Jolene Weisz;
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charleen weiss. soeurdelune (av), siren charms (sn) vocivus (ic); amos (d. pienaar); thelma (c.keegan). 462 2041 25 organe désséché, peinturluré de rouge pour donner l'impression qu'il bat encore. faire des lignes, et des lignes, encore des lignes, et se les mettre dans le nez. la môme vagabonde entre l'hostilité des rues, se retrouve toujours dans des appartements inconnus à imprunter un lit.
| Sujet: crystal memphis (tad) Lun 6 Déc - 18:05 |
| i need to purge my urges shame shame shameune énième fois, la chimère s'est parée de noir pour sublimer ses prunelles obsidiennes, celles qui décortiquent les dernières âmes qui résistent, qui n'sont plus que témoins de la misère qui s'abat entre les os, qui dévorent les dernières consciences, perdues dans un coin, entre l'asphalte et les souvenirs perdues qu'ils s'arrachent mutuellement. jo n'est plus que martyr de la gangrène qui s'empare de ses tripes, la couvrant d'accrocs, plongeant son frêle être dans un tourbillon d'amertume, où la môme n'peut que cracher l'animosité acide qui s'est appropriée ses dernières onces de lucidité. à quoi bon? les jours s'ressemblent tous. le temps ne fait plus office de valeur, n'est qu'un pauvre indicateur de la pénitence qui s'échoue sur ses bras décomposés, bleutés par les seringues qu'on ne prend même plus la peine de cacher. t'es rouillée jo. l'onyx prend la place des jours, elle ne voit même plus le changement des astres, n'a plus que le corps dissocié de son encéphale, les fines lignes de poudre posées sur un coin de la table, qui semblent crier son nom indéfiniment, l'appeler vers une déchéance encore plus profonde, rien qu'pour effacer le deuil qui se creuse dans son crâne, qui la tourmente encore et encore jusqu'à ce que les larmes perlent et rougissent les joues, salées par les regrets conquérants. le reste n'existe plus. jolene n'est plus qu'une éclopée dont l'humanité a été arrachée, brisée en deux par la cocaïne, asservie par les substances, enfoncée par le vice qu'elle créée elle-même, dans lequel elle se complait, tant dans ses misérables années elle n'a côtoyé que ça. maman, silas, tous à taper des traces. toi avec. ce n'est plus qu'une aversion malsaine, d'se creuser des brèches dans le cœur, pour peu qu'il batte encore, qu'il survive aux doses d'adrénaline qu'on lui inflige. même les putains payées pour quelques mots doux n'suffisent plus, tant leur pitié se lit dans le regard, tant leurs mots n'sonnent plus que trop faux, et si jolene jouait à la carnassière cherchant le prochain ange qui devrait lui susurrer des mensonges, elle ne serait plus que leur proie. les putains attendent leur dû. jolene attend de quoi s'péter le crâne contre le bitume. c'est plus qu'une descente aux enfers, mais je t'en prie, me laisse pas avec le diableles prunelles restent focalisées sur les lignes de poudre blanche disposées sur la table, elles ne sont que des leurres pour les êtres qui ne demandent qu'à rouiller, et la raison le sait déjà, qu'un jour, la conscience disparaîtra. la cocaïne ne sert qu'à l'apaisement du tourbillon qui s'est plongé dans l'être et désarçonne le pauvre crâne, la folie d'une âme en quête d'un pardon ne se fait que décuplé par dix. la gamine est prise dans cet engrenage qu'elle ne comprendrait même pas tant son âme n'est plus qu'un tas de ressentiments moisis, gardés en couches depuis des années, affalés depuis tant de temps. les lignes sont prises rapidement, et c'est une énergie nouvelle qui vient s'implanter dans les muscles habituellement endoloris, quelques objets sont balancés dans le vide, se fracassent sans bruit, et la chimère disparaît de l'appartement squatté, se faufile sans bruit dans les rues du queens avec un sourire drôlement déterminé sur les lippes. elle sait où aller. elle sait. alors quand elle y arrive, elle reste plantée là. fixant sa silhouette, l'observant quelques instants, comme une matrone qui vérifierait l'état de son protégé. tadeusz. rapidement, la distance entre les deux êtres est parcourue, la main posée sur son épaule. tad. j'ai quoi d'nous faire passer une excellente journée. tu viens? pas le temps pour des salutations quand l'adrénaline a remplacé le sang carmin dans les veines, elle voudrait s'échapper jo. courir dans les rues et prétendre que tout ce qu'ils font ne se passe que dans une réalité alternative, qu'ils ne sont pas autant abîmés que ce qu'ils voient, qu'en réalité, tout va bien. tu m'suis? qu'elle demande, le regard qui se fait pressant, viens on s'casse.ils sont là; l'abîmé et la chimère. trop complémentaires pour ne pas s'entraîner dans une chute, trop idéalistes pour ne pas tomber complétement.
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