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Josie Kerns;
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lily-rose depp av/depraysie - sign/awona (code & img) cillian 380 2518 27 célibataire, en proie à une langueur qu'elle embarquera dans la tombe. elle vit d'aventures d'un soir, d'autant plus débridées qu'elle leur écarte si peu souvent les cuisses. danseuse au new york city ballet, prête à écraser les autres jusqu'à décrocher l'étoile. à moins que ce ne soient ses propres secrets qui ne causent sa chute, alors que la nuit, c'est sur les scènes de strip-clubs qu'elle délie ses courbes. contemporain le jour, effervescent la nuit, pour une double vie. amos •• leandro •• cez •• nikita •• thelma
| Sujet: je veux tes yeux (amos) Ven 14 Avr - 18:32 |
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silence de mort souffle glacé rigidité cadavérique sous la lumière crue des spots, le cygne tient la pose. muscles tendus, prêts à se délier, à s'élancer dans les airs ou bien vers le sol, selon l'impulsion que distillera l'impénétrable boîte crânienne. pour le moment, c'est dans l'attente qu'elle se complaît. dans la perfection de son immobilité, digne de ces aphrodite que les plus grands ont immortalisées dans le marbre. à peine une exhalation, à peine un frémissement affleurant le sein gauche, pour traduire le souffle de vie parcourant chaque nerf de la diaphane enveloppe décachetée. l'on pourrait la croire morte, l'on pourrait l'idolatrer comme ces statues qui ont traversé les âges, quand elle se fige ainsi joyss, que le coeur pourrait bien tétaniser lui aussi quelques secondes, juste le temps de s'enticher, par un oeil dérobé, de la beauté de l'au-delà, avant de revenir dans le royaume des vivants. mais le spectacle ne vaut rien sans audience, et à sa beauté, ces spots blafards ne font nulle justice.si les yeux fermés c'est sous les applaudissements et les mirettes des éblouis qu'elle croule – souvenir trop vivace des effeuillages de minuit, moins des ballets où elle s'est distinguée – ici-bas il n'y a que le tempo sec du métronome qui guide les mouvements. aussi régulier que cassant, revêt la sévérité de l'instructrice qui mène à la baguette ses rats d'opéra. l'autorité pourtant abhorrée, mais joyss ne progresse jamais autant qu'en se faisant violence ; si les lèvres sont seulement tentées d'esquisser un sourire, c'est que l'échec fonce droit sur elle. alors elle se contorsionne pour respecter le cadre rigide, encaisse sans broncher l'intransigeance des oscillations et l'exécrable son de ses propres halètements, si disgracieux à l'oreille, si animaux quand les notes de piano manquent pour qu'ils s'y réfugient. et partout, où qu'elle aille, le maudit reflet placardé au mur se colle sur ses errances dansantes, réplique chaque hésitation, chaque maladresse, chaque faux pas. sur ces parois réfléchissantes, c'est sa médiocrité qui s'expose en haute définition et en temps réel. parfois, le clone et sa réticente racine croisent les regards comme l'on croise le fer de ses ennemis. c'est là qu'elle se voit revancharde, joyss, haineuse et envieuse tout à la fois, le minois enlaidi de rictus indignes de l'élégance qui s'inculque en ces lieux. ah, si je pouvais saisir une pierre et t'arracher la peau. (se défigurer, détruire à jamais ces lèvres pleines et ces yeux de biche dont tous veulent être effleurés, abandonner cette beauté tenue si près du coeur, cette beauté dont on lui a seriné qu'il n'y a point de possession plus précieuse, et être libre enfin. on te regrettera, josie, on regrettera tes yeux et ton grain d'albâtre ; et quand on te verra telle que tu es réellement, on se demandera comment, un jour, a-t-on jamais pu te trouver belle.) hargneuse, obsessionnelle, mauvaise. un nid de vipère en guise de palpitant. quand elle s'observe dans la glace, ce sont ces serpents qu'elle s'imagine s'extirper de sa peau, remonter par la gorge et les sinus, dévorer l'hôte. mais non, ne t'inquiètes pas josie, tu es toujours belle. cadeau empoisonné, le cou détourné si vivement qu'il manque de peu le demi-tour, et la belle virevolte sur son axe. un, deux, trois, quatre, et la cheville trahit.silence éclaté par un cri de douleur, puis par la chute sourde du cygne fusillé en plein vol. et l'alter qui surveille, narquois, derrière son miroir pare-balles. joyss sent sous les paupières cette brûlure, toujours si étrange, du sel cherchant à se libérer. les larmes ne prennent pas leur source dans la douleur, ça, jamais. c'est la honte qui déchaîne les flots lacrymaux, la rage envers ce corps trop fragile pour suivre la direction vers laquelle tend l'esprit. yeux baissés vers l'articulation endommagée, rien de grave qu'elle déclame sans en avoir la moindre idée. déclame ce qui l'arrange, peut bien être sa propre doctoresse. si ça ne guérit pas seul, elle trouvera bien l'idoine médecine quelque part dans son sac à main. elle ne souffre plus, joyss, cela fait bien longtemps qu'elle a fait taire ses nerfs à vif. taries, les prunelles remontent paresseusement le long de sa silhouette ainsi avachie, et elle a la surprise de n'être plus seule. elle, son reflet, et l'ennemie. comme si le cri avait résonné dans le queens entier, ameutant ainsi le vautour venu à toute vitesse se repaître du cadavre, tant qu'il reste un peu de chair à y ronger. pas si vite, amos, ne t'a-t-on pas dit de ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ? quelle surprise. crachat méprisant, regard dardé comme une flèche vers ce miroir qu'elle rêvait cinq minutes plus tôt de briser. si les larmes ont strié de charbon ses joues à la pâleur maintenant souillée, dans les yeux, on n'en voit plus la moindre trace. seule une froide détermination brûle les cils, et non loin d'elle, cette colère vibrante, face à l'usurpatrice qui convoite ce qui lui revient de droit. le spectacle est fini pour ce soir, désolée. j'espère que tu ne t'attendais pas à une représentation privée, fallait arriver une heure plus tôt. méprisant la douleur qui irradie, mal qu'elle ne pourra soigner qu'en l'absence d'amos, car avoir connaissance de son secret arrangerait bien trop la charognarde, elle pivote son assise pour se trouver face à l'ennemie. tu voulais la place, peut-être ? oh, elle finira bien par le quitter, ce plancher. elle ne va pas prendre racine seulement pour contrecarrer les plans de cette chère amos, elle a mieux à faire, mais prend pourtant un malin plaisir à s'éterniser. |
| | | Amos Hulst;
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pienaar. bambieyestuff (av) vocivus (ic) sirencharms (sn) jolene (s. geburtig); thelma (c. keegan). 88 1338 27 effacée par la noirceur, la môme n'a plus de myocarde suffisant pour s'enticher d'un être. fausse déesse, elle s'imagine rayonnant dans un monde dans lequel elle est souveraine, joue à donner des illusions à quelques âmes. zdravko; rp; rp; rp
| Sujet: Re: je veux tes yeux (amos) Sam 10 Juin - 17:20 |
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éreintée, la vipère. saignée jusqu’au trépas, n’a plus qu’une vile langue pourfendue pour glaner les miettes des spots dorés, décriée oubliée avant même que son heure ait sonné. elle peut déjà l’entendre, le glas, résonne avec fatras entre les murs d’un queens suintant la mélancolie, entre les fêlures et les injures profanées par les miséreux gisant face sur le béton. un peu comme elle, sans doute, mais le serpent n’a plus envie d’onduler, ce soir. à peine charmé par les promesses d’une gloire sans fin.
plonge dans sa névrose, amos. plonge, s’engouffre dans les brèches. un cœur sans sang pour soutenir le tout. la carcasse se fait d’osmium et de plomb, sinistre mélange pour la plus maculée des carcasses, teinte d’or pour paraître sans réellement oser être, fluet mélange oscille contre les vents enragés, à deux doigts de s’écrouler. de flancher, face contre les planches, fines particules sous les orbes prononcés. brille en eux une fine étincelle, une légère flamme, si fine pourtant. du brasier, il ne reste rien, plus un morceau de chair à incendier, plus rien. presque éteinte.
plonge dans les méandres, amos. plonge, se noie déjà, sous l’immensité d’un rêve trop titanesque pour ses épaules. les muscles tressaillent. pris au piège de l’eau glacée, se contractent et se relâchent, paralysés par l’infâme torture infligée. un trou dans le crâne, un trou dans le cœur, amos est l’un de ces néants qui confondent chaos et rédemption. rivale et pair. l’un de ces néants aspirant à corrompre un monde risible, devenu marionnette d’un démiurge inventé un soir d’été, malin pantin sombrant sous les ordres indécents de cauchemars dessinés à l’aube.
ça fait déjà trois heures. trois heures sous l’eau. trois heures à fixer la mosaïque du mur. vendredi soir, le rôle a été offert. offert sur un plateau d’oxyde, telle une carne jetée en pâture aux affamés, donné. elle ne sera donc pas le cygne noir, demain soir. ni le soir d’après. jamais. mais les mots ont ce goût amer collant au charnu des lippes, cet aspect poisseux ternissant la peau, ça croule sous la suie. salie. malpropre. impure. épouse donc le glacial pour éteindre sa chaleur, abîme son âme en tuant son corps.
ça fait déjà deux jours. deux jours. mais les rêves s’écroulent et s’effacent en quelques secondes. n'existe plus. n'existe pas. se veut mirage à la porte dissipée, ombre fluette qu'ils finiront par supplier, éhontée gamine qu'ils ne voudront plus voir crever. un jour, elle sera celle qui jugera les âmes en déclin, à la manière d'une reine auto-proclamée, une couronne maquillée de ronces entre les brins ocrés. une foutue reine; proclamera les pertes puis les exécutions. les danseuses sont en premier sur sa liste tâchée de noir, cruels vautours.
les minutes s'éternisent. là où le sang rencontre l'aorte, une flamme se rallume. lentement, doucement, tendrement, ardemment. se rallume si vite. sur les épaules, trône donc sa chevelure figée par les eaux. déambule entre les ruelles exsudant le désamour, entre ces silhouettes abandonnées contre un coin du macadam maudit, là où certains se meurent, d'autres renaissent. il faut purger. se purger. purger l'univers tout entier. danser, encore et encore, jusqu'à s'en briser les os. un par un, deux par deux. mais malsaines sont les sordides visions se déclinant contre l'encéphale, déjà bercée par l'imaginaire bruit des côtes qui se brisent, amos, imagine la douce mélodie, déjà adoucie par l'imaginaire ignominie. ça en est presque jouissif, de concevoir qu'elles puissent se tordre en crachant des filets d'hémoglobine, de croire qu'elles ne sont qu'insectes, étouffés sous son talon.
passe la porte du studio. féline quand il s'agit d'observer. mais josie ne l'entend pas, josie ne la voit pas. pourtant perchée là, l'enfant devient vautour, à son tour. crocs rangés, c'est avec une triste fascination qu'elle appose son regard sur celle qui vient de s'abîmer. envie, jalousie, rage. tourments d'émotions se déposent contre sa gorge, réprime la nausée quand elle voudrait bien dégobiller toute sa frénésie, réduire en poussières l'audacieux rat d'opéra. prunelles contre prunelles, la joute débute à peine, les voilà qui se lancent dagues sur dagues, couteaux émaillés par des larmes trop vite séchées.c’est ça que tu appelles une représentation ? persifle, la désireuse. josie, je t’en prie. josie jolie, si tu savais c'que je ferais pour devenir comme toi, pour être toi, pour voler le talent qui coule entre tes veines pâlies. tes pas sont trop lents. ta posture trop rigide. c’est vide. sans émotion. digne d’une gamine de neuf ans. à neuf ans, j'dansais déjà sur les pavés, moi. ose l'artificieux sourire, les émotions faussées, la peine captieuse digne de faire plier l'ennemie. ça ne m’inspire que de la pitié à ton égard, et les spectateurs en feront de même. tu dois vendre du rêve kerns. t’es là pour leur vendre des foutues places à trois cents dollars, pas pour leur donner la nausée. détourne ses iris, amos, tait ses fallacieuses palabres, ses mots qui ne s'adressent plus au beau cygne blanc, finalement destinés à son propre reflet. à cette morose projection qu'elle entraperçoit sous le visage fermé de josie. similaires, sans doute, mais laquelle des deux finira par commettre l'absurde en premier ?
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| | | Josie Kerns;
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lily-rose depp av/depraysie - sign/awona (code & img) cillian 380 2518 27 célibataire, en proie à une langueur qu'elle embarquera dans la tombe. elle vit d'aventures d'un soir, d'autant plus débridées qu'elle leur écarte si peu souvent les cuisses. danseuse au new york city ballet, prête à écraser les autres jusqu'à décrocher l'étoile. à moins que ce ne soient ses propres secrets qui ne causent sa chute, alors que la nuit, c'est sur les scènes de strip-clubs qu'elle délie ses courbes. contemporain le jour, effervescent la nuit, pour une double vie. amos •• leandro •• cez •• nikita •• thelma
| Sujet: Re: je veux tes yeux (amos) Jeu 22 Juin - 23:32 |
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ses orbes comme des tasers, venus ranimer la carne avariée le choc est là, dans le regard débordant de mépris ; électrisant muscles et haine, pour que dans sa minuscule boîte à musique, poupée se remette à tourner. inlassablement, à en perdre la tête. à en faire fondre ou se briser la cire qui lie les membres bandés. n'doit attendre que ça, le vautour magnifique. que la suppliciée reprenne vie pour mieux s'effondrer. et qu'elle y reste, à terre, la saleté qui refuse de crever. y'a pourtant une symphonie de menace, dans ces chutes à répétition. un air alarmant qui s'orchestre de l'intérieur. organique. cri du corps lancinant. bordel, c'que ça tape à ses tempes. un peu plus et elle n'en entendrait plus la vipère siffler. plante donc tes crocs, le venin coule déjà dans mes veines. si tu savais, amos, combien la madone aimerait danser pour toi. à t'en faire éclater les rétines. à souffler bien loin ces rémanences d'espoir auxquelles tu t'accroches. mais elle a peur de tomber. peur d'être mauvaise. peur de finalement transpirer cette médiocrité dont amos l'affuble. ce soir, joyss ne dansera plus. nul parquet pour accueillir sa cheville nécrosée. la déchéance de l'astre s'amorce ; à moins qu'elle n'ait toujours été en déclin, la belle, l'étoile bien-nommée, déjà morte alors qu'on croit seulement commencer à la voir briller. pardon de t'avoir écorché la rétine. ma pauvre, ç'a dû être un vrai supplice. le velours de la voix caresse l'ironie des palabres, aussi doux que les pensées en filigrane ne sont acerbes. et moi, à neuf ans, j'avais déjà à fomenter pour quitter le ballet des salopes. celui où l'on ne danse qu'à l'horizontale. sort-elle de la rue, amos ? a-t-elle dû voler pour s'offrir un tutu, et sans cesse repriser ses chaussons, à s'en planter l'aiguille dans les paumes ? ou l'a-t-on gracieusement déposée sur scène, avec la promesse d'une déification jamais achevée ? si j'avais besoin de conseils, je m'adresserais à un cygne. on ne joue plus. on ne ment plus. même la diction perd quelques degrés. mais cette attaque, la biche la sent fichée dans ses propres chairs. un même couteau, remué dans deux plaies miroirs. face à face, les prunelles qui se toisent au travers des entailles béantes. ta douleur est la mienne, amos. moi aussi, j'ai perdu. josie pourrait admettre presque sans honte que ces derniers mois, elle s'est crue seule au monde avec sa nemesis. à l'observer de loin. à imaginer le souffle d'outre-tombe lui glacer l'échine, à chaque pirouette. dans la course sans fin, a oublié de regarder devant elle. à trop calquer l'allure sur le pas du reflet détesté, une troisième ombre s'est immiscée sur le tableau, sans même que les sujets ne s'en offusquent. regarde-nous, prises à notre propre piège. on est faites comme des rats. j'ai entendu que ça s'était joué entre elle et moi… laisse planer le silence, laisse les crocs du doute s'éprendre de la carcasse adulée. il n'y a plus de vérité, dans ce jeu de dupes. rien que des crachats joliment énoncés. peut-être vendrais-je quelques places, après tout. si tu savais, une nuit me suffit pour m'endormir sur un matelas de billets. mais toi aussi ; il reste toujours de la place, pour l'un des vilains petits canards qui se pâme dans l'ombre du cygne blanc. n'est-ce pas l'inéluctable dénouement ? les harpies, synonymes dans leurs rôles secondaires, interchangeables aux yeux de la foule, égales, enfin ; tandis que la vedette, dérobée par une main invisible, s'en va auréoler un autre ange. même la gloire ne saurait les départager. quand la salle sera à toi, que te restera-t-il à danser, amos ? tu te trompes d'ennemie, mais ne t'arrête pas ; si l'autre a eu le cygne, je garde ta haine pour moi. |
| | | Amos Hulst;
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pienaar. bambieyestuff (av) vocivus (ic) sirencharms (sn) jolene (s. geburtig); thelma (c. keegan). 88 1338 27 effacée par la noirceur, la môme n'a plus de myocarde suffisant pour s'enticher d'un être. fausse déesse, elle s'imagine rayonnant dans un monde dans lequel elle est souveraine, joue à donner des illusions à quelques âmes. zdravko; rp; rp; rp
| Sujet: Re: je veux tes yeux (amos) Jeu 6 Juil - 15:25 |
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sur le tempo désaccordé du souffle pernicieux, matrone couvre ses songes sous une prestance infime, presque fantasque, délie ses poignets pour mieux offrir l'empyreume de son souillé carmin. ça tabasse sous l'aorte, couvre le diaphragme, longues sont les chaînes apposées à même la chair. prisonnière, sûrement geôlière, vautour ne sait se repaître des ombres mortifères, caresses les songes étrangers pour mieux s'en emparer. rêvait-elle de tout cela ? de ces coups bas, de ces menaces couvertes d'affres, de cette insipide rage qui dévore chacun de ses organes. l'un après l'autre. finira sans doute squelette, carcasse oubliée, jetée en pâture à celles qu'elle a osé décrier. mais ce n'est plus un jeu, seulement un acte, où les canines se dévoilent, où les vautours perdent de leur superbe fureur.
un doute. puis deux, trois. scène de fin. point défigurée quand s'annonce l'assaut éhonté, mots glissent sous ses côtes, non sans une certaine facilité. elle sait viser, josie, avec ses orbes qui transpercent les carnes, elle sait supplanter la vie, josie, tout en vacarme. éreintée, la vipère, si éreintée, acuité visuelle déclinée, la silhouette se transforme en ombre cauchemardesque, matrone des enfers plongés à même la terre, réprime le misérable cri, les sordides envies. de fuite, de sang, de violence, de désertion. josie est douceur, amos est malheur. paroles contre paroles, feule colère alors le feu s'est éteint. à nouveau, il a suffit d'une légère brise, et le brasier n'est plus. avalé dans l'air.
un supplice ? je te vois danser tous les jours. c'est de la torture à ce niveau là. distille ses mensonges dans l'éther céleste, feint une timide assurance, une timide prestance. c'est beau quand elle danse josie, quand elle se crève sur les tristes notes. mais préfère persifler une amère colère plutôt que de déclarer sa simple vérité, matrone se déclare impartiale à l'envie jalousie presque vitale. il faut haïr, courir, mourir. dans cet ordre. jalouse depuis les premiers cris, acide depuis les derniers mots. demande leur. vas-y. crois-tu que les cygnes te répondront, ne crois-tu pas qu'ils ont mieux à faire que cela ? crois-tu réellement que les cygnes se soucient de tes éternels doutes ? abat ses cartes à coup de melliflues paroles, sincères apophtegmes déliés sous les spots criards, offrent une couleur jaune à chaque mouvement de la némésis, couleur paradis pour celles qui aspirent à toucher du doigt les cieux et leurs méandres. traits glacés, papier givré à l'image d'un derme figé, n'ose pas tressaillir, l'envieuse, quand les desseins s'écroulent devant ses orbes piqués de rouge garance, maux trépassent, furie envie aussi. apparemment. mais elle a été la plus rapide à passer sous le bureau. exhume un sourire, carnassier à souhait, écrase les mirages pour mieux s'en inspirer, décrie nature humaine et ses sentences, corps frêle qu'ils aiment étreindre contre quelques minutes d'une gloire qu'elles espèrent, toutes, la camée comme l'affamée, divine. et toi, josie? as-tu déjà donné ta chair à ceux qui la voulaient ? gravites-tu autour de ces vils assoiffés ? josie kerns, c'est ça ? j'ai pas encore vu ton nom sur les affiches. ni sur aucune autre affiche, d'ailleurs. feinte l'indifférence, l'oubli des syllabes, mais c'est lors des nuits insomnies, quand les corbeaux rôdent en quête de cadavres à glaner, que son prénom se dessine entre les vapes obscures, s'impose succube sous les côtes de celle qui s'hurle proie. proie ou proie ? qui es-tu réellement ? le lac des cygnes, c'est si peu moderne. trop revu. il n'y a rien de gratifiant quand on danse ça. mais si t'en es satisfaite, tant mieux. crache sa vapeur caustique, souvenirs de ses muscles endoloris, crevés, éreintés par les plumes blanchâtres, par le duvet bien trop noir, par le cygne crevant sous les affronts mensongers de son opposé. feint l'ennui, mais josie a la verve assassine, appuyée de flèches et de couteaux, touche là où la cuirasse de plomb se détache du corps si frêle. tous les ballets du monde. touché. coulé. qu'espère-t-elle une fois que toutes les autres seront à terre, à croupir en enfer ? mains crispées, les iris se tournent enfin, plongés dans ceux de la superbe. et toi, josie, pourquoi tu t'acharnes autant? es-tu à mon image, finalement ?
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| | | Josie Kerns;
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| Sujet: Re: je veux tes yeux (amos) Lun 2 Oct - 22:22 |
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aussi mauvaise que celle qui la crache, la haine fend l'air. mordante, lacérant sans pitié sa destinataire. des taillades dans le masque d'assurance arrogante, si fragile, si fin, pour si bien lui coller à la carne. poison s'immisce, peut-être n'y était-elle pas si immunisée qu'elle s'en targuait, couleuvre inoffensive à la merci d'une vipère sifflante. du bout des crocs, la blonde solénoglyphe distille les doutes, noie le vrai et le faux, la jalousie et la violente sincérité. josie se voit déjà parée de laideur, avant même que la rivale n'en fasse la remarque. usurpatrice parfum codéine, usant de pointés pour danser autour de sa médiocrité. elle ne sait pas si, à travers son manège, amos voit clair ; dans ses mensonges, dans sa disgrâce. si elle aussi la trouve hideuse, derrière la joliesse d'ange. et pourtant, tu persistes. combien de cabrioles faudra-t-il que je rate, pour te dégoûter à jamais ? la médisance cueillie, décortiquée, et à nouveau brandie – qu'importe si la fierté, ce faisant, s'en trouve hachée. maîtresse dans sa propre désillusion, elle ne lâche pas le morceau, josie ; presque belle, finalement, quand elle s'auréole de cette folie.
si tu le dis. gamine à la précieuse naïveté, refuse d'imaginer que tout leur art se réduirait finalement à des échanges de faveur obscènes. préfère épingler les mots de son ombre dans la case cynisme, sans même les soupeser, que de s'entrevoir esclave charnelle, pour obtenir la place tant convoitée. elle qui, déjà, a tant laissé de fragments d'intimité s'échouer sur les rivages de regards étrangers. tare ou pouvoir insoupçonné, elle sait ce que c'est, de s'offrir aux carnassiers, quoiqu'ils ne sont pas ceux qu'amos diffame, enragée. mais son corps lui appartient encore, et c'est elle qui choisit où le dévoiler. tu ferais mieux de chercher le tien. enfin, de faire en sorte qu'il apparaisse quelque part, pour commencer. soeurs défaites dans les ténèbres, si loin des projecteurs qu'on leur fait miroiter ; ne connaissant du parquet que les planches que l'on entrevoit depuis les coulisses. la lutte est stérile, un tatami de ridicule. aussi désoeuvrées l'une que l'autre, à se rejeter leurs propres échecs à la gueule, préférant couler à deux que de laisser l'une d'elle regagner la surface avant de suffoquer. cela crève les yeux, qu'elles sont les mêmes. deux cygnes gris, noirceur et innocence entremêlées, et la performance qui oscille d'un extrême à l'autre sans en laisser un prévaloir, comment aurait-on pu les départager ? sifflement moqueur, de ceux qui se fichent en plein cœur. on a connu la matrone plus combative. plus captivante. comme si le noir duvet ne lui démangeait pas le dos. pas à moi, amos. j'en suis malade, et je suis que toi aussi. il faudrait l'avoir dansé, pour te permettre de le trouver démodé. qu'elle persifle simplement, appuyant là où ça fait mal, encore, et ployant l'échine de la douleur en ricochet. elles s'y noieront, dans les brumes de ce lac enchanté. celui que toutes rêvent de danser.
un hochement de tête, mouvement le plus neutre qu'elle ait esquissé, en cette triste soirée. évidemment, que tu ne te contenteras que du monde. j'aurais été déçue du contraire. enfin un terrain d'entente – enfin, s'il y avait eu un monde pour chacune des deux chimères, et non pas le même à se déchiqueter. parce qu'il n'y a que ça qui vaut le coup. non ? elle en doute encore. comme on le fait, quand on se voue corps et âme à ce qui s'apparente à des volutes de fumée. une quête de perfection éternelle, de beauté éthérée, ça n'a peut-être aucun sens. c'est si flottant, si aléatoire. ça ne tient qu'à un fil, qu'à une œillade, et, peut-être, qu'à des lèvres entrouvertes contre la cuisse de la bonne personne. mais elle veut y croire, à la magnificence qui transcende les ères. et elle veut y laisser sa trace, avant que tout ne soit poussière.
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