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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 bad blood; aodh.

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Message Sujet: bad blood; aodh.   bad blood; aodh. Empty Sam 12 Oct - 1:41

aodh & morgan / young man came from hunting faint, tired and weary. what does ail my lord, my dearie ? oh, brother dear. ( @sam lee )

l'allure des battements de son coeur. elle augmente, s'intensifie au rythme de son agonie. les lueurs d'une quelconque humanité, il les a laissé au placard pour cette soirée à peine entamée. le soleil, lui aussi s'est fait la malle, s'est évaporé dans l'hémisphère des promesses d'une aube sur le fil. le néant envahit son esprit, les prémices d'une réflexion mûrement pensée et assouvie. il scrute les lieux, sous toutes ses coutures, et déjà usé de l'intensité qui s'empare de son échine. les gouttes de sueur, derrière le masque du truand, la seule ouverture qui laisse échapper son regard bleutés. il se pensait pas capable des actes qui l'accablent. mais au fur et à mesure des années, s'est rendu à l'évidence. un nom à porter, une mission qu'ils se sont donnés. pas si différente que ce qu'il faisait dans l'armée. à peu de choses près. il n'est déjà plus lui même. plus depuis qu'ils sont sortis du closer, les mains armées, les gueules déjà brisées. il a revêtu les fringues de cette armée, s'est lourdement entiché de ce qu'il a toujours trimbalé. ce mal être cuisant foutu et transformé en cette adrénaline entêtante. tellement plus simple de s'y laisser plonger, à défaut de pouvoir en suffoquer. des émotions qui te percutent. tu sais plus bien si ça te fait du bien ou si c'est juste malsain. jusqu'au bout, il le suivra. ce cadet qui devient parfois l'ainé. et la douce mélodie lui revient aux oreilles. les abois larmoyants des âmes en émois, celles qui frémissent de ses pas. il dégage dans son sillage, l'odeur du fric et les vapeurs désabusées des liqueurs ingurgitées. pas de doute sur son idée. y a bien que l'ainé pour autant se désavouer.
oh, elle est douce l'agonie.
celle que tu renie.

la porte du placard qu'il referme dans son dos, jetant un dernier coup d'oeil aux silhouettes avachies de ce rideau de poussières. une vaste blague qui se joue ce soir. le famas entre ses mains habiles, précieusement garder tandis que sous sa cagoule de truand, il se laisse happer par la sueur improvisée. il fait bien trop chaud. et morgan ne sait plus bien si c'est la température qui a augmenté ou si c'est l'adrénaline mélangée à la peur qui le fait transpirer. t'as coupé les caméras ? qu'il beugle dans son dos. les clés précieusement gardés, il enferme les victimes de leur assaut. quelques âmes tardives qui auraient dû partir plus tôt. il leur a précauciusement lié les mains, a ballonné leurs bouches accusatrices, a bandé leurs yeux révélateurs et a foutu le tout dans le premier placard assez grand pour les garder. son échine se tourne directement vers le principal intéressé déjà occupait à s'exécuter derrière l'écran lumineux qu'affiche son pc. magne toi putain, on a plus que vingt minutes. la vérité, c'est que morgan suffoque derrière ce masque. ça ne lui va pas. ça lui colle le cuir et il crève d'envie de le retirer. la pièce est vaste. le lieu encore plus. il ne peut s'empêcher de faire des pas et de laisser glisser ses iris sur tout ce qui peut bien habiter l'endroit. deux mètres plus loin, à peine, y a déjà aodh et un de ses coéquipiers qui s'affairent à ouvrir ce qui les a amené. il le sait que ça ne devrait pas tarder. le bruit frénétique de la serrure sur le bout de céder et le tic tac assourdissant de sa montre. il la regarde encore et encore. c'est bon ! le premier a causé et c'est le soulagement. il tire sur la cagoule qui emprisonne son souffle, la retire non sans y laisser un bout de sa tignasse. savoure l'air salvateur qui pénètre ses poumons et l'a fou dans une poche de son treillis sortie pour l'occasion. ses pieds le ramène vers le coffre sur le point de céder, près de son cadet. sur son passage, il écrase sans vraiment le vouloir, les téléphones portables des otages, abandonnés par leurs soins. faut qu'on s'magne. il reste plus beaucoup d'temps. les paroles délivrés au seul être de confiance dans cette pièce. il tourne les pupilles vers le cadet, lui fait comprendre son empressement intéressé. il le sait morgan, que des victoires des missions, y a que le temps qui compte. celui qui court et ne s'arrête jamais. celui qu'on ne peut prévoir hormis la course folle des aiguilles sur le cadran.
et dans le seconde, c'est la serrure qui cède.
et dans la minute, c'est les corps qui s'animent.
les sacs en tissu s'accumulent dans le coffre rempli. assez pour en finir avec la vie. morgan tient la garde, près de l'entrée de ce qu'ils sont en train de voler, les yeux rivés sur tout ce qui pourrait bien se passer. il a toujours en fond sonore le tic tac de la montre, sert de ses phalanges son arme sous bonne garde. une micro seconde où il ferme les paupières, pense et repense au plan. un être réfléchi. pour une fois. y a que dans ces évènements là que la conscience est mise à bas et que ses méninges bossent assez pour le tenir éveiller. prendre le fric. trois sacs seulement. la voiture à l'arrière qui vous attend. dix minutes. non. peut être cinq. pas plus. les ruelles sont illuminées des âmes encore réveillée. y en a un qui aurait pu appeler les flics sur le champ. mais t'entends pas encore les sirènes s'affolaient. le premier sort avec le sac bien rempli sur ses épaules, s'en suit le deuxième. morgan rouvre les paupières, les contemplent se mettre au centre de banque, attendant la fin de ravitaillement trimestriel. les sourcils se froncent quand il ne voit pas aodh sortir à son tour. alors, naturellement, presque inquiet, morgan se tourne, fait face au cadet encore occupé, à voler tout ce qu'on pourra bien lui donner. deux sacs qu'il a ses pieds. ils avaient trois en tout. pas quatre. et les imprévus, ça a le don de faire frissonner l'ainé. aodh, non. on a pas l'temps pour ces conneries ! il pénètre dans le coffre. et pourtant, s'y était forcé à ne pas y foutre un pied. morgan, il est pas ceux qui touche à l'argent sali, non. lui, il est juste là pour dresser le plan, faire en sorte que tout le monde sorte à temps. la main qu'il pose sur son épaule, le priant de bien vouloir cesser ses gestes frénétiques d'un chien aux abois. mais tu l'connais le cadet. il est motivé par bien plus qu'une simple équité.
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Message Sujet: Re: bad blood; aodh.   bad blood; aodh. Empty Sam 12 Oct - 23:26

il a la mine enjouée, aodh. le pincement d'lèvres narquois. le sourcil certain. l'esprit vainqueur. les poches assoiffées. appauvries de leur butin quotidien. dilapidées de leur essence. vides, elles se laissent périr. s'taisent à jamais, s'perdent dans l'tréfonds du pantalon. alors, comme bouffé par l'empathie, aodh s'prépare au combat. retrouve ses premiers amours. ses premières frénésies. le gout du risque - de voir s'critalliser cette affine seconde. d'imaginer l'balancier virer d'bord. et d'regarder l'tout d'un air satisfait. il a la curiosité malsaine, parfois, aodh. l'envie d'renverser le monde et ses règles pour en connaitre les conséquences. l'destructeur de dictature. l'briseur de monarchie, qu'on susurrerait sur son passage. dans son ambition, il s'joue de la démesure. exige plus grand du plus grand. ordonne plus fantastique du plus fantastique. il s'limite pas - si ce n'est de sa propre cessation. l'égo du patronyme, indubitablement. pour l'heure, aodh, il laisse rugir son appétit dévorant. s'régale de ces interdictions bétonnées, d'la pensée de, prochainement, les voir tomber et de ses mains emprisonnant le trésor tant convoité. dans une vieille routine bien huilée, y'a le myocarde qui palpite devant tant de suspense. le pouls dans les tympans. la gorge asséchée. au loin, y'a même ce frère, qui dans une impatience opposée, ronge son os sans tergiverser. morgan, l'aîné, n'est pas de tous les plans mais se prévaut aux meilleurs. l'ancien militaire a l'expérience du terrain et l'agilité du combat - en plus de la bienveillance à tenir en laisse ses démons le temps d'une sauterie privée. mais l'frangin n'en demeure pas moins le plus sacré des rabat-joies. quand l'signal est donné, aodh n'est pas surpris de le voir débarquer à ses côtés. la cagoule déjà tombée. les mots empressés. à ses pupilles alertées, aodh n'adresse qu'un sourire animé. celui pour qui la partie ne fait que commencer. relax, morgan. profite de l'instant. enfin, le coffre cède.

malgré l'agitation du moment, les corps s'évitent dans une danse répétée. l'opération est rodée. travaillée. synthétisée. optimisée jusqu'à la dernière erreur évitée. chacun prend place. aodh est déterminé, le visage concentré. (prendre le fric) le parfum de l'argent l'enivre. l'hypnotise. l'apaise. il se sent si petit, aodh, face à son plus beau vice. puis si fort à la fois. l'flouze dansant entre ses doigts, il s'prévoit monarque de nouvelles contrées. les pensées s'éternisent tandis que les mains empochent le dû. aux pieds les sacs se remplissent. l'deuxième crachant encore de son trésor quand satisfaction lui ait décrété. (trois sacs) quand l'sac final tombe rempli à terre, y'a l'avarice qui s'éveille. l'appétit dévorant. la gourmandise affutée. dans la discrétion de l'espace confiné, une quatrième botte est préparée et déjà à mi-chemin comblée. il est bien trop faible, aodh, en cet instant pour résister. l'amour du fric et d'son pouvoir. il fond avant d'se faire souffrance. s'allège de peine débatable. il sort seulement d'sa torpeur à la main sur l'épaule. aux mots de l'ainé. à l'ordre imposé. le cou s'déchire pour toiser du regard les deux premiers porteurs de sacs. bougez vos culs à la caisse. est aboyé. la sortie doit être méthodique, organisée. la banque se désemplir peu à peu de ses agresseurs. le plan diverge de l'original - fait froncer les sourcils de l'aîné - mais lui procure un timing limité pour s'affairer à sa nouvelle ambition. un regard à se montre lui confirme ses espérances - le timing est juste mais respecté. un autre coup d'oeil au frangin, dont la main a glissé, ne l'encourage qu'à plus d'engouement. deux minutes, morgan. ça sort comme une promesse à demi-atteignable. une demande de sursis pour une question d'survie. sauf qu'il a pas le temps, aodh, de convaincre l'aîné. la montre tourne et le travail d'usine est brisé. quand le troisième sac est jeté sans vergogne aux pieds de l'ancien militaire, y'a l'empressement qui se mêle à l'impatience. aucune résistance, armée ou non-armée, rencontrée. commence t-il à lister, les mains de nouveau occupées à ranger son précieux bien. pas d'girophare en vue. quel est le comble du voleur ? pas d'retour d'nos guetteurs. de s'voler dans les plumes. alors laisse-moi deux putains de minutes. l'juron se veut neutre. seulement le reflet d'un tic de language, non d'une nervosité quelconque. parce qu'ils ont le temps. le temps et l'arrogance. le luxe de se promener en terrain conquis. de pavoiser leur supériorité. d'encrasser de leur...
bang !
l'son ricoche sur les parois de l'habitacle métallisé. s'perd dans les tympans fragilisés. mais l'coup d'feu est suffisant pour calmer les esprits. pour apaiser les tentations. les mentons se lèvent tandis que l'bruit d'un corps tombant retentit dans le hall. ils avaient le time, pourtant.

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Message Sujet: Re: bad blood; aodh.   bad blood; aodh. Empty Dim 20 Oct - 12:12

aodh & morgan / young man came from hunting faint, tired and weary. what does ail my lord, my dearie ? oh, brother dear. ( @sam lee )

de ses sentiments malmenés aux effervescences de vouloir compter. l'adrénaline qu'il a besoin et dont il réfute pourtant, l'existence. il s'était promis de plus y remettre un pied, dans les trafics des ainés. et pourtant, c'est derrière celui du cadet qu'il se cache ouvertement. il en a rêvé, de ces expositions malfamées, des fois où il reporterai l'arme et le treillis. le besoin d'exister à défaut de pouvoir se renier. pourtant, c'est lorsque ses pieds ont foulé l'allure douteuse de la banque, qu'il s'est sentie au plus mal. de ses ambitions dont il n'est pas capable d'en assumer pleinement les conséquences. facile à dire. difficile à digérer alors qu'il s'évertue à rentrer dans les rangs. se construire une vie décousue mais bien loin de l'illégalité. elle est entrée. elle a toujours là, tapis dans l'ombre de cette fratrie malfamée. se rendre à l'évidence qu'il est né pour ça à défaut d'autre chose, est une autre histoire. combat démoniaque de son esprit, au rythme frénétique de la raison qui se ramène. à chaque combat. à chaque regard. à chaque mot. ça se mélange assidûment avant qu'il ne fasse taire, pour quelques heures à peine, ses craintes éphémères. il a rempilé. sans même sourciller. parce qu'au cadet, il ne peut rien refuser.
souffle ardent,
des heures luisantes d'un autre temps.

il oppresse les âmes qui l'encerclent de son empressement. le boulot qu'il veut terminer sur le champ. il tique. il ne sent pas le truc tourné dans le bon sens. un instinct développé qui ne lui a jamais fait défaut ou presque. pour une fois qu'il voit tout ce qui se déroule sous son nez. une remise en question qu'il devra encaisser une fois le job terminé, quant à sa capacité à ne pourtant rien gérer de sa propre existence échouée. ses pupilles divaguent, se heurtent à chaque recoin de la pièce dans laquelle tout le monde semble déjà s'agiter à s'exécuter. il n'a pas l'âme d'un leader et pourtant, il le sait. que derrière ces sourires malsains, y a que lui qui tient la bride fragile de cette opération. un coup de tête d'aodh aux ambitions décuplées. il devrait faire attention, le cadet, à ne pas trop en demander. à ne pas trop voler au risque de bien se faire chopper. le visage se tourne vers l'interlocuteur au sourire semblable à celui d'un vainqueur. ça lui tire l'échine de le voir aussi tranquille tandis que lui, bouillonne d'impatience de se tirer. profite de l'instant. stupide et à la fois enivrant. morgan n'a plus l'âge pour ces conneries. devrait le savoir depuis le temps. mais n'arrive à rien lui refuser. ou alors, c'est juste que ça te plait. un dernier regard sur l'aiguille qui tourne autour du cadran avant d'entendre enfin, le son salvateur de la serrure qui cède sous la pression. un souffle réconfortant envahit ses poumons, soulevant ses paupières vers le plafond immaculé de blanc. ses pas l'emmènent rapidement près de l'entrée du coffre où les âmes s'agitent déjà à remplir les sacs. le fric dévale les étagères, percutent les mains avides de billets verts. quelques secondes à peine avant que la première silhouette ne sorte de la pièce, suivit de la deuxième. les sourcils froncés, morgan tourne le visage vers l'intérieur de bloc, attend que le cadet daigne enfin se pointer. mais ce n'est que l'allure de l'avidité qui croise ses pupilles bleutées et cette envie soudaine de le foutre une claque derrière le crâne. aodh se perd dans l'illusion de tout vouloir, comme toujours. il peste morgan, s'avance, presse le pas et les intentions du plus jeune, lui rappelant que le temps est compté. toujours. ça a mit du temps à émerger dans son esprit effrité, que les intentions étaient plus grandes que trois foutus sacs. que les ambitions surdéveloppées avaient gagné pour la soirée. il résonne, en silence, presse sa main sur son épaule avant de se rendre à l'évidence certaine que le cadet avait déjà flanché. les imprévus, morgan n'aime pas ça. a déjà du mal à assumer le moindre de ses actes. aodh énumère les faits. ne réfléchit pas aux conséquences. et le rôle de l'ainé revient au galop. c'était pas ce qu'on avait prévu ! il siffle dans sa barbe. arbore les traits tirés d'un mec énervé. il lui en faut peu pour dégoupiller. le vice de la violence et de l'effervescence. le besoin de toujours contrôler. viscérale. indémodable. le troisième sac s'échoue à ses pieds et il ne prend même pas le temps de le regarder. non, morgan est déjà happé par les alentours, reste aux aguets tandis qu'il sait déjà le cadet perdu dans les vices qui l'animent. ça l'emmerde et à la fois, il a déjà lâché l'affaire. il le connait assez pour savoir qu'il est bien incapable de le raisonner.
t'es pas un leader, encore moins un voleur.
de ces actes sans foi ni loi, t'y comprends rien. tu te laisse juste porter par l'ardeur.

le fusil entre ses mains, les pupilles divaguent d'un coin à un recoin. se perdant parfois sur l'échine éveillée qui s'agite dans un coin. il a pas le temps de le voir arriver, le coup de feu improvisé. les tympans se brisent sur le champ et par instinct, comme une vieille habitude, morgan pousse aodh sur le sol, accule son corps près du sien, sa cache contre les étagères vides. il l'entend, la vie s'en aller. se foutre la malle et le corps s'échoué. au loin. pas assez près pour que ses yeux n'entrent en collision avec le silhouette blessée. j'te l'avais dit putain ! il ne peut pas s'en empêcher, de balancer cette phrase qu'il lui avait pourtant rappelé. le temps court et s'envole en une fraction de seconde. le plan a changé. ou a tout simplement coulé. mais ils n'ont pas le loisir d'y penser. son visage se tourne vers le cadet, les traits sévères d'une situation qu'il avait pourtant prémédité. tu fais chier ! sa main repousse l'épaule d'aodh qui était sur le point de se relever. un deuxième siffle de balle qui les rappelle à l'ordre. elle vient s'échouer dans le mur juste derrière eux. l'ébullition, les battements du palpitant. il n'entend plus que ça morgan. et ça lui rappelle des souvenirs qu'il préfère oublier. dévasté par ce qu'il a déjà vécu. le soldat ne met pas bien longtemps à se réanimer. des rôles qu'il rejette pourtant de jouer. mais le choix n'est pas permis. et ça coule le long de son échine comme s'il n'avait jamais rien oublié de ce qu'il avait apprit à l'armée. l'arme contre son épaule, le silence dans son sillage et le regard perdu vers l'entrée du coffre. il s'avance. à pas de feutré, prêt à tirer. un troisième coup le fait se plaquer contre le mur glacé, l'inspiration lui manque tout à coup. et c'est sur une dernière action, le corps tendu par l'adrénaline et la peur au ventre, qu'il se dégage de son coin et tire sur l'assaillant armé. une balle aura suffit à le mettre au sol. pourtant, il n'en est pas fier morgan. d'avoir ôter la vie. d'avoir encore salis ce qu'il a entre les mains. ce qu'il a de plus malsain.
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Message Sujet: Re: bad blood; aodh.   bad blood; aodh. Empty Lun 21 Oct - 23:24

aodh, il a la folie en matrice. l'exemplarité d'un paternel intransigeant - dur - dangereux. il a grandi dans le moule déformé par ses aînés. en a esquivé les tragiques destins. s'est fait force de ses propres maux. l'plus jeune y a veiller au grain, à cette indépendance d'esprit. a férocement combattu ces comparaisons trop vite raccourcies. l'besoin d'travailler son propre terreau. de créer là où d'autres se contentent d'empocher. en cinquième héritier, les exigences du paternel n'égalisaient pas celles demandées aux aînés. aodh, jamais il ne tiendrait la baraque. il n'sera qu'un pion dans les mains de ses frères. bon à nourrir l'appétit dévorant des mcgrath. bon à s'executer. à se sacrifier pour plus important. à s'dévouer à la cause, qu'importe le prix.

fais-toi force de ton patronyme, aodhán.
tais les rêves.
cache les rancoeurs.
dissimule la rebellion.
sois le frère.
le sacrifice du perduré.


dans l'indépendance de son postulat, aodh subit les réflèxes de l'ancien militaire. les oreilles encore résonnantes et la désormais gueule appuyée contre le revêtement métallique du sol, l'cadet compte les secondes séparant sa réalisation de celle de son frère. la différence suffisante à leur survie. l'point accordé, les vociférations de l'aîné reprennent aussitôt - le morgan peu enjoué à l'idée de servir de target vivante. aodh s'apprête à répliquer, tente de se relever quand un second et même poids s'abat de nouveau sur lui. les détonations reprennent. cherchent hasardeusement les cibles. ventres à terre, les deux frères attendent le bon moment. à la dernière décharge morgan saute sur ses pieds tandis qu'aodh reconcentre son attention sur ses premiers amours. au son des échanges de tirs, le quatrième sac finit de se remplir. aodh a la tentation d'un cinquième, se trouve bien gourmand et y renonce. enfin, un dernier tir vient finaliser le brouahah.      

à l'entrée du coffre, le frère toise sa victime - une énième sur sa liste. puis fort de leur bataille remportée, aodh s'extirpe de l'habitacle. les mains chargées de ses deux précieux butins, le regard arpente un instant les deux corps. l'premier, l'un des siens. un gamin ramassé d'la street. le second porte l'uniforme des respectés de cette ville. un patrouilleur. résonne t-il en conclusion rassurée. aodh connait son ennemi. l'habitude du côtoiement renforcée par l'expérience du terrain. jamais un flic accompagné ne s'aventurerait seul dans la gueule du loup. l'homme a joué d'héroïsme. y a perdu la vie. en conclusion, l'annonce du répit est salutaire. recharge-moi la bête, la cavalerie s'annonce. balance t-il en venant s'agenouiller aux côtés de leur victime. un trou sur son front joue le témoin mortuaire. t'as pas perdu la main. qu'c'est lancé autant pour lui-même que pour l'aîné. dans un geste faussement respectueux, aodh clot les yeux du trépassé avant d'laisser parler les réflexes. menottes et flingue sont confisqués et la radio lancée à son frère en arrière plan. scrute la ligne. l'enfoiré nous a balancé avant d'crever. un dernier regard permet d'lire l'insigne noircie par le sang.

l'inspection du premier corps terminée, aodh se concentre sur le second. l'hommage est inexistant. bercé par le regret d'une formation gâchée. d'un temps décompté. l'atout d'un inconnu des services de police envolé. l'soupire s'échappe d'entre ses lèvres tandis que sa main s'agite dans l'une des poches de sa veste guerilla. il en resort un objet d'impression circulaire. assez discret pour tenir dans la paume de sa main sans y être suspecté. voyez-vous, agent gomez. lance t-il au mort tombé en uniforme. mon frère, ici présent, aura une prière pour vous ce soir. un coup d'oeil sur le dit frère réfute ses propos. il saluera votre bravoure, votre intégrité. un sourire funeste accompagne le discours. toutes à chier en c'te douce mort, mais qui suis-je pour juger ? dans son échange, l'corps de la petite main est trainé sur quelques mètres et abandonné à proximité de l'entrée principale. la mort fraichement installée, aodh lui ouvre sans difficulté la bouche pour y disposer l'objet précédemment acquis.

fais-toi force de ton patronyme, aodhán.   
abuse de la démesure.
joue de la violence.
accepte ta nature.
sois la poigne acharnée.
l'arme vangeresse.


prends les deux sacs et barre-toi. j'te suis. avise le cadet en direction de l'aîné. l'attention toujours portée sur la phase finale de son plan revisité. ça s'agenouille de nouveau. visualise les prochains instants. calcule une dernière fois la portée du carnage. l'corps déplacé, éloigné des otages. l'besoin de taire son identité. d'étouffer son appartenance. l'feu en destruction finale, inimitable, incorrigible. il écoute les conseils, aodh. traduit sa violence héritée. réfléchit en démesure. papa s'rait fier du fiston. d'vant l'entrée, y'a les girophares qui se mêlent aux sirènes. les instructions qui retentissent. puis, y' la main en verdict final. la grenade en bouche et la goupille délestée en instruments funestes.    

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Message Sujet: Re: bad blood; aodh.   bad blood; aodh. Empty Dim 3 Nov - 1:53

aodh & morgan / young man came from hunting faint, tired and weary. what does ail my lord, my dearie ? oh, brother dear. ( @sam lee )

il a l'impression d'y être revenu. dans cette frénésie des coups de feu. l'adrénaline au bout des pieds et cette sensation de compter. d'être vivant et de respirer. puis la mort, qui le guette dans son dos, jamais bien loin, toujours la faucheuse en sillage. l'impression que tout va basculer, d'une minute à une autre. les frissons qui parcourent l'échine, le sentiment qu'il va basculer à tout moment. d'un bout à l'autre, une muraille érigée et puis le chaos en volupté. y a les images qui divaguent à tout va. se percutent avec cette réalité, à moitié déchirée par les souvenirs d'un passé révoqué. il aimerait se concentrer. garder le calme olympien qu'on lui connait parfois. mais y a que les tremblements au bout de ses doigts qui le font vaciller et l'arme pointée qu'il peine à garder. ça s'échauffe dans ses oreilles. le palpitant au bord de l'agonie, il pourrait presque le sentir sortir de sa poitrine. la main percute l'épaule de son frangin, qui tente tant bien que mal de se relever. pas le moment. pas l'instant. c'est presque mécanique. des gestes appris et répétés sans une once de réflexion. tout ce qu'on lui a apprit et qu'il reproduit. les yeux divaguent d'un bout à l'autre et il ferme aussitôt les paupières lorsque la énième détonation se fait sentir et entendre dans le coffre. la balle ricoche et vient se planter juste derrière eux, dans le métal bouffé par les années. morgan a les nerfs à vif. les injures crient sous les balles tandis que ses yeux bleutés rencontrent ceux de son cadet. il ne se laisse plus le temps de réfléchir. leurs jours sont comptés. il entend déjà les aiguilles tournaient. celle du temps qui défile à vive allure. l'arme qu'il tient fermement, la plante sur son épaule et tire le long de l'encadrement du mur. il fait mouche. et ça te tue d'te dire que t'as encore réussi. réussi à briser une vie. il la voit presque s'échapper au loin. l'âme vacillante du corps sans vie, éradiquer par la balle qu'il lui a mit.
la bouche se ferme lentement,
t'es sur le point de te rendre lamentablement.

le temps s'arrête. quelques secondes à peine avant qu'aodh ne finisse par le réveiller de cette léthargie à peine consumer. il secoue vivement la tête de gauche à droite, inspire brutalement et ose enfin s'avancer vers le corps en suspens. morgan ne remarque même pas les sacs empilés sur l'épaule de de son cadet et cette facilité déconcertant qu'il a de ne rien prendre pour lui. de tout caser dans des cases pré faites. comme si ça lui faisait rien. alors que lui, est sur le point de sombrer. il ne l'écoute pas. les yeux rivés sur le patrouilleur sans vie. les yeux qu'il n'arrive pas à plisser et les pupilles bleutées se font la malle, masquées par le noir de la mort qu'il a engendré. il n'a qu'une envie, se noyer dans les abysses de ses propres mépris, se tirer de ce hall de banque sans plus jamais se retourner. il est stoïque de ses ambitions qui se sont, une fois de plus, tirer, sans lui laisser le loisir d'en profiter. j'aurai aimer la perdre. un murmure à peine inaudible, plus pour lui même que pour le cadet maintenant agenouillé près de la dépouille ensanglantée. il a relâché la pression de ses doigts contre son arme, la laissant pendu à son cou. il a le visage vide de sens. vide d'émotions. mais c'est la gerbe qui pointe le bout de son nez et il se dégoutte déjà des actes commis pour un fratricide qu'il déteste par dessus tout. morgan attrape la radio sans même la regarder, revient à la silhouette d'aodh. perplexe, il l'est. dans toute sa splendeur et comme on le connait. il est là et nulle part à la fois. dans les méandres de son esprit mal foutu. mal façonné. tu m'dégouttes. ou c'est juste toi que t'arrive plus à regarder, ni même à déchiffrer. et ça bouillonne tout à coup dans ses veines. la violence amère. se taper le crâne contre les murs. taper celui de son cadet. le rendre responsable des actes qu'il n'est pas prêt d'assumer. il se contient, échauffe ses phalanges et perce ses paumes de ses ongles rongés.
et comme un métronome, t'avances.
tu t'exécutes sans broncher.

la radio qu'il tient fermement entre ses mains, morgan sort par la porte arrière de la banque, se dirige tout droit vers le camion qui les attend sagement et enfourne les deux sacs restant à l'arrière de la fourgonnette. le moteur fume le macadam humide de ses toxines. il est prêt à s'y engouffrer avant que sa tête ne vrille un instant, bercée par le brouhaha qu'une grenade lancée. elle a explosé en même temps que le corps du cadet s'est tiré, fièrement amusé par son oeuvre. la fumée se mêle aux sirènes au loin et la stupeur des protagonistes. ce n'était pas prévu. ça ne devait pas se passer comme ça. aucun mort, aucun tire, juste les préludes d'un vol murement réfléchi. et tout à merder. lamentablement. ils ont perdu le fil de leurs ambitions. se sont laissés bouffer parce qu'ils étaient. aodh s'avance vers l'ainé, prêt à déguerpir avec ce qu'ils ont sous le bras. mais morgan n'arrive plus à contenir ce qu'il a. la rage au bout des doigts et les traits tirés par la colère et l'amertume des années passées. il attrape son frère par le colle de son gilet, le plaque violemment contre la porte entrouverte du camion. on laisse pas un bordel pareil ! qu'il hurle, faisant glisser ses cordes vocales vers le rauque d'un mcgrath sur le point de flancher. il s'en fou, à ce moment là, des flics sur le point de les coffrer et du temps qui leur est compté. il se fiche de finir derrière les barreaux. après tout, c'est ce qu'ils méritent. tous. sans exception. les enfers damnés par cette famille pourrie jusqu'à la moelle dont il fait partit. tu crois que ça va s'finir comment hein ?! il enserre ses doigts un peu plus fort contre le tissu, tape encore un coup le dos de son cadet contre le métal humide. la flotte se met à tomber et les secondes sont comptées.
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