touche ta soeur. « Cez, s'te plait. Pas toi... » Les traits de ton visage se renfrognent sous l'étonnement. « Pas moi ? Ah bon ? Qui alors ? », tu l'interroges en faisant mine de regarder aux alentours, à la recherche de quelqu'un qui s'intéresserait suffisamment à elle pour l'empêcher de faire n'importe quoi. Mais personne n'était là (hormis peut-être l'ombre d'un père aveugle à la déchéance de sa fille et celle d'une mère qui préférait les remontrances, les critiques et les leçons de moral plutôt que les mains tendues). Il n'y avait que toi. Toi et ta sale gueule. Toi et tes propres déboires. Toi qui n'a pourtant jamais été reconnu pour ton altruisme, bien au contraire. Tu t'fous du monde comme de ta première dent de lait. La vie des autres et leur merde, tu t'en branles. Mais Siam putain, c'est ta moitié. Celle de vous deux à sauver. « J'vais pas me gêner, Siam. » Tu grimaces parce que ça t'emmerde un peu de devoir jouer un rôle qui te sied si mal. Mais ta soeur, elle compte trop pour que tu la laisses se noyer dans les effets salvateurs de l'alcool pour éviter de le faire dans l'océan de ses chagrins. Il y avait au moins assez de profondeur pour qu'elle ne refasse jamais surface. « T'excite pas, j'ai juste voulu tester les réserves de papa. J'ai tenté... un verre de rouge. » Tu laisses échapper un rire moqueur sans ressentir une quelconque culpabilité pour la simple et bonne raison que dans son état, elle n'en saisirait probablement pas la nuance de toute façon. « Tu t'es trompé d'une étagère. En dessous, ça devait être les vases, pas les verres. » Mais est-ce que tu pouvais réellement lui en vouloir, Cez ? Se bourrer la gueule c'était déjà un peu se tirer ailleurs. Elle avait trouvé la bonne combine. « On peut partir s'te plaît. » Tu soupires bruyamment. T'as pas le coeur à lui refuser quelques heures de liberté, encore moins avec cet air de chien battu si bien travaillé. Mais ce dont t'as envie aussi, c'est de détendre l'atmosphère, ou au moins d'essayer. De le rendre un peu plus léger. « Ok », tu commences en haussant les les épaules. Tu tends le bras jusqu'à la poignée de la portière et ouvre cette dernière, ne manquant pas d'inviter Siam à l'intérieur d'un geste de la main. « Montre-moi comment tu te démerdes pour faire démarrer une bagnole sans les clés. J'te regarde. » Un sourire empli de malice étire tes lèvres alors que tu croises les bras pour admirer le spectacle qui promettait d'être hilarant. Et peut-être bien que c'était de ça que vous aviez tous les deux besoin. De ça, et de partir loin. Ensemble. |
| | | Siam Blackbird;
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| Sujet: Re: road crossing (cez) Dim 3 Fév - 18:07 |
| par chance, c'est son frère qui tombe sur elle et sa tête à l'envers, elle et sa tête butée. jamais suffisamment prête à entendre raison et à revenir sur ses décisions. par chance, elle évite le sermon du paternel et les plaintes exaspérées de sa très chère mère. dans son propre malheur, c'était un moindre mal. cez, il n'avait jamais joué contre elle. il avait plutôt toujours été de son côté, même quand elle ne le méritait pas. surtout quand elle ne le méritait pas d'ailleurs. c'est sans doute pour ça qu'elle essaie de le rallier à sa cause, de faire en sorte qu'il comprenne le sentiment si désagréable qui l'habitait chaque jour qu'elle passait cloitré entre les murs de la demeure blackbird. elle ne s'était jamais sentie aussi peu chez elle que dans sa propre maison, et le vrai problème venait d'ici. son frère lui parle de vol si elle s'escrimait à vouloir se tirer avec la maserati, sauf qu'elle n'y saisit rien, étant donné que la bagnole appartenait à la famille. elle avait tous les droits dessus, autant que les autres blackbird. et tant pis si ça les faisait grincer des dents. dans c'monde là siam, on te fait croire que tout t'appartient mais c'est qu'une foutue illusion. il n'a pas tort cez, il a même plutôt raison, et c'était sûrement l'une des choses qu'elle détestait le plus dans leur monde, comme il disait. tant pis. un jour je déciderais moi-même de ce qui m'appartiendra ou pas. pour enfin avoir la sensation d'être maîtresse de quelque chose dans sa foutue existence. mais elle pouvait bien rêver éveiller siam, ce jour-là était loin d'être arrivé. ce pourquoi la seule option au mal qui la ronge, c'est de se tirer de là. de fuir le plus loin possible. la pression, les obligations, les conventions. elle voudrait se retrouver là où elle ne serait plus personne, là où elle n'aurait plus à jouer un rôle, là où elle pourrait souffler et respirer enfin pour de vrai. sauf que c'était sans compter sur son jumeau bien trop perspicace. elle se plaisait bien trop à ses côtés parce qu'il faisait toujours attention à elle. mais dans des circonstances comme celles-ci, elle aurait préféré qu'il ferme les yeux, qu'elle devienne simplement transparente. encore une fois, ses rêves ne se réaliseraient pas aujourd'hui. des leçons de morale venant de lui, elle n'en veut pas, ça l'irrite. lui, il est censé être son partenaire, son complice, il est censé la laisser vivre et la suivre même, s'il le désirait. pourtant, elle sent presque trop acidement le reproche dans sa voix quand il remarque qu'elle n'a pas forcément les idées claires, ni les pieds bien ancrés dans le sol. pas moi ? ah bon ? qui alors ? il regarde autour d'eux et elle ne comprend pas tout de suite qu'il cherche réellement âme qui vive, quelqu'un qui aurait pu à son tour la rappeler à l'ordre. personne justement, j'ai pas besoin qu'on me dise une énième fois ce que j'dois faire. et plutôt que d'me faire des reproches, t'aurais dû venir la vider avec moi cette bouteille. t'en avais autant besoin que moi, mais peut-être que t'avais un peu plus de volonté que moi aussi. avec lui à côté, peut-être qu'elle aurait calmé le jeu. toute seule, elle avait tendance à s'emballer. il en a tellement qu'il remarquera même pas s'il en manque deux ou trois. c'est au père blackbird qu'elle pense en cet instant, et y'a même un rire ironique qui passe la barrière de sa bouche. les collectionneurs ne savent plus compter, il se contentent d'entasser. j'vais pas me gêner, siam. t'aurais pu te rendre compte qu'il faisait seulement ça pour ton bien cez, qu'il ne voulait que te soulager de tous tes mots. mais t'es bien trop réfractaire à tout type de conseils pour ça. de toutes ses forces, elle cherche à se défendre, à se trouver des excuses. mais il est beaucoup trop fort pour elle, il les lui renvoie toutes avec tellement de facilité qu'elle en est déconcertée. tu t'es trompé d'une étagère. en dessous, ça devait être les vases, pas les verres. elle détourne le regard parce qu'elle n'a plus les mots qu'il faut. et parce qu'il sait qu'il a raison cez, à quoi bon continuer de se battre pour du vent ? ça m'a au moins permis d'arrêter de penser l'espace de quelques minutes, elle souffle, fatiguée de tout. évidemment que c'était toutes ces histoires non réglées qui lui empoisonnaient le coeur, comme l'existence. qu'est-ce qu'elle aurait aimé être plus forte que ça, pouvoir surmonter les épreuves sans se laisser enterrer. sauf qu'elle n'est qu'une plume à la merci de tout ce qu'il y avait de plus grand autour d'elle. ses yeux, elle les repose sur lui et elle le supplie de lui accorder au moins une faveur, une seule. ok. il lui ouvre même la portière, et l'espace d'un instant, elle croit qu'il va finalement lui laisser le volant. montre-moi comment tu te démerdes pour faire démarrer une bagnole sans les clés. j'te regarde. puis elle roule des yeux quand elle comprend ce qu'il attend réellement. cherchait-il vraiment à se foutre de sa gueule une fois de plus ? elle n'avait déjà pas été capable de se charger d'une fichue portière, alors ils n'étaient sûrement pas prêt de démarrer. elle lui arrache le lacet des mains, avant de se poser sur le siège. il s'était bien servi de ça quelques minutes plus tôt, non ? sauf qu'elle aurait dû se douter qu'un lacet était bien trop épais pour servir à quoique ce soit dans cet endroit. elle soupire avant d'attraper la maigre pince dans ses cheveux. une tentative, deux tentatives, elle pourrait poursuivre mais elle se lasse trop rapidement pour ça. fais-le, j'ai pas la patience et je risquerais de tout faire péter avant qu'on puisse faire ne serait-ce que vingt mètres. lui tendant sa dernière trouvaille, elle se dégage de l'habitacle pour laisser place au maître en la matière. c'est à l'armée que t'apprends tout ça ? peut-être que tu devrais t'engager toi aussi. t'en ressortirais bien plus débrouillarde et t'échapperais à l'influence néfaste des blackbird. le plan était bien trop alléchant en y repensant. |
| | | Cez Blackbird;
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| Sujet: Re: road crossing (cez) Mer 20 Fév - 16:41 |
| CEZAM / road crossing /
Siam, elle te casse la tête parfois. Siam, elle peut te rendre fou avec sa tête de mule. Siam, elle peut faire un tas de choses qui t'exècrent quand elle le veut très fort. En gros, Siam, elle a sur toi l'effet d'une soeur. Rien de plus, rien de moins. Mais en dépit de tout ce que tu devais supporter d'elle, tu l'aimais. Elle avait beau avoir des airs de gamine capricieuse parfois, t'as jamais réussi à lui en tenir rigueur. Et c'est encore le cas. Et ce sera toujours le cas. « Personne justement, j'ai pas besoin qu'on me dise une énième fois ce que j'dois faire. » Elle a tort. Elle ne s'en rend pas compte Siam, mais au contraire, elle a besoin de quelqu'un, même si sa fierté et son esprit de contradiction réunis l'empêchaient fermement de l'admettre. « J'ai jamais eu l'intention de te dire quoi faire, Siam », tu insistes, étonné qu'elle puisse même penser l'inverse une seule seconde. T'es plutôt mal placé pour ça. T'as jamais su faire les bons choix ni prendre les bonnes directions. Et il était tout bonnement hors de question que ce soit désormais ta soeur qui pâtisse de tes mauvais jugements. Mais tu peux pas t'empêcher de t'inquiéter Cez, quand bien même c'était totalement indépendant de ta volonté. « Par contre, moi, j'peux faire ce que je veux. Donc si j'ai envie de me mêler de tes folies à deux balles, j'le fais. Et si j'ai envie de t'aider, j'le fais aussi. » Le ton ferme, tu sembles si sûr de toi, Blackbird. Pourtant, tu serais presque le premier à te rire au nez. Parce que qu'est-ce que tu pourrais bien faire pour les autres, hein ? Toi, le type qu'a jamais été capable de gérer sa propre vie convenablement. Toi, le type au parcours bourré d'erreurs. Toi, le type profondément déraisonnable. Il n'y avait décidément que pour Siam que tu étais capable de retrouver un semblant de bon sens. « Et plutôt que d'me faire des reproches, t'aurais dû venir la vider avec moi cette bouteille. » Tu secoues la tête d'un air dépité. « J'ai pas reçu le faire-part », tu railles d'un air délibérément moqueur de manière à lui signifier qu'en vue de la situation, elle n'avait manifestement pas cherché à avoir une quelconque compagnie pour siffler les deux ou trois bouteilles qui lui avaient justement permis d'oublier momentanément le reste du monde. Et pourtant, tu t'imagines trop facilement la scène. Tu te figures parfaitement Siam, là, à côté de ta carcasse déjà larguée au sol. Tu vous vois comme si c'était réel, noyer ensemble vos peines, et échanger sur tout ce que votre fierté ne vous avait jusqu'à lors jamais permis de laisser échapper. Parce qu'il y a des choses que tu tais Cez, des choses que tu ne dis à personne, pas même à celle qui était ta moitié, au sens propre. Y'a une question d'ego là-dessous, c'est vrai. Mais c'est surtout que la jeune femme, tu la sais plus fragilisée que de raison, prête à se fendre comme un vase de cristal qui rencontrerait trop brusquement le pavé. Alors toi, Blackbird, c'est pas ton rôle de la tirer vers le bas en l'enterrant un peu plus sous des problèmes qui ne lui appartenaient pas. Tes épaules pourraient bien avoir à supporter le poids de ton chagrin jusqu'à la fin de ta putain de vie, tu te jures que jamais les siennes n'auraient à le subir aussi. Pour ça, Siam savait comme l'alcool pouvait être efficace. « ça m'a au moins permis d'arrêter de penser l'espace de quelques minutes. » T'as l'cul entre deux chaises, coincé entre l'envie de lui gueuler dessus une bonne fois pour toutes et celle de simplement compatir alors que tu sais au fond de toi que cette solution avait souvent été la tienne. Tu serais un putain d'hypocrite de lui reprocher ça, Cez. Tu ne pouvais décemment pas te le permettre. C'est pour cette raison que tu te contentes d'émettre un grognement pour toute réponse, lui laissant ainsi tout le loisir de choisir s'il s'agissait là d'un râle compréhensif ou contrarié. Dans un cas comme dans l'autre, il semblerait que l'effet de l'alcool ne soit pas suffisamment efficace pour noyer son mal comme elle l'aurait souhaité de toute façon. Alors peut-être qu'elle l'avait la solution, elle : partir. Même pour quelques heures seulement, ce serait suffisant. De toute façon, la Blackbird était visiblement bien trop accrochée à cette idée pour passer à autre chose, à en juger par l'énergie qu'elle dépensait pour essayer de dérober la bagnole familiale. Mais elle a beau y mettre du coeur, elle n'en devenait pas miraculeusement plus douée. ça t'fait rire, toi. Parce qu'à sa place, y'aurait déjà bien longtemps que la caisse serait en route, quelque part loin d'ici. Pour preuve, c'est toi qui parviens à ouvrir la portière, dans un premier temps. Mais faut que tu l'avoues, t'as envie de te marrer un peu. Tu voulais pas forcément que ça se fasse aux dépends de ta soeur, mais en vue de son incapacité à faire quoi que ce soit de ses dix doigts et de son état actuel, t'aurais regretté de t'en priver. Alors, tu la défies de faire démarrer la voiture, et ne manques pas de te retenir de rire quand tu la vois essayer des combines totalement saugrenues. « Fais-le, j'ai pas la patience et je risquerais de tout faire péter avant qu'on puisse faire ne serait-ce que vingt mètres. » Elle capitule si vite, Siam, et t'es pas étonné pour un sou. C'est ce moment que tu choisis pour laisser éclater le rire qui menaçait de s'échapper depuis le début du spectacle. « Ouais, c'est ça. Toi et moi on sait que t'aurais pu t'acharner dessus pendant des heures que t'aurais trouvé aucune solution. » Tu te moques délibérément (sans une once de méchanceté toutefois), avant de faire le tour du véhicule pour reprendre place côté volant. « Pousse-toi », tu demandes simplement. Et pour l'avoir fait des centaines de fois Cez, t'hésites pas une seule seconde à retirer le cache de la colonne de direction, à repérer le bon connecteur, à identifier les deux faisceaux concernés et à les relier ensemble afin d'établir le contact. Le vrombissement du moteur se fait finalement entendre alors que tu adresses un rictus vainqueur à ta frangine. « C'est à l'armée que t'apprends tout ça ? » Surpris, tu fronces les sourcils. Il n'y avait clairement aucun risque pour que ces combines de voyou viennent de là-bas, là où la discipline et la droiture étaient de rigueur. « Pas vraiment », tu ricanes en secouant la tête, pas franchement fier de ce que tu te voyais obligé de lui répondre. « C'est plutôt le passé de vaurien qui ressort. » T'aimes bien insister sur le fait que ce temps soit révolu, Cez, ça te donne l'impression de t'être sorti de quelque chose, d'être devenu quelqu'un de meilleur. Mais au fond c'est pas l'cas. Sans rien ajouter de plus, tu t'extirpes de l'habitacle de manière à faire de nouveau face à la brune. « Bon, tu veux conduire ? » Tu ne lui laisses toutefois pas le temps de répondre, certain de ce dont elle avait présentement envie. Tu traînes des pieds jusqu'au côté passager avant de t'affaler dans le siège et de fixer l'auto-radio. « La première chanson qui passe, elle parle de toi. » Et dans la foulée, tu appuies sur le bouton. |
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