l'étrangère.

identité complète - Néant. Je suis Néant. Je suis « Toi », je suis « Silence », je suis insoluble, je suis le vide transi de froid, je suis beaucoup plus de choses que tu ne le crois. Silence, douce oubliée, obligé d’être baptisée selon ce qu’on imposait à la mère condamnée à servir les sangs bleus ; le putain de silence. Un chiard qui ne devrait pas pleurer, qui ne devrait pas babiller, qui ne devrait pas démontrer une seule trace de son immonde présence. Née de l’insalubrité d’une union non-désirée et non-désirable, sa mère l’a nommée pour sa propre survie, Silence. Pour qu’elle se taise à jamais, que le nom de Deveraux ne soit que le seul souvenir du lien de sang les rattachant l’une à l’autre et qu’il ne reste entre elles que ça, que ce défectueux silence qu’elle s’est imposé depuis lors. Silence Deveraux, accablée d’infortunes. lieu de naissance et origines - Chicago pour ceux qui n’ont pas à savoir que le passif n’est pas si lumineux qu’elle le raconte. Sa mère lui murmurait qu’elle était née sur la Lune alors Silence l’a cru sur parole, les mères n’oseraient pas mentir à leurs enfants. Mais sous ces bobards bleutés tissés par la langue d’une génitrice désespérée, Silence est née à New-York, dans une chambre des maîtres de la maison, la trace de la patrie française traînant déjà dans les veines de cette enfant prématurément venue. études ou métier - Broderie de mensonges, tapisserie d’une vie chimérique pour dissimuler le vide qui l’a si longtemps habité. Elle dira qu’elle fut femme de ménage et parfois, dame de compagnie d’une grande figure de la haute société, rêves écrits de cette bouche gravant les lignes d’une histoire faussée, inexistante, si loin de la réalité qui la voyait esclave humiliée, de ce fantôme qu’on l’a forcé à devenir, lui imposant le silence, ne tenant compagnie à rien d’autres qu’aux monstres cachés dans leur haute tour d’acier. A présent, Silence se cache là où le bruit n’a jamais de fin, assistante appliquée de la gérante d’un bar à bunny girls, mirant ces chrysalides à la queue et aux oreilles frétillantes,  aux rires de fées, leurs corps mirés par la misère des prunelles d’hommes  avilis par l’avarice. Toujours témoin plus qu’actrice, même sur les bancs des grands amphithéâtres, elle s’obstine à gribouiller des textes qui trouvent rarement des lecteurs. Plume anonyme, écorchée et tragique, elle dépeint des vies sombres, horrifiques, digne des récits Lovecraftien qu’on ne pourrait imaginer se cacher derrière son faciès d’enfant sage. orientation sexuelle - Endormi, le corps ne frissonne que sous les plaisirs solitaires. Elle n’ose que regarder de loin les sourires-soleil qui éclairent sa nuit,  les  yeux-étoiles qu’elle admire depuis sa terre ferme où aucune âme n’erre encore. Le cœur soupire souvent pour une simple voix, pour un rire, pour un morceau de vie entendue dans les longs couloirs de l’université, pour un parfum apportant l’ivresse de l’érotisme. Silence désire, fantasme mais n’a jamais touché. statut civil - La plume pourrait gratter la feuille et écrire qu’elle a souvent aimée et souvent été aimée, elle pourra dire qu’elle a connu toutes ces histoires de romances alambiquées, de passions tragiques, marquant l’autre de son sang, de sa sueur, de ses soupirs. Elle pourrait facilement écrire les plus beaux mensonges à faire pâlir de jalousie ceux qui la liront. Alors elle l’a fait, souvent, plus qu’il ne le faudrait. Elle a souvent dit qu’elle n’était plus une page blanche sur laquelle rien n’a été dessiné. Un autre mirage inspirée par la vie des autres. Le réel est plus laid, plus pathétique, la misère y est  : seule dans son ignoble silence. pi, scénario ou prélien - pi.

traits de caractère / On n’est jamais à l’abri des mensonges avec Silence. L’aura a beau être céleste, rêveuse, sucrée, digne de ces beautés saisissantes qui font oublier toute la laideur de l’âme, elle n’en reste pas moins un corps se cachant derrière les fumerolles de fausses vanités. Il ne faut pas que l’on apprenne que la peau est lézardée de taches immondes, de boursoufflures qui ne sont pas liées à une quelconque maladresse, que l’âme est un bout de voile en lambeaux, ancien flambeau d’une existence brûlée par tous les bords. Les larmes ne sont depuis longtemps que des plaies saignant par ses grands yeux d’enfants, respirant le tragique, le bonheur amer, ses rires sont des vagues dont l’écume persiste mais délaisse l’écho des ruines qu’elle abrite derrière son corps de jeune fille en fleurs. Posée votre oreille contre son cœur  comme on le ferait près d’un coquillage et entendait le vent siffler, la houle de ses douleurs, de ses rancœurs, de sa solitude.

Silence fait partie de celles qui cherchent le trésor de la joie éternelle, qui se fondent dans les labyrinthes de l’esprit pour y trouver quelques grains d’or précieux de paix, de quoi sourire et surtout nourrir les récits qu’elle tapote sur son clavier usé, jetant dans l’océan virtuel quelques bouteilles contenant sa passion pour l’horreur, sa rage contre le monde qu’elle culpabilise à tout prix pour son malheur, meurtrier d’une vie qu’elle ne peut plus que s'inventer, de parents qu’elle n’a jamais vraiment eu, orpheline de père car nul ne sait quel nom ou quel visage il avait, Slenderman ayant capturé sa mère pour achever ses basses besognes. Elle sait depuis longtemps que son existence n’a tenu qu’à une pulsion de bête sauvage, que sa mère a souffert de la regarder dans les yeux, fruit pourri d’une étreinte où les « non » sonnait comme des « oui », alors Silence refuse de fuir ceux des autres, les fouille des siens pour y attraper toutes les vérités que contiennent leurs univers. Fausse sage, elle aspire à remplir le vide de cette vie dont elle souffre, un trou béant dans la poitrine que personne ne pourrait vraiment combler. Elle dégueule tous ses sentiments par cette blessure vieille de 21 ans, malade de vivre se disant heureuse de l’être, comblant sa solitude de rencontres auxquelles elle ne peut que s’accrocher, dépendante de ces âmes parfois de passages qu’elle refuse d’abandonner car l’abandon est un crime dont elle ne veut jamais être la coupable. Terrifiée à l’idée que l’on voit les détritus jonchant le sol de sa maigre existence, elle s’avoue rarement, vit avec le fardeau constant de tous ses mensonges, de tous ses maux dont elle ne confie rien ou presque. Fille de la lune se disant fille du soleil, elle s’est enveloppée de la peau de la mauvaise personne, suffoquant sous la combinaison de chair d’une autre qui n’a jamais été elle. Car en réalité, Silence n’est terrifiée que par la vie, que par le fait d’oser, un jour, être elle-même et de faire face à ce qu’elle trouve de plus infâme et de plus beau dans son destin d’enfant maudite.

ville - France. études ou métier - toujours pareil, dans les études de lettres. avis général sur le forum - toujours trop beau    le détail qui t'a fait craquer - plumes, persos, accueil, pléthore de choses  . fréquence de connexion - tous les jours jusqu'à novembre. crédits des icons - non uccidere. le mot de la fin - j'ai l'espoir qu'elle vous plaira, je suis stressée car je m'aventure en terre inconnue avec celle-ci haha.