like a moth to a flame; (ewa)

traits de caractère / c'est une jeune femme douce, qui ne crie jamais. naïve et pure pour le monde qui l'entoure. les deux mots qui la qualifient le plus. pourtant, ewa n'est pas aussi naïve qu'elle peut le laisser paraître aux autres. elle sait très bien les raisons qui ont poussés sa mère dans la déchéance de la vie. ou même celles du départ de son grand frère. fragile et innocente, comme une sculpture qu'on aurait peur de faire tomber et de briser. rêveuse, parce qu'elle a des rêves ewa. depuis petite, elle aime regarder le ciel étoilé pour rêver, être dans son monde à elle. loin des soucis familiaux qui sont à la maison. elle rêve d'une autre vie. la tête dans les étoiles, perdues dans ses pensées. ambitieuse, parce qu'elle espère pouvoir réaliser un de ses rêves. elle aimerait entrer à l'université pour étudier, avoir une vie digne de ce nom. cependant, méfiez-vous des apparences parce qu'elle a du répondant la jeune janik. ses mots sont bien réfléchis dans son p'tit minois. et les mots employés peuvent blesser. elle a tendance à être discrète, à cacher ses émotions pouvant montrer l'inverse de ce qu'elle pense.

(la vie à weehawken, new-jersey) ewa janik. elle a vu le jour pendant un bel été de l'année quatre-vingt dix-neuf. dans cette maison - vieille baraque - de quartier. une famille complète venant de la classe ouvrière de la ville américaine. cependant un soir, alors qu'elle rentrait de l'école, elle n'a trouvé que sa mère et son grand-frère dans la maison. le paternel de la famille avait prit ses affaires en laissant deux mômes et une femme derrière lui. c'est à partir du départ de son père, que la « famille » - ce qui en restait - a fini par sombrer dans les abîmes sombres de la vie. l'odeur du tabac, de l'alcool ont finis par remplacé l'odeur de la vieille maison. la maison, dans laquelle elle habitait, dépérissait aussi. de la moisissure, le froid qui passait à travers les vieux joints de fenêtres, les infiltrations d'eau à travers les murs. pourtant, elle ne s'est jamais plainte la jeune janik. toujours cet air pétillant sur le visage malgré son adolescence vécue dans la précarité. ewa a vu sa mère dépérir de jours en jours, la voyant sombré dans les tourments de la drogue. incapable de s'occuper de ses deux enfants, laissés sur le bord du chemin de la vie. heureusement, la jeune janik a pu compté sur l'amour fraternel de son grand-frère qui avait le rôle de père de substitution en plus de son rôle de frère. elle a toujours admiré le courage de tad. une lueur d'admiration au fond des pupilles. c'était eux deux contre le reste du monde.

(le départ de tad, son grand-frère) ce matin-là, une sorte de froideur régnait dans la baraque des janik. ewa s'était levée, comme à son habitude, pour aller travailler en tant que serveuse dans un café de la rue principale. cependant, elle ne trouva pas son frère. ni aucune trace de lui dans la maison. à part celle de sa maternelle se morfondant sur le canapé, devant une télé-réalité américaine. des bouteilles d'alcool jonchant le sol. une odeur nauséabonde empestait la pièce principale de la vieille baraque. ne se doutant pas que son grand-frère avait mis les voiles pour une vie - meilleure. la laissant toute seule face à la dureté de la vie, des prochains mois qui l'attendaient. le soir même du départ de tad, ewa a compris qu'il était parti. qu'il avait abandonné comme leur père l'avait fait quelques années en arrière. et la déception prit le dessus. oui, elle était déçue de l'attitude de son frère. lui, qui lui avait promis pleins de choses. de belles paroles en l'air. pendant presque six moi, elle a travaillé pendant des semaines entières, même le week-end, faisant parfois trois jobs différents pour payer le loyer et les quelques ressources de vivres. passant parfois des heures à nettoyer le bordel laissé par sa mère qui était à demie morte sur ce vieux canapé. tout était devenu lugubre dans cette maison.

(l'envie new-yorkaise) six mois après le départ de son grand-frère, elle a décidé à son tour de tout plaquer dans sa ville natale pour venir à new-york. et plus précisément dans le quartier du queens. elle rêve de connaître la vie new-yorkaise. celle dans la grosse pomme. loin de sa mère qui est devenue une loque - perdue -  au fils des années. quelques affaires empilées dans une grosse valise et un sac à dos sur le dos, elle a planté sa mère - enfin elle ne l'a considéré plus comme tel depuis plusieurs années déjà - devant le seuil du salon. elle a osé lui balancé à la figure les mots qu'elle pensait enfouis en elle. et quelques billets qui ont atterris sur le sol avant qu'elle ne quitte définitivement cette baraque, prête à retrouver son grand-frère. elle avait tout préparé de son départ, ewa. un billet de bus pour new-york. un p'tit job trouvé sur un site d'annonces en ligne dans le quartier du queens.