you break the rules and become the hero. i do it and i become the enemy.

family first La maison était aussi vétuste qu’elle n’était bruyante, la cacophonie des voix implosaient dès l’aube entre les murs, le crépuscule accompagnant les pas agités des deux bambins dévalant les escaliers, s’empressant de rejoindre la cuisine. De laquelle se dégageait une impétueuse odeur de caféine, le journal toujours disposé à la même place sur la table, maman et son légendaire tablier verdâtre, ce dernier tâché et enroulé autour de ses hanches, le vinyle du salon faisait chanter les Beatles. Le titre Hey Jude et ses paroles que la cadette connaissait par coeur était un rituel qui venait éteindre ses éclats de voix. Et ses continuelles disputes avec son aîné, dont elle se glorifiait de compétition à chaque prouesse que ce dernier faisait. Ses doigts fins et toujours trop chauds venaient se poser contre l’avant bras de son père, qui comme toujours, la portait et la posait sur ses genoux avec une facilité déconcertante. « — too skinny…my babygirl. » soufflait-t-il au creux de son oreille avant de lui tendre l’un des savoureux et délicieux pancake que son épouse avait concocté dès l’aube. Les azuréennes moqueuses de son aîné venait s’ancrer dans les orbes chatoyantes de la cadette. Ce n’était qu’une journée parmi les autres, de celles faites de rituels familiaux qui rassuraient la plus jeune, cette dernière toujours admirative de ce badge que son patriarche portait à sa ceinture. « — I want to be a hero! » Beuglait-t-elle d’une voix toujours trop élevée, sous les obsidiennes amusées de sa mère, prenant place aux côtés de Jace, sa main maternelle et protectrice se portant sur le haut du crâne de ce dernier. Ses long cheveux bruns, toujours sauvages venant contraster avec le teint pâle de leur mère. « — As your brother, my little monkey… » soufflait-elle dans un rire étouffé par une gorgée de café, et le grommellement de l’ainé. « — Mom’…I’m not a kid anymore !!! » Et, devant cette scène, Joy se fendait d’un rire aussi jovial qu’il n’était provoquant. Aujourd’hui , la maison souffre d’un silence qui ricoche bruyamment contre les os de la cadette, le journal n’est plus disposé sur la table, les Beatles ne chantent plus, et ces souvenirs ont la froideur de fantômes qui l’attriste presque autant que le deuil que porte sa mère depuis des années. D’héros il ne reste que des souvenirs qu’elle se refuse d’effacer, presqu’autant qu’elle se refuse de revivre. I miss you, dad, qu’elle souffle en silence, lorsqu’entre ses doigts le thé brulant vient éveiller son myocarde et piquer son épiderme, au fond, elle prend simplement conscience qu’enfant déjà, ils vivaient à quatre chaque matin comme s’il pouvait s’agir du dernier passé ensemble.  

it's all we got La vision du cercueil s’enfonçant dans la terre est aussi opaque qu’une nuit d’hivers lors de laquelle la brume gelée viendrait mordre la ville aux mille lumières. Joy distingue, bien évidemment, les sanglots secouant le corps frêle de sa mère, ce dernier blottit contre le sien, à sa droite. À sa gauche, le large bras de son frère l’entoure elle-même, l’empêchant de sombrer les genoux à terre. Quelque part dans son encéphale une voix la supplie de ne pas flancher, lorsque pourtant derrière ses paupières closes les images lui reviennent. Certainement plus encore que le bruit sourd d’une arme à feu s’activant, perçant les tympans de la jeune adolescente, ce n’est pourtant pas ce bruit qui la hante le plus. Et vient la tirailler encore à présent, l’empêchant de vivre ce moment déchirant dans toute sa plénitude, non. Ce sont les images d’une marre de sang s’écoulant jusqu’à ses pieds qui semblent marquer au feutre indélébile son esprit, l’odeur de fer encore présente, pas même remplacée par celle de la terre humide. La poigne chaleureuse de la paume de son frère se déposant contre ses lèvres tremblantes, la muselant pour sa propre survie est aussi présente que le serait un membre fantomatique. Ses hurlements terrorisés et terrassés rapidement ravalés à l’intérieur de son gosier sur le point de se découper sous le poids d’une douleur qu’elle ne souhaite plus jamais connaître . La montre de son père carbonise l’épiderme de son poignet, un présent qu’elle a hérité comme tout ce qu’il avait pris soin de souligner dans une lettre à l’égard de ses deux uniques enfants. Une lettre que le notaire avait lu, la voix blanche, sans aucune once d’émotion, reléguant les héritiers endeuillés au rang de simple client, faisant imploser l’agacement de la cadette entre les murs du cabinet notariale, véritable bombe sur le point d’imploser, rapidement contenue par son aîné. Plus sage, sans doute. Mais tout aussi souffrant de l’âme que l’était la plus jeune des deux. Joy avait souligné l’ironie, devant les yeux humides et douloureux de sa mère, celle qui était tracée depuis des années : l’ensemble de la famille Shelby s’était préparée à perdre leur héros, puisque chaque jour était un retardateur de ce que pouvait être la dernière heure du patriarche. Et pourtant, l’homme fut assassiné froidement sous les yeux de ses deux enfants, lors d’un simple vol à main armé, un soir d’été, dans cette supérette où Joy aimait acheter ses glaces. Il est mort, loin de ses fonctions, et Joy ne peut s’empêcher d’éprouver autant de colère que de culpabilité, autant d’amour que de haine. Quelle vie sans lui ? Sans l’homme qui lui avait permis de se construire sereinement, sans cette oreille attentive capable de souligner ses erreurs sans jamais la culpabiliser. Joy se perd dans l’obscurantisme du deuil, venant graver contre son âme, une marque qu’elle ne pourrait jamais effacer. Plus qu’un père, c’est un repère qu’elle perd, se doit à présent d’affronter ce monde sans plus aucune boussole entre les doigts. « I‘ll kill this guy… » souffle-t-elle à haute voix, tandis que le pasteur refermait la bible entre ses doigts, invitant alors la famille à prêcher quelques mots à l’égard du défunt. Maladroitement, Joy s’efforce de tenir debout, sur ses jambes de cotons, portés par le plus fort des trois. « Joy… not today. » supplie presque silencieusement son aîné portant ses azuréennes sur le visage tiraillé et mangé par les larmes de leur mère. La cadette alors, renforce la poigne de sa main contre le bras de sa mère. « I’m here mom’….ok ? We’re here. We can do this. » together , ravale-t-elle, tandis que devant ses pieds, le trou - prison dans lequel sommeillait son père l’appelait à sauter.

impulsive heart Chaque victoire lui est dédié, chaque pensée s’effiloche jusqu’aux souvenirs d’un père n’étant plus, Joy avait appris à composer avec son absence. À adopter des stratégies d’adaptations afin de fuir le traumatisme qui, régulièrement, venait nourrir ses insomnies. L’adolescente hyper - active, un brin bagarreuse s’était soudainement assagie sous l’oeil inquiet de son aîné, et celui plus soucieux encore de sa mère. Lorsque Jace fut enrôlé, la cadette ne laissa échapper aucune larme sur le tarmac, l’observant silencieuse, plus qu’elle ne l’avait jamais été, s’envoler dans cet oiseau de fer impressionnant. « Don't do anything stupid until I get back. » avait énoncé l’aîné, ses obsidiennes accrochées à celles de la cadette, qui d’un revers de main chassa les inquiétudes de ce dernier. « How can I? You're taking all the stupid with you. » avait-elle simplement rétorqué, ses perles bleutés greffés au dos large et brave de son unique frère. La terreur venimeuse, mais légitime, accompagnait ses pas. Chaque jour, Joy, était dans cette attente sous forme d’une boule d’angoisse d’un coup de fil lui annonçant qu’un autre des hommes de sa vie, avait poussé son dernier soupire. La cadette était toujours nerveuse, l’âme préparé à le perdre lui aussi. Cette passivité tuant alors la fine lueur de vitalité dans le fond de ses prunelles. Et si, la remise des diplômes fut en la présence de ce dernier, encore vêtu de son uniforme de soldat de la Navy Seal, au bras de son épouse, Joy ne pouvait s’empêcher de rêver mieux. De vouloir suivre les traces de son aîné, celles de son père aussi, ses iris finalement désintéressé de toutes les offres d’emplois que lui offraient son diplôme spécialisé en géopolitique. L’excellence de sa scolarité fut résumée en une simple lettre écrite lors de l’une de nombreuses nuits d’insomnies. C’est l’aube de l’été d’après qu’elle eu les larmes aux yeux, dévalant les marches du perrons de la maisonnette afin de rejoindre sa mère dans le jardin. « Mom !!!! Mom !!! » Hurlait-elle à gorge déployée, le papier tendu en direction de cette dernière. « I’ll become a CIA agent ! » Ajoutait-elle, sautillant avec énergie, avant que l’effluve de bonheur ne se dissipa aussitôt, lorsque ses obsidiennes énergiques se plongèrent dans celles mi-soucieuses et mi-fières de sa mère. Alors la cadette l’enlaça, à l’en étouffer, l’embrassant sur la joue. « Don’t worry ok ? » Tentait-elle de la rassurer, lui faisant promettre de ne rien avouer à Jace. Sa valise alors prête un mois plus tard, Joy s’apprêtait à subir une longue et éreintante année à la ferme afin d’être formaté pour devenir l’un de ses soldats de l’ombre. Ayant la brillante idée, de devenir l’agent de liaison de la Seal Team, dirigé par son frère aîné. Ainsi, il ne pourrait mourir, puisqu’elle serait là, pour le protéger.

seconde breath Les années d’agents de terrain l’ont forgé, ainsi la mioche qui ne tenait pas en place, avait appris à disparaître, laissant place au pragmatisme nécessaire dans l’urgence d’une mission. Les émotions aux aboies furent muselés pour se draper derrière le rideau des mensonges. Une ombre parmi les autres, Joy avait appris à porter des masques, des identités plus secrètes les unes que les autres. Une âme qui ne parvenait jamais à s’attacher, la stabilité d’une vie de famille rêvée rapidement laissé au placard pour l’exaltation d’une vie passée à mentir, manipuler, s’effacer et se reconstruire. Ce n’est qu’après deux années de bons et loyaux services que la jeune Shelby foule pour la première fois le sol d’une base militaire, loin du climat avantageux des états unis, elle étouffe sous les terres arides du moyen orient. Le général lui présentant les différentes équipes, des propos qu’elle n’écoute que d’une oreille peu attentive. Ses pas alors dépassant, vulgairement ceux du supérieur hiérarchique, la voix de son frère aîné résonnant en un rire qu’elle pouvait reconnaître entre mille. Alors, Joy s’empressa, rejoignant l’équipe de ce dernier, celle dont elle serait présentement responsable, ses orbes accrochés au dos de son frère aîné. « don't do anything stupid until i get back. » souffle-t-elle, le tout se dardant d’un sourire fière et radieux, malicieuse de ces trois dernières années lors desquelles ce dernier la pensait dans l’humanitaire. Les azuréennes de son aîné la toisant alors avec stupeur. « how can i? you're taking all the stupid with you. » finit-il par rétorquer, après une longue minute de silence, ses larges bras la soulevant de terre,  vérifiant d’un baiser contre sa tempe qu’elle n’était en rien un mirage. « what are you doing here ? » Finit-il par demander, la reposant sur le macadam. Et dans un empressement digne d’elle, la cadette lui déposa son badge d’agent de la CIA dans le creux de sa main. « Now, I’m in your dream team as CIA agent, surprise! » finit-elle par lancer à son tour, ses pas se dirigeant jusqu’au reste de l’équipe, la rouquine l’accueillant d’un sourire professionnel, que Joy lui rendit. « I’m Ryan. » lâche-t-elle d’un ton platonique, Joy lui offre l’esquisse d’un sourire. « I’m the seconde and best Shelby’s family member. » ponctuant alors sa phrase d’un clin d’oeil, avant de porter ses orbes sur le brun aux côtés de la rousse. Boum, boum, boum aucune explication, à cet instant de flottement, ses azuréennes plongeant à s’en casser la gueule dans celles de l’homme. « Declan. » « Joy. » rétorque-t-elle d’un souffle à peine audible, avant que son aîné, main posée contre son épaule, n’approche les pulpes de ses lèvres contre son oreille. « He’s my friend, and he’s married. » un murmure qu’elle seule entend, son coeur se refermant alors à double tour. Les barrières érigés afin de s’en préserver, après tout, les coups de foudres et âmes soeurs, ça n’existe pas.

heartbreaker tic, tac, tic, tac l’angoisse serpente, au même titre qu’elle connaît la sentence, qu’elle est prête à assumer cette trahison à sa patrie, à vivre dans la pénombre pour l’éternité, ça ne l’inquiète pas plus que cela. La souffrance a déjà balayé toute forme de lucidité, lorsque là, assise dans l’infirmerie militaire, la main de Ryan ancrée dans la sienne, elle observe les nurses s’atteler à effacer toute trace de ce foetus perdu, ce bébé illégitime portée dans ses entrailles depuis trois mois. Dans une totale ignorance, elle n’a pas le temps d’assimiler tout ce que cela pourrait creuser comme plaie, que déjà, deux agents de la CIA l’attendent. Les poignets de la jeune Shelby tendue dans leur direction. « Agent Shelby, you are under arrest. Guilty for betrayal to the flag. » le visage de la jeune femme ne trahit aucune émotion, la chaise contenant le corps agité de sa meilleure amie se reverse sous le coup de la colère, la rouquine prête à bondir à leur gorge, s’étouffe presque, c’est pourtant un regard éreinté que lui offre la plus jeune des deux. Ce dernier se reportant sur les deux agents, l’un d’eux refermant les menottes autour de ses poignets. « is he alive?  » « he is.  » la réponse chasse l’angoisse, laisse alors place à des larmes ravageant ses joues, ses yeux suppliants cherchants ceux de sa meilleure amie. « please don't tell them about the baby.  » finit-elle par lâcher, entre deux sanglots, le corps de sa meilleure amie comme unique et dernier refuge d’un deuil maternelle enterrée avant même avoir pu exister, d’espoirs balayés comme le tragique signe, que cet homme ne lui était pas destiné, son coeur saignant d’amour désespéré présentement congestionné. Elle est arrachée à l’étreinte, comme le serait l’un de ces nombreux terroriste qu’elle-même chassait. Et elle le sait, que de là-haut son père désapprouvait son acte, que la trahison devait être payé aussi dignement qu’elle portait son nom. De simples informations glissés illégalement, en échange de sa vie, celle d’un Declan qu’elle se refusait de perdre. Elle l’aurait refait, pour lui. Elle l’aurait fait pour Ryan. Pour Jace. Ses entrailles vidées de toute substance, elle accuse les jours d’isolement, tente de maintenir l’angoisse de n’avoir aucune nouvelle de Declan, pas même concernant sa santé avant que le jury ne la cogne de sa sentence. Le badge est déposé, son honneur est celui d’un agent renégat, et l’on souffle dans son dos, qu’elle ne doit sa liberté et la possibilité de travailler, qu’à la réputation de son frère aîné. Ce dernier la toisant avec sévérité à la sortie, et pour une fois, Joy demeure mutique, honteuse. « How is he doing ?  » Demande-t-elle tout en grimpant dans le 4x4 de son frère aîné, ce dernier l’emmenant sans aucune sommation jusqu’à la demeure familial. « not so bad, he will survive », le soulagement la pousse à s’enfoncer contre le siège passager, ses orbes fuyantes se greffant au paysage. « Don't do that again. Not for him, not for Ryan and even not for me. You’re stupid…  » crache-t-il entre ses dents, tandis qu’elle n’ose l’observer, les larmes roulant contre ses joues qu’elle essuie d’un revers de main. « It’s over. Him and I, I lost everything, his wife wins. » finit-elle par souffler, fébrilement, souhaitant extirper tout souvenir de cette histoire, qui finalement, n’en a jamais été véritablement une.

ça y est, le queens est tout à toi !  ton personnage est fin prêt à jouer les cartes que le destin lui a distribué. et nous, nous attendons avec impatience de pouvoir jouer avec toi.

les liens utiles / le temps est venu de te rendre dans les fiches de liens [✩] pour te construire un beau petit entourage et faire des rps à gogo avec les relations que tu auras créées / les recherches [✩] sont également là pour toi si tu es en quête de rps ou que tu souhaites proposer tes propres contextes de folie / si tu es plutôt timide, les mini-floods [✩] sont idéals pour papoter au sein d'un petit groupe. néanmoins, si tu n'as pas peur de sauter dans le grand bain, nous t'attendons de pied ferme dans le flood général [✩] ainsi que dans les jeux [✩] pour un maximum de délire !

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les choses en cours actuellement / il y a quelques mois, un event solo a été mis en place et est toujours exploitable. un indice sur cette animation ? la couleur des émotions. si tu fais partie des curieux, tu trouveras toutes les explications nécessaires dans la catégorie "new-york et le reste du monde" en cliquant sur les différentes coloяrooms mises à votre disposition [✩].

le petit mot de la fin / nous avons déjà hâte de partager cette superbe aventure à tes côtés. alors à ton clavier, c'est parti pour de l'amusement à la pelle !  bon jeu parmi nous.