in my veins; siam.

elle s'est voilée la face durant des semaines voir des mois entiers. faire comme si ça n'avait pas d'importance. comme si ça ne changerait rien à son existence. siam est arrivée comme un cheveu sur la soupe. d'un battement de cils, elle a tout balayé sur son chemin. ce n'était pas prévu. qu'elle s'y attache, qu'elle s'y enlace. promesse à demie avouée de ne pas lâcher une once de sentiments dans ce qu'elle se refuse de donner. elle y a trop perdu lina. son estime, sa liberté, son palpitant tout entier. de relations d'un soir à celles qui marquent, celles qui font mal. trop lourd à porter, trop de choses à donner. pourtant, ce soir, elle est presque prête à abandonner ses résolutions. se laisser happer par la succubes qui attend des excuses et des explications. se dévoiler un peu. juste assez pour la garder. t'es pas prête à la laisser tomber. ni même à abandonner. certitude que t'as finalement réussi à comprendre et à apprivoiser. elle est inexplicable parfois lina. ne jamais savoir où voguer ou même crécher. se laisser juste porter par ce que les minutes sont capables de lui offrir et ce qu'elle est bien capable de prendre. émotions contradictoires qui dictent sa conduite. elle se contient puis explose. se retient et reviens. danse qu'elle mène du bout de son nez avant de se rendre compte que son égoïsme grandit bien plus vite que ses rêves et ambitions. qu'elle entaché un bout des autres sur son passage. qu'elle ne se remet jamais en question. un pas qu'elle met en avant. pour siam. parce qu'elle le mérite. parce qu'au fil des jours, elle s'est rendue compte qu'elle lui manquait. trop pour ne pas le voir et faire semblant. trop pour ne pas la piétiner sur son passage. et ça réveille de vieux sentiments, de vieux démons. la cubaine n'a jamais été douer pour se livrer. et ce soir, ça se ressent. dans la façon qu'elle a d'entremêlé ses doigts, de changer de sujet à chaque occasion donnée. elle aimerait lui dévoiler toutes les vérités qui entachent sa vie. elle aimerait lui donner les prémices d'un passé houleux mais mérité. sauf que lina, elle bloque subitement. se referme inlassablement. comme à chaque fois, ne regarder que le bon côté, faire comme si de rien n'était. espérer, un peu, que ça passera, à défaut de lui offrir ce qu'elle veut.
la fin préméditée,
comme si rien n'avait changé.
lina s'avance, hausse les épaules. dévoile un bout de son âme. elle sait. elle sait qu'elle n'a rien à lui offrir mise à part sa parole qu'un jour ça viendra. elle sait qu'elle ne peut pas lui faire des promesses qu'elle ne tiendra pas. elle sait aussi que siam ne s'en contentera pas. dans un mois, dans une année, qu'importe, la finalité sera la même. quoi qu'il arrive. et un jour ça viendra. comme ça. sans crier gare. elle se dévoilera. lui donnera ce qu'elle attend, quand elle le jugera. quand elle le voudra. les rênes qu'elle reprend. comme inévitable. elle ne sera pas toujours là. l'absence pour combler son silence. mais elle lui promet, silencieuse, qu'elle sera toujours sincère. toujours la même. on ne change pas une équipe qui gagne après tout. puis elles ont toujours été comme ça. pourquoi faire différemment. ça n'aurait pas le même goût, pas la même saveur ni le même enjeu. lina s'aventure à s'approcher de la douce, s'agenouille à sa hauteur, brise la distance que siam s'était efforcée à garder. elle brise le voile de la solitude qui les entourait, plonge ses pupilles dans les siennes, balances les derniers mots qu'elle a sur le coeur. le jeu qu'elle stoppe aussitôt. elle ne s'amusera plus de ses sentiments, ni même de son amitié. elle ne marchera plus sur son myocarde qui lui plait. et c'est le coeur au bord du précipice qu'elle balance les derniers mots, espérant que ça lui suffira. comme un dernier jugement. sur le point de perdre sa dernière alliée, la dernière personne capable de la faire vibrer. alors que tout le reste semble bien éteint à ses côtés. elle se perd dans les méandres des traits de son visage, prie silencieusement pour qu'elle entende et prenne ce qu'elle a lui offrir. mais tu l'sais que t'as rien entre les mains. pas même assez d'or pour la combler. et les mots sont salvateurs tout à coup. elle en perd presque le souffle. ferme les paupières quelques secondes à peine, savoure les paroles avant de revenir au visage de siam qui s'est penché. elle s'est avancée, s'est mise à sa hauteur pour la prendre dans ses bras. c'est son coeur qui cède en premier et ses bras qui l'entourent en dernier. elle suffoque de sa présence et s'en brise l'épiderme tellement ça lui avait manqué, tellement elle ne pourra pas s'en lasser. la tête nichée contre son cou, le parfum au bout du nez et les excuses qu'elle ne comprend pas. non, t'excuses pas. c'est moi. c'est moi qui fait tout foirer. c'est moi qui ne sait pas aimer.
ça l'accule de se savoir inquisitrice,
fautive des peines insoumises.
lina recule, ensuite, son visage, retrouve la couleur de ses yeux, tient son visage fermement entre ses mains, scrute la moindre de ses réactions. et retrouve les rictus de son visage. t'as un impact. sinon, j'serai pas là. mais ça va, t'en fais pas. un brin rassurante alors qu'elle ne l'est jamais lina. elle ne sait pas faire. mais fais l'effort de lui prouver. sourire à peine voilé, tandis que les traits de son visage se veulent doux et sincères. ses doigts vacillent sur sa peau puis finalement, se perdent dans l'atmosphère. elle est sur le dilemme de la prendre en entière et celui de le laisser le temps. le temps qu'elle voudra bien lui accorder. pour ne pas la froisser. elle a trop longtemps jouer. trop longtemps briser. elle est prête à s'échapper. s'évaporer comme elle était venue, avec la promesse certaine qu'elle reviendra. la laisser respirer. le temps de calculer. ce dont elle a besoin à défaut de ce que lina voudrait. pour une fois, les envies de siam avant les siennes. sauf qu'elle brise le silence de ses mots. encore une fois. brise cette distance indolore. lui propose de rester en même temps qu'elle lui confie lui avoir manquer. elle ne se doute pas combien se fut réciproque et long. combien cette distance n'avait pas été calculer, ni même souhaiter. mais lina est bien mal placée pour se dévoiler. elle met toujours un frein à ses sentiments. seuls les actes comptent il parait. t'es prête à laisser une délinquante dormir chez toi ? un léger rire qui s'évapore de ses lèvres, reprenant en main le peu de contenance qu'il lui reste. lina se relève, retrouve le sol de ses deux pieds et finit par faire comme chez elle. déposant sa veste en jean sur le fauteuil où siam était assise. puis, s'en suis de ses chaussures, qu'elle retire sans ménagement et balance un peu plus loin. sa silhouette vacille le long de la pièce et elle revient s'échouer sur le matelas qui a gardé la trace de ses fesses. les jambes croisées et les coudes vissées dans les draps. tu veux faire quoi ? j'suis pas trop fan des soirées pyjama. j'dois l'avouer. elle lui laisse le choix. pour une fois. et ça la fait sourire de lui donner le pouvoir.

d'un instant à l'autre, d'une émotion à une autre. ça dérive bien trop vite, et le schéma s'inverse. quand le coeur saigne, avant de s'affoler. puis de finalement fondre, afin d'en dévoiler uniquement les marques de la compassion. tentative vaine de lui tenir tête. de se prostrer dans sa douleur, de ne lui montrer que le visage imperturbable. incapable pourtant de s'emmurer trop longtemps dans sa froideur. pas comme ça. pas quand elle baisse les armes. pas quand elle lui dit qu'elle compte. ni quand elle accepte de chuter en tentant de la retenir. peut-être bien que tu serais partie si elle n'avait pas prononcé ces mots. ceux qui ont apaisé le palpitant trop demandeur. peut-être bien que t'aurais jeté l'éponge avant l'heure et que tu te serais contenté de ton sort en demie-teinte. et en une phrase toute simple, le navire a chaviré. la coque maîtresse de ses émotions a pris l'eau et la noyade était presque orchestrée. ascendant délicieuse. elle a tout remis en question lina, a insufflé un nouveau regain de vie à une relation que personne ne savait nommer. pas même elles. parce qu'elle est beaucoup trop, sans être rien à la fois. tu crèves de son absence, brûles de ses silences et tu restes là. l'audace manquante pour faire encore un pas. alors que t'aurais l'impression de perdre une moitié de toi, si elle n'était pas là. elles se ressemblent dans leurs failles. ont sans doute souffert des mêmes entailles. et aujourd'hui les palpitants hurlent la peur de s'écorcher à nouveau, de ne plus savoir comment ressortir la tête hors de l'eau. heureusement que parfois, les mots sont de trop. que leurs regards et l'expression de leurs corps suffisent à se comprendre. à leur faire entendre ce qui résonnait pourtant si fort. c'est à ça qu'elles se raccrochent, en ça qu'elles croient. parce que quand elles s'approchent, quand elles se frôlent, les silences parlent d'eux-mêmes. les silences ont un sens. leur mélodie, leur tempo. ce qui n'appartenait qu'à elles.
dans ses bras, elle respire enfin. comme pour la première fois. même son aura semble retrouver tout son éclat. celui qui lui avait échappé quand elle s'était éloigné. et elle se noie dans des excuses qu'elle voudrait éponge de tous ses reproches, de toutes ses accusations. les sentiments trop à vif, elle parle parfois plus qu'elle ne devrait. se laisse porter jusqu'à prononcer ce qui pouvait dépasser sa pensée. et immédiatement, elle le regrettait. se fustigeait de ne pas savoir contenir l'amertume des jours brumeux. non, t'excuses pas. c'est moi. la tête qu'elle secoue négativement. pas décidée à s'y ranger. parce que les torts sont sans doute partagés. t'en veux trop et t'en demandes trop en permanence. t'en as conscience mais t'as tellement besoin qu'on te prouve les choses que tu te perds dans tes propres tourments. dans le fond, elle est la première à savoir combien ce n'est pas leur dynamique. combien y'a jamais eu de promesses entre elles et combien c'était l'incertitude du lendemain qui rendait magique tout ce qu'elles avaient. quand on ne sait pas de quoi sera fait demain, on vit tout plus fort, intensément. fatalement, on vit à mort. les fêlures transparaissent dans sa voix, dans les nuances qui s'y superposent, dans le ton déchiré qu'elle emploie. pour lui dire ce qu'elle aimerait devenir, pour qu'elle n'ait plus à en souffrir. ultime espoir désespéré de faire oublier ce qui les a séparé. ce qui les a maintenu à l'écart, pour une durée indéterminée. quand mille fois elle aurait pu envoyer valser les faux-semblants, pour enfin apprécier l'instant. l'étreinte qui se desserre, en même temps que les pupilles percutent la lumière. avant lina. et son regard qui ferait céder le plus stoïque des hommes. et la douceur de ses mains. le visage comme moulé dans un écrin. et toi, tu n'es qu'une blackbird, fragile héritière déchue. qu'une amoureuse de l'amour et des gens. de tous ceux qui peuvent te faire voir le monde plus grand. alors t'es pas armée pour résister. cible piquée, proie facile. t'as un impact. sinon, j'serai pas là. mais ça va, t'en fais pas. à moitié convaincue, à moitié dans l'optique de fuir les nuages. la grisaille dont elle ne veut plus, les suspicions qui font des ravages. elle sait qu'elle ne flanchera pas. que même si ça ne va pas, elle se relèvera et étouffera les coups. les mensonges pour éteindre les questions. la dignité comme dernier rempart, éternel habit de la femme forte et libérée. son portrait tout craché. les sourires ambivalents pour maquiller les traits. usés par la fatigue, autant que par les épreuves. le répit qu'elle devrait saisir à bras-le-corps, le repos qu'elle devrait s'accorder pour s'écouter. pour comprendre ce dont elle a envie, ce qu'elle ressent et l'intituler. le contre-pied qu'elle préférera, pour ne pas changer. siam et ses aspérités.
face à la fuite qu'elle ne se sent pas de négocier, elle la rattrape. à l'aide d'une demande en forme de supplique. d'un oxygène qu'elle ne saurait retrouver qu'à travers elle. d'un souffle de vie qu'elle lui ôtera, si jamais elle s'en va. encore une fois, tu choisis pas les bons mots. mais tu t'y essaies. en lui demandant de ne pas te quitter, tu lui cries combien t'aimerais la voir rester. parce que tu la veux à tes côtés, pour te donner la chance de l'apprivoiser. t'es prête à laisser une délinquante dormir chez toi ? les épaules qui se haussent bien malgré elle. les iris qui roulent dans leurs orbites. alors t'es la plus douce des délinquantes que j'ai pu croiser. les paroles et la vérité. parce qu'elle s'y laisserait bien sombrer, dans la délinquance made in blasco. paraît que j'ai le goût du risque. et un garde du corps pas loin de la porte. y'a rien de plus excitant que le danger, tu crois pas ? effleurer les limites, comme dans ses plus beaux jours. flirter avec le vide, à l'image de celle qu'elle sera toujours. jamais davantage elle-même que quand elle sent que tout pourrait lui filer entre les doigts. à tout instant. à chaque seconde, de chaque minute. un goût vivifiant. elle s'écarte pour de bon, s'élève de toute sa hauteur et s'éprend de son premier appui. l'aisance de celle qui arpente un terrain déjà conquis s'empare de la brune. les deux billes qui voguent au gré des déplacements, qui poursuivent la silhouette imprégnant la pièce de son passage. ça étire les lèvres de siam. ça l'amuse de la voir prendre possession des lieux. comme si elle était chez elle. j'pourrais y prendre goût, qu'elle minaude. par là, elle entend, sa présence entre ces quatre murs. sa présence à ses côtés. elle pour la ranimer. les mouvements amorcés à son tour, direction le matelas. recueil de ses nuits trop souvent agitées, pour les mauvaises raisons. le lit qu'elle sent enfin sous ses genoux, elle stoppe la course. tu veux faire quoi ? j'suis pas trop fan des soirées pyjama. j'dois l'avouer. ça, c'est parce que t'as jamais goûté aux miennes. trop sûre d'elle quand elle n'avait, en réalité, pas grand chose à lui proposer. j'vais te saouler jusqu'à c'que j'puisse faire c'que j'veux de toi. c'était trop tentant, ça lui brûlait les lèvres. une bouteille qu'elle attrape dans le mini-bar. champagne. ça devrait te permettre de te débattre. une option pour s'en sortir qu'elle lui offre de bon coeur. parce que l'ivresse à base de l'alcool doré ne serait pas immédiate. et une roulette, pour mesurer ta chance aux jeux. le mini-plateau trônant dans la table de nuit, souvenir des casinos qu'elle avait beaucoup trop fréquenté. si elle choisissait correctement ses chiffres, elle ne serait peut-être pas la perdante à ce jeu-là. elle avait les cartes en mains. à elle de savoir les positionner. game on. noie-moi, avant que je n'te noie.

elle devrait y songer. à se laisser aller. à s'ouvrir un tant soit peu, histoire de ne plus se sentir emprisonner. mais lina n'a pas la même vision de la vie que les autres. elle s'évertue à toujours tout cumuler. à garder le sourire en toutes circonstances, qu'importe le moment, qu'importe l'instant. avoir la tête haute, se sortir de ses mésaventures avec la fierté dans les baskets et le coeur assez accroché pour continuer. mais elle est souvent lasse de faire semblant de ne rien ressentir. que rien ne semble l'atteindre alors que c'est tout le contraire. la cubaine souffre en silence, garde dans le plus profond de son âme, ses blessures et déchirures. qui pourra, ainsi, si attaquer ? qui pourra vraiment l'en blâmer. cette solitude si salvatrice, la rend rude de tout. rude de trop. y a que siam qui arrive un réveiller un brin de douceur, un brin de pudeur. qui éveille ce qui bat au sein de sa cage thoracique alors qu'elle a toujours prétendu que y avait que le vide qui s'immisce. t'es incapable d'aimer. incapable de te laisser aller. pourtant, elle essaie. vainement. de faire semblant. ou alors, elle renie tout lâchement. véritable tornade qui dévaste tout sur son passage. alors que dans le fond, tout ce qu'elle veut lina, c'est qu'on l'aime profondément.
le visage dans ses mains,
elle aimerai la garder en son sein.
un millième de seconde, elle y a pensé. à l'embrasser. à retrouver la chaleur de ses lèvres, la délicatesse de son âme. la piéger pour tout récupérer, espérer ne pas être rejeter. mais c'est la fuite qu'elle a prit. comme toujours. tellement plus simple, tellement plus lâche que de la lâcher et retrouver l'ombre de ses pieds. se tenir droite comme un "i", retrouver la contenance qui a fait la malle depuis son arrivée. le coeur semble semble lâcher. elle les sent. les battements. tous un peu plus fort à chaque fois. tapant contre ses cotes, l'empêchant même de respirer. bien sûr que siam a un impact dans sa vie. elle n'imagine pas combien tous ces choix, l'ont mené jusqu'ici. à cet instant précis. ce surpassement personnel pour remettre sa fierté en bas, revenir sur ses dires et actions d'ici bas. ses joues reprennent leur couleur rougeâtre, tandis que déjà, lina a laissé ses chaussures sur le côté, prit place sur l'endroit matelassé. siam, t'es vraiment prête à la laisser entrer ? s'immiscer dans ta vie brisée ? des mots pour se rassurer. lui donner le choix d'encore se retourner. échappe moi avec que j'te prennes. les coudes vissés contre les draps du lit, un sourcil relevé, elle ne lâche déjà plus les prunelles de la fausse dulcinée. tout est revenu à sa place. tout est en ordre. comme si rien ne s'était passé. hormis les coeurs en émois qui battent à l'unisson. hormis le fait que cette fois, elle s'y laisserai bien couler. voir noyer. le sourire s'étire rapidement, au rythme de ses mots. les allusions d'ici bas, elle y croit. se noie dans l'espoir que ça pourrait arriver. parce que de l'espoir, lina en a. à chaque fois que ses iris croisent celle de siam. à chaque fois qu'elle contemple son minois. tu prêches une convaincue. un haussement d'épaule qui suit puis ce sont finalement, ses yeux qui se font la malle en premier. prenant le temps de contempler le lieu sous toutes ses coutures. de la table de chevet au dressing à moitié ouvert, dégueulant des fringues que siam a surement trop porté. que faire maintenant ? elle pourrait bien lui proposer, de se tirer de cet endroit. d'aller voguer un plus bas. de sortir le bout de leurs nez, de se laisser happer par la nuit étoilée. mais lina n'a pas envie de la partager. pas ce soir. pas cette nuit. elle vient tout juste de la retrouver.
sur un malentendu,
reprendre ce qui t'es dû.
comme une nymphe, siam s'approche, se trouve pratiquement à sa portée avant qu'elle ne fasse volte face de ses pensées. le rire en éclat lorsqu'elle l'entend avouer des vérités. t'as pas besoin d'me saouler pour ça. les rôles sont de nouveau inversés. parce que ce fut souvent lina qui en profiter lorsque siam se laissait couler par les liqueurs ingurgitées. sans doute parce que la cubaine tient plus l'éthanol que son amie dévouée. la brune la regarde faire, s'agiter pour trouver de quoi les occuper. un moue joliment dessinée sur son visage, lui laissant de la place sur le matelas qui n'attend plus que leurs échines pour se sentir combler. les jambes croisées l'une sur l'autre, les épaules bien droites, lina dévisage la roulette et la bouteille de champagne. inspire légèrement avant de relever son regard vers siam. elle doute de sa chance aux jeux. n'a jamais été une chanceuse de naissance. y a qu'à voir sa vie personnelle et ce bordel pour comprendre son découragement. j'vais clairement finir bourrer. espérons qu'il y est assez de champagne dans cette chambre pour l'édulcorer. je t'aurai bien proposer un strip roulette mais t'as pas assez de fringues sur toi pour que ce soit équitable. elle louche de nouveau, sur sa nuisette étincelante, scrute l'horizon de sa poitrine à moitié dénudée. un nouveau sourire qui étire ses lippes avant qu'elle ne finisse par tirer son haut. le tee-shirt se fait la malle, rejoint le sol en parquet. elle remet sa couette en place, au sommet de son crâne. ça sera surement plus équitable comme ça. elle joue. elle joue mais ne s'en lasse pas. comme une vieille habitude ancrée. de siam, elle attend tout. et parfois rien. y a tellement de choses qu'elle aimerai lui dire, lui faire ressentir. comme une sensation d'inachevé alors qu'elle sait, que tout peut toujours basculer. aime moi à en crever.