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| Sujet: elastic heart, lina Lun 26 Aoû - 21:41 |
| C'est dur, en fait, de s'acharner à garder la face d'avantage depuis que le bougre s'est méchamment fait remettre à sa place par son frère de cœur. Narek n'avait pas assuré et il en avait bien conscience, le clou n'avait été que d'avantage enfoncé après avoir échangé sur le sujet avec l'américain. Le boss, le frère. Ez et lui s'étaient, pas le passé, pris la tête des dizaine, si ce n'étaient des centaines de fois pour des sujets divers et variés, mais après celle-ci, l'arménien en vint à se demander si ce qui dictait sa vie ne se trouvait pas dans son pantalon. Il valait tellement plus que ça et il se savait, le garagiste avait tellement plus à offrir qu'une partie de jambes en l'air, d'ailleurs bien des choses éveillaient son intérêt en dehors de la gente féminine, mais il avait le sentiment de s'être enfermé dans un rôle qui n'était pas taillé pour lui. Certes, ce connard n'aspirait pas à trouver un remède contre le cancer, ni même trouver une solution afin que la paix s'abatte enfin dans le monde, mais tellement plus que le débile ténébreux et un brun mystérieux à qui l'on pompait le dard. Quelle déception il était, pour Ezéchiel, mais pour lui-même. A côté de cet événement quelque peu contrariant, une image ne quittait pas son esprit et en venait même à le torturer. Un coup de pouce est donné dans le mégot de son bédo afin d'en faire tomber la cendre dans le cendrier qui se trouve posé sur la petite table du salon et Narek se redresse pour reprendre une grande bouffée de nicotine au hashish. Il se soignait comme ça, la faisait taire sa douleur en s'abrutissant avec la drogue, se laissant même aller à la boisson de temps en temps. L'ombre de lui même, voilà ce qu'il deviendrait s'il ne se remuait pas ne serait-ce qu'un peu. Il se rendait malade, toute cette histoire le rendait dingue. Rek ne se reconnaissait plus, c'était un fait. L'avait-elle bousillé, ou bien avait-il agit seul ? Il s'engueulait intérieurement, s'en voulait de réagir de la sorte, c'était tellement indigne de sa personne et pourtant... Telle était la triste réalité : le sommeil lui avait été arraché, l'envie de rire et d'avancer s'en étaient allées quand Bonnie l'avait larguée. J'ai plus envie, trois putains de mots difficiles à encaisser. Même un post-it aurait été moins douloureux que d'entendre cette enfant gâtée se séparer, pour la énième fois de son jouet par lassitude et le jouet, c'était lui. Narek Arsen, 29 balais, Arménien et pauvre. Le regard concentré sur le foyer de son joint alors que la porte d'entrée s'ouvre lentement sur la magnifique brune qu'est Lina, la meilleure et certainement plus ancienne amie du gaillard, cet abrutis ne réalise pas immédiatement qu'il n'est plus seul chez lui, trop prit par ses pensées et quelques secondes s'écoulent. Quand entre dans son champs de vision la jolie jeune femme, les traits de son visage se raidissent. Lina, c'est comme voir maman, elle lui fait le même effet et bien que ça ne soit jamais arrivé, la belle cubaine pourrait être l'unique femme à voir l'arménien s'effondrer. Il sent que sa gorge se resserre et déglutis avec difficulté avant de recracher par ses narines en épaisse fumée blanche. "Salut." la voix calme et éteinte. "Botte-moi l'cul, j'suis en train de devenir une merde putain." qu'il soupire en balançant sa tête en arrière, enfonçant cette dernière dans le cuir moelleux du canapé, les yeux clos.
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| Sujet: Re: elastic heart, lina Dim 8 Sep - 12:25 |
| ----------------------------Girl tonight we gonna let it go
Tonight we gonna take it on the floor.
des moments d'égarement au moments qui comptent réellement. le pas est mince à franchir, quelque peu houleux parfois. elle déchiffre mal la vie lina. se complait dans des mirages tout fait. dans ce qu'on attend d'elle. par principe mais aussi par loyauté. le cuir renfilé pour la bonne cause, la nouvelle ère vient juste de débuter. et pourtant, la cubaine a l'impression de s'enliser un peu plus dans les bas fonds d'un queens au bord de l'étouffement. elle suffoque elle aussi. sur sa bécane parfois, lorsqu'elle tient le flingue fièrement offert par son père, lorsqu'elle se retrouve autour de cette table présidée par son ami et pourtant, entourée d'inconnu. elle les écoute. boit leurs paroles avant de les balayer la seconde d'après. ses idées sont ailleurs. elles sont plus vastes que leur foutu territoire. moins agressives que le sang qui salie ses mains manucurées avec style. lina, elle rêve d'un espoir enfantin. celui de retrouver l'humanité qu'elle a perdu en chemin. ou qu'elle n'a jamais eu peut être. la fumée de la cancéreuse s'échappe de sa bouche rouge sang, ondule jusqu'à s'évaporer au dessus de sa tête. des minutes qu'elle est assise là, sur sa bécane sur le bord du trottoir, regardant les gens passés. ses prunelles se perdent sur leurs traits puis voguent sur les ondulations des boutiques qui bordent la rue. l'effervescence d'une ville aux abois tandis qu'elle consume ce qui pourra surement la tuer. une chose parmi tant d'autres. le mégot s'échoue subitement sur le macadam et d'un coup de pied averti, elle l'écrase sous ses bottines en cuir. le casque sous le bras, l'allure féline et les yeux happés par la porte qu'elle connait sur le bout des doigts, lina entame la danse macabre des retrouvailles incessantes. des coups de visite intrusifs. libérer un ami dans les méandres d'une énième rupture dont elle ne saisit pas le sens. la vaste porte au bout du couloir, tes émotions mise au placard. la cubaine ne se donne même pas la peine de frapper, les formalités avec lesquelles elle ne sait pas jouer. elle n'est même pas fermée la porte. abruti qu'elle pense tout en levant les yeux vers le ciel et sa silhouette s'immisce dans son intimité, referme le bois dans son dos et dépose son casque sur le meuble de l'entrée. l'air est étouffant et la pièce bordée par une fumée épaisse. ça lui donnerait presque de l'asthme si elle n'avait pas l'habitude de s'enfumer les poumons par moment. elle cherche des pupilles l'homme aux intentions mise à bas, la queue surement entre les jambes et le myocarde à l'agonie. des pas qu'elle effectue, scrutant le moindre recoin de la pièce jusqu'à ce qu'elle ne trouve l'objet de sa visite, avachit sur le canapé, les traits tirés par une fatigue depuis longtemps introduite. il a l'air des mauvais jours. elle souffle déjà, secoue la tête vivement et pose sa fine silhouette contre un mur, les bras qui se croisent sous sa poitrine. narek, il ne remarque pas tout de suite sa présence, est surement stone en cette heure. un raclement de gorge suffit à le sortir de ses rêveries. elle a l'impression de revivre encore et encore, cette même scène. ces mêmes abois des sentiments piétinés et d'une relation qu'elle calcule déjà plus. il a le don pour se foutre dans les pires des situations. un peu comme elle. un peu comme eux trois. mais narek, il a pas la même carrure. il n'est pas faible. il est juste humain. comme toute cette foutue terre qui les habite. eux, les âmes, les êtres. salut. qu'elle souffle à son tour, penchant la tête sur le côté. elle se pince la lèvre, inspire profondément. ça lui fend un peu le coeur à chaque fois qu'elle le voit comme ça. ça lui fait mal en fait. mais lina, elle a trop de fierté pour se l'avouer. et ça ne servirait à rien de s'apitoyer avec lui sur le sort que le destin lui a réservé. t'as toujours été une merde narek. un silence qui s'échappe de ses lippes closes avant qu'un léger rire ne s'en extirpe, qu'elle prenne le ton de la plaisanterie. vous avez toujours été comme ça. deux opposés aux idéaux différents. mais cette amitié qui vous tient encore en vie. arrête de jouer les drama queen, ça te va pas du tout. du mur, la cubaine décolle son corps, s'avance vers l'être échoué sur le canapé, le pousse légèrement pour prendre place à ses côtés. ça pue la culotte mouillée, la drogue douce et de désespoir à plein nez. cruel mélange qui lui refile un mal de crâne cuisant. j'vais devoir te ramasser combien d'fois à la petite cuillère avant que tu comprennes que cette nana n'est pas pour toi ? il sait déjà de qui elle parle. pas besoin de mettre un nom sur ce visage. parce qu'il s'agit toujours d'elle. depuis des mois, des années. les habitudes, elles sont vivaces. elle comprend, dans un sens. elle a été dans la même situation. en est guérit définitivement. il ne peut pas continuer sur cette lancée, ça va finir par le tuer. à moins qu'il ne soit dans cette situation pour une toute autre affaire. elle en doute. n'est au courant de rien de toute façon. lina, elle n'écoute pas les bruits de couloirs, se contente toujours des faits avant d'accuser. une chose que son paternel lui a apprit assidûment. |
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