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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 in my veins; siam.

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Message Sujet: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Mar 3 Sep - 11:27

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And I wanna feel you, too

I wanna see the sunrise and your sins.

(@zayn and sia) ☆ siam & lina.
elle vogue dans les eaux obscures de l'indécision. pour la toute première fois de sa vie, lina ne sait plus ce qu'elle veut. opte pour les désillusions à défaut de prendre une véritable décision. les vérités qu'elle laisse échouer à ses pieds, comme une vague qui s'échoue puis revient. cette éternel recommencement. elle se voile la face lina, vit dans les mensonges qu'elle a créé de toutes pièces sans se soucier des gens qu'elle blesse sur son passage, sans se soucier de ce que les lendemains sont fait. elle n'est plus à ça près. les yeux qui divaguent dans l'appartement vide de toutes âmes, le cul posé sur le vieux canapé et la clope fumante au bord des lèvres. en fond sonore, elle s'est octroyée un brin de musique. pas assez forte pour que ça l'enivre entièrement. elle fixe un point invisible sur le mur immaculé de blanc, laisse les pensées se percutaient. le tri qu'elle n'arrive pas à faire. et c'est dans une dernière bouffée de la cancéreuse consumée, que la belle se lève enfin, qu'elle jette le mégot dans le cendrier, écrasant au passage les bonnes résolutions qu'elle s'était faites quelques jours plus tôt. les cheveux fièrement dressés en queue de cheval au dessus de son crâne, le short en jean beaucoup trop court pour ses courbes cubaines et le croque blanc couvrant tout juste sa poitrine, lina attrape les clef de sa moto sur le meuble de l'entrée, opte pour une veste en jean à défaut d'avoir le coeur à porter celle en cuir. pas ce soir. pas avec elle.
l'âme s'échappe de l'appartement,
emporte avec elle tous les faux semblants.
elle s'échappe dans la nuit vaporeuse d'un été sans fin. la chaleur est étouffante dans le queens, emprisonnée dans les ruelles trop étroites. le vent dans l'arrière de sa nuque et cette liberté utopique, l'histoire de quelques instants, de quelques minutes sur le macadam brûlant, enserrant les poignets de sa bécane qui s'étouffe dans un ronronnement incertain. elle traverse la ville, les phrases illuminant ses yeux noircies et sa bouche carmin. un embranchement à droite, puis à gauche avant de retrouver les façades de la queens huppé. elle n'est déjà plus à sa place dans ce monde. les groupes se sont forgés y a de ça des décennies. mettant dans des cases des gens. l'argent pour seule valeur alors qu'il y a bien que ça. il devrait y avoir plus que ça. plus que billets verts pour valoir une âme ou une émotion. la bécane stoppe sa course en face du vaste maison aux allures de château, les phrases qu'elle éteint et le casque qu'elle retire fixant de toute sa hauteur la bâtisse qui en impose dans la nuit. dans le reflet de la lune. les loups sont de sortie. la cubaine s'étonne du calme plat qui règne dans le quartier ainsi que dans le jardin, elle ne semble pas avoir réveiller une jeune personne dans ce lieu. tu sais que tu devrais pas être là. elle ne t'attend pas. elle n'attend plus rien de toi. le calme plat. pas de nouvelles, même pas un bout de sms. premier pas qu'elle n'a pas fait tandis qu'elle attendait un signe d'elle, ou simplement l'occasion de pouvoir s'en échapper. toutes deux prises à des occupations qui les dépassent surement. du moins, du côté de lina, ce fut le cas. trop difficile de lui expliquer et pourtant, elle se sent coupable. prise d'un sentiment qu'elle ne contrôle pas. la brune délaisse sa veste de ses épaules, la pose à côté de son casque sur le siège en cuir de sa moto et elle se fond dans l'ombre de l'immense baraque, s'octroie le droit d'y pénétrer sans la moindre permission. l'herbe est presque fraiche sous ses pieds mais ses yeux sont happés par les fenêtres en hauteur, attendant celle qui sera illuminée. juste une seule. elle est déjà venue, connait les lieux et la pièce qui l'intéresse. t'es vraiment conne. tu crois qu'elle t'ouvrira ? douce illusion. elle se croit dans un de ces films romantiques à l'eau de rose qui l'a font habituellement gerber, mais qui ce soir, porte son myocarde dans une énergie qu'elle ne connaissait pas jusqu'à là. des explications qu'elle veut, des explications qu'elle doit aussi, surement donner. pas vraiment prête à les dévoiler. ses deux billes percutent enfin l'ouverture vitrée qu'elle attendait et juste en bas, à quelques mètres à peine, elle stoppe ses recherches. fixant un moment la fenêtre avant de se lancer. t'es vraiment conne lina, sérieux. des paroles qui devraient la faire se retourner, fuir comme une vieille habitude impossible à décoller. mais le courage, elle le prend par les cornes, l'emprisonne entre ses deux mains fraichement manucurées. des petits cailloux qu'elle a ramassé sur son chemin. lina n'attend pas plus longtemps à défaut de laisser ses pensées l'emporter au loin. elle sait qu'elle est là, dans sa chambre, derrière cette large vitre. elle le sait. la lumière y est allumée.
elle en jette un, puis un deuxième.
espérant qu'elle lui revienne.
siam ! entre le cris et le murmure. elle hésite. ne voudrait pas réveiller toute la baraque endormie par cette heure tardive. y a l'énervement qui pointe le bout de son nez quand aucune réponse ne vient et des jets de cailloux jusqu'à ce qu'elle daigne enfin, ramener son minois près de l'ouverture vitrée. son visage qu'elle aperçoit seulement. elle plisse des yeux lina, sait très bien que son amie vient de la voir s'agiter des mains, signalant sa présence dans son jardin. mais rien. nada. elle n'ouvre pas, ne passe pas la tête par la fenêtre. même pas pour lui crier dessus. elle peste lina, siffle en silence de l'ignorance qu'elle lui offre en pâture. voilà ce que tu lui fais tout le temps. ça fait mal, n'est ce pas ? alors, elle ne tarde pas. ne lâche rien. pas dans son caractère, pas écrit dans ses gênes de cubaine. la brune tape du pied, cherche une solution quant à son problème avant de la trouver toute faite. putain de films romantiques. elle n'est pas faite pour ce genre de chose. et pourtant, ce soir, elle est bien prête à faire tous les efforts du monde pour la voir. écouter le son de sa voix. la façade du mur en pierres sur laquelle elle s'agrippe, avant de déposer les pieds sur une gouttière qui traine par là. si elle se casse un truc, qu'elle échoue et qu'elle tombe, ce sera uniquement la faute de siam. parce qu'elle n'a pas daigné lui répondre. imperturbable, elle entame cette montée, assure le moindre de ses gestes. lentement. surement que ça a duré des minutes. pour une elle, une éternité. bien vite, lina retrouve la fenêtre, tape dessus d'une main, avance son visage pour mieux y voir à l'intérieur. siam dans son champ de vision, elle la fixe sans ménagement. siam, ouvre bordel ! son équilibre est mince, elle ne tiendra pas longtemps agrippée sur le bord de cette fenêtre. son amie ne la laisserait pas tomber, n'est ce pas ? du moins, tu l'espère profondément.
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Siam Blackbird;

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Siam Blackbird



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waldosia.
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brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer.
héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.


☆ ☆ ☆
cez - coban - oksana
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Jeu 5 Sep - 1:06

le flou artistique qui borde les contours de sa vie actuelle ne s'atténue pas à mesure que les jours filent. les pieds ne cessent de patauger dans des flaques d'incompréhension et de rejet permanent. fatiguée de se battre avec les autres, de courir après ceux qui s'en fichent, elle lâche prise siam. se coupe du monde, pour ne s'accorder à penser qu'à elle-même. elle sait combien elle ne s'arrête jamais de décevoir ceux qui l'entourent. qu'elle est le vilain petit canard de la famille, celle qui entache le nom et l'héritage familial. et la pression lui pèse bien plus qu'elle ne s'autorise à le dire. parce que même dans l'adversité, elle ne montre que la force qu'elle ne possède qu'à peine. se compose un masque qu'elle espère voir se fondre un jour sur son visage. lassée de n'être jamais assez, elle recule face aux responsabilités qu'on se refusait à lui octroyer. femme d'affaires qu'elle ne sera sûrement pas dans le futur, incapable de gérer un empire tel que celui-là. quand elle se préfère profiteuse et dilapideuse de fortune. un point sur lequel elle savait au moins s'accorder avec les parents blackbird. leurs nombreux hôtels l'indifféraient, quand ce n'était pas pour y passer une nuit. elle ne sait rien des ficelles du métier, n'a pas même envie de s'y intéresser. le seul point important qui ressortait de ses racines n'était autre que son frère. son double, son tout. celui dont elle criait le manque quand il s'absentait. quand il la laissait aux mains de ceux qu'elle ne savait plus aimer. en admettant qu'elle ait su le faire dans le passé. c'est auprès de cez qu'elle a passé ces derniers jours. c'est auprès de lui qu'elle a puisé la force de se relever et de sourire. il n'y avait que lui pour faire ressortir la véritable siam. celle qui ne se cache pas sous une tonne de fard et qui ne noie pas sa culpabilité dans les verres et les herbes pas si médicinales. le coeur brisé en plus qu'elle rêvait d'arracher de ses ongles pour l'enterrer à jamais. pour enfin avancer. et oublier de vivre dans un passé qui n'était plus. la lampe de chevet pour seul éclairage dans l'obscurité de l'heure qu'affichait l'horloge, elle a les yeux qui se perdent dans le vague, dans l'immensité de l'espace. cherchant à se raccrocher à une certitude encore trop invisible. le plafond de la chambre est le seul point d'ancrage restant dans le naufrage de son existence. la fumée de nicotine qu'elle rejette, qu'elle offre aux murs. les cheveux épars ici et là, qui décorent la couette. qu'elle écrase de son poids, à peine recouverte de quelques morceaux de soie, servant à la réchauffer la nuit. celles où le sommeil la trouvait, à l'inverse de celle-ci. la résonance de légers accoues sur ses carreaux la sort de ses idées brumeuses. sans qu'elle ne comprenne vraiment d'où ça pouvait venir, alors elle s'en désintéresse totalement. sûrement des oiseaux ayant perdu leurs victuailles pendant le voyage ou simplement le vent qui soulevait la poussière du dehors. siam ! une voix de fond qu'elle croit distinguer, sans trop comprendre encore le sens des mots jetés. pourtant, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour se décider à se lever. parce que la curiosité la gagne et qu'elle a besoin de savoir ce qui se joue à l'extérieur. à la recherche d'un semblant d'action, pour rendre sa nuit un peu moins morose. les sourcils qu'elle fronce quand elle approche de la fenêtre, face à la silhouette qu'elle voit se dessiner en bas. l'hallucination qu'elle pointe d'abord. et la rancoeur qui se charge du reste. cette fois, elle ne faiblira pas. décidée à ne pas lui accorder l'intérêt qu'elle ne méritait pas, qu'elle ne méritait plus. sa décision est catégorique et lina en était la seule initiatrice. la balle dans le pied qu'elle s'était tiré d'elle-même. t'as déjà beaucoup trop accepté de sa part siam. tu l'as laissé te mener à la baguette trop longtemps pour ce soit sain. pour elle, comme pour toi. c'est pas à ça qu'est censé ressembler une amie, c'est pas comme ça que tu veux voir agir tes amis. le contrôle, elle a tenté de le reprendre. et il passe par l'ignorance de celle qui lui avait suffisamment affiché son propre dédain. alors elle s'éloigne de nouveau. reprend ses quartiers dans sa chambre, à l'abri d'une influence néfaste à cette vie qu'elle essayait de remettre sur les rails. la poudre blanche qui habille la petite table entourée de fauteuil, et sur laquelle elle s'attarde un instant. pesant le pour et le contre, ne sachant pas si elle avait réellement envie de ça. maintenant que l'image de lina en bas ne quittait plus son esprit. ce sont de nouveaux coups sur sa fenêtre, plus assurés ceux-là, qui font taire ses pensées. un demi-tour qu'elle opère et le visage de lina qui s'affiche encore plus nettement devant ses yeux surpris. siam, ouvre bordel ! est-ce qu'elle cherchait franchement à te rendre dingue, parce qu'elle maîtrisait parfaitement le sujet. t'as pas envie de lui ouvrir, ni de lui parler, ni même de croiser son regard. ou d'entendre encore les inepties qu'elle serait prête à inventer si naturellement pour se sortir d'une énième situation délicate. tu voudrais qu'elle oublie ta simple existence, et toi avec. un soupir bruyant qu'elle expire, marquant l'état dans lequel elle se trouvait. et ses pas qui pourtant la mènent jusqu'à l'ouverture. la poignée qu'elle abaisse finalement. tu fais chier putain, tu vas réveiller tout le quartier. elle s'énerve et elle chuchote à la fois. pas besoin de se faire remarquer, ni de rameuter tout le monde. tu t'imaginais déjà le comité d'accueil qu'elle aurait eu à affronter si tes parents s'étaient pointé à ta place. ça te serait encore retombé dessus. toi, la seule à traîner les problèmes derrière toi, partout où tu passais. vieille sérénade qui n'enchantait plus ses tympans depuis bien longtemps. elle s'efface de l'entrée, la laisse pénétrer à l'intérieur. délibérément, elle lui tourne le dos. comme pour faire en sorte de croire encore à son absence. juste le temps de quelques secondes, un répit si salutaire. ce n'est que quand elle la voit de ses pupilles éteintes qu'elle commence à compter le nombre de fois où elle avait failli l'appeler. avant de se raviser finalement. pour lui offrir l'opportunité de lui prouver qu'elle non plus ne l'oubliait pas. peine perdue. et t'aurais dû le savoir siam, ne pas te composer mille-et-un films dans ta caboche complètement siphonnée. elle a toujours réduit tes espoirs en poussières lina. elle ne sera jamais fiable et tu devrais apprendre à te faire une raison. j'crois pas que c'était là que t'avais envie de venir. elle avait fait ses preuves en la zappant des jours durant. et j'ai pas envie de te voir, ni de te parler. les points sur les i qu'elle se doit de poser immédiatement. dans l'espoir d'écourter l'échange, dans l'espoir qu'elle se tire et qu'elle la laisse enfin respirer correctement. en évitant d'aller et venir sans arrêt, pour lui permettre de ne pas écraser les efforts qu'elle faisait pour tirer un trait sur elle.

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qu'importe que reviennent, ces pensées qui m'aliènent. je saignerais mes veines, pour soigner mes peines,
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https://savethequeens.forumactif.com/t1678-im-just-a-bitch-with-money-and-power-siam https://savethequeens.forumactif.com/t6091-facing-shadows-siam
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Sam 7 Sep - 22:38

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(@zayn and sia) ☆ siam & lina.
elle le sait qu'elle a merdé. qu'elle a joué à cet éternel jeu qu'elle ne cesse de blâmer. dans le fond, tu sais que c'est comme ça tu es. tu changeras pas. les remords viennent bien après, lorsqu'au bout du précipice, elle se rend compte qu'il y avait surement plus que son propre nombril qui importait. tellement de choses à penser. tellement d'ambitions malmenées et de rêves effrités. elle ne sait plus lina, sur quel pied dansé. de quel côté elle doit se placer. s'y tenter qu'il y en est vraiment un. comme toutes les contractions, elles s'entrechoquent dans son esprit, malmènent ses intentions. un coup oui, un coup non. la cubaine remet de l'ordre dans son esprit, du moins essait avant de se rendre compte que c'est un bordel sans nom. n'en faire qu'à sa tête, ne faire que ce qu'elle espère nécessaire. ce soir, la volupté l'emporte. elle ne trouve pas de point d'accroche avec que les illusions ne l'amènent jusqu'à cette vaste maison bourgeoise aux attentions modestes ou presque. des soirées entière à y penser, des soirées entière à le renier. ça l'avait marqué plus qu'elle ne le pensait, cette nuit étoilée, dans le coin d'une galerie solitaire, les lèvres enflammées de deux âmes amochées. lina, elle y a pensé durant des jours entiers, n'a pas décroché du visage de siam, loin soit il ou non. c'était une idée devenue presque vitale, la revoir, retoucher sa peau poudrée. puis y a eu le bordel sans foi ni loi. la fuite de sarai, le club qui tombe en ruines et les attentes de chacun. les murmures, les paroles dites sans grande réflexion, son rang qu'on attendait. y a eu tellement de choses, que lina, elle en a perdu le fil. n'a presque décidé de rien. s'est juste laissé porter par un rien. les gens qui l'entouraient et ce besoin cuisant d'appartenir encore à quelque chose de plus grand. on lui a bouffé l'âme jusqu'à la moelle et elle n'a juste rien dit. comme si elle avait aimé ça en fin de compte. ce chaos. ces ténèbres qui emportent avec eux, un peu plus d'elle. des parcelles, des morceaux surement brisés. juste assez en tout cas pour qu'elle y cessait d'y songer.
les astres t'ont mené jusque là.
t'as les ambitions aux plus bas.

la tête en l'air, les yeux qui divaguent sur cette fenêtre dont la lumière héberge celle qui semble lui en vouloir. pour une raison qu'elle ne saisit pas. ou peut être que t'es juste pas prête à l'accepter. c'est son ignorance derrière le carreau qui l'incite à grimper contre le mur en pierres. lina, elle n'a jamais fait ça. elle n'a jamais rattrapé personne. la vérité est plus absurde dirait-elle surement. c'est toujours elle qu'on a cherché à rattraper. en plein vol. ou dans une brume épaisse. avant qu'elle ne prenne la fuite comme on se tire d'une ville remplit par la peste. alors, ça la fait doucement rire, elle s'injure toute seule en montant le mur et une fois arrivée au sommet, ce sont ses mains qui se mettent à frapper. te décourage pas, t'as pas fait tout ça pour rien. n'est-ce pas ? lina la voit, la contemple, crie et chuchote à la fois son nom. fronce les sourcils, espère une clémence de sa part. bien qu'elle ne saisit pas encore les méandres qui enchantent la vie de siam. des secondes scotchée devant cette vitre, à plonger ses pupilles noircies par la lune, à attendre qu'elle daigne lui ouvrir cette putain de fenêtre. lina manque de patience, hors ce soir, elle semble en avoir pourtant les ailes. un pas, puis deux jusqu'à la libération de ses bras vraisemblablement à bout de force. elle lui ouvre et c'est un parfum de vanille qui se dégage de sa chambre. une vive inspiration de soulagement avant de détourner ses deux billes rondes de celles de son amie, qui s'injure déjà de sa présence. si t'avais pas mit autant temps à ouvrir, j'en serais pas arrivée là. sa voix surement plus docile qu'elle ne l'aurait voulu. les cartes ne sont plus dans ses mains à présent, blasco se doit de tendre le drapeau blanc de cette paix de courte durée. avec une agilité certaine -merci les cours de crossfit intenses-, la cubaine s'immisce dans cette chambre. elle la connait. y a déjà mit les pieds. une ou deux fois. elle ne sait plus vraiment. de ses phalanges, elle referme la fenêtre dans son dos, remet en place son top blanc à la limite de l'indécence. ses yeux se perdent sur les lieux dont elle contemple chaque recoin, chaque objet comme elle le fait si souvent. lina, elle a le don de l'observation et cette curiosité parfois malsaine qu'elle met à contribution.
et c'est sur la poudre blanche que tu t'arrêtes,
comme une mauvaise idée qui te passe par la tête.

mais elle tait son fond de pensé, bien vite happée par la brune qui vacille dans la pièce, habillée de soie, les cheveux ébouriffés. ses mains qu'elle fou dans les poches arrières de son jean et son regard qui retourne vers le visage de siam. c'est vrai que j'grimpe souvent à la fenêtre d'inconnu. ou du premier venu. la phrase qu'elle laisse délibérément en suspens comme un murmure perdu dans le vague. cette vérité a demi avouée. lina, elle ne fait pas ça pour tout le monde. elle l'a même jamais fait. elle peut comprendre la raison de sa colère, comme la touchée du doigt avant qu'elle ne s'évapore littéralement. la vérité est aussi bien plus sombre, moins éloquente. siam non plus n'a pas donné de nouvelles. elle n'a pas cherché à l'appeler, à la retrouver. pas aussi blanche qu'elle le prétend dans l'histoire. pourtant lina la laisse faire, comme toutes les fois où elle n'a pas pu sans doute. le blâme lui revient surement rien qu'à elle. oui et bien t'apprendras qu'on fait pas toujours ce qu'on a envie. un brin piquante. la situation ne s'y prête pas pourtant, lina, elle ne peut pas s'en empêcher. elle aussi lui en veut de son silence, elle aussi lui en veut des nombreux appels qu'elle a manqué de passer. et puis si j'me souviens bien, t'as pas appelé non plus. ni même envoyer un message. et t'as encore moins essayé de venir me voir en passant par ma fenêtre. elle aussi est prête à mettre les points sur les i. à signaler son mécontentement. pourquoi ce serait toujours à elle de faire le premier pas ? pourquoi ce serait toujours à elle de clamer haut et fort son désarroi ? l'inspiration qu'elle reprend avant de détacher ses pupilles des siennes, de laisser ses pas voguaient dans la pièce. son cul trouve rapidement la place qui lui incombe, sans gênes aucunes. sur le lit, lina se pose, entortille ses doigts ensemble, les lient et les délient avec frénésie. écoute siam, j'ai passé des jours difficiles et j'suis désolée. oui encore désolée si je t'ai pas appelé ou même donné la moindre nouvelle. les armes qu'elle baisse automatiquement. le bordel dans sa vie, ce rythme acharné. elle en est simplement crevée. aimerait un instant de paix. hors du sentier dans lequel elle s'évertue à rester. siam, elle est comme l'oxygène pur qu'on respire une fois tous les mois. une fois dans une vie peut être bien. il fait du bien. il lui donne des illusions qu'elle n'aurait même pas imaginer alors que lina, elle met tout en oeuvre pour s'en séparer. comme si ça faisait trop mal et trop de bien à la fois. comme si elle n'en avait pas le droit. mais ce silence radio n'avait rien à voir avec toi et ce qui s'est passé au musée. vraiment rien. et ce sont ses pupilles qu'elle remonte une dernière fois, plongeant son regard dans celui de son amie en signe de bonne foie. elle ment pas. elle n'a jamais été aussi sincère. même pas avec elle même. crois moi s'il te plait. crois moi parce que sans toi, je sais pas ce que je ferais.
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brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer.
héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Jeu 19 Sep - 2:54

tout a volé en éclats. des limites aux émotions en passant par ce qui restait de leur relation. éternelle équilibriste, elle a toujours vu lina flirter sur le fil. jamais effrayée par le vide, ni même le néant qui aurait pu l'aspirer à tout moment. maîtresse de tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, elle n'avait qu'à de trop rares occasions perdu le contrôle. se plaisant à reculer perpétuellement après avoir elle-même initié un premier pas, elle avait finalement fait sauter tous les verrous la dernière fois. et de bonne grâce, t'avais accepté de couler avec elle. t'avais naïvement oublié les déconvenues qui vous avaient si souvent entravé par le passé, t'avais fait taire la petite voix qui te hurlait de ne pas tomber dans le panneau. et tu t'y étais laissé consumer. le corps et le coeur avaient déraillé, le cerveau avait cessé de fonctionner et tel le courant d'air qu'elle avait toujours été, lina s'était rhabillée de sa forme spectrale pour s'extraire à nouveau de sa vie. les heures s'étaient transformés en jours. les jours en semaines. et les semaines en mois. sans qu'elle ne fasse le moindre signe. pas un mot rassurant n'était parvenu à l'oreille d'une héritière à la dérive. de son propre chef, les conclusions avaient été tiré. la fin de chapitre avancée. mensonge éhonté si elle avait osé dire que ça ne l'avait pas touché, blessé. parce que la jeune blasco avait toujours possédé bien trop d'emprise sur elle. sans doute pour ça qu'elle traînait sans cesse dans son sillage, malgré les uppercuts qu'elle ne savait pas éviter et qui l'avaient, tant de fois, malmené. elle et son coeur déjà bien amoché. l'heure n'était plus à l'adoration, ni à la soumission. plus à la rébellion. la petite marionnette qu'on prenait tant de plaisir à faire mariner avait besoin de se révolter. de montrer qu'elle existait, qu'elle n'était pas qu'une vulgaire poupée de chiffon dont l'on disposait à sa guise ou selon son bon vouloir. cette nuit-là, siam blackbird se voulait forte tête. prête à se défendre de ce qui ne lui convenait pas, de ce qui ne lui convenait plus. c'est sa fenêtre en guise de rempart cadenassé qu'elle lui offre. sourde à ses appellations, sourde aux coups écrasés sur ses carreaux. c'est la fierté et la rancoeur qui peignent son aura. qui la poussent à ne pas plier. pas maintenant que le plus dur est fait. pas maintenant et surtout, plus jamais. c'est à ton ignorance que tu veux qu'elle croit, quand t'es bien incapable de la rayer totalement de ton univers. insidieuse, à l'image d'un poison qui sillonnerait tes veines sans que tu ne l'aies vu venir, elle est toujours quelque part lina. tapie dans un recoin de ta mémoire et d'ailleurs, elle ne te quitte pas. et elle courbe l'échine, encore, à l'instant où la poignée tourne. à l'instant où elle efface la vitre. à l'instant où elle lui permet de pénétrer son antre, avant de sûrement l'éclabousser elle-même. l'accueil n'a rien de chaleureux, il se veut même repoussant. empli de toute sa colère et de son incompréhension. si t'avais pas mit autant temps à ouvrir, j'en serais pas arrivée là. éviter son regard, l'éviter, faire comme si elle n'était pas là, semble devenir une mission bien plus ardue qu'elle ne l'aurait cru. son espace vital est opprimé d'une autre présence. c'est vrai que j'grimpe souvent à la fenêtre d'inconnu. ou du premier venu. un bref contact du coin de l'oeil. et elle voit déjà que lina essaie de se racheter. qu'elle cherche à mettre le doigt sur ce qui jouera en sa faveur. elle aurait pu lui reprocher de ne pas avoir misé sur la porte, comme tout le monde, comprenant bien vite que c'était trop conventionnel pour elle. parce qu'elle ne faisait rien comme le commun des mortels. non, elle préfère tabler sur un autre noeud entre elles. comment j'pourrais le savoir, j'te connais pas. lina a tout d'une énigme. refusant de se livrer, de se confier sur ce qu'était son existence. de lui raconter ce qu'elle avait vécu, ce qui l'avait construite et aussi ce qui l'avait détruite. t'es pas dupe, tu vois qu'elle est aussi abîmée que toi. tu vois combien elle se cache, combien elle fuit l'attachement. se noyant plutôt dans une indépendance et une liberté assumée que tu lui envies souvent. ce qu'elle était siam, caracolait en une de la presse. incapable qu'elle était de cacher ce qu'elle aurait préféré égoïstement garder. un jardin secret qui n'en était plus un. encore un cadeau empoisonné, tout droit tiré de son nom de famille. le fauteuil qu'elle rejoint, là où elle s'échoue pour ne pas avoir à flancher. pour pouvoir se raccrocher à quelque chose de réel. oui et bien t'apprendras qu'on fait pas toujours ce qu'on a envie. un haussement de sourcil qu'elle affiche pour toute réponse. un rire cynique qui aurait pu lui échapper, face à une notion qu'elle ne connaissait pas. elle avait toujours tout eu siam. la cage dorée qui servait de décor à sa vie et toutes les âmes qui y naviguaient, avaient continuellement fait en sorte qu'elle obtienne ce qu'elle voulait. à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. et jamais personne n'avait eu le pouvoir de l'empêcher de faire ce qui lui chantait. l'héritière blackbird, l'éternelle satisfaite. quand pourtant, la vérité était toute autre. il suffirait d'le vouloir un peu. un murmure à peine audible, un sentiment qu'elle exprime quand même. et tant pis si ça ne lui plait pas. à sa place, elle aurait fait ce qu'il fallait. pour que ses envies ne se contentent pas de le rester, pour que ses envies soient assouvies. et puis si j'me souviens bien, t'as pas appelé non plus. ni même envoyer un message. et t'as encore moins essayé de venir me voir en passant par ma fenêtre. les paroles soufflées sont légitimes. et elle les prend encore comme des coups l'héritière. sauf qu'elle l'avait déjà trop souvent rejeté et qu'elle n'avait plus la force de le supporter une fois de plus. elle comprend pas lina. ou alors elle ne veut pas comprendre que son instabilité te pèse. que tu sais jamais comment t'y prendre avec elle. ni même si ce sera un jour avec, ou un jour sans. les iris qu'elle ne lâche pas. duel des regards. chacune campant sur ses positions. avant qu'elle ne s'échappe pour trouver le lit. face à toi. tout droit devant toi. elle a dû mal à décrocher siam. les mots qu'elle compte, pour ne pas trop en faire. parce qu'elle n'avait pas envie de lui parler et qu'elle se refuse encore à se laisser aller. tant de facilité quand elle l'avait trop fait galérer. écoute siam, j'ai passé des jours difficiles et j'suis désolée. oui encore désolée si je t'ai pas appelé ou même donné la moindre nouvelle. sa salive qu'elle avale dans un calme olympien. ses jambes qu'elle croise et qu'elle décroise, à la recherche d'une contenance qui lui file entre les doigts. t'aimerais qu'elle te parle lina. pourtant, t'es pas à l'aise avec ça. les confidences, les blessures que l'on partage dans l'espoir naïf de les minimiser. tu sais pas gérer de telles émotions, tu sais pas comment t'y prendre, ni quoi dire. t'es pas de celles qui savent rassurer. peut-être même pas de celles qui savent écouter. mais ce silence radio n'avait rien à voir avec toi et ce qui s'est passé au musée. vraiment rien. ça lui tord les tripes et ça l'emmerde mais elle la sent sincère. un peu. beaucoup. parce qu'elle a beau se buter dans ses vexations, ce n'est pas pour autant qu'elle ne peut pas lui reconnaître le fait qu'elle n'avait aucune obligation de venir jusqu'ici. et ça la fait râler, coincée entre deux sentiments contraires. les yeux se noient dans leurs homonymes. avant que sa tête ne rencontre et cogne le dos du fauteuil. et elle soupire, bruyamment. qu'est-ce qui s'passe lina ? elle commence. j'arrive pas à te suivre. et j'crois que j'pourrais jamais l'faire si tu m'aides pas. les semaines passées avaient été compliquées, semblait-il. mais elle ne possédait aucune clé et n'avait donc aucun moyen d'en mesurer l'impact. qu'est-ce qui s'est passé ? t'aimerais qu'elle te raconte lina. ce qui avait rempli ses journées, ce qui l'avait gardé occupé. et surtout, ce qui l'avait tenu éloigné de toi. si longtemps, trop longtemps.

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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Dim 22 Sep - 10:53

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perdue dans les sillages de sa propre vie. elle vogue, coule par moment et ne trouve pas cette terre propice à une tranquillité qu'elle aimerait toucher du doigt. juste une fois. avoir la sensation de tenir sa vie entre ses mains et de ne pas juste la contempler de haut, en simple spectatrice. ça lui manque, parfois, le temps de l'insouciance. le temps de l'enfance. quand elle n'avait qu'à se soucier d'elle même et de ce qu'elle voulait. loin des ambitions des uns et des autres. loin de ce que les gens attendaient d'elle, tout simplement. cette liberté futile qu'elle prétend. il n'en est simplement rien. elle est rattachée à tout le monde et à personne à la fois. contemple viscéralement le fait qu'elle est juste seule. un coeur en naufrage tandis que la cubaine essaie de recoller ce qu'il reste encore à recoller. des morceaux étalés à ses pieds dont elle est incapable de se relever. y a l'amour qui s'est envolé, qui l'a juste tué et cette fraternité éphémère dont elle se décolle à moitié. des hell's, il ne reste plus rien. juste quelques âmes vaporeuses qui tentent de tout remettre en place. mais est-ce qu'il reste quelque chose à remettre en place au juste ? lina en doute. lina n'en veut plus. t'aimerai juste oublier, te laisser aller à ce que tu voudrais. avoir un métier, un vrai. peut être une âme a qui te confier. en dehors de ce que tu as toujours eu. inévitablement, surement inconsciemment aussi, lina s'est raccrochée à siam. sans s'en rendre compte. presque naturellement. elle ne l'avait pas remarqué tout d'abord. puis au fil des semaines passées, s'est rendue compte que cette absence l'a brisé à petit feu. qu'elle avait besoin de ses mots, de sa peau. de sa présence toute entière pour pas se sentir couler. garder un pied dans cette réalité. trop de fierté pour se l'avouer.
elle a l'allure des mauvais jours,
et cette impression que tout s'écroule.
des paroles amères susurrées du bout des lèvres. les yeux divaguent de part en part de la pièce, contemplant chaque recoin. jusqu'à que ce la bride piquante ne fasse son apparition. de toute façon, tu t'attendais à quoi exactement ? elle ne peut pas la blâmer, lina. sait très bien que d'elle, elle ne connait rien. les secrets qu'elle garde parce qu'il n'y a rien à dire sur sa vie. ni même ce qui la définie. surement un brin pudique, surement qu'elle a honte aussi de ce qu'elle est. et si siam l'apprenait. tout ce que tu fais ? tu crois vraiment que ça lui plairait ? elle en doute. deux mondes différents dans lequel elles évoluent. rien ne prédestinait à ce qu'elles s'entendent ou à ce qu'elles se rencontrent. juste des faits et d'un destin un brin farceur. la vérité, elle aimerai lui dévoiler. lui dire tout ce que regorge sa vie décousue et combien elle est perdue. lina, elle est juste trop préoccupée et peu confiante en ce qu'elle est. des mots percutants, elle se perd un brin dans les yeux de siam, oscille entre vouloir tout lui dire et garder le secret de ses mépris. elle se défend comme elle peut. siam, elle a toujours l'habitude d'avoir ce qu'elle souhaite, en temps et en heure. elle ne lui en veut pas lina. non. elle met juste le doigt sur les différences qui les animent. pas le même passé, ni le même porte monnaie. elle ne relève même pas la cubaine, se contente de compter chacun de ses mots et de se poser sur le lit, échouée là où la vie voudra bien l'emmener. les excuses, elle les dit. les évapore doucement et lentement. parce qu'elle n'en a pas l'habitude. lina n'est pas de celles qui divulguent ses erreurs. préfère passer l'éponge dessus pour se concentrer sur l'essentiel. mais ce soir, elle sait très bien qu'elles sont de mises. qu'elle lui doit un brin de vérité. parce que sans elle, t'es pas capable de respirer. elle tend haut et fort le drapeau blanc, espère qu'elle le prendra sincèrement. ses doigts qu'elle malmènent, qu'elle tiraille et les pupilles qui divaguent. des jours difficiles, loin de ce qu'elle voudrait. elle a juste suivit le mouvement sans sourciller. s'est laissée porter. et n'a pas assumé. siam, elle aurait aimer la revoir, lui passer un coup de fil. lui signaler que tout va bien, qu'elle est encore en vie. elle n'a pas eu le temps. ou n'a pas voulu tout simplement. comment faire subir à une personne ce qu'on arrive déjà pas à gérer ? invraisemblablement et pourtant véridique. elle l'a juste tenu éloigner pour ne la consumer.
les questions qu'elle pose,
et qu'elle impose.
lina relève les yeux lentement, souffle doucement. elle se perd dans la prunelle de ses yeux et laisse planer ce silence qui en dit long. l'atmosphère s'est subitement adoucie, sans qu'elle n'en comprenne les raisons. elle veut comprendre. s'intéresse aux faits et ce qui l'a tenu éloigner. première fois qu'on lui pose la question. première fois qu'on s'intéresse à ce qu'elle voulait. ça lui fait bizarre au palpitant. il bat plus fort qu'à l'accoutumer, plus fort jusqu'à exploser. elle détourne le regard puis revient vers siam. se mord la lippe supérieure et n'est pourtant pas vraiment prête à tout lui avouer. ça changerait la donne. ça donnerait un sens à son mal être si elle le disait à voix haute. ça le rendrait réel. j'peux pas. te le dire. te l'avouer. elle peste en silence sur ses absences et cette incapacité à se dévoiler. hermétique et solitaire. elle est juste prisonnière de ce qu'elle est. les mains viennent frotter son visage puis ses doigts, s'emmêlent dans ses cheveux, laissent retomber sa couette fièrement dressée. j'fais juste des choses pas très légales. vraiment pas pour tout dire. et c'est partit en vrille ces dernières semaines. y a des gens qui sont partit et tout à exploser. j'ai juste pas su gérer. non. tu sais même pas gérer ta vie. alors celles des autres. elle essaie de lui faire comprendre tout en sachant très bien, que de son point de vue, siam n'y pipera rien. comment l'en blâmer ? y a ce club que j'adore, depuis que j'suis gamine. mon père l'adorait aussi. il y a laissé sa vie. et j'étais supposée faire comme lui. juste appartenir à quelque chose de plus grand que soi. puis j'sais pas. j'ai l'impression que c'est plus ce que j'veux. mais ce serait pas lui rendre hommage si j'me contentais juste d'abandonner. de lâcher prise. ce serait comme m'éloigner de lui. des années qu'elle a pas parlé de lui. ça lui fait mal. ça rend réel, tout à coup, ce qui la tiraille. les coudes qu'elle repose sur ses genoux et ses pupilles qui se perdent sur le sol de la chambre, elle aimerai lui dire plus. mais y a juste rien à dire.
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Siam Blackbird



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brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer.
héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.


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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Mar 24 Sep - 0:37

elle aimerait posséder un mode d'emploi. comprendre comment est construite la mécanique du coeur. savoir là où commence les articulations, en saisir toutes les nuances et la manière dont elles s'enclenchent. elle avait cruellement besoin qu'on l'éclaire dans une discipline encore floue. qu'on lui conte les rouages d'un organe qui n'agissait qu'au gré de ses envies. porté par le courant. le sien étant passé maître en la matière. n'obéissant à aucune complainte, ne reculant devant aucune âme trop noire pour le préserver. il s'affole, se suspend, s'oublie un instant et ne reprend qu'à la seconde où il reconnaît des battements auxquels répondre. se superposant à la seule mélodie capable de l'animer. il s'y était essayé plusieurs fois. quand l'amour était vraiment là. il avait saigné aussi. quand l'amour s'était enfuit. aujourd'hui, il perdait toutes les notions durement acquises. se mélangeait à travers des sentiments pas assez clairs pour lui permettre d'initier un semblant de direction. il trébuche, se relève quand même. va jusqu'à se blesser parfois, pourvu qu'il palpite un millième de seconde. t'es beaucoup trop guidée par ton coeur siam. et ça te jouera des tours dans le futur, autant que ça t'était déjà arrivé par le passé. t'es une trop bonne candidate face aux uppercuts de la vie. cette nuit-là, elle avait compris. ou alors elle tentait de s'en persuader. minuit était déjà loin quand elle avait finalement ouvert la brèche où lina saurait se glisser avec la grâce et l'agilité d'une panthère. elle en possédait l'art et la manière. c'est une apparence fermée qu'elle lui affiche. des émotions verrouillées. les plus positives, pas les plus négatives. elle s'emploie déjà à lui montrer combien elle n'a pas apprécié ce silence radio. cet éloignement forcé qu'elle n'a pas tenté d'avorter. parce qu'elle lui avait tendu une perche, en espérant ne pas être déçue une énième fois. à croire que lina ne savait faire que ça. alors c'est un bordel sans nom qui s'invite à l'intérieur de toi. tant t'as envie de croire que sa volonté a été soumise à rude épreuve. mais tant les faits parlent d'eux-même. t'as trop longtemps cru aux paroles magiques, maintenant tu te dois de croire aux actes. pour ton propre bien, celui de ton palpitant. loin du cessez le feu, elle opère pourtant une brève accalmie. pas envie d'éclats de voix ce soir, pas envie de déjà gâcher sa nuit. elle a conscience que ça ne mènera à rien. que si lina refuse de s'ouvrir, ce n'est pas en faisant exploser les décibels ou en la brusquant, qu'elle prendra le contre-pied. les regards s'accrochent par instant. quand siam questionne, quand siam attend. au moins l'ombre d'une confidence. j'peux pas. stoppée nette, avant même d'avoir débuté. tu t'y étais préparé, t'avais anticipé la sentence. tu te doutais bien qu'il ne suffirait pas de quémander, une unique fois, une vérité qu'elle s'obstinait à garder secrète depuis si longtemps, pour qu'elle se décide à lever le voile immédiatement. en un sens, presque rassurée de la cohérence dont elle fait preuve dans ses propos. ce n'est pas plus aujourd'hui qu'hier qu'elle partagera ce qui l'oppresse. ce sont les deux billes qui lui font face qu'elle ne lâche pas. aussi longtemps que le silence durera. entre elles deux, au milieu. comme un intrus prenant un malin plaisir à s'octroyer une place ne lui revenant pas de droit. plongée dans les iris où elle cherche à déceler un infime détail auquel se raccrocher. une lueur d'espoir, qui lui hurlerait que tout n'était peut-être pas encore perdu. qu'un jour ce serait enfin le moment, le bon moment. puisque tout vient à point à qui sait attendre. les neurones tournent déjà à plein régime, s'interrogent sur les raisons qui la poussent à s'imposer ça, à s'infliger ce retrait permanent. et elle pourrait pester contre une confiance en elle qui n'était pas assez aveugle pour oser tout lui confier. elle n'en fera rien. pas quand t'avais seulement envie de lui dire que t'allais pas fuir, quoiqu'elle te dise. que si t'avais eu à le faire, tu l'aurais fait depuis longtemps. sauf que pour une raison que t'ignores, t'en as jamais été capable. alors t'es prête à tout entendre, à tout encaisser. sans jamais l'y forcer pour autant. quand tu voulais simplement qu'elle puisse se délester du poids trop important qu'elle faisait reposer sur ses épaules. c'est lina qui rompt le contact visuel, là où siam n'aurait pas même cligner d'un cil. les pupilles qu'elle force à voguer partout où elle n'est pas. une contenance dont elle cherche à se parer, quand sa langue s'apprête à se délier. j'fais juste des choses pas très légales. la légalité, c'est surfait. superficiel de nos jours. où commence-t-elle ? où s'arrête-t-elle ? j'suis pas non plus un modèle de vertu. pour lui faire comprendre que ce n'est pas un détail aussi vague qui fera pencher la balance, changer le regard des gens. et c'est partit en vrille ces dernières semaines. y a des gens qui sont partit et tout à exploser. j'ai juste pas su gérer. la suivre n'est pas l'évidence même, quand elle ne sait pas de quoi elle parle. la bouche qu'elle n'ouvre pas, les mots qui ne viennent pas. incapables de franchir la barrière de ses lèvres, incapables de former un ensemble cohérent. y a ce club que j'adore, depuis que j'suis gamine. mon père l'adorait aussi. il y a laissé sa vie. et j'étais supposée faire comme lui. juste appartenir à quelque chose de plus grand que soi. puis j'sais pas. j'ai l'impression que c'est plus ce que j'veux. mais ce serait pas lui rendre hommage si j'me contentais juste d'abandonner. de lâcher prise. ce serait comme m'éloigner de lui. elle est touchée l'héritière. touchée de l'entendre s'épancher. un peu, déjà beaucoup trop pour elle. son père qu'elle évoque, un père qui l'avait laissé. d'abord sur cette terre, ensuite noyée dans un océan de questions existentielles. tu comprends pas qu'elle veuille vivre plus grand, quand toi tu donnerais tout pour échapper à une grandeur qui ne faisait que t'étouffer un peu plus chaque jour. la tête qu'elle secoue négativement, frénétiquement. face aux aberrations qui filtraient de ses lippes. tais-toi. tu voudrais qu'elle arrête de se trouver des raisons de ne pas vivre autrement. de justifier ses décisions à travers un homme qui n'était plus et dont elle ne savait plus rien des espérances qu'il n'avait sûrement jamais formulé. tu vois pas ce que t'es en train de faire ? tu te caches derrière des fausses excuses. tu te mens à toi-même. à ses yeux, c'est flagrant. j'pense au contraire que la meilleure façon de rendre hommage à ton père, c'est de faire ce que t'as réellement envie de faire. pas ce qu'on t'aurait dicté, pas ce qu'on attendait de toi. une inspiration qu'elle reprend, une pause à peine palpable. j'sais pas, j'connaissais pas ton père. mais un père n'est censé vouloir que le meilleur pour son enfant. et si c'est pas là que tu sens ta place, t'as le droit d'abandonner. il pourrait pas être plus fier que de te voir tracer ta route, suivre ce qui te donne vraiment l'impression d'exister. en son for intérieur, c'était à ça que se résumait le rôle d'un père. c'était aussi ce à quoi elle aurait aimé que son propre paternel s'identifie, mais il avait raté le coche. un de plus. t'es... l'alignement des mots après lequel elle court, de façon à trouver comment exprimer ce qu'elle ressent. pour qu'elle l'intègre lina et qu'elle cesse de ne voir que la plus mauvaise version d'elle-même. tu feras de grandes choses lina, peu importe là où t'iras. et t'es une personne qui gagne à être connue. sauf que ça, y'a que toi qui le vois pas. t'es pas loin de lui assurer que tu n'perdrais pas autant de temps avec elle si ce n'était pas le cas. parce que t'étais peut-être encline à supporter les écorchures plus que d'autres, pourtant pas au point de le faire dans le vent. aussi que tu feras ce qu'il faut pour l'aider à le réaliser. et ce, peu importe le temps que ça prendra.

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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Dim 29 Sep - 16:09

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(@zayn and sia) ☆ siam & lina.
enfermée dans cette cage dorée. elle pense être libre de ses choix et de ses opinions bien tranchées. hors, il n'en est rien. lina évolue au rythme de ses frères. des hell's qu'elle a toujours connu. des idéaux qu'elle a apprit à aimer, à même revendiquer. ils ne sont pas les siens, n'ont jamais fait partit de sa propre opinion sur la vie. elle les a juste copié lâchement. cette liberté qu'elle brandit, elle ne l'a pas. elle n'est qu'une chimère parmi tant d'autres. lina, elle s'y est laissée happer sans sourciller. s'en est rendue compte trop tard alors que la peste l'avait déjà infecté. difficile aujourd'hui de faire autrement, quand on ne connait qu'une chose réelle. qu'on a effleuré qu'un instant. tout est une routine bien huilée, en dehors des prémices d'une vie à peine entamée. de la vie à la mort, il n'y a qu'un pas et la cubaine n'est pas prête à le franchir. la vie, elle y tient. s'arrache souvent les méninges pour la garder dans le creux de ses reins. elle le sait que tromper les hell's sonne souvent comme la fin d'un souffle. on ne trahit pas les siens. les départs sont rares voir inexistants et il n'y a que les pieds devant qu'on quitte cette antre. ils y sont tous passés. son père, celui de sarai et bien d'autres avant elle. tous, en donnant leur dernier souffle, tous pour les idéaux d'un club au bord de l'explosion. puis, y a cette loyauté. elle leur doit tout. de la vie à l'argent qu'elle s'est fait. de son existence à sa mort surement préméditée. elle a accepté le rôle qu'on lui a donné, l'a joué des millions de fois sans rechigner. aujourd'hui, encore plus concret et important que par la passé. en tant que vice présidente, elle a des devoirs, des obligations et lâcher les reines maintenant, donnerait un sens bien contraire aux ambitions des uns et des autres. elle est un exemple à suivre, du moins, c'est ce qu'elle se dit. comme un parent envers ses enfants. comme un président envers son peuple. c'est futile et important à la fois. c'est révoltant et enivrant.
les inspirations qu'elle prend,
comme une remise en question qu'elle prétend.
elle aimerai lui dévoiler les méandres qui entachent sa vie. tout ce qui l'empêche d'avancer convenablement et de se rendre disponible. mais il est difficile de mettre des mots sur un mal être naissant. de donner les explications que siam attend. délivrer un secret qui lui brûle les lippes. elle ne devrait rien savoir des affaires des bikers et pourtant, lina s'en sentirai soulager, de l'avouer. de le dire à haute voix sans sourciller. elle y va doucement. réfute d'abord l'idée de pouvoir se livrer. pouvoir ou vouloir, tu ne sais plus vraiment. la honte s'immisce en première. délivre ses gènes le long de son échine toute entière. ses doigts s'emmêlent, les uns dans les autres et elle a regard fuyard face eux pupilles de siam. le courage, cette force qui semble lui manquer terriblement. ou alors, y a juste plus rien de terrifiant. dans ses pensées, dans ce qu'elle a engendrée. devenue banale à ses yeux. effrayants dans ceux des autres. quelle importance en vrai ? d'un pincement de lèvre, lina secoue la tête vivement, avale le peu de salive qu'elle a dans la gorge. la pilule est difficile. elle laisse un marque indélébile dans sa gorge, l'empêche de trouver les mots justes. ne pas en dire trop. juste assez pour qu'elle comprenne ton mal être. des justifications, elle lui en doit tout un tas. sans doute parce qu'elle tient bien trop à ce qu'elles ont. utopique soit il. minimes soient leurs émotions. la première de ses réponses l'a fait sourire étrangement. retrouvant le peu de confiance qui semble pourtant lui filer entre les doigts. ses pupilles se heurtent de nouveau aux celles de siam. juste quelques secondes à peine. elles ne parlent surement pas des mêmes problèmes, ni de la même haine envers le système. mais la comparaison envoie valser la tension dans les bras de lina. la soulage par un je ne sais quoi. le ton de sa voix reprend la marche entamé et le regard qu'elle fuit rapidement, retrouvant la vision de ses doigts entrelacés. surement à la recherche des réponses. elle ne les trouvera pas ce soir. elle le sait lina. elle espère juste faire preuve d'assez d'intégrité pour que siam entrevoit un brin de sincérité. elles se sont jamais confiées. sur leurs plaies, ce qui les a si souvent entravé. leur relation s'est réduite à ce silence et ces rires enjoués. ces fêtes à n'en plus finir et l'attachement mutuel de deux âmes en perdition. elles n'ont pas creusé. n'ont pas cherché. du moins, lina jamais. parce qu'elle préfère voir le bon côté. elle a toujours préféré ça. se voiler la face. fuir. courir. fermer les paupières et espérer que tout disparaissent une fois qu'elle les rouvrira.
et ça te fais mal. de parler de lui.
de l'immiscer dans cette conversation. méandre de plusieurs mépris.

le silence s'infiltre lentement, à la fin de ses mots. elle baisse la tête, n'ose pas remonter le menton. perdue tout à coup dans ses propres mots. c'est bizarre de les entendre. de sa bouche. à haute voix. comme s'ils prenaient une toute autre signification, devant réels sur le moment. elle est prête à ajouter quelques paroles de plus, la bouche entrouverte, avant que siam ne lui coupe l'herbe sous les pieds. elle fronce les sourcils lina. ne comprend pas bien sur le coup, l'ordre qu'elle l'incite à exécuter. elle n'a jamais été autoritaire avec elle. pour tout dire, c'est toujours lina qui a mené cette funeste danse. la cubaine n'a pas le courage de s'interposer, se contente simplement de l'écouter. les yeux qu'elle remonte lentement, gardant cet air inquiet. elle a l'impression, tout à coup, de redevenir cette gamine de cinq ans qui vient de faire la connerie de sa vie. elle se prend la cirée de sa vie. des mots qui percutent son myocarde tout entier. elle écoute, brave les préjugés qui semblent pourtant encore l'incomber. peut être qu'elle dit la vérité. peut être qu'elle a raison sur toute la ligne. mais lina, elle n'est pas prête à assumer tout ça. ni même à se dire que toute sa vie ne s'est résumée qu'à d'effroyables échecs. que ce n'était pas ce qu'il voulait. pas ce qu'il attendait. comment mesurer l'impact ? alors qu'elle n'a plus rien à côté. rien de concret. ni même de sincère dans cette existence qu'elle s'est créée. sur le bon vouloir d'un père décédé. remettre en question. impossible maintenant. trop tard surement. surement que j'me cache. j'sais pas. volte face. tout à coup. l'armure revient et lina se renferme dans ce mutisme qu'on ne connait que trop bien. la façade bien huilée, comme si rien ne l'atteignait. j'sais pas ce que j'veux. j'sais même pas ce que j'fais la plupart du temps. alors comment tu serais capable de voir plus loin que demain ? comment tu serais capable de faire autre chose ? elle se pince l'arrête du nez, inspire une nouvelle fois avant de se relever. cette conversation est trop personnelle pour qu'elle se sente à son aise. c'est comme voguer sur des mers inconnues. la peur dans les tripes. le sol qu'elle retrouve de ses deux pieds. l'assurance s'est faite la malle mais elle garde cette façade dont elle a le secret. écoute siam. j'étais v'nue pour m'excuser. sincèrement. te montrer que je m'en fou pas. elle change de sujet. veut retrouver cette danse qu'elle connait. garder les reines entre ses mains. et j'suis pas prête à avoir cette conversation avec toi. j'aimerai. se dévoiler. une chose dont elle ne connait rien. elle garde tout lina. jusqu'au moment fatidique où elle finira par exploser. jusqu'à la chute cuisante de ses émotions qu'elle a trop de fois réfuté. c'est pas toi. c'est juste moi. prends moi comme je suis. prends ce que je peux t'offrir. n'espère pas des chimères. juste ce que j'ai entre les doigts. c'est tout ce qu'elle a lui offrir lina. des bouts de sa vie. parsemée par des mensonges et des non dits.
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brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer.
héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux.
la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé.
you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.


☆ ☆ ☆
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Mer 16 Oct - 2:06

elle voit. elle entend. que la vie dans laquelle lina se noie n'a rien d'une quelconque facilité. quand elle se bornait pourtant à imager la femme meurtrie par des secrets qu'on s'obstinait à lui cacher par tous les moyens. tant de fois, elle s'était essayé à faire sauter les verrous. à initier une direction menant tout droit à des confidences. des révélations qui l'auraient rassuré sur son statut privilégié, des révélations qui auraient allégé le poids pesant sur les épaules de lina. celui qu'elle s'escrimait à vouloir porter seule. celui qui l'écrasait chaque jour un peu plus. le partager lui aurait sans doute rendu la tâche moins ardue. bornée qu'elle avait toujours été. mystérieuse et intrigante à sa manière. vexée dans un premier temps, radoucie dans le second. une main qu'elle accepte de tendre, une fois encore. dans l'espoir naïf et sûrement vain qu'elle finira par baisser la garde. par accepter de se livrer sans craindre de se blesser. t'es pas là pour les reproches siam. pas là pour les remontrances. seulement pour essayer d'être une oreille, une épaule, sur laquelle on pourrait se reposer et appréhender la vie avec plus de douceur. t'es pas suffisamment un exemple à suivre pour oser donner des directives à qui que ce soit. t'as juste envie de faire bien, de lui faire du bien. en lui offrant la meilleure version de toi-même. celle qu'elle est bien la seule à savoir dévoiler, par intermittence. trop souvent, elle l'avait fait sortir de ses gonds. trop souvent, elle l'avait relégué au second plan. à l'image du silence radio qu'elle leur avait imposé. de la disparition soudaine dont elle s'était fait l'actrice principale. quand elle ne comprenait déjà plus rien et qu'elle avait tout sauf besoin de la voir fuir là où elle ne savait pas. elle te perd dans tous les chemins qu'elle arpente lina, puisque chaque décision qu'elle prend ne fait écho à rien. et ton coeur fatigue, autant que ton esprit. tant t'aurais aimé garder ce que vous aviez cette nuit-là. plutôt que de la sentir à nouveau, à des années lumière de toi. une autre de ses virées nocturnes, minuit qui leur va si bien. la force de l'habitude. à l'ombre des silences et des coins dans les salles. ceux qui ne poussent pas à parler, davantage à se noyer. dans des danses et des liqueurs qui font vriller les esprits. parce qu'elles se raccrochent à des futilités pour oublier les réalités. toutes deux faites dans le même moule, toutes deux pauvres victimes d'une existence qui court plus vite qu'elles. une seconde envolée, elle a cherché à happer son regard. celui qui s'est bien vite tiré. pour ne pas qu'elle puisse y lire, y déchiffrer des émotions qu'elle préférait taire. des faits qu'elle refusait de partager. ses doigts qui semblent bien plus addictifs que toi, en l'instant présent. ses mensonges et ses regrets qu'elle garde jalousement, au fond de ses pupilles pour que jamais tu ne les devines. te contentant simplement de les imaginer, à la manière dont il te plairait. des mots sur son père qu'elle laisse filtrer, une brèche qu'elle tente de pénétrer. pas pour s'y immiscer et tout saccager, pas pour s'incruster en trombe et la forcer à se refermer. un rebondissement, des certitudes qu'elle a et qu'elle lui lance à la volée. un père comme un autre dont elle dresse le portrait, quand elle n'avait pas eu la chance que le sien y ressemble. pas certaine que lina écoutera ses complaintes, elle parie sur celui qui l'avait mise au monde. et qui semblait posséder un ascendant tout particulier sur le chemin de vie de son amie. et elle ne bronche pas, pour une fois. écoute religieusement ce que siam croit savoir intimement. ce dont elle veut la persuader pour qu'elle opère un changement radical. pour qu'elle trouve enfin sa véritable direction. sans l'ombre de quiconque qui planerait au-dessus de sa tête, pour lui indiquer la voie à suivre. surement que j'me cache. j'sais pas. elle écoute, mais ça rentre pas. pas suffisamment pour qu'elle prenne en compte et qu'elle en tire les conclusions. à la place, elle fait semblant de valider alors qu'elle comprend déjà que c'est peine perdue. le soupir n'est pas loin, aux abords des lippes de l'héritière qui perd l'avantage presque aussi rapidement qu'elle s'en était emparé. les aiguilles s'affolent toujours trop vite avec lina. ça vient et ça repart. sans rythme. j'sais pas ce que j'veux. j'sais même pas ce que j'fais la plupart du temps. c'était comme prêcher une convaincue. celle qui en avait fait les frais à de trop nombreuses reprises. et qui pourtant, continuait d'encaisser les uppercuts. elle avait au moins le mérite de s'en apercevoir, de le formuler. d'accepter ses changements d'humeur, presque aussi fluctuants que la météo. ça sert à rien d'en rajouter, elle est déjà partie la brune. la minute intimiste n'est plus. elle a pris fin à l'instant où lina a déjà eu l'impression de trop en donner. parce qu'elle ne rime jamais avec confidence. hier, pas plus qu'aujourd'hui, encore moins que demain. tu l'observes reprendre sa hauteur, en même temps que ses couleurs. le contrôle de toutes les variables bien en main. t'as pas réussi à percer suffisamment siam. la partie avortée avant même qu'elle n'ait le temps de dire ouf. écoute siam. j'étais v'nue pour m'excuser. sincèrement. te montrer que je m'en fou pas. t'as entendu. et j'suis pas prête à avoir cette conversation avec toi. j'aimerai. t'as compris. c'est pas toi. c'est juste moi. et t'as tiqué. c'est pas une réponse ça lina. pas même un début d'explication. ça veut rien dire. la patience s'effrite. l'incompréhension la gagne. les iris à l'affût. ça va être comme ça tout le temps ? elle a besoin de savoir, besoin que ce soit clair. d'appréhender ce qui l'attend dans le futur, si elle choisit de rester là. de posséder toutes les cartes en main pour se faire une idée précise, pour calculer si le jeu en vaut vraiment la chandelle. tu vas être là trois jours et repartir vingt ? t'ouvrir une nuit et te refermer le lendemain ? des exemples, elle en a plein la tête. des incohérences dont elle était entièrement faites. pourtant, elle était là. alors pouvait-elle encore se permettre de lui reprocher tout et n'importe quoi, quand elle n'avait pas levé le petit doigt ? pas même fait un pas ? dis-moi, franchement. j'ai besoin de savoir dans quoi je m'embarque. t'es pas en train de dire que tu vas déguerpir si c'est tout ce qu'elle a à t'offrir, à te promettre. t'as juste besoin de certitudes, de vérités auxquelles te raccrocher. pour cesser de trop imaginer. l'imagination et les rêves édulcorés, c'est pour les gosses. et toi, t'as passé l'âge. depuis plusieurs années déjà.

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qu'importe que reviennent, ces pensées qui m'aliènent. je saignerais mes veines, pour soigner mes peines,
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Sam 26 Oct - 11:18

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And I wanna feel you, too

I wanna see the sunrise and your sins.

(@zayn and sia) ☆ siam & lina.
les indécisions. les décisions. les futilités. la moindre parcelle de vérité. le flot de mensonge. ça flotte au dessus ça tête et à chaque instant, lina a peur de flancher. de lâcher prise et de tomber. parfois, elle y pense. à ne rien tenter, se laisser couler et cette sensation d'enfin se sentir libérer. ce serait tellement facile, tellement lâche aussi. elle n'est pas comme ça lina. elle ne baisse jamais les bras. trouve toujours une faille. un trou. une fissure. s'y engouffre dès que tout le monde a le dos tourné. lina, elle est de ces serpents qu'on ne voit pas. dans le silence macabre d'une nuit étoilée. on ne la remarque que lorsqu'elle a déjà mordu. et puis, elle regrette. divague un moment. un flot de contradictions. lina a finit par s'y perdre. ne sait plus ce qu'elle veut ni même ce qu'elle aime. juste une vague tâche noire et blanche, un mélange étrange d'un tout et d'un rien. et elle rame. encore et encore. siam ne demande qu'à te connaitre. qu'à t'écouter. panser tes plaids. espérer te retrouver. mais la cubaine se renferme aussitôt dans un mutisme sans nom. refuse de se laisser aller à la confession. trop brutale. trop difficile de mettre des mots sur ses maux. d'expliquer ce qui l'a trahi parfois. ce qui l'a fait fuir comme une hors la loi. les doigts entrelacés, cherchant des explications à ce qu'elle ne semble pas comprendre. cherchant surtout à se sortir de cette situation où elle n'a pas le contrôle.
pour une fois que c'est elle qui mène la danse,
pour une fois que face à elle, tu perds tes moyens.

elle met le doigt sur ce qu'il fait mal. ce que lina refuse de voir. un père absent. mort depuis des années mais qui arrive encore à avoir un impact souhaité sur les brides d'une existence désavouée. formatée d'une façon et pas d'une autre. faites pour faire exactement ce qu'il a toujours souhaité. elle ne voit pas le mal dans ça lina. ne voit pas ce qui pourrait bien la déranger. lorsqu'on a toujours vécu d'une façon, qu'on a jamais connu son contraire, difficile d'en éprouver une once de ressentiment. alors, elle se renferme. dans le mutisme bien connu de ses lèvres, lorsque ça devient trop personnel. l'armure remise. elle n'est jamais vraiment partie en faite. a juste eu une faille qui s'est bien vite refermé. les pupilles divaguent d'un bout à l'autre de la pièce, scrutant les objets et les photos qui s'y trouvent, sans réellement les regarder. elle finit par revenir sur les traits tirés de son amie. elle a déjà comprit siam. au premier son de cloche, elle a comprit. baisse les armes. connait son amie. assez du moins. tout ce que lina a bien voulu la laisser entrevoir. l'inspiration, le pincement de son nez puis le changement de sujet. elle brasse l'air de ses bras, espère ne pas à avoir affronter d'autres questions. lina n'est pas prête. lui dit ouvertement. peut être qu'elle le sera un jour. peut être qu'elle sera capable, demain ou dans un mois, de lui dévoiler ses pires secrets. ses sentiments inavoués. elle tique. se relève du lit, retrouve l'assurance disparue et le sol de ses deux pieds. elle est intimidée lina. siam ne s'en rend surement pas compte, mais elle a prit ce pouvoir là ce soir. elle se sent minuscule face à elle. comme une gamine qu'on viendrait de gronder. comme des serments désabusés. les mains qu'elle cache dans son dos, les tremblements avec. elle perd pied. puis vacille pour les retrouver. cherche des excuses bidons à ce silence sans nom. elle n'en a pas. n'a juste pas la force de tout lui avouer. revient aux prémices de sa venue. elle était là pour s'excuser.
dis moi siam, pourquoi tu m'veux pas.
pourquoi tu refuses simplement de prendre ce que tu as.

la cubaine n'a pas le temps de souffler. de retrouver un air salvateur. siam en rajoute. encore et encore. elle attend surement des réponses. mais elles ne viendront jamais. une évidence pour lina. un secret pour l'amie d'en face. elle est stoïque sur son fauteuil, n'oscille même pas. les jambes croisées. elle est grande siam. aussi grande qu'une reine. belle et intense à la fois. ça la fait vriller lina. j'sais. elle balance, sans y penser. ne cherche pas à la combler. les dès sont jetés depuis des lustres. elles ne changeront surement pas de position. deux mondes bien différents qui s'entrechoquent, ne s'allient jamais. elle le comprend peu à peu. voit combien un mur immense les sépare. pas les mêmes opinions, pas le même pognon. juste deux âmes effritées qui se sont alliées, le temps de quelques soirées. j'ai rien d'autre à t'offrir que ça. fatalité. lina hausse les épaules, accompagnant ses mots. c'est ça ou rien. trois jours ou deux, ou même une semaine, parsemés par des absences et des silences. c'est tout ce que j'ai à t'offrir. on est pas en train de se marier. je te fais pas de promesses que je tiendrai pas. ce serait te mentir. et j'ai pas envie de te mentir. j'peux pas juste tout te dire siam. l'assurance s'est de nouveau emparer de son échine, elle avance d'un pas, puis d'un deuxième, jusqu'à s'approcher suffisant de la brune pour sentir son parfum. elle s'accroupie lentement, trouve la hauteur de son visage avec le sien. un regard suppliant. me lâche pas. parce que sans toi, j'y arriverai pas. j'ai pas envie de jouer ok ? j'veux juste que tu saches que tu comptes. vraiment. et ça devrait te suffire. jusqu'à demain. pour une éternité. ou même une nuit. qu'importe finalement. si lina n'était pas lina et siam n'était siam, alors, est ce que ça compterait vraiment ?
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Message Sujet: Re: in my veins; siam.   in my veins; siam. Empty Ven 1 Nov - 22:38

leurs nuits se sont souvent ressemblé. parce que c'est en nocturne que les deux brunes brillent le plus fort. sous la lumière des néons et au son des platines qu'elles se révèlent telles qu'elles veulent se montrer. reines des bars, reines des clubs. déesses des nuits blanches, enchanteresses des nuits d'ivresse. cendrillon au petit matin. à la seule différence qu'elles n'ont pas laissé une pantoufle dans l'ombre des couloirs, elles y ont juste oublié leurs extravagances et leurs folies. l'armure étincelante, le masque enfilé pour exister en public. ce qui faisait d'elles les femmes les plus remarquées dans les soirées. il y avait la siam des ciels étoilés et des endroits confinés. puis il y avait la siam des journées, celle qu'on forçait à parader. le schéma se calquait étrangement quand on regardait bien lina. l'hypnotique blasco des plus belles célébrations n'en avait plus les symptômes à une heure si tardive. à l'abri d'une chambre tamisée et noyée dans l'incompréhension perpétuelle de son amie. les points d'interrogation obstruant ses idées vingt-deux heures sur vingt-quatre. elle n'avait jamais su lire les modes d'emploi l'héritière blackbird, ne s'y intéressait même pas. quand bien même, lina n'en possédait pas. alors parfois, elle accepte de s'y noyer. dans cette liberté assumée, cette indépendance jalousée, cette assurance décuplée. et parfois, elle s'en lasse. davantage quand l'épine a percé. rien qu'un peu. qu'elle a abîmé la peau, faisant céder la barrière épidermique. ses vexations dans lesquelles elle s'emmure et sur lesquelles elle joue. en ressortant amère, dure et inaccessible. quand elle n'était que touchée, comme un animal blessé. l'orgueil en guise de rempart, l'orgueil préférable au désespoir.
elle est éteinte l'invitée. là où la maîtresse des lieux ne tente même pas de ranimer la flamme. celle qui lui rendrait sa superbe, celle qui lui ferait reprendre ses couleurs. la vérité, c'est qu'elle comprend combien ça peut faire peur de se rendre vulnérable face à un autre. d'apparaître sans protection. mais elle sait aussi le soulagement ressenti quand on s'autorise à se livrer. évidemment, ça peut faire mal de rouvrir des brèches, mais ça cicatrise mieux quand une main tendue est là pour nous aider à nous relever. pourtant, malgré le flot de contradictions stagnant entre leurs deux silhouettes, elle ne veut pas entrer sans frapper siam. ni forcer une entrée où l'on ne veut pas de son intrusion. si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera peut-être demain ou dans une semaine. peut-être même plus. qui sait. le temps est infini, les possibilités multiples et sa présence éternelle. c'est ce qu'elle ose croire, c'est ce qu'elle se plait à espérer. que dans quelques heures ou même dans des années, elles seraient toujours là toutes les deux. survivantes et victorieuses.
encaisser les ratés lui coûte. à la siam qui s'imagine bien volontiers, sauveuse de l'univers. guérisseuse des âmes, panseuse des plaies. pas loin de vouloir recoudre toutes les fêlures alors qu'elle était elle-même complètement cassée. comme un doigt levé à ses propres morsures, comme un coup de poing par esprit de vengeance. les rafales de belles paroles n'ont pas suffit. sans doute qu'elles ont même accéléré le processus, enclenché la marche-arrière opérée. deux pas avancés, dix pas reculés. rythme d'une danse en solo. incapacité à imiter le même tempo. tu lâches prise, tu baisses les armes. quittant le manteau de celle qui croyait en savoir assez pour conseiller les autres. tu retrouves ton enveloppe habituelle, en même temps que celle de ton amie. les interrogations resteront sans réponse, un soir de plus. une nuit encore. les excuses ont déjà dû lui brûler les lèvres. c'en est assez pour achever une partie. et elle repose ses iris sur lina. maintenant debout, le lit à demi caché par sa frêle carcasse. j'sais. elle sait, mais n'interrompt pas. elle sait, mais ne contredit pas. légitimité de ce qu'elle avait à quémander. et là, tu la retrouves ta lina. de toute sa grandeur. oubliées la fragilité et la candeur des secondes précédentes. à nouveau habillée de ces apparats qui la font régner partout ici-bas. j'ai rien d'autre à t'offrir que ça. le pire, c'est qu'elle le savait déjà. et peut-être bien que ça lui convenait jusque-là. et que ça lui conviendra encore un peu, ou pas. on est pas en train de se marier. je te fais pas de promesses que je tiendrai pas. ce serait te mentir. et j'ai pas envie de te mentir. j'peux pas juste tout te dire siam. et chacun de ses mots sonnent vrais. pas de crack, ni de toc. ça vous ressemblait, c'était vous. votre dynamique et vos désirs, au milieu de vos histoires. y'a jamais eu de promesses qu'elles ne tiendraient pas. ni de futur qu'elles n'atteindraient pas. ça leur allait pourtant. les ajustements effectués pour connecter deux vies en total décalage. elle ne l'a pas quitté des yeux siam. n'a pas bronché, pas cillé. et admire sans mal la démarche des grands jours d'une lina qui efface la distance qui les maintenait à l'abri. chacune flanquée dans leurs certitudes. de son mètre soixante dix, elle descend. s'accorde à l'assise de l'héritière. les pupilles qui s'accrochent. il y a tant de secrets que t'aimerais deviner, que t'aimerais lire à travers elle. à la place, il y a ce qu'on se contente de ressentir sans le dévoiler qui se dégage. et ça, tu l'entends. bizarrement. la volonté lui manque pour résister aux signaux de la brune. j'ai pas envie de jouer ok ? j'veux juste que tu saches que tu comptes. vraiment. et ça devrait te suffire. les palpitations de son coeur s'emballent, en entendant de maigres confidences qui le réchauffent grandement. ça m'suffit lina, ça m'suffit. elle souffle, en s'abaissant jusqu'à s'asseoir sur la moquette. et de ses bras, elle l'attire à elle et la serre. un répit salvateur qui calme ses questionnements intérieurs, autant que ses peurs. se raccrochant à elle pour se rassurer. la sentir vraiment pour s'assurer qu'elle est bel et bien là. j'suis désolée. de dire blanc et de faire noir. de t'assaillir de questions. d'accepter ton mode de vie pour te le reprocher après. c'est juste que... j'tiens tellement à toi que j'supporte pas de te voir comme ça. j'voudrais pouvoir faire quelque chose pour toi. j'voudrais... avoir un impact positif sur ce qui te rend la vie impossible. tu ne voulais plus la voir aussi vulnérable que lorsqu'elle avait débarqué à ta fenêtre. tu l'avais senti qu'elle aurait pu se briser en mille morceaux devant toi. et tu sais même pas si t'aurais été capable de les recoller. elle compte lina, énormément. à un point qu'elle ne sait même pas. tu m'as manqué. les jours sans elle n'étaient plus les mêmes. les couleurs étaient fades. les rencontres insignifiantes et les envies inexistantes. tu restes ? innocemment balancé, suivi d'un fin sourire. dans l'espoir de ne pas essuyer un refus. me dis pas non lina. t'es partie trop longtemps. on pourra refaire le monde, s'inventer une autre vie. un idéal où ça aurait été plus simple pour nous deux. on pourra juste parler toute la nuit. ou pas, si t'as pas envie. mais au moins, tu seras là. et ça, ça m'ira.

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