Sujet: alice human sacrifice ± nicholas Jeu 29 Aoû - 7:05
アリス人間の犠牲
Nicholas - Nana
« Cela fait partie du travail du photographe de voir plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui quelque chose de la réceptivité de l'enfant qui regarde le monde pour la première fois ou du voyageur qui pénètre dans un pays étrange. » BILL BRANDT
"The first Alice walked Into the woods of Wonderland Bravely, with a fearsome sword Held tightly in her hand Slicing down whatever laid In her unyielding wrath Leaving chaos in her wake By a red bloody path
Then Alice strayed too far Lost within the woods Giving in to all her sins Locking her away for good Much like the gruesome path That marked her evil ways Still her life remains a mystery 'Till this very day." ☾
T'es fatiguée Nana. Tout ce que tu pensais immuable se retrouve bouleversé. Tout tes espoirs, tes rêves d'avenir. En plus de ça, malgré les médicaments, malgré les crises personne ne te prend au sérieux. Parce qu'il n'y a qu'une seule Sally et qu'il n'en sera jamais autrement. Tes fantômes reviennent, ces images de macchabées en décomposition ne cessent de venir hanter tes cauchemars. Tu te revois en d'ssous de l'arbre au pendu, les pieds de la collégienne décollant du sol, s'balançant fièrement au bout de cette putain d'corde lui ayant brisé les cervicales. Y'a sa voix qui est venue chatouiller tes oreilles pour y siffler bien des menaces. Malgré tout, t'es restée sur place, incapable de ne serait-ce que bouger le moindre de tes membres. T'as peur Nana, t'es paralysée. Tu peux sentir son p'tain de souffle tout contre ton nuque, t'peux entendre les craquements de sa carcasse s'balançant au bout de cette corde comme elle doit le faire depuis des années. Y'a pire qui t'attends, tu peux pas fuir. Tu sauras pas r'trouver ton chemin, parce que t'es juste une bâtarde bonne à crever dans ces bois. Toi aussi tu crèveras dans ton uniforme de collégienne, tu tiendras compagnie à cette jeune fille dont t'connais pas le nom et qui pourtant te murmures bien des choses horribles à l'oreille. Tu t'en sortiras pas, c'est impossible. Ils te laisseront pas faire de toute façon. Maintenant que tu les as vus Nana, c'est impossible pour toi d'fuir.
A nouveau tu t'réveilles en panique. T'en peux plus de ces réveils en catastrophe, où tu peux presque sentir jusqu'à l'étreinte de leurs phalanges cadavériques contre ta gorge. Tu peux pas les laisser t'attraper. Car s'ils t'choppent Nana, tu sais bien qu'ils t'emmèneront. Qu'tu succomberas surement à ta folie, incapable de te défendre plus longtemps. Parce qu'ils sont plus forts que toi, et qu't'as eu beau fuir le plus loin du mont Fuji, ils restent là, dans ta tête. L'plus rageur de tous étant ton père. Car même dans l'eau delà il est pas foutu d'te foutre la paix pas vrai? Ca aurait été trop beau qu'il te laisse enfin un peu d'répit après ces années à dérouiller lorsque le saké se voulait trop imposant dans ses veines. T'as d'abord été soulagée, le jour de sa mort lorsque ta mère l'a retrouvé inanimé dans le lit conjugal. Puis lorsqu'il est venu s'ajouter à tes mauvais rêves, t'en es venue à l'regretter de son vivant, lorsque ses poings venaient essuyer ta carcasse. T'as jamais su t'défendre Nana. T'as toujours vécu en marge, incapable de te lier aux autres et de créer ne serait-ce que le moindre lien tangible. C'est comme ça, et puis c'tout. T'auras beau lutter à contre courant, quand de l'autre côté ça n'veut pas ben ça n'veut pas.
Le jour bien levé à l'extérieur venant illuminer ta chambre autrement que par ta veilleuse d'enfant, tu reprends petit à petit tes esprits. Ta tête est toujours aussi lourde, à chaque réveil en panique secouant ton p'tit être abîmé. Parce que t'es qu'une enveloppe fragilisée recueillant un semblant de femme forte, inatteignable. Tu te dois de porter ce masque comme s'il te collait à la peau, ne pas abandonner. Pour elle, qui n'a jamais eu tant besoin d'sa meilleur amie autant qu'aujourd'hui. Quittant ton lit pour trouver ta douche, ton corps entier s'traîne difficilement dans ton appartement. T'as clairement b'soin de t'éclairer les idées avant d'quitter ton appartement pour rejoindre le studio de Nicholas. Bon t'es légèrement en retard sur ton planning. T'ramèneras l'café, avec un peu d'chance il te pardonnera quand même. Puis merde, lui sa meilleure pote est pas sur l'point d'clamser.
C'est une bonne partie d'ta journée, que t'as réservée pour Nich et votre séance de shoot devant s'étaler sur plusieurs heures. Alors une fois sortie de la douche tu te hâtes de sauter dans tes fringues, ton sac à dos sur l'épaule en direction des baies. Tu poses pour ton plaisir, et non pour gagner ta vie. Ton chemin a croisé celui de Nicholas Crain, vous vous êtes mit à discuter longuement. Enfin, argumenter. Car il vous faut pas mal de temps pour tomber d'accord généralement. Mais c'est ce qui caractérise tout votre duo. Tes pas te mènent mécaniquement jusqu'au studio, ton casque fièrement sur tes oreilles te coupant du monde extérieur avec lequel tu as toujours un peu de mal. Au moins un point commun que tu partages pour sûr avec ton photographe. "Niiiiiiiiiiiiiich, tadaïma!" Le japonais, encore est toujours. Au moins, depuis le temps il est habitué à quelques mots. Comme lorsque tu insinues qu'il est un espèce d'idiot. Tu pousses les portes du studio, la fatigue apparente sur ton visage. T'sais bien, qu'il va gueuler mais bon. T'avances entre les murs qui sont les siens pour retrouver le tatoué penché sur son pc, sûrement en train de travailler. "Gomenasai pour le retard." Que t'ajoutes en t'inclinant poliment comme la bonne asiatique que t'es. Tu sais, il s'ra pas content, il grognera surement. Mais t'as un joli sourire, pas vrai?