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| Sujet: destins croisés › arthur Lun 23 Sep - 23:37 |
| Ses globes enfantins fauchent les portraits accrochés dans la salle, dérobent les faciès exaltés en suspend. Le temps succombe à l’entracte, pause indéfinie, mouvements interdits. Éteignons les langues de ces absurdités faites à la vie. Ils feraient vieillir l’éternité s’ils pouvaient, et les astres accrochés aux plafonds dépeignent sur les minois ce terrible dessein. Elle entrevoit ces regards illuminés de prétentions lugubres, mais ailleurs dans ce marasme humain, ce dédain de superbe. Arthur, ses opales volages, elle n’en connait pas davantage. Le Queens, immensité ridicule, l’étendue d’un univers, pourtant toujours son sentier recouvre le sien. Il semble jaillir parmi tous les lieux où elle tente de vivre, dans le sillage de ces semblables. Dans ce cortèges des corps, sa silhouette s’évanouit loin devant elle. Roseen incline sa couronne sur le côté, la mine curieuse des incrédules. Mais enfin, à quoi jouent ces destins qui s’entrecroisent? Là enfin, l’infinitude des regards qui se pénètrent. Puis les feux qui s’éteignent pour appartenir à autres choses, à ceux qui cinglent les attentions avariées. Une ombre qui s’achève dans les méandres, murailles inviolables de l’inconnu. La vanité de sa compagnie enraie ses reins qui bientôt cherchent satisfaction loin des frivolités du beau monde. Harmonie des irrémédiables envies, voilà que les enfants indisposés se rencontrent une fois encore, peut-être afin de parfaire la providence. Arthur et toujours, ses opales volages qui la dévisagent. Une échappatoire quelque part derrière lui, elle sillonne le corps et s’efface en lui. La question qui lui brûle les lèvres, et ses cendres qui dépérissent sur le dos de Roseen. Avait-elle provoqué ces rencontres? Une existence aux dépends de cette haleine au parfum amer d’eau-de-vie. Roseen se tourne, marque encore la peau de l’Adonis de ses océans incisifs. L’enfant se promène sur son visage, elle n’a pas la tendresse de l’intérêt pour cet homme. Son orgueil est-il tel que son ombre ne lui suffit plus? Il viendrait voler la mienne? Elle sourit, ce sourire de malice d’une gamine qu’on sermonne. « Je ne crois pas non plus au destin. » Les opales volages, maintenant acariâtres. Ce n’était pas la question qu’il avait posé. @Arthur Simons |
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| Sujet: Re: destins croisés › arthur Mar 8 Oct - 18:01 |
| Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh. // roseen and arthur -- ☽☾
le vacarme en fond. la musique bruyante qui perce ses tympans. cette habitude cuisante de toujours finir au même endroit. les boites de nuit et l'effervescence qu'elle lui donne. c'est enivrant. il connait chaque recoin du lieux. même les moins exposés, les plus discrets. le verre à la fin, la douce délivrance au bord des lippes. la liqueur qu'il connait, son corps ne la rejette plus. ni même la nicotine qui vient tout juste de percer ses poumons et cette odeur de clope qu'il traine dans son sillage. les coudes plantés sur le comptoir, dos au bar, de ses yeux azurs, il contemple la nonchalance qui se déroule face à lui. les âmes se percutent, s'enivre de l'ivresse consumée, des instants éphémères dans lequel lui même se complait. il n'est pas venu seul. ses amis sont par ci par là. l'heure tardive a éparpillé bon nombre de ses amis, y en a même qui sont déjà partit. mais ça n'a pas la moindre importance à ses yeux. il se satisfait de ce qu'il possède entre ses doigts. son verre. son paquet de clope et les regards lubriques qu'il subit déjà. y a le sourire amusé et amer à la fois, il fend son visage en deux, scinde l'âme de divergentes opinions. il pourrait s'y laisser aller, se laisser couler à cette fatalité. cette facilité déconcertante à tenir entre ses mains, l'absolue vérité. il en manque. en manque cruelle de la chair féminine qui contre ses reins, se déhanche. de l'abstinence qu'il a promit, il ne retient rien. pas même les mots prononcés aveuglément en signe du destin. mensonge bien tissé, quand on sait, ce que tu rêves d'arranger. mais les idées sont bien vite balayées au même rythme que ses pupilles sondes la salle bondée. un pincement de lèvres avant que les rétines ne s'arrêtent sur une silhouette inconnue et à la fois, déjà vu. il fronce les sourcils, efface le sourire lubrique de son visage et sonde le moindre de ses traits. les yeux à présent plissés pour mieux voir dans la pénombre, il la fixe, sans retenue. elle fait de même, ne sourcille pas et dénote un brin dans le paysage. ici et ailleurs à la fois. et ça dure. longuement. lentement. ou peut être juste quelques secondes à peine. il ne sait pas vraiment. l'alcool embrume sa tête et il finit enfin par reposer son verre vide sur le comptoir, inspirant longuement. arthur, il se fait des films parfois. un brin paranoïaque. surtout ces derniers temps. alors que les affaires vont mal. alors qu'il est sur le point de tout perdre. des gens qui lui en veuillent, y en a un tas. et pas assez de doigts pour les compter ni même les calculer. il l'a déjà vu. il le sait. elle le suit ? elle est folle ? elle a envie de lui ? ça se fracasse dans son crâne, ça sonne faux et vrai à la fois. tu te fais des idées mon gars. l'arrête du nez qu'il se frotte avant de plonger ses mains dans ses poches. il détourne les yeux de la lugubre, entame les pas la menant tout droit vers elle. il a les ambitions aux plus bas mais la désinvolture en armure. il ne sait pas ce qu'il va lui balancer mais est bien prêt à connaitre le fond de vérité. ce qu'elle fait. ce qu'elle est venue chercher. l'oppressante réalité, elle pointe le bout de son nez. on s'connait ? les pas se stoppent juste en face d'elle, à quelques centimètres à peine. ses iris montent et descendent le long de son échine. il la relook de la tête au pied, n'éprouve aucune honte ni aucun ressentiment. c'est ce que tu fais. c'est ce que tu es. ses doigts farfouillent dans le fond de ses poches. juste pour combler un malaise dont il ne comprend pas les raisons à défaut d'y trouver quelque chose d'intéressant. tu m'suis ? deux questions en moins d'une minute à peine. c'est à croire qu'il vient de la police. mais ce n'est pas le cas. on en est bien loin. elle reste muette tout du long. des réactions, il en a vu des tas. mais jamais comme celle là. elle a ce sourire collé au minois. malicieux, enfantin. un brin gamin. prise la main dans le sac ou simplement éprise d'un émois. ses sourcils se froncent un peu plus alors qu'il essaie de comprendre, de jauger ses réactions. elle répond. à côté de la plaque. totalement. lui parle d'un destin et de toutes ces conneries auxquelles il ne croit pas. ça l'emmerde pas. ça l'intrigue seulement. j'capte pas bien l'message que tu veux faire passer là. non. pas vraiment. tu m'suis alors ? elle sort de l'asile des dégénérés. il l'a forcément dupé. il s'en souvient pas. |
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| Sujet: Re: destins croisés › arthur Sam 2 Nov - 11:08 |
| Les opales qui flânent sur ce visage brumeux, le saillant des mâchoires qui épine ses traits, elle sent qu’elle pourrait se couper sur cette lame abrupte, emprunte du venin de décadence. Elle penche la mine, à peine déconcertée par l’idée que le langage également les sépare. Elle est toisée par cette allure rigide, irréfragable, qui disperse autour de lui les effluves austères de l’opprobre. Dans cette salle, les comètes s’alignent et entre elles éclatent, apogée vaniteuse, vie disgraciée. L’écoeurement du rejeton Akemi à l’égard de telles bacchanales n’empêchait pas la débâcle de prospérer.
La beauté de l’ivresse est ailleurs Ni dans la liqueur, ni dans cette fumée Majestueuse dans ce monde Comme une ode à la vie
Elle y songeait, abandonnant la question de l’homme aux mains du silence. Ravages sensorielles, les parfums qui sillonnent ses contours, Roseen déjà plus proche du sublime cosmique, lointaine. Elle erre parmi les arts du monde, les lisières de forêt, les mares infinies; elle erre, vagabonde, dans ce petit bain de cruauté et de lumière. La nymphette patauge, jamais ne se noie, aux frontières du mystique. Chaque parcelle du monde a cueilli un morceau de son coeur, partout symbiose, ailleurs magnificence. La Rose a fleuri grâce à l’engrais de ses élucubrations, rose éternelle à l’abri du vent.
L’aparté d’émerveillement cède sous le joug de l’impatient, qui ne parvient pas à effacer ce rictus malin qu’elle a délaissé sur son visage. Elle l’observe encore un peu, fantôme erratique, âme-armure qu’elle semble connaître à force de sentiers partagés, sans savoir qu’elle se trompe à bien des égards. La question du garçon a disparu, Roseen l’a occulté et elle ignore comment se souvenir des derniers instants alors qu’elle s’est échappée loin de la mutinerie existentielle qu’elle exècre. Subite, la mine coupable pourfend le sourire gamin de la pécheresse. Elle croit fermement, qu’à mille lieux du réel, il lui faut toujours écouter, préserver le lien. La douce en a fait ses réceptacles, disséminer ses racines pour que jamais elle ne puisse quitter ce monde.
« Je suis confuse, elle l’est, ses orbes ont quitté le portrait de l’homme, ils vaquent, j’ai oublié votre question. Je croyais qu’elle était là, un vague geste de main pour désigner les alentours, mais elle a disparu, sa main retombe et, à nouveau, les regards qui s’échangent et ce sourire qu’elle porte allègrement. Dites, qu’est-ce que vous faites encore sur mon chemin? Elle demande, piquée par la curiosité, sans doute sait-il lui pourquoi ils ont de cesse de s’entrecroiser. »
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| Sujet: Re: destins croisés › arthur |
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