SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez

 

 (fb) still falling for you; ella.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Sam 31 Aoû - 21:46

— Cold bones
Yeah, that's my love
She hides away, like a ghost
[ ella & morgan ] @syml

4 juillet 2008; les terres arides d'un désert sans fin. ce goût de sable dans la bouche et cet amas de poussières sur ses fringues. il s'entiche d'une tâche plus lourde que lui, surement trop vaste pour ses épaules brisées plusieurs fois. la patrie qu'il sert, fier. fidèle soldat. il se complait encore dans ce rôle, se donne bonne figure alors que tout n'est que chaos autour de lui. il se pensait pas si discipliné, ni même capable de ça. bien ou mal. les pensées se percutent, s'obscurcissent avec le temps. il file. plus vite que la musique. déjà presque quatre années qu'il a enfilé le treillis et laissé derrière lui, les siens. ceux qui comptent un temps soi peu. ceux qui le garde en vie. dans les galères, dans l'hémoglobine qui perlent son visage durci. il délaisse la guerre, le temps d'une permission bien méritée après six mois de guerre. un monde parallèle. le retour à la réalité, difficile. c'est comme vivre dans un univers à part entière. une autre galaxie. et tu préfère quel monde ? il inspire, expire plusieurs fois tandis que ses yeux divaguent vers le hublot de l'avion qui le ramène tout droit chez lui. l'atterrissage est dans quelques minutes à peine et c'est sur une photo cornée, vieillis par le temps que ses yeux se posent une dernière fois. du pulpe de son doigt, il l'effleure avant de la ranger dans la poche de sa veste. il va la retrouver. elle n'en sait rien. parce que c'est derrière un téléphone, un répondeur qu'il lui a laissé un message, surement brouillé par les aléas, disant qu'il ne pourrait pas venir avant trois mois. mensonge balancé alors qu'il n'en est rien. morgan veut lui faire une surprise. celle d'un retour inattendu. la voir sourire, surprise. une seconde d'éternité, suspendu à ses lèvres. comme dans ses rêves qu'il fait.
les roues touchent le macadam,
t'espère juste ne pas perdre ton âme.

les rues sont bondées par la fête qui se prépare. la commémoration du quatre juillet. il a toujours aimé cette festivité. sa carcasse se fraye un chemin à travers la foule, cherche le but à atteindre. ses affaires qu'il a déposé des heures plus tôt à l'appartement vide de tout êtres. elle ne l'attendait pas. c'était voulu mais il sait exactement où la trouver. un manège bien huilé, une surprise qu'il ne veut pas foirer. les affaires civils enfilé par cette chaleur moins étouffante que ce qu'il a connu. les silhouettes se percutent avec frénésie, enivrées par la musique qui bat. l'air jovial collé au visage. leurs amis, il savent tous qu'il revient. sauf elle. il l'espère, qu'ils ont gardé pour eux le secret et ses doigts s'affairent sur le clavier de son portable, donnant le signe de son arrivée attendue. ils ne sont pas loin. à quelques mètres à peine, en train de boire sans accoutumance et profiter de la fête, dans le bar qu'ils fréquentent tous. la devanture que morgan voit enfin et il se stoppe. la fixe, se pince les lèvres et prend tout l'air possible, gonflant ses poumons d'un peu de courage. difficile de revenir à cette réalité. il en perd le fil par moment, ne sait plus bien où il est, ni même ce qu'il fait.
l'allure des bons jours,
le courage s'ouvre.
il s'avance encore. assez pour que ses yeux est accès à la large vitre. il contemple la foule qui s'est immiscée dans le lieu, cherche des yeux, celle qui fait encore battre son myocarde sans relâche. il est arrivé les mains vides, n'a pas eu le temps de lui acheter un bouquet ou une toute autre connerie un brin romantique. il aurait pu. mais il a été presser par le temps et cette attente de la retrouver. c'est en premier, sa longue chevelure noire et bouclés qui percutent ses pupilles bleutés. il reste là, l'air béat, n'ose même pas rentrer. elle est de dos ella, ne le voit même pas. est-ce que ce n'est pas lui faire du mal que de la faire attendre, encore et encore ? est-ce que tu te rends compte de tout ce que tu lui fais enduré ? le coeur se soulève de plusieurs battements harmonieux avant qu'il ne se décide de passer le pas de la porte, la poussant avec précaution. ça sent la clope à plein nez et les liqueurs bon marché. ça sent la fête, la frénésie et l'insouciance. comme si cette guerre n'avait pas la moindre importance. un rêve, une chimère. déconnecté d'une réalité pourtant bien présente. le couché de soleil dans le dos, il bouscule les âmes habitées par cette lueur de il ne sait quoi, laisse la pénombre s'installait. elle est belle ella. quand elle danse avec insouciance. cette énergie qu'elle met dans tout ce qu'elle fait. elle ne remarque pas ses amis qui se reculent, laissant l'espace vital pour les retrouvailles tant attendues. les sourires en coin, les gloussements à peine perceptible et ses yeux qui n'ont pas quitté sa silhouette. il dépose une de ses mains sur ses hanches, sent la chaleur de son épiderme sous ses pulpes, s'enivre de son parfum mélangeant vanille et cannelle. ça l'émerveille, lui fait pétiller les yeux de mille et une couleurs. elle va surement le prendre pour un fou, un inconnu de bas étage osant poser ses doigts sales sur sa corps frêle. il ne lui laisse pas le temps de réagir ou bien même de se retourner. morgan avale la distance, colle sa carcasse à la sienne et glisse son autre main sur son ventre, son visage contre son cou. murmurant dans le creux de son oreille. t'as quand même pas cru que j'allais louper la fête. et c'est un baiser le long de son cou qu'il dépose. un sourire étire les traits de son visage, attendant la moindre de ses réactions, comme on attend l'eau en plein désert, au bord de la rupture. le palpitant qui implose, explose juste pour elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Lun 2 Sep - 12:54


☾ ☾ ☾
{  still falling for you }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath

4 juillet 2008 ; Les verres s’entrechoquent dans un tintement familier. Les corps se déhanchent au rythme des musiques qui s’enchaînent. Il y a cette atmosphère festive, légère. Emplie d’insouciance pour célébrer l’indépendance. Il y a toute cette effervescence, toutes ces personnes enthousiastes et pleines de vie. Puis, il y a Ella. Elle sirote son deuxième verre, l’esprit totalement ailleurs. Le cœur à des milliers de kilomètres. Loin, très loin, avec la seule personne qu’elle voudrait être. Six mois qu’il n’est pas venu. Six mois qu’elle n’a pas pu sentir l’odeur de sa peau. Six mois qu’elle n’a pas pu se blottir dans ses bras puissants, ceux qui lui donnent la sensation d’être invincible. Six mois qu’elle ne vit qu’à moitié, dans l’attente de ses appels, dans l’attente de ses lettres. Six mois, c’est long. Six mois, c’est la moitié d’une année de plus qu’elle passera sans lui. On pourrait croire qu’elle aurait pris l’habitude. Mais c’est de plus en plus insupportable. C’est une torture d’être sans lui. La sensation de se passer d’un bout de son âme chaque jour qui la ronge un peu plus. Elle ne vit que pour des retrouvailles trop souvent repoussées. Trop souvent précipitées.

À vivre comme deux amants,
Au lieu de s’aimer pleinement,
À n’être qu’une maîtresse,
Quand il a choisi d’épouser la guerre.


Elle ne sait pas combien de temps elle tiendra. Si elle survivra. Elle ne sait pas jusqu’où pourra aller son amour. Il y a ces instants de clairvoyance où, presque fataliste, elle sait qu’elle l’aimera éternellement. Mais il y a aussi ceux où la souffrance devient de plus en plus difficile à gérer. Sa consommation de drogue qui a nettement augmenté. Comme si son sauveur était, en fin de compte, celui qui la damnerait. Celui qui l’amènera à sa perte. Seulement, c’est ça, la vérité. Tu préfères te perdre toi-même que lui dire adieu. Tu préfères renoncer à ta vie plutôt qu’à lui.

Il est la plus belle chose qui lui soit arrivée, Morgan.
Il est aussi la pire.

Quatre ans qu’elle a le sentiment d’avoir trouvé une raison à son existence. Quelqu’un pour la comprendre. Quelqu’un pour l’aimer. Comment y renoncer ? Pourtant, plus d’une fois, elle y a pensé. Plus d’une fois, elle a tenté de se dire qu’elle devrait s’en séparer. Le laisser à la guerre dans laquelle il a tant besoin de trouver son salut. De se trouver lui-même. Plus d’une fois, elle s’est dit que la douleur devenait trop invivable. Mais elle n’est jamais capable d’aller jusqu’au bout. Jamais capable de renoncer à lui. Parce que, la vérité, c’est que malgré toute la torture qu’elle vit de l’attendre, elle sait que ce serait pire encore de lui dire adieu. Elle ne serait pas mieux sans lui. Elle serait aussi malheureuse, aussi vide qu’à cet instant. Mais elle perdrait le bonheur de leurs retrouvailles. L’espoir, aussi, qu’il lui dise un jour qu’il ne s’en ira plus. Elle le perdrait, lui, et ça, c’est impossible.

Parce qu’il est ta lumière,
Ton phare dans tes ténèbres,
Ton paradis autant que ton enfer.


Assise à la table investie avec leurs amis, elle les voit arriver tour à tour. Tout faire pour lui changer les idées. Ils sont tous de si bonne humeur. Elle ne sait pas comment ils font. Mais, eux, ils n’ont pas l’amour de leur vie au front. Nouveau verre qu’elle s’enfile, l’alcool qui fait doucement son effet. C’est Courteney qui arrive à l’entraîner jusqu’à la piste de danse. Elle retrouve peu à peu vie. Le sourire ravageur qu’on lui connaît. Les danses sensuelles ou bien rythmées. Elle a le cœur qui s’allège, un peu, même si le poids est toujours là. Il est toujours là. Elle danse depuis dix, quinze minutes, peut-être quand elle sent une main contre sa hanche. Pas la première de la soirée. C’est peut-être juste l’un des gars qui cherche à l’embêter. Mais elle n’a pas le temps de se retourner. Elle sent un corps se plaquer contre le sien. Un corps fort, imposant, contre sa silhouette trop svelte.

Mais c’est là que tu le reconnais.

Le cœur qui manque un battement, puis un deuxième. Elle a l’impression de mourir un peu quand elle sent sa deuxième main contre son ventre. La sienne qu’elle pose naturellement dessus, seul l’instinct qui parle quand elle n’est plus capable de réagir. N’ose pas réagir, n’ose pas y croire. C’est la voix ténébreuse, grave, et tellement réelle de l’homme qu’elle aime qui la ramène aussitôt à la vie. – Morgan… Le prénom qui s’échappe dans un souffle. Le prénom qu’elle ne prononce pas assez souvent. Parce qu’elle ne parle pas de ce qu’elle ressent, c’est difficile de se confier sur lui. Tous les sentiments seulement enfouis en elle. Qui explosent chaque fois qu’il lui revient. Paralysée dans un premier temps, elle se retourne subitement. Vivement, comme si elle avait peur d’un mirage, comme si elle avait peur qu’il lui échappe. Les deux océans qu’elle retrouve aussitôt, les pupilles qui pétillent sans doute autant que les siennes qui brillent un peu trop. Son corps qui se jette dans le sien, elle lui saute au cou comme une enfant. Comme des enfants. L’insouciance des retrouvailles inespérées mais tellement désirées. Le bonheur de sentir tout son être contre le sien. Le parfum viril qui l’enivre, les bras puissants autour de son corps si frêle, son être tout entier enfin uni au sien. – Tu es… Je suis… T’es là… Les mots qui se perdent. Qu’elle ne retrouve plus. L’émotion trop intense, elle est chamboulée, Ella. Trop bouleversée pour exprimer une pensée cohérente. C’est l'explosion en elle. Un tourbillons d'émotions qui la submergent. C’est ce qu’elle attend depuis six mois. Ce qu’elle attend chaque fois qu’il s’en va. Parce qu’elle a toujours peur que chaque étreinte soit la dernière. Que chaque baiser soit le dernier. Elle voudrait rendre chaque seconde éternelle mais leurs instants ne sont qu’éphémères. Reculant de ses bras après un moment trop bref, ce sont ses lèvres qu’elle vient capturer dans un baiser enflammé. Celui dont elle a tant rêvé. Celui qui l’a fait tenir tout ce temps.

Celui qui te rappelle,
Combien il en vaut la peine.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Lun 2 Sep - 21:01

— Cold bones
Yeah, that's my love
She hides away, like a ghost
[ ella & morgan ] @syml

4 juillet 2008; le compte à rebours a commencé. depuis son arrivée sur la belle amérique, l'avion fièrement posé et la foule qui se bouscule dans le vaste hall d'entrée d'un aéroport bondé. trente jours qu'il a. sept cents vingt heures. quarante trois milles deux cents minutes. et des millions de secondes. une éternité. pour lui, une simple page qui se refermera avant qu'il n'est le temps de cligner des yeux. les retours sont souvent difficiles, éphémères tandis qu'ils passent bien trop vite. plus vite que la lumière. une vie qu'il a voulu, qu'il a souhaité avant qu'elle ne devienne trop dure à anticiper. il pensait pas, quand il s'est engagé, qu'il a signé les papiers, tomber amoureux comme on tombe d'un escalier. elle est arrivée au plus mauvais moment de sa vie, croisée au détour d'une ruelle. c'était signé. trop tard, il avait damné son âme pour une vie d'éternité. morgan aurait pu remballer. mettre fin à un contrat. simple et efficace. dis comme ça certainement. déserteur qu'on l'aurait appeler. mais qu'avait-il à perdre dans le fond ? mise à part un procès sans fin ? rien. sauf peut être le besoin de servir une cause plus grande que ses épaules. servir à quelque chose. il sait que s'il rentre définitivement maintenant, tous ces sacrifices n'auront servi à rien. retour à la case départ.
ce que tu cherches, tu vas le trouver.
pas moyen de reculer. l'échec n'est pas accepté.

morgan n'a pas le coeur à la fête et pourtant, il fait un effort. juste pour elle. juste pour le plaisir de retrouver ses yeux pétillants. il ne comprend toujours pas pourquoi elle l'attend. pourquoi elle s'accroche de cette façon. bouffée d'air frais qu'il prend en pleine tronche lorsque sa silhouette lui apparait, derrière cette large porte vitrée. c'est comme si tous les maux venaient de s'en aller et les images d'homicides balayées. l'hémoglobine sur ses doigts lavée. tout finit par disparaitre, laissant dans son sillage cette fumée épaisse. il s'en dégage. ne veut pas apporter avec lui tout ce qu'il trimballe. elle vaut mieux que ça ella. juste pour un mois. des secondes, voir des minutes entières à la contempler avant d'enfin, oser entrer. l'antre est vivace, prise d'une furie et d'une joie incontrôlée alors que derrière les murailles, y a la guerre qui sévit. la guerre qui emporte tout avec elle. cette joie dans le regard des uns et des autres. cette fragilité innocente des gamins qu'il a déjà croisé et qu'aujourd'hui, il ne reconnait plus. comme un passé qui ne lui appartient plus. il a changé morgan. il n'est plus le même que celui qui est partit, y a de quatre années prescrites. il est devenu l'homme. à peu de choses près. même pas certain que c'était ce qu'il voulait. des idées noires que mcgrath finit par balayer, d'un revers de main, alors que ses pas avancent déjà en la direction d'ella. il lui doit bien ça. oublier, n'être là que pour elle.
le sourire qu'il a reprit,
la main qu'il balance contre sa hanche.
rituel. morgan reprend les habitudes et il s'étonne que ce soit si facile. comme un clignement de paupières. ses doigts enlacent le tissu de sa robe tandis que son autre main vient rejoindre son vendre, collant son dos contre son torse. les yeux qui se ferment profitant de l'instant suspendu dans le temps. plus personne autour d'eux. juste le bruit de la musique en fond et l'odeur de ses cheveux. un baiser sur son cuir, les mots prononcés avec précaution, attendant la moindre de ses réactions. la tonalité de sa voix, il la retrouve sur un murmure. douce mélodie, elle enchante ses oreilles trop longtemps assourdies. son palpitant rate un battement, surement un deuxième. il ne tient plus les comptes, se contente simplement d'apprécier les secondes qui s'écoulent. il affiche le sourire joviale, heureux de la retrouver, l'entendre susurrer son prénom qu'il a presque fini par oublier. contre ses doigts, la brune finit par s'échapper, se retourne enfin et ce sont contre les traits de son visage qu'il se noie. ses pupilles font le tour, ne savent même plus où regarder. de son front à ses yeux, de ses yeux à sa bouche. de sa bouche à ses cheveux. comme s'il la redécouvrait pour la énième fois. des images qu'il emprisonne dans son esprit lorsqu'il sera déjà partit. de rares instants que morgan arrive encore à se remémorer dans les pires moments. ella, elle balance tout, laisse tomber les armes, se jette dans ses bras sans craindre de rien. ses bras entourant son cou et la chaleur de son corps contre le sien. il aurait aimer la garder contre lui toute une vie mais elle finit par recule. elle bafouille, ça le fait sourire d'avantage. il dépose ses deux mains contre son visage, les calent sur ses joues rougies par l'émotion jusqu'à ce qu'elle ne s'approche un peu plus, déposant ses lippes sur les siennes. frénésie de l'attente. insupportable. il s'en rend compte au moment où le contact est cuisant. il y répond, sans ménagement, avec les mêmes émotions. seules. ils le sont. oubliant que leurs amis les entourent et les attendent surement. eh les amoureux, prenez vous un hôtel. morgan échappe un rire contre ses lèvres avant de s'en détacher, à contre coeur et de laisser glisser sa main dans son dos, juste dans le creux de ses reins. ses pupilles se retournent, retrouvent le visage de leurs amis. certains ont vieillis, d'autres n'ont pas changé. une main qu'il sert au passage, puis toutes les autres. des bises qu'il donne sans pour autant lâcher ella d'une semelle. j'suis content de vous retrouver. c'est sincère. du moins, morgan aimerait que ça le soit. mais y a brin de mensonge dans ses dires. pas qu'il ne le pense pas. juste qu'il ne se sent plus comme l'homme du passé qui hantait ces bars avec les mêmes compagnons de comptoirs. le besoin de tranquillité tandis que la musique assomme ses tympans déjà déchirés par les bombardements. et ses deux billes bleues reviennent à la douce à son bras, approchant une seconde fois son visage près du sien. ses lèvres qu'il dépose sur sa tempe, un baiser qu'il lui offre en réconfort de tous les maux. de ceux que t'as toujours pas saisi. de ceux que t'as toujours pas comprit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Mar 3 Sep - 17:05


☾ ☾ ☾
{  still falling for you }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath

4 juillet 2008 ; Il y a le cœur qui s’arrête. Tout le monde autour qui disparaît, tous les bruits alentours qu’elle n’entend plus. Toute la tristesse et ce vide dans son cœur qui se sont, comme, évaporées. Puis, il y a le cœur qui revient, après quelques brèves secondes, le cœur qui se remet à battre. La vie qui revient en elle comme chaque fois qu’il est de nouveau près d’elle. C’est quand elle s’enivre de l’odeur qu’elle préfère au monde qu’elle réalise que c’est bien vrai. C’est quand elle s’imprègne de ce corps addictif contre le sien qu’elle se demande comment elle fait. Comment elle fait pour continuer à vivre, Ella. Comment elle fait pour survivre chaque fois qu’il n’est pas là. Car c’est quand il lui revient qu’elle sait que, jamais, elle ne pourrait s’en passer. C’est quand il est enfin à elle que lui viennent les envies d’éternité.

Tu te raccroches à lui comme le cœur a besoin d’un battement,
Parce que tu ne saurais faire autrement.


Ce n’est peut-être pas l’amour le plus sain qui existe, tous les deux. Leur relation est entrecoupée entre les retrouvailles et les séparations. Les disputes et les réconciliations. La rancœur et la passion. Mais c’est la seule forme d’amour qu’elle connaît, Ella. La seule dont elle a besoin. Le seul dont elle a besoin, en vérité, c’est lui. Tous ses sens en éveil, elle ne sait plus si elle veut l’entendre, le sentir, le voir, le toucher. Mais, en voyant ce sourire qui lui redonne un peu plus vie, ses mains contre ses joues rouges de bonheur, elle ne tient plus. C’est son envie de le goûter qui dépasse toutes les autres alors qu’elle choisit de lui voler ce baiser. L’embrasser. Le dévorer. Elle retrouve son oxygène contre ses lèvres brûlantes. Le désir qui la submerge, l’amour qui la dévore, elle ne voit plus rien autour. Juste elle et l’homme qu’elle aime qui se retrouvent.

L’impression de vivre pour l’aimer,
L’impression de l’aimer pour vivre.


Ce sont les autres qui viennent les séparer. Les rires, les taquineries, le retour à la fête qui ne s’est pas arrêtée. Le monde n’a pas cessé de tourner mais, Elle, elle s’en fout. Elle vient de retrouver le sien, de monde. Personne n’a un mot à dire, personne ne doit lui voler une seconde de ce bonheur inespéré. Leurs lèvres écartées, elle reste pourtant à ses côtés. Ne le lâche pas d’une semelle alors qu’il prend soin de saluer chacun de leurs amis. Comme si elle avait peur de perdre un seul instant avec lui.

Car le temps vous est compté,
Le compte à rebours a déjà commencé.


La main de son amour contre son dos, la sienne qui ne peut s’empêcher de s’agripper à lui. Son épaule, son bras, ses doigts finalement entrelacés aux siens. Elle ne sait plus ce qu’elle veut toucher, ce dont elle veut profiter. Il y a tout son corps qui l’appelle à elle. Mais c’est son regard, surtout, qui vient chercher le sien. Ne le perd pas. Les pensées qui l’obnubilent, les questions qui l’envahissent.   – Donc, si je comprends bien, tu l’as dit à tout le monde, mais pas à moi ? Et personne ne me dit rien ? Non. C’est sûr que non. La surprise, qu’ils prétendent. Mais elle n’a pas besoin de surprise pour respirer de bonheur. Juste de l’homme qui fait battre son cœur. Elle savoure sa présence chaude, rassurante, tout près de son corps au aguets. Se retrouver ici, subitement, pour lui ne doit pas être pour autant des plus faciles. Il a passé des heures dans un avion. Une éternité au front. Elle devine, plus qu’elle ne sait, que se retrouver agglutiné à tous ces amis qui n’en sont plus vraiment ne doit pas être la première chose qu’il ait envie de faire quand il revient sur ses terres. Elle ne sait pas réellement ce qu’il vit à l’armée, Morgan. Il n’en parle pas beaucoup, elle ne le questionne pas non plus autant qu’elle le devrait peut-être. Elle se dit que ce doit être l’horreur. Vivre plongé dans la mort. Peut-être aussi qu’elle ne comprend pas assez pour suffisamment s’y intéresser. Elle connaît les raisons qui l’ont poussé à s’engager, pour son pays, pour sa patrie. Pour avoir le sentiment de compter. C’est certainement pour cette raison qu’elle n’ose pas vraiment l’interroger. Les non-dits qui se multiplient, a rancœur jamais vraiment avouée. De se dire qu’il a préféré trouver son salut dans ce monde inconnu, plutôt qu’avec elle. Plutôt qu’auprès d’elle. Tellement de fois, pourtant, elle s’est laissée ronger par cette pensée trop douloureuse. Trop tortueuse.

Mais chaque fois qu’il est là, elle disparaît,
Ne laisse de place dans ton cœur que pour l’aimer.


Elle lui sourit, mielleusement, amoureusement, quand il vient sur la tempe l’embrasser. – Je suis tellement heureuse que tu sois là. C’est bien plus que ça. Elle revit dans ses bras. Elle revit avec lui. Mais elle n’a jamais su bien exprimer ses sentiments, Ella. Laisser entrevoir sa joie, c’est déjà un bon pas pour elle. Mais peut-être pas assez. Alors ce sont ses lèvres qui retrouvent déjà les siennes.

Pour lui montrer ce que t’arrives pas à dire,
Pour lui montrer tout ce que tu peux ressentir.


Elle oublie une nouvelle fois tous ceux qui les entourent. Se fiche bien de déranger ou bien de tout ce qu’on peut penser. Cela fait six mois, six mois, qu’elle attend de le retrouver. Et, déjà, la question qui lui brûle les lèvres. Celle qu’elle n’a pas envie de poser, celle qu’elle voudrait oublier. Mais celle dont elle a besoin, à tout prix, de connaître la réponse. Le besoin malsain de compter le temps qui leur est donné, le temps que la vie va leur offrir. Le temps que, lui, a choisi de lui offrir. – Tu restes combien de temps ? qu’elle lui demande dans un murmure, ses prunelles qui se perdent avec intensité dans les siennes. Qu’il ne lui dise surtout pas que c’est seulement pour la fin de la semaine.

Même si, tu le sais,
Ce ne sera jamais assez.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Dim 15 Sep - 12:59

— Cold bones
Yeah, that's my love
She hides away, like a ghost
[ ella & morgan ] @syml

4 juillet 2008; ce moment attendu depuis des décennies. une vie entière alors qu'il peut encore compter les mois sur les doigts de sa main. six pour être exact. ils sont passés à une vitesse folle, loin des siens, brisés entre deux flots d'une vie décousue. et en même temps, incroyablement long chaque fois qu'il replongeait ses pupilles bleutées sur la photographie décolorée. étrange et stupide à la fois, mais rituel oblige pour ne pas se laisser aller à des émotions trop brutales dans ce monde pourri, morgan a apprit à ne pas la regarder trop longtemps. les battements se brisent à chaque fois. ça lui file un mal de ventre, un mal de coeur. cette situation, il l'a voulu. il n'a pas cherché à s'en séparer. à faire autrement. un choix murement réfléchi, un choix qu'il n'arrive pas à regretter. pourtant, tu devrais. tu sais très bien que ça sonnera la fin d'un début à peine entamer. des questions qu'il ne se pose pas, des questions qu'il réfute simplement. les instants de flottement, de bonheur sont tellement éphémères, qu'il préfère se contenter de ce qu'il a. sans se soucier du lendemain. les pieds sur le sol américain, il a laissé au loin, les souvenirs d'une armée, refuse d'en parler. personne ne lui a jamais posé de question à ce sujet, pas même ella et dans un sens, ça lui va très bien. des blessures trop grandes pour être écouter. des images trop brutales pour être entendues sans la moindre larme. il s'apitoie pas sur son sort morgan, contemple simplement les faits. les énumère en silence sans jamais sourciller.
les mains qui s'échouent sur sa silhouette,
cherchent le réconfort d'un instant.
il la retrouve. cette chaleur corporelle, ce parfum de cannelle. le besoin de la garder dans ses bras, de l'emprisonner pour que jamais, elle ne lui échappe. mais c'est toi qui t'enfuis à chaque fois. y a leurs lèvres qui se cherchent, qui se trouvent finalement. le goût de l'éternel et du temps qui s'arrêtent. les aiguilles cessent de tourner autour du cadran, leurs laissent un moment de répit après que le compte à rebours n'est commencé. un nouveau souffle qu'il prend sans s'en soucier. il profite, enlace sa silhouette contre son corps fracassé par l'armée et les années. une parenthèse bien méritée et vite achevée par les rires et les paroles des amis qui les entourent. ça le fait un brin sourire, un brin sourciller tandis qu'il se détache déjà de sa belle dulcinée. des salutations de rigueur alors qu'il a déjà les pensées ailleurs. il se doit de faire semblant. de sourire assidûment. pas pour lui, ni même pour eux, mais pour celle qu'il tient encore entre ses mains, celle qui fait battre son coeur sans fin. y a ses pupilles qui divaguent, cherchent un point d'accroche pour finalement revenir aux celles d'ella. la surprise a fait son effet mais rapidement, elle a comprit qu'elle était la seule dupée. exactement sherlock. un sourire amusé à peine dissimuler. ses doigts plaqués contre le bas de ses reins, la tête qui tourne et retourne sur le visage de leurs amis. la musique en fond, ça lui brise les tympans. il serait d'humeur à une fête bien huileuse, si la fatigue ne pointait pas déjà le bout de son nez. le décalage horaires, les heures interminables dans l'enceinte d'un avion et cette vivace impression que déjà, les minutes s'écoulent trop vite. morgan se laisse enivrer par quelques discussions, s'en en porter un grand intérêt. non. il est trop obnubilé par les retrouvailles et le son de sa voix. l'odeur de ses cheveux et ses émotions en émois. son visage retrouve le sien, il dépose un baiser sur sa tempe. avant de se délecter de ses mots. moi aussi. il pense chaque parole, chaque actes. pourtant, y a brin de mécontent dans le fond de ses pensées. parce qu'il sait que cette vérité n'est qu'éphémère. qu'aussitôt qu'il sera remonté dans cet avion, les pieds sur le sable de ce foutu désert, il mettra en veille cette vie. cette partie. pour son bien, parce qu'il en a besoin. la survie. l'armée qu'il blâme autant qu'il l'aime. il aimerai lui poser mille et une question. ce qu'elle a fait. ce qu'elle a pensé. peut être plus tard. peut être même jamais. pour tout dire, ella et morgan ne parlent pas souvent de ces absences à répétition. des moments d'égarements. de ces instants passés l'un sans l'autre. comme si ces deux existences ne se complétaient pas. comme si elles n'avaient aucun rapport l'une avec l'autre.
le temps qui cesse,
cette danse qui s'arrête.
un mois. il lui répond sur le même ton. avec cette douceur qu'on ne lui connait presque pas. sa main creuse un peu plus le long de son dos et il ne lâche pas son regard. des heures entières dans ses bras. des jours entiers à s'aimer encore une fois. une dernière fois. y a la frénésie qui a reprit son rythme autour d'eux et les âmes échouées qui se ne soucient déjà plus d'eux. le temps a reprit. ce tic tac cuisant en fond sonore, leur rappelant qu'ils sont tous comme les autres. à l'affut de ce qu'ils leur restent, de ce qu'ils cherchent. il sait ce que signifie ce mois, ne s'étale pas sur le sujet. un entre deux entre l'enfer et le paradis. parce qu'il passera trop vite et sera à la fois exaltant. alors, il se contente juste de l'énumérer sans en faire un récit tout entier. sa carcasse qu'il retourne lentement, fait face à ella de toute sa hauteur avant de placer sa deuxième main sur sa hanche. ses pupilles toujours ancrées dans les siennes comme si la lâcher du regard signifier la lâcher tout court. il contemple chaque balancement de ses cils, chaque nuances de ses rétines. tu veux rester là ou tu veux rentrer ? mcgrath lui laisse le choix. comme toujours. comme jamais à la fois. les envies sulfureuse au bout des lèvres. ça fait bien six mois. la prendre dans tes bras, sentir sa peau contre tes doigts.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Lun 16 Sep - 17:05


☾ ☾ ☾
{  still falling for you }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath

4 juillet 2008 ; Le paradis et l’enfer. Le chaud et le froid. Le bonheur et la détresse. Une vie divisée en deux, une vie entrecoupée entre deux moments particuliers. Quand il est là, quand il n’est pas là. C’est Morgan qui rythme son existence. Il est le centre de sa vie à chaque fois qu’il lui offre sa présence. Puis, redevient, presque un souvenir chaque fois qu’elle doit faire face à son absence. Comme un métronome, il berce la musique de sa vie, des plus belles notes, jusqu’aux pires. C’est fou, combien elle met son monde entier entre parenthèses quand il est là. Il n’est pas rare qu’elle laisse tomber son petit boulot du moment, uniquement pour être à ses côtés à chaque instant. Pas rare aussi qu’elle oublie le reste de son entourage, pour profiter au mieux de ce bien trop court mirage. Elle peut oublier le monde entier parce qu’il est à ses côtés. Puis, il y a la vie qui les rattrape. L’échéance qui arrive toujours vite, trop vite, à son terme. Revient alors son existence fade, presque sans saveur, sans lui. Une vie pourtant bien mouvementée. Car elle a besoin d’oublier, Ella.

Oublier combien il peut te manquer,
Oublier comme tu peux l’aimer.


Pensée terrible, pourtant avérée. Il est constamment dans ses songes et, jamais, à la fois. Comme si elle s’autorisait à penser à lui, juste quelques instants, avant de le chasser de son esprit. Pour qu’il revienne quelques minutes plus tard à nouveau. La même rengaine qui se répète dans ce cercle infernal. Celui qui vous sera un jour fatal. Elle ne peut pas se laisser aller, elle ne peut pas laisser le manque trop longtemps la submerger. Le vide serait encore plus violent, encore plus intense. Tout autant que sa souffrance. Elle pose un voile sur sa tristesse. La cocaïne qui vient trop souvent combler sa détresse. Elle accumule les soirées arrosées, alcoolisées. Elle se perd au milieu des autres pour oublier combien elle se sent seule. Combien elle est seule au monde sans lui. C’est étrange, comme sa vie devient différente quand il lui revient.

Comme si t’avais une double vie,
Celle avec lui,
Celle sans lui.


Elle ne lui ment pas. Ne le trompe pas. Elle est d’une loyauté sans faille avec lui. Mais elle a cette sensation désagréable, parfois, celle de le duper. Celle de lui mentir sur ce qu’elle est. Sur la vie qu’elle mène pendant qu’il est en train de combattre à la guerre. Ce ne sont ni des mensonges, ni des secrets. Juste le sentiment d’avoir deux réalités. Juste le sentiment terrible qu’il ne fait pas partie de sa vie, sa vie de tous les jours. Mais est-ce vraiment sa vie ? Tu ne te sens vivante qu’auprès de lui. Tu ne te sens toi-même qu’en sa compagnie. C’est le reste du temps qu’elle ment. Qu’elle fait semblant. Elle vit à intermittences pour les moments où elle le retrouvera. Des moments comme celui-là. Des moments comme aujourd’hui.

Instants volés au paradis,
Qui commencent à peine, et déjà s’enfuient.


Un mois. L’échéance est là. Un mois d’exaltation et, à la fois, de frustration. Un mois de bonheur qui ne rappellera que davantage ensuite toute la douleur. Un mois qu’ils passeront dans l’urgence, comme si chaque instant était le dernier, parce qu’ils pourraient être les derniers. Un mois magnifique qui passera beaucoup trop vite. Un mois durant lequel elle sourira, chaque jour, pour de vrai. Un mois qu’elle supportera avec cette boule au ventre. Elle ne lui répond pas, Ella. Ils n’en ont pas besoin. Ils savent tous les deux. Ils savent tous les deux, connaissent un peu trop bien cette souffrance que la plupart des couples ne pourraient jamais imaginer. Ni même envisager. Ils savent combien c’est bon et douloureux à la fois. Alors elle ne dit rien, non, se contente de resserrer son emprise contre lui. Plaquée contre ce corps robuste et imposant, comme pour se sentir en sécurité. Pour le sentir, surtout à ses côtés.  Elle savoure la chaleur de sa main dont les doigts restent précieusement entremêlés aux siens. Elle en a besoin. Besoin de sentir sa présence, besoin de combler son absence. Le monde autour qui, comme à son habitude, disparaît déjà. Elle n’a d’yeux plus que lui. Ne respire plus que par lui. Ne vit plus que pour lui.

Tu veux profiter de chaque seconde comme si c’était la dernière,
Parce qu’elles ont toutes ce goût déjà trop éphémère.


Le bonheur qui l’enveloppe, elle lui a avoué avec des mots. Mais, de plus en plus, elle ressent le besoin de le montrer. Ses doigts qui frôlent et caressent sa peau, ses lèvres qui se posent contre les siennes, son regard qui, trop souvent cherche le sien. Chaque parcelle d’elle l’appelle, lui, le seul homme qui n’a jamais détenu son cœur. Alors quand elle entend sa question, ses mains sur ses hanches, ses prunelles accrochées aux siennes, Ella, elle lui sourit. Elle sourit comme si sa réponse était évidente. Flagrante. Elle tourne la tête vers la bande d’amis avec laquelle elle est venue. – Mike, tu m’passes tes clés. Il s’insurge, joue les étonnés. Au fond, ils s’en doutaient tous, qu’ils partiraient. Son ami proteste encore un peu à l’idée de leur prêter sa chère moto. Mais il est hors de question qu’ils perdent leur temps dans les embouteillages. Dans la ville pleine de barrages. Elle refuse de perdre un instant avec Morgan. – C’était pas une question, allez. Il soupire mais, enfin, elle les obtient. Glissant sa main dans celle de l’homme qu’elle aime, elle les salue à peine d’un revers de la main. Déjà oubliés, tous les autres. Ils se retrouvent dehors, toujours au milieu de l’effervescence. De quelques pas, elle l’entraîne un peu plus loin, jusqu’au fameux engin. Elle place dans sa main les clés pour qu’il se charge de conduire avant de capturer ses lèvres dans un nouveau baiser. Ça te manquait déjà. Si accro, elle a du mal à se défaire de lui. Même pour mieux le retrouver. C’est difficile de s’en éloigner. Contre ses lèvres, elle lui murmure. – Je veux juste être avec toi. Qu’avec toi. Le temps qui court déjà, t'as besoin de le rattraper. Besoin de le retrouver.


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Jeu 19 Sep - 6:44

— Cold bones
Yeah, that's my love
She hides away, like a ghost
[ ella & morgan ] @syml

4 juillet 2008; il n'a jamais été un brin romantique, ni même docile. les années l'ont façonné, même forgé. on lui a jamais montré qu'on l'aimait. continuellement rejeté par les siens, ceux qui se prétendaient être sa famille. son père, âme effritée aux intentions malsaines, voulant donner à ses fils ce qu'il avait. un morceau de rien et de tout. l'hémoglobine et les trafics au bout des doigts. comme si ça comptait, comme si ça importait. pas fait dans le même moule. morgan n'a jamais rêvé de ce qu'il engendrait. la haine et la malhonnêteté. ça se résumait assez facilement et naturellement, ce fut cahal, le docile prince, prêt à tout pour le combler. sa mère, aimante et douce, mais trop effacée pour faire entendre sa voix. elle a finalement lâché des yeux son fils bien aimé. elle n'a toujours qu'écouter celui qui partage sa vie, n'a jamais clamé haut et fort ce qu'elle voulait. il lui en veut et à la fois non. surement plus peiné qu'en colère. qu'importe. ça ne change plus grand chose aujourd'hui. on ne choisit pas sa famille, ceux qui nous entourent si. et il l'a choisit ella. dans les méandres d'une vie décousue, elle est juste apparue. pas la rencontre la plus simple du monde, ni même la relation la plus saine du monde. mais pourtant, ça leur a suffit. ça lui a suffit. quelques battements de ses cils maquillés de noir, quelques paroles échangés au bord d'un comptoir. il en est tombé amoureux comme on tombe de sa chaise. c'était soudain et inévitable à la fois. évidence que t'as pas voulu renier, pour une fois que la vie te comblait.
les minutes défilent,
à un rythme effréné.
il savoure les instants en sa compagnie, les compte sur les doigts de sa main. ils sont si rares et si fréquents à la fois. il s'en lasse pas. la réalité lui revient en pleine figure lorsque ses yeux bleutés entrent en collision avec son regard. intense et invivable. ce que tu lui fais vivre chaque jour de toute l'année. chaque secondes passées loin l'un de l'autre. le mois énoncé. ça lui tire dans le fond de sa gorge de lui avouer. que leurs moments sont comptés. comme à chaque fois. pourtant, c'est bien une routine qui s'est installée. elle le savait quand il s'est engagé. elle le savait quand elle a décidé de l'aimer. le silence parle à place d'ella. ses pupilles passant d'une émotion à une autre en une fraction de seconde. il aimerai lui avouer que tout ceci va bientôt prendre fin. qu'il sera à la maison tous les soirs, qu'il sera toujours là coûte que coûte mais ce serait mentir. de l'armée, morgan n'a encore rien tiré. à part le sang de ses frères et cette frustration permanente lorsqu'il rentre au bercail. celle de ses compères encore sur le front, tandis que lui se fait la belle loin des coups de feu. loyauté aveuglée par des ambitions dont il ne connait même pas le nom. juste l'envie de servir pour le bien. pour racheter les fautes des siens. il ne décolle pas son corps du sien, dépose ses mains avec volupté sur ses hanches houleuses. aimants attirés, aimants bientôt séparés. des baisers échangés au rythme d'une musique enflammée. l'ambiance est à la fête pourtant morgan n'en a pas le coeur. il a les deux pieds sur terre et la tête ailleurs. brisée entre deux échéances qu'il n'arrive pas à combler. l'éternelle rengaine de son esprit déluré. un coup là, un coup pas là. sur les deux feux et nulle part à la fois. elle doit le sentir ella, que t'es pas toujours là, même dans ses bras. ses pupilles ne savent plus quelles parcelles de son visage contemplait et c'est du bout des lèvres qu'il lui demande enfin ce qu'elle aimerait. rester ou partir. qu'importe bien que les intentions soient doucement calculées. le choix, il lui laisse morgan. déjà des mois qu'elle fait exactement ce que lui souhaite, l'attendre. alors, il peut bien se plier à ses désirs, pour une fois. la demande silencieuse ne tarde pas à se satisfaire d'elle même, tandis qu'elle tourne déjà les yeux vers leurs amis échoués un peu plus loin. les clés qu'elle demande. morgan sourit, amusé. détourne les pupilles pour les prêter à ceux au loin. il hausse les épaules lorsque les regards sont interrogateurs, se délivre de toutes les intentions luxueuses qu'ils pourraient bien avoir à leurs égards. l'innocence pointe le bout de son nez. il ne dit rien, laisse la scène se jouait. quelques minutes à peine de flottements, pas de quoi en faire une sérénade lorsque la belle demande. elle obtient toujours. inévitable. lui même a de nombreuses fois succombé, incapable de lui résister. elle et ses désirs. les clés en main, il effectue des embrassades au loin.
c'est bien vite que vous rejoignez l'air chaotique de l'extérieure,
avant de vous perdre dans une ruelle, loin de cette ferveur.

elle lui tend les clés, il les prend avec précaution. bien des années qu'il n'a pas conduit un tel engin. il pourrait bien se faire quelques frayeurs s'il n'avait pas déjà le coeur ailleurs. ella ne lui laisse pas le temps d'anticiper et ses lèvres rejoignent déjà les siennes dans un baiser enflammé. des frissons qui parcourent son échine, remontent le long de son dos avant qu'il ne plaque doucement ses deux contre contre ses joues rougies par l'émotion. son visage en coupe, il la tient fermement contre lui, l'emprisonne. le murmure les fait se décoller, de quelques centimètres à peine. des mots salvateurs de sens alors que de nombreuses il a pensé qu'elle finirait pas s'échapper. de son emprise, de ce qu'il lui fait endurer. j'suis là. sa voix s'échappe dans l'atmosphère, vient heurter le cuir de la belle. les pupilles qu'il rouvre lentement, redécouvrent les nuances de ses rétines. morgan finit par détacher ses mains, la libère de ce qu'il possédera un peu plus loin. il attrape les deux casques posés sur la selle de la moto, en tend un à ella avant d'enfiler le sien. les clés en main, mcgrath ne tarde pas à chevaucher la machine et allumer le contact. le bruit assourdissant le fait se tendre un brin. c'est comme remonter à vélo. avec un peu plus d'appréhension en son sein. bien vite, ils retrouvent les ruelles bondées. se frayent un chemin à travers la foule dégantées. un coup il accélère, un coup il freine. et pourtant, morgan arrive à garder son calme. il est épuisé de tout, n'est pas prêt à s'empresser d'un rien. la vie reprend son chemin. comme il essaie, en vain.
surement des minutes, plus qu'il ne le faudrait,
pour rejoindre ce qu'ils appellent leur appartement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Sam 21 Sep - 18:28


☾ ☾ ☾
{  still falling for you }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath

4 juillet 2008 ; Il y a cette peur en elle qu'elle n'a jamais avouée. Celle qu'elle n'oserait sûrement jamais dévoiler. La peur de n'pas être à la hauteur. La peur de se dire qu'elle aura beau l'aimer de toutes ses forces, ce n'est peut-être pas assez. Que ce ne sera peut-être jamais assez. Elle voudrait tant, pourtant, le sauver. Lui donner tout ce dont il a toujours manqué. Lui donner l'assurance qu'il peut s'émanciper de ceux qui l'ont malmené comme elle, elle a pu le faire avec les siens. Mais c'est différent pour Morgan. Il est, comme, sous une emprise dont elle ne parvient pas à le libérer. Même partir des milliers de kilomètres ne l'a sans doute pas aidé. C'est comme s'il cherchait à se prouver quelque chose, à se sauver lui-même grâce à l'armée. Là où toi, c'est lui qui t'a sauvée. C'est un sentiment atroce de se dire qu'elle n'est pas capable d'en faire autant pour lui. Pas capable de lui suffire. Comme si elle était incapable d'aimer correctement, incapable d'aimer suffisamment. C'est sûrement la cas en vérité. Toutes les disputes engendrées, tout ce feu qui les consume depuis le premier jour. Leur relation n'a jamais été simple, même avant qu'il ne choisisse de s'en aller. Elle était comme un tourbillon infernal. Là où, peut-être, c'est d'apaisement qu'il aurait eu besoin. Une douceur qu'elle n'a pas su lui donner.

Sinon, il serait resté.

Pourtant, elle donnerait sa vie, sans hésiter, pour lui. Elle donnerait tout pour lui. Mais elle ne peut rien faire d'autre que subir, Ella. Elle subit cette situation comme elle subit cet amour qui la dépasse. Envoûtée de cet homme alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente, elle est incapable de faire autrement. Incapable de vivre autrement. Le quitter, ce n'est pas comme si elle n'y avait jamais pensé. Trop souvent, au contraire, elle se dit qu'elle devrait s'en délivrer. Mais c'est impossible, cela ne lui est pas possible. Il est le premier homme qu'elle aime. Le seul qu'elle n'aimera jamais, elle le sait. Elle ne pourrait pas s'en aller. Jamais, elle ne s'en remettrait. Elle perdrait tout, si elle le perdait lui.

Contrainte et forcée de l'aimer,
Une peine que t'as pris à perpétuité.


Seule malédiction qui prend des allures d'addiction. McGrath qui coule dans ses veines, l'amour qui ressemble parfois un peu trop à la haine. Le temps qui défile déjà trop vite, elle refuse d'en perdre un peu plus avec lui.  Toujours ce sentiment douloureux qu'il vous est compté. C'est sans hésitation, à sa proposition, qu'elle l'entraîne loin de ce bar, loin de tous les autres, loin de la vie qu'elle a quand elle n'est pas avec lui. Parce que, pour un mois entier, il n'y a plus que lui. Loin de vouloir s'apitoyer sur le temps si court qui leur est accordé, elle souhaite juste en profiter. Juste savourer leurs retrouvailles parce qu'elle le sait maintenant, le retour à la réalité arrivera bien assez vite. Sa main qui trouve la sienne, elle lui donne les clés de la bécane empruntée plus que prêtée, avant d'approcher une nouvelle fois de sa bouche tant rêvée, trop souvent fantasmée. Ses lèvres qu'elle capture entre les siennes, elle lui vole ce baiser enflammé, comme un avant-gout de la nuit qu'ils vont passer. Comme pour la retenir, elle sent ses mains se plaquer contre son visage. C'est pourtant lui, de tous les deux, qui joue les mirages. Elle ferme les yeux pour mieux s'imprégner du goût de ses lèvres tellement addictif, comme une droguée piquée à vif. Aucune envie d'interrompre ce baiser, elle recule pourtant de toutes les résistances qui lui restent après six mois. Six mois d'attente passés loin de lui. J'suis là. Comme s'il lisait dans ses pensées, comme s'il devinait dans ses prunelles. Combien le manque est réel. Même quand il est là, elle le ressent. Chaque instant, elle le ressent. Le sourire empreint d'une douceur sincère qui lui répond, c'est la seconde d'après qu'elle récupère le casque qu'il lui tend de son côté. Elle ne perd pas de temps pour l'enfiler. Et, tout de suite, elle chevauche la moto derrière lui.

Trop empressée,
Trop impatiente d'être uniquement à ses côtés.


Un petit faible pas nouveau pour l'engin à deux roues, elle ne l'a pourtant jamais autant apprécié. La vitesse qui s'envole, elle lui donne ce sentiment de liberté. Celui qu'il ne pourrait rien leur arriver. Rien, maintenant, puisqu'ils sont ensemble. Ses bras enlacés autour de la taille de celui qui fait battre son cœur, elle resserre son emprise chaque fois que l'envie de le sentir si proche s'en ressent. Elle peine encore à croire qu'il est bien là, Morgan. Que c'est bien lui qu'elle tient comme si sa vie en dépendait. Que, bientôt, elle va pouvoir pleinement en prendre conscience. Le trajet défile à une vitesse vertigineuse mais, cette fois, elle ne s'en plaindra pas. Ils sont à peine arrivés, la moto tout juste garée, qu'elle en saute pour s'en libérer. Le casque qu'elle défait, elle laisse ses doigts venir se lier aux siens pour l'attirer jusqu'à leur bâtiment. Et, enfin, jusqu'à leur appartement.

Enfin, dans ce monde qui n'appartient qu'à eux.

Ils sont encore dans l'ascenseur que, déjà, elle se jette à son cou. Le baiser fougueux, impatient, elle dévore ses lèvres de sa bouche vorace plus qu'elle ne l'embrasse. Ils en sortent sans se quitter mais, une fois devant la porte, elle est bien contrainte de s'en détacher. Tant bien que mal, elle cherche dans son sac les clés qu'elle trouve toujours si rapidement, cette fois interminablement. Enfin, elle entend le tintement familier qu'elle reconnaît. Elle s'en saisit pour ouvrir la porte de ce qui était leur demeure, ce qui est surtout devenu la sienne. Elle laisse tomber son sac à main au sol sans ménagement pour retrouver à nouveau le corps de son mal-aimé. Presque étrangement, le désir toujours omniprésent, c'est pourtant maintenant qu'elle est seule avec lui qu'elle prend une seconde pour réaliser. Une seconde pour le contempler, le regarder, l'admirer. Son regard qui s'accroche au sien, sa main vient quant à elle se poser sur la joue de l'homme qu'elle aime dans une caresse tout en délicatesse. Une tendresse loin d'être représentative du feu qui la consume, ni du lien qui les anime. - Je t'aime. qu'elle lui murmure lentement. - Je t'aime. qu'elle répète entre deux baisers ardents. - Je t'aime. qu'elle termine tendrement. Puis c'est la passion qu'elle laisse la submerger, le désir de le retrouver. Les bouts de tissus qu'elle lui retire déjà, le besoin de sentir sa peau contre la sienne. Son corps contre le sien.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Dim 22 Sep - 13:57

— Cold bones
Yeah, that's my love
She hides away, like a ghost
[ ella & morgan ] @syml

4 juillet 2008; parfois, il y pense, à tout abandonner. à se laisser aller à cette vie de facilités. n'ordonner que ce qu'il est bien capable d'engendre. ça aurait pu être simple s'il avait simplement accepté le moule dans lequel sa famille l'avait façonné. peut être qu'il aurait un boulot à peu près rentable pourtant bien loin de l'égalité. peut être même qu'il serait heureux dans ce costume que son frère revêtit chaque jour. il ne se serait pas mit sa famille à dos, aurait sourit puis manipuler comme tout le monde. mais morgan, il faut toujours qu'il fasse les choses différents. qu'il pointe du doigt combien il n'est pas fait comme eux. pas le même acier, surement la même armure pourtant. il a cumulé les erreurs passées. des temps innombrables en cellules de dégrisement, les fois où son frère a payé sa caution. les disputes interminables avec son paternel, les rejets cuisants de sa mère lorsqu'il attendait une approbation de sa part. puis finalement, il a jeté les voiles, a arrêté de vouloir leur ressembler pour se complaire dans ce qu'il voudrait. un but. un espoir a atteindre. la vérité, c'est que tu sais même pas qui tu es. ella, elle aurait pu être un tout quand il n'avait rien. mais morgan se complait à toujours vouloir plus. ce besoin cuisant qui l'effraie en même temps. sans doute un des traits de famille qu'il refuse lâchement. elle ne mérite pas ça. ses absences répétées et le fait que même lorsqu'il est présent, il n'est pas vraiment là. oui, ella mérite tellement mieux que cette âme évaporée et écorchée.
y a cette solitude à peine perceptible,
et ses peurs inaudibles.
tu souris par obligation. tu fais semblant que reste comme avant. mais la vérité, c'est qu'à chaque fois qu'il revient d'une de ces missions, il y laisse un bout de lui. à chaque fois. au final, il ne restera juste plus rien à la fin et ça ne l'effraie même pas. l'heure, pourtant, n'est pas la remise en question. mais à la volupté d'une renaissance de quelques instants. y a que dans ses bras qu'il oublie tout le reste. que à travers ses sourires en émois qu'il répare un peu son myocarde avant l'agonie. ses baisers échangés ont le goût de l'éternité. il s'y accroche comme on s'accroche à une bouée en pleine mer. espère ne pas la consumer et la tuer, à petit feu. ses doigts oscillent entre l'envie de la garder contre lui et celle de rentrer. dans le fond de ses pupilles, il cherche le réconfort souhaité, lui donne aussi l'illusion qu'il ne repartira jamais. mensonge. erreur. elle sait que ce n'est pas vrai. mais ce moment est à eux, rien qu'à eux. plaisir solitaire. enivré par les intentions d'un amour démesuré avant le fin de ce compte à rebours. leurs heures sont comptées. et il en gardera, comme à chaque fois, des brides de souvenirs dans lesquels se raccrocher. les clés prisent en plein vole et les casques mit avec frénésie, ils s'envolent pour des cieux propices aux retrouvailles tant attendues. l'air valse sur leurs carcasses échouées, elle le tient fermement par la taille et morgan, se sent presque invincible. presque unique et intouchables. de rares fois où il est pleinement lui même à défaut de faire semblant d'être quelqu'un d'autre. les fourmis s'éparpillent sur leur chemin. les rues bondées par la fête. ils sont cependant, hors du temps, comme dans une bulle que personne n'est prêt à laisser éclater.  morgan a l'impression que ça fait une éternité qu'il n'a pas contemplé cette ruelle et ce bâtiment dans lequel ils vivent tous les deux. pourtant, ça fait à peine quelques heures qu'il l'a quitté. les briques semblent différents. vieillies par le temps et années. une impression d'inconnu et à la fois de déjà vu. il se sent revenir à la maison et à la fois, un étranger qui n'y a jamais mit les pieds. deux êtres scindées dans un même corps. il voudrait réconcilier ces deux existences qui peinent à vivre ensemble. mais il sait la tâche ardue et impossible. tant qu'il n'est pas prêt à s'y faire. tant qu'il n'est pas prêt plus non, à se défaire de son autre côté. les casques qu'ils délaisse sur la selle de l'engin, elle l'entraine de sa fine main vers l'intérieur du bâtiment et ça lui fait du bien de se laisser aller. de se laisser guider. pour une fois qu'il n'a pas d'emprise sur quelque chose ou quelqu'un, il avoue secrètement que les rôles inversés lui vont très bien.
à pas feutrés,
tu te laisse emporter.

il n'a pas le temps d'entendre le tintement de l'ascenseur qui démarre, que déjà des mains l'apparent. le manque se fait sentir aux creux de ses reins et c'est avec la même frénésie qu'il s'empare de ses lèvres. les mains échouées dans le creux de ses reins, sa place qu'il n'est pas prêt de laisser passer, elle lui a tant manqué. les mots ne sont pas assez brutales pour rendre hommage à cette émotion. en réalité, seuls les actes comptent réellement. ils auraient tellement de choses à se dire. des non dits qui finiront surement par les détruire. ils sont trop semblables. ils se complaisent dans ces silences à défaut de s'avouer cette dure réalité. ils préfèrent croire aux chimères qu'ils se balancent tous les deux. dans le fond de leurs yeux. y a les portes qui s'ouvrent et pourtant, ça ne les empêchent pas de continuer. de se foutre royalement de ce qui les entoure et si quelqu'un pourrait bien les voir. les lèvres toujours accrochées l'une à l'autre, ses doigts cherchent le réconfort de ses joues. la chaleur de son corps. elles se détachent un court instant lorsque devant la porte, ils sont. elle s'empresse de chercher les clés de leur appartement. dans le fond de sac surement trop rempli de choses inutiles. il la regarde faire, un brin amusé. le sourire étire les traits de son visage. tu d'vrais avoir plus de conneries dans ton sac à main. il la titille là ça ne lui fera jamais mal. la taquinerie qui se complait dans ses démarches, comme le seul contrôle qu'il est vraiment. la porte s'ouvre enfin les laissant pénétrer dans le lieu familier. il se sent plus chez elle que chez eux. d'ailleurs, y a très peu d'affaires de lui. morgan n'a rien de concret, seulement quelques vêtements dans l'armoire et divers objets dont il ne se souvient même pas. ses yeux n'ont même pas le temps de contempler les recoins de l'appartement qu'ella revient à la charge, laissant s'échouer dans son dos, la large porte d'entrée qui se ferme brutalement. il sourit contre ses lèvres, face à cette impatience qui née. tu ressens le même effet. ses doigts redécouvrent ses hanches au rythme de leurs baisers tandis qu'elle lui délivre les sentiments trop de fois malmenés. les envies se font oppressantes, ça lui tiraille l'échine, fait frissonner chaque parcelle de la peau de son dos. une de ses mains se perd le long de sa nuque, la tient fermement contre lui et du bout de ses phalanges, il caresse sa peau. l'autre, toujours échouée sur ses hanches, valse du côté du creux de ses reins, malmène le tissu de sa robe, trop volatile à ses yeux. des murmures qui s'entrechoquent au fur et à mesure de leurs envies et c'est tout contre ses lippes qu'il lui répond : je t'aime aussi. des mots qu'il ne prononce presque jamais. morgan n'est pas de ces types qui étalent ses sentiments à tout va. elle le sait ella. du moins, il l'espère. aime lui rappeler parfois. pour ne pas qu'elle l'oublie une fois les portes de l'aéroport fermé, une fois son âme envolée. son tee-shirt rejoint rapidement le sol en parquet de l'appartement et un nouveau baiser qu'il lui vole. puis un deuxième. jusqu'à succomber à l'appel qui leur avait tant manquer. ses doigts s'enroulent dans ses cheveux, la plaque un peu contre lui alors qu'elle y est déjà collée. ses pas l'amènent, les yeux clos, dans cette danse qu'ils ne connaissent que trop bien. ils sillonnent l'appartement dans le noir, cherchent des repères. les murs, puis les meubles qu'ils percutent dans leur étreinte, incapables de se détacher une seconde de plus. de trop. et quand l'agacement de ne rien y voir et de finalement, ne pas si bien connaitre cet appartement, se fait sentir, morgan détache sa bouche de sa sienne, peste silencieusement. il attrape ella par les cuisses, la soulève lentement avant de la tenir fermement, les pieds suspendu au dessus du sol. sa tête s'enfouie dans son cou, son nez hume le parfum qu'il connait sur le bout des doigts, s'en enivre entièrement. il y dépose ses lèvres, remonte jusqu'à son oreille tandis que sa main pousse déjà la porte de la chambre. là au moins, il sait où elle est. il la repose avec précaution, revient à ses lippes, délivrent des baisers comme si elle était devenue son seul oxygène. la seule capable de la faire respirer. ça tambourine dans sa poitrine. et dans son dos, il cherche la fermeture éclair de sa robe afin de la laisser retomber, et de retrouver la douceur de son épiderme qui lui a tant manqué.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty Lun 23 Sep - 18:38


☾ ☾ ☾
{  still falling for you }
crédit/ tumblr ☾ w/@Morgan McGrath

4 juillet 2008 ; Elle s'accroche à lui, Ella. Elle se raccroche, même, à lui alors qu'il est déjà parti. Alors qu'il a fui à des milliers de kilomètres, loin d'elle. Peut-être à cause d'elle, qui sait, peut-être malgré elle. Mais sans elle, cela, c'est la seule certitude. Elle se raccroche à lui alors qu'il est déjà loin. Comme une chimère après laquelle elle court sans fin. Comme l'illusion d'un amour qu'elle veut sauver de toutes ses forces en vain. L'impression, au fond d'elle, qu'elle n'y arrivera peut-être pas. Qu'elle lâchera avant, qu'elle abandonnera comme lui, quelque part, l'a déjà abandonnée. Elle a un peu cette sensation, Ella, celle qu'il l'a mise entre parenthèses pour une cause plus grande qu'elle. Un enjeu qui la dépasse, qui le dépasse sans doute lui aussi, avec lequel elle est simplement incapable de rivaliser. Elle a cette sensation, Ella, qu'il se trouve au bord d'un précipice. Qu'elle le retient alors qu'il ne fait rien pour remonter, rien pour revenir à ses côtés. Il est juste prêt à se laisser couler quand elle essaie encore de le retenir. Quand elle retient encore autant qu'elle le peut, jusqu'à souffrir atrocement avec lui de tout ce poids qu'elle porte, jusqu'à avoir envie de lâcher enfin prise. Mais elle ne le fait pas, elle ne peut pas. Parce que cela viendrait à dire qu'elle le laisse tomber. Qu'elle le laisse s'effondrer. Elle ne pourrait pas, jamais, elle l'aime beaucoup trop pour y arriver. Elle n'aime pas si facilement, Ella. Elle n'aime pas beaucoup de personnes dans sa vie. Mais, quand elle aime, elle ne le fait pas à moitié. Non, c'est pour de vrai.

Parce que, pour lui, tu donnerais ta vie.

Seulement ce n'est plus quelque chose qui dépend d'elle. Cela n'a jamais dépendu d'elle. Morgan, il avait cette envie de faire ses preuves bien avant de la rencontrer. Ce besoin de s'émanciper. C'est elle qui est arrivée comme un tourbillon, elle qui n'était pas prévue, ni attendue. Elle aurait pu bouleverser tous ses plans, elle aurait aimé le faire. Elle aurait aimé lui apporter la sérénité dans son enfer. Mais elle ne lui a donné que plus de chaos. Parce que c'est ce qu'elle sait faire de mieux, Ella, engendrer le chaos. Il y a quelque chose de si fort entre eux, si passionnel et violent à la fois. C'est plus intense que tout ce qu'elle n'a jamais connu, tout ce qu'elle n'a jamais vécu. Ce n'est sûrement pas la relation la plus saine qui existe. En fin de compte, leur relation, avec la distance, elle est presque devenue plus facile. Pas le temps pour les disputes, presque pas, mais pas le temps non plus pour les conversations à cœur ouvert. Celles qui lui permettraient de dévoiler tout ce qu'elle ressent au plus profond d'elle. Toutes ces choses qu'elle ne dit pas, toutes ces choses qui lui font tant de mal. Toutes ces choses qui leur seront peut-être bien fatales. Mais elle n'y arrive pas, Ella. Elle ne veut pas gâcher les moments si magiques qu'ils passent tous les deux. Le temps passé ensemble lui est beaucoup trop précieux. Peut-être aussi qu'elle a peur, au fond d'elle. Peur qu'il écoute ses confidences sans pour autant les entendre, sans pour autant les comprendre. Peut-être qu'elle a peur qu'il ferme les yeux dessus, qu'il mette un terme à tout.

Trop peur de mal faire,
Trop peur de le voir se défaire,
Peut-être juste que t'as trop peur de le perdre.


Elle sent déjà qu'elle ne l'a plus tout à fait. Elle sent qu'il n'est plus comme avant, plus exactement. Comme si toutes les horreurs vues à la guerre l'avaient changé, mais pas comme il l'espérait. Comme s'il était juste en train de se briser un peu plus. Se tuer un peu plus. Elle ne le supporterait pas, Ella. Elle a besoin de se raccrocher à lui, à ce qu'il est. Parce qu'elle l'aime mais, aussi, pour ne pas qu'il puisse oublier. Pour ne pas qu'il puisse s'oublier lui-même. La personne incroyable qu'il peut être, cette douceur incomparable qui peut transparaître, dans chacun de ses gestes, chacun de ses regards. Il a cette bonté en lui, Morgan, celle qui l'a faite tomber amoureuse. Les idéaux auxquels il lui donne envie de croire, elle qui n'a jamais osé croire en rien. Il n'y a que lui en qui elle croit, que lui en qui elle a foi. Elle refuse de perdre cet espoir. Il n'y a que dans ses yeux qu'elle le retrouve, cet espoir. Que dans ses bras qu'elle la retrouve, cette envie de vivre.

Il répare ton cœur autant qu'il peut le détruire,
Pour le meilleur comme pour le pire,
Il n'y a que lui qui te fasse vraiment vivre.


Ces instants qui n'sont qu'éphémères, elle les vit comme s'ils étaient les derniers. Mais, à la fois, comme s'ils pouvaient leur donner un peu d'éternité. Le besoin de se raccrocher à lui dans le bar, qui ne fait que s'agrandir une fois installés sur la moto. Qui ne s'accroit que davantage quand ils passent les murs de leur bâtiment, puis ceux de l'appartement. Se détacher de ses lèvres lui paraît plus difficile à cet instant que n'importe quoi au monde. Mais, bien forcée de le faire, elle retrouve tant bien que mal les clés qui vont les libérer. Les libérer de tout l'amour brimé, de toute la flamme qui n'a jamais cessé de les consumer. Le sourire presque fébrile qui apparaît devant la taquinerie de son seul amour, la belle lui répond seulement en désignant de la main le graal tant espéré. La porte d'une demeure loin d'être extraordinaire qui s'ouvre enfin et prend les allures de celles du paradis. Elle l'attire avec elle à l'intérieur, sent déjà les battements accélérés de son cœur. Elle lui laisse tout juste le temps de poser les yeux sur l'appartement, trop familier pour elle, trop inconnu pour lui. Que, déjà, ses lèvres viennent retrouver celles qui lui ont tant manqué.

L'embrasser jusqu'à en avoir le souffle coupé,
Les sentiments dévoilés,
Le besoin de lui dire combien tu peux l'aimer.


Je t'aime, ce n'est pas quelque chose qu'ils se disent souvent. Ils ne le faisaient presque jamais auparavant. Elle n'avait pas besoin de le dire avec des mots, Ella, elle le ressentait à travers les gestes, les actions. Chaque parcelle de leur relation. Mais c'est différent à présent. C'est quelque chose qu'elle a besoin de lui rappeler, besoin de se rappeler elle aussi. Te souvenir pourquoi tu supportes toute cette douleur, pourquoi tu vis avec ce vide dans ton cœur. Comme elle a besoin, aussi, de l'entendre un peu plus souvent lui exprimer qu'il l'aime aussi. Car, trop souvent, elle peut en douter. Trop souvent, elle a peur de voir cet amour s'effacer. Le sourire amoureux qu'elle esquisse, ses lèvres choisissent une réponse sans mot en venant capturer les siennes dans un nouveau baiser enflammé. La chaleur torride qui bouille en elle, elle sent sa peau se consumer chaque fois qu'il vient la toucher. Il l'attire contre lui, la retient avec lui, comme si elle pouvait s'échapper. Comme si elle en était seulement capable. Elle se débarrasse de son tee-shirt sans ménagement, sans plus de considération, pour enfin retrouver sa peau envoûtante. La douceur de son dos qu'elle retrouve vient multiplier son désir, tout autant que les frissons qui lui parcourent l'échine à chaque caresse qu'il lui offre. Des décharges d'électricité la submergent chaque fois que ses doigts s'enroulent autour de sa longue chevelure indomptable, pourtant en sa possession. Comme il la possède, lui, alors qu'elle est encore tout habillée.

Le manque qui s'évapore,
Qui, pourtant encore, te dévore,
Tant qu'il ne sera pas tien,
Tant que vous ne ferez pas qu'un.


Leurs corps qui s'enfouissent dans l'appartement, malgré tous les obstacles sur leur chemin. Ni l'un ni l'autre ne penserait à allumer la lumière, encore moins à se détacher d'un centimètre. Une ou deux fois, elle se heurte à un mur ou un objet, avant que d'impatience, il ne finisse par l'attraper. Ses mains qu'il glisse contre ses cuisses, il la soulève de toute sa délicatesse. Instant sensuel au milieu de toute la passion, les deux cœurs qui battent à l'unisson. Les parfums qui se mêlent. Son regard se perd un instant dans le sien, comme si le temps s'était arrêté, avant qu'elle n'enlace ses jambes autour de sa taille. Danse parfaitement orchestrée de deux amants qui se connaissent par cœur et par corps. Les bouches qui se retrouvent, se consument, dans des baisers qu'elle n'oubliera jamais. Elle l'embrasse comme si sa vie en dépendait, Ella, comme si leur vie à tous les deux en dépendait. Elle l'embrasse pour mieux le sentir, pour mieux le vivre, tout cet amour enfoui au plus profond de leurs cœurs trop abîmés. Il lui a tant manqué, Morgan.

Chaque jour, chaque heure, chaque seconde, il te manque,
En cet instant encore, pourtant si proche, il te manque.


La porte de la chambre qu'il leur ouvre, il repose son corps par terre même si son cœur est resté dans les airs. Sa bouche qu'il continue de dévorer, elle sent le souffle commencer à lui manquer. Pourtant, c'est comme si elle parvenait enfin à respirer. Elle soupire entre leurs lèvres alors qu'elle sent sa main venir se glisser dans son dos. Sa fermeture qu'il fait retomber si vite, la robe tombe dans un froissement de tissus. Elle se retrouve à demi-nue contre lui quand il est encore beaucoup trop vêtu. Les mains de la sirène ne sont pas en reste puisque, sans attendre, elles atterrissent sur son pantalon pour l'en délester. Enfin le déshabiller. En même temps, de ses lèvres, elle dévie ses baisers jusqu'au cou de l'homme qu'elle aime. Elle s'enivre de son odeur comme une camée qui retrouve sa drogue, la respire comme si elle retrouvait son oxygène. Et ses mains qui le caressent, de son dos, jusqu'à son torse, glissent et savourent chaque millimètre de sa peau. Elle a le cœur prêt à exploser. Pourtant, la nuit ne fait que commencer.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






(fb) still falling for you; ella. Empty
Message Sujet: Re: (fb) still falling for you; ella.   (fb) still falling for you; ella. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(fb) still falling for you; ella.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Isaac | Rain keeps falling, tears keep falling
» falling (ismaël)
» -- phee ; falling apart
» I'm falling apart. (isabella)
» Min Yong - Falling down

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: