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| Sometime, all the time (Oksana) | |
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Grisha Orlov;
-- gros méchant pas bo -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Mads M. WALDOSIA (ava) 631 965 54 (Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé. Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.
| Sujet: Sometime, all the time (Oksana) Ven 28 Aoû - 18:02 |
| Sometime, all the time Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements. « Tu ne l’oublieras jamais ton Agnieska, mais de là à payer une fortune pour retrouver sa fragrance, Grisha, tu es drogué. » Dans le confort d’un salon rutilant de noir et de rouge, dans cette maison aux cris et aux clients rares pour cette matinée de fin d’été, deux hommes s’enhardissent déjà d’une cigarette au bord des lèvres. Ils sont vêtus de costumes, trois pièces pour le despote, d’ocre et d’argent, la cravate attaché au col de sa chemise de lin aux manches repassées, puis la boucle de la ceinture en cuir qu’il resserre, l’homme a minci grâce aux heures de natation qui ont sculpté dans la chair les muscles et les épaules. Assis, sur un canapé de velours, vintage et usé, pour la blague et l’image d’une maison close se voulant le reflet des anciennes, années 1910, l’homme grogne un peu, répond, placide. « Je chérie les souvenirs que j’ai d’elle. » Le russe a le mélange d’amertume, le deuil et le supplice sur la langue, chaque nuit se recueille-t-il sur la photographie de sa femme et de sa fille. « Elle est jolie ? » Grisha a parlé de cette jeune femme aux mêmes origines, l’union soviétique sur les traits de poupées de son visage, néanmoins il se tait, aucun blague sexiste ne vient s’approprier la gorge sèche. Oksanna, le prénom ravit, il teinte les souvenirs, elle qu’il appelait Bleue, de son vrai prénom, Hosanna. Elle lui avait dit, lors de sa grossesse, un visage d’ange et l’altruisme digne d’une femme, j’aimerai lui donner l’identité des vagues, de la tempête, Hosanna. Grisha avait approuvé, d’un rire et d’un baiser. « Il ne te manque plus qu’un temple pour sa dépouille. » Le verre cogne contre le bureau, l’énervement crasse, le danger des yeux. Parfois, Fiodor exagère, cherche la faille pour l’acculer dans une humanité qu’il ne possède plus guère… veut-il se l’avouer, que la tristesse sera toujours présente, hantant sa peau, ses pensées. Il refoule, par orgueil purement masculin, du genre à fracasser les sentiments par la distance nécessaire. L’enfant puis l’homme, exacerbé par un feu qui empoisonne. Le bien, le mal, c’était surtout cela, le manque de moral. D’une veste qu’il enfile, claque la porte.
Les maisons revêtent cet air de quiétude, une transparence bienveillante, mais le goût de la conformité ; les maisons s’assemblent, s’alignent, lisses, propres, des fleurs pour décorer, des trottoirs aux poussettes et aux terrasses, Grisha ne regarde pas, il trace ses lignes de pas souples, il n’y a rien à voir, pas de flâneries disponibles. Et il sonne, bras croisés, la posture fermée. Cette visite l’insupporte depuis les paroles du comparse, non parce qu’il rend visite à une jeune femme douée, seulement parce qu’il se demande, là, dans la tête, le deuil. Depuis quinze années, la rage ne s’estompe pas, il joue de la mesure, son rôle de mafieux le canalise dans la violence et la menace, mais le week-end et la solitude retrouvée dans sa chambre de vieil homme, le vide, pénétrant et opaque, un mur de ténèbres face à la responsabilité qui s’acharne à dévoiler les erreurs, les fautes. Et quand elle ouvre la porte cette gamine, l’homme s’empare de l’espace, s’approprie le lieu parfumé et illuminé. Dans cet atelier, la douceur de la féminité tisse une atmosphère de paradis dont Grisha n’est pas étranger. Agnieska avait décoré chaque pièce de leur logis, fée créative et posée. « Où en es-tu dans ta recherche ? » L’homme n’est pas agréable, les politesses s’invisibilisent. Pourtant, la colère n’émeut pas les gestes, juste le maintient d’un énervement contre son employé, Fiodor a su trouver la faille, et Grisha tempête. De ce lambeau de femme morte, il aimerait brûler les mémoires. Dans ce lieu d’innocence où les odeurs coulent et enivrent, il semble le Zeus coupable d’un fléau, celui de souhaiter raviver la peau de son exquise. Tu t’acharnes à aimer un squelette ! « Arrives-tu à vivre de tes créations ? » La question surprend, et les mains ridées dépose des tiges, rehaussent les couleurs des bouquets ; il a appris et n’a jamais oublié, les conseils esthétiques de sa fleuriste.
(c) corvidae |
| | | Oksana Volkov;
-- surprise motherfucker -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
renata gubaeva sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons) max ; blake 1878 995 29 les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide. loin des miasmes pollués. cocon près de la baie. m o o d b o a r d
siam - louison - grisha - brynn - terrence
| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) Mar 1 Sep - 19:16 |
| les gestes sont millimétrés, les mains vont de flacons en flacons, s’emparent des fragiles fioles dans lesquelles sont plongées une multitude de pipettes. dans l’essence qui s’en dégage, la pureté. celle de ces odeurs brutes qui exaltent de douceur, de force, parfois même d’amertume et de mélancolie. les mélanges atypiques forment une symphonie qui entraîne les âmes vers des contrées infinies. ces mondes éloignés qui bercent ceux en quête de saveurs oniriques. de celles qui effleurent les narines, enveloppent les myocardes d’un châle chaud et réconfortant. tous fuient quelque chose, oksana, quand ils se noient dans les nuages parfumés. comme une brume délicatement déposée, les particules flattent les égos, apaisent les maux. l’enveloppe embruinée se perd alors dans l’univers qui se crée. être rompu, le charme ne saurait faire. il doit être éternel, même après des années conservé dans une boîte logée au fin fond du grenier. l’odeur ne s’oublie pas, six pieds sous terre ou dans les vagues amères, elle s’ancre, à jamais sur les corps, pour toujours dans les esprits. elle comble les remords, perpétue les présences en donnant l’illusion d’une absence temporaire. oksana tu façonnes, par tes doigts qui ne tremblent plus dans ces mouvements usités, tu écris, tu construis, donnant une forme de vie aux histoires que l’on te dicte. partagées sont les souffrances de vous autres désespérés, agrippés à des idées et des souvenirs qui s’effacent. face à la mémoire qui s’apprête à flancher, volonté est de résister, combattre les géhennes hantant les insomnies. mais les défaillances de la tête sont parfois nécessaires, oksana. l’oubli des rires et de la voix, emportés par les vents irascibles, ceux qui fouettent le visage pour effacer les larmes. la douleur finira par passer. sur le corps, la peau laiteuse dissipera la nébuleuse d’ecchymoses. et l’âme guérira des pensées nécrosées. seulement toi tu n’y crois pas. oksana, tu es de celles et ceux qui s’entichent du mirage jusqu’à ce que le mur de béton apparaisse sous les opales. les années passent et les effluves sont encore trop abstraites, s’y rapprochent mais n’égalent jamais la fragrance qui se dissipe dans l’armoire remplie de ses vêtements repassés. comme si elle reviendrait pour les récupérer. mais les fantômes ne s’habillent plus, ils divaguent, traversent le froid glacial du béton derrière la peinture. penchée au dessus de l’étape finale de la création, la sonnette assourdissante interrompt la mouvance chorégraphiée. sans faire attendre l’homme sur le perron, tu t’empresses de lui ouvrir la porte. quand il s’engonce sans un mot dans la pièce principale, le myocarde tambourine, impressionné, intimidé par la singularité de l’exhalaison. il est de ceux dont le visage austère s’ancre dans l’encéphale, le marque d’une étrangère manière. par ses orbes qui détaillent, sondent les pantins qui dansent devant lui, le mystérieux client analyse, véritable stratège prêt à exécuter les plans les plus sordides. parce qu’il y a cette lueur glaciale dans le creux des iris, derrière le costume qui épouse la carrure, l’homme est effrayant. et quand sa voix rauque crève le silence, elle semble ordonner plus que de demander. l’attente est bien trop longue pour retrouver l’immaculée. dans l’absolu de la recette olfactive, il veut y déceler la chasteté de l’être autrefois aimé. oksana, la requête t’avait presque touchée, réminiscence de ces semaines à t’adonner à de funestes combinaisons sans qu’aucune ne parvienne à égaler celle de ta soeur. et derrière cette rigidité russe qui renferme des desseins immondes, le coeur obscène saigne, presque comme le tien. « j’ai essayé quelque chose qui pourrait potentiellement correspondre à ce que vous avez demandé. » impérial est le ton de la gamine qui se protège derrière un rempart de dévotion. comme une révélation, solennelle, tu déposes le flacon dans lequel vibrent les notes du bouquet. l’envolée de fleurs chatouille les sens par ses accents chantants de jasmin qui se mêle aux tonalités envoûtantes de la rose. la vanille se fraye un chemin parmi l’écume qui recèle de traces de bergamote et de citron. lui ne décèlera probablement aucune de ces touches légères, microscopiques pour le nez des mortels, alors tu lui épargnes la longue description du processus fastidieux. avant qu'il ne s'approche, comme l'abeille attirée par le miel découvert, sa question désempare un instant. les épaules se haussent et s'affaissent sans attendre. « je suis encore jeune pour en vivre, j'apprends encore. mais j'aimerais bien, même si c'est un métier qui peut se perdre. » comme les pétales, il fanera. quand les artifices remplaceront le naturel, quand les hommes décideront de sa date de fin. mais tu oses espérer que son souffle animé persistera face au monde qui ne cesse de changer. |
| | | Grisha Orlov;
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Mads M. WALDOSIA (ava) 631 965 54 (Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé. Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.
| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) Mar 22 Sep - 11:09 |
| Sometime, all the time Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements. Il y a la brise légère coulant entre les fenêtres son innocente fraîcheur, derrière les rideaux de lin crème, une teinte beige nuancée de blanc, de gris, de noir, une légère tâche de bleu pour apaiser les yeux, l’homme s’empare dans un geste lent et contemplatif de la pipette que la jeune fille lui tend, il a, dans l’espace imposé entre lui et elle, le respecte indicible du patriarche ne chassant pas sa proie féminine. Le lilas envahit ses narines, une touche de citron qu’elle déposait chaque matin sur le creux de son cou, la rose et la vanille pour l’aspect sucré, elle mettait son parfum quand elle le désirait, non dans une cérémonie répétitive mais spontanément, libre de la langueur des chaînes contre la mort. Il sent sa présence de spectre, l’imagination se ravive, s’accapare l’image floue de son visage, le visage de l’épouse. Dans un grognement, il ferme ses paupières tentant de fermer avant le déluge les autres résurgences, horribles, atroces, l’onde de sa charogne. Il se recueille dans le tombeau de ses souvenirs, des regrets comme des feuilles ombrageant ses cieux azuréens et tempétueux et, dans l’infini de sa douleur, de son angoisse, le visage de son fils se superpose : il a éloigné la dépression et l’amour dans le corps de satin d’un jeune mâle qu’il a fait son héritier.
La jeune femme s’enchevêtre dans des explications nostalgique, il sent la tristesse dans le gouffre de son incertitude, un manque flagrant de confiance en elle quand elle répond qu’elle aimerait bien en faire son métier, la lucidité de la jeunesse l’émeut, plus encore qu’elle définit sa singularité dans cet océan d’ordure et d’homogénéité. Comment se faire une place dans une société qui bâtit des obstacles ? Grisha, dans sa réalité propre ne considérait pas ses actes comme la monstruosité ou la destruction de l’âme, parfois, dans la mer de ses maisons, dans ces troupeaux de filles qu’il manipulait, qu’il dressait, qu’il sublimait, se relevait une âme propre à dépasser ses frontières, elle obéissait, soumise aux règles mais régnait, résiliente dans son abnégation et son oubli. Grisha apposait sur ces rares créatures son affection impérieuse. « Tu as trouvé le bon mélange et le bon équilibre. » Il dépose sur la table l’offrande des billets, un pourboire généreux se glisse, discret. Il retire un coffret de carton dans l’une des commodes, de gestes précis les mains recouvrent le flacon, range l’objet dans un sac de cuir, il se confond dans la douceur passé des apprentissages partagés d’avec sa femme, elle qui posait sur son cœur une nuée de colombe afin de contenir les lames de sa violence et de son ambition.
Le portable tire quelques vibrations dans la poche du manteau, rare sont les moments où l’immonde ignore les appels incessants de ses soldats, quelques problèmes à gérer ou des nouvelles du fils, cette fois il s’invente un rôle d’absent, c’est qu’il contemple l’atmosphère féminine, l’antre d’une jeune fleur insoumise. Oksana possède l’aura d’une madone de tendresse, d’avant son fils Jésus Christ. La timidité inscrite dans la résine de son autorité de femelle ; moins que l’autorité naturelle des hommes. Celle-ci, il n’y touchera pas, ne l’emmènera pas loin des naufrages d’une vie de combattante, entre les vagues s’échouant dans la frustration et le rivage d’un sens disparu, elle aspirera l’existence comme un être autonome. Grisha se sert, deux tasses de thé sur le plateau aux motifs floraux, une lavande aux formes naïves. Dans la bouilloire, remplit l’eau qui jaillit du robinet. Attend l’instant où elle exhumera ses vapeurs bouillonnante. Dans la théière le jus de l’infusion d’un thé russe. Il nuancera le goût de l’aspérité par de la bergamote et de la cannelle. « Tu as d’autre projet ? La décoration florale par exemple. » La rationalité disparaît, c’est l’émotion vive, le deuil puissant, l’inacception de la mort et du manque. Cette proposition colore le cadavre d’une chair vivante, car Agnieska s’était reconvertie en architecte d’intérieur, les fleurs son obsession. Elle tissait des pétales créatives, saturait le sépia des soucis en or de l’extase, surpasser la finalité de tout homme, la mort, égayer chaque jour, chaque instant.
(c) corvidae |
| | | Oksana Volkov;
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renata gubaeva sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons) max ; blake 1878 995 29 les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide. loin des miasmes pollués. cocon près de la baie. m o o d b o a r d
siam - louison - grisha - brynn - terrence
| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) Mar 13 Oct - 0:31 |
| dans le son de sa voix flottent ces notes puissantes de cette russie qui demeure encore inconnue à tes yeux pourtant intrigués. les expressions roulent sous la langue, donnent le sentiment d’être parfois hachées avec violence. la force du roi se dissimule sous les coutures moulées sur mesure pour lui, tête pensante penchée au dessus du flacon enivrant. comme l’élixir de jouvence, la fragrance grise de ses illusions fallacieuses. elle attire l’homme et l’esprit qu'il pense indomptable mais qui se révèle faible quand il admire les souvenirs qui se bousculent à la surface de l’eau parfumée. peut-être y voit-il les cheveux souples et soyeux de la silhouette délicate, comme une poupée de porcelaine fragile qu’il toucherait à peine du doigt. peut-être qu'il l'observe là, assise sur cette table pour deux, elle qui éclipse les discussions aux alentours, les serviteurs de l’ombre qui apportent les mets. peut-être qu'il y voit ce sourire qui se dessine, lorsque la cloche se soulève et dévoile la vapeur légèrement chaude qui anime les papilles mourant de faim. « j'ai essayé de me conformer à votre description. je suis ravie de savoir que ça vous plaît, monsieur Orlov. » les iris suivent les mouvements calculés, presque millimétrés, de l'homme qui fait glisser les billets sur le comptoir boisé. la grosseur du pécule fait gonfler la fierté. elles se pincent, tes lippes, oksana, du bonheur irradiant tous les membres, comme une vague apaisante qui file le long des bras. la gamine ne peut quitter ses yeux de la carrure imposante qui se meut dans la boutique. tu l'observes de loin, comme ces bonbons luisants et attirants mais qu'on interdit de toucher. impassible façade en marbre dont même l'esquisse d'un sourire ne saurait être autre qu'une énième marque pentélique. alors comment lui dire oksana, que tu les collectionnes, ces bouquets garnis de ces larmes pétales. celles qui goûtent à l’amertume de la peau piquée de tristesse. parce que ce sont les seules que tu parviens à faire fleurir oksana, leurs racines lancinantes plantées près du myocarde souffreteux. t’aimerais lui avouer que c’était elle qui avait la main verte ; car elle était de celle qui murmurait aux oreilles des jeunes pousses et des bourgeons timides cachant leurs premières rougeurs derrière les feuilles vertes. dans ses assemblages, elle y plaçait ses bonheurs éphémères. ceux qu’elle comptait sur les simples doigts d’une main. et souvent, au coeur de ses compositions s'ouvraient les portes du palais des brumes qui l'enveloppait délicatement, comme les bras d’un fantôme se refermant avec délice sur la chair tendre et fraîche des rares vivants qui foulent le monde des morts. et quand elle apportait ces fleurs aux familles des défunts, elle y mettait un bout d’elle dans les couleurs tranchantes des chrysanthèmes. muette la môme demeure, observe la remembrance sans oser le mouvement d’un seul cil. oksana tu pourrais presque la toucher, sentir son odeur singulière, la note du clou de girofle enfouie dans le creux de l'épiderme. il faudrait gratter la pulpe pour en capturer un zeste, oksana, casser la silhouette pour enfin t'extirper de ces peines. « je n'oserai jamais, c'est pas pour moi. » il y a la gravité âpre de laquelle émane le deuil, la voix presque cassante, tranchante. je n'arrive même pas à effleurer l'ombre de ses chevilles. les prunelles virevoltent comme le corps qui s’éloigne de l’homme, les pas feutrés portant la précieuse loin des secousses répétées de la bouilloire surchauffée. tu ne saurais dire oksana si c’est le magnétisme inquiétant du loup au milieu du poulailler ou la satisfaction perverse de déceler les mêmes fragments vulnérables d’une âme meurtrie qui te pousse à te saisir de la poignée du tiroir sur lequel s'appuient les os saillant des hanches pressées sur lui. lentement le bois glisse, ne grince pas sous les mouvements usités. les mains s'emparent d'un bout de papier aux contours blancs cartonnés. au dos, les pupilles ne s'habituent pas à cette langue aux lettres déformées. t'as un peu honte, oksana, de ne rien connaître d'une terre ancestrale et si chère à l'ensemble de la famille. quand tu retournes le polaroïd, la face lustrée et brillante scintille, intacte. sous les cheveux poussés par le vent, le sourire cristallin se décèle aisément. épanouie, yulia, comme un soleil radieux dressé dans le ciel bleu, autour des champs infinis de tournesols florissant, elle éclot. « elle avait ce talent-là. pas moi. » la photographie se fraye un chemin entre les deux tasses de thé, les extrémités des phalanges toujours déposés sur elle. l'expiration est longue, oksana, dans un souffle plaintif, l'effet d'une bombe atomique. « je sais que je ne devrais pas vous le demander mais, à qui appartient le parfum ? » mais tu n'es pas sûre de vouloir l'entendre, oksana, cette vérité déformée dans la bouche du monstre ; elle te glacerait le sang. car dans ces limbes immondes, dans ce monde ignoble, les supplices tu les partages même avec le bourreau des peines. |
| | | Grisha Orlov;
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| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) Ven 12 Fév - 17:37 |
| Sometime, all the time Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements. Elle délivre ses secrets du bout des lèvres, sa voix est pure comme le chant des rossignols penchés sur les branches des ifs ou des frênes ; dans la lueur nostalgique d’une fini d’après midi, l’ogre s’assoit près d’un thé, près d’elle ; parfois il oublie la teneur de sa vie, son statut, son rôle, il oublie sa colère, son désir de pouvoir. Ils sont rares, ces moments, presque inatteignables, il ne lui ai plus permis de rêver de candeur ni d’innocence alors il regarde du haut de sa tour criminelle les élans du coeur de ses nymphettes, mais elles sont détruites par leur cage dorée, leur obligation forcée, tandis que sa petite alchimiste semble éloignée de la cruauté. Parfois, un morceau de culpabilité envahi ses poumons bien vite effacé par l’amour de l’argent, la quiétude de la richesse, la splendeur de sa classe sociale. Grisha évolue parmi les riches, voleur, maître exploiteur des corps d’autrui, il préfère s’inventer des histoires, des excuses, des raisons, faire fi de la morale puisque la morale n’est rien. Il déblatérera sur le sens que porte l’être humain en lui, à coup de Freud et de Nietzsche, assommera son interlocuteur grâce à son entêtement et cette fameuse phrases qu’il crachera pour clore la conversation, de toute façon elles sont mieux ici que dehors. Néanmoins, lorsqu’il songe à la douceur, il glisse un regard embrumé sur le visage de cette demoiselle qui lui rappelle sa fille, un étrange écho de souffrance, les doigts se réchauffent près de la tasse tandis qu’il observe les traits de la femme enténébrée, illuminée de jeunesse, spectrale et voilée par la perte. Il devine sous le murmure la chute ou le deuil, le manque d’estime, la timidité. « Quelqu’un que tu as sûrement du aimer et admirer je suppose. » Elle se cache sous des parures de mystère pour se préserver de l’émotionnel, tapi dans le coeur de la gamine la vibration de l’espoir résonne dans les cloisons de l’atelier. « Il appartenait à une défunte, ma femme. » Aujourd’hui trépassée, depuis des années, de silence, de hurlements, d’angoisse et de vacuité. L’homme s’est jeté dans le sadisme, le cerveau s’est métamorphosé, de jeune adulte turbulent et autoritaire il a ouvert les rideaux sur les pieds rongés de la névrose, de la perversité. Puisque rien n’avait de sens lors des retrouvailles avec un cadavres rongé par les vers, l’homme s’était destitué de sa maigre candeur. Il ne pourrait analyser sa transformation, il se sent ogre mangeur d’enfant. Il ne trouvera plus de rédemption face à la fatalité d’une épreuve, la mort avait avalé sa dernière lumière, elle avait tué la dernière étincelle. Sans regret cependant. Pour l’argent qu’il amassait, cela méritait certainement les entrailles viciées. « Aimes-tu le théâtre Oksana ? Ou l’opéra ? Ta fraîcheur me rappelle Odette du lac des cygnes, sans sa jumelle noire cependant. Juste une parfaite enfant emplie de bienveillance. » Et de beauté. L’on pourra noter que dans les pensées du tigre, aucune once de manipulation et de desseins d’enlèvement se forment ; il y a l’émerveillement d’un vieillard pour une entité maculée de grâce.
(c) corvidae |
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| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) Ven 9 Avr - 11:43 |
| le chagrin en auréole demeure. là. au-dessus de chacune des têtes penchées l'une vers l'autre, il contemple le ballet des âmes écorchées. celles qui reconnaissent, dans le larmoiement affleurant la pupille, la candide fragilité qui menace de se dérober sous le simple sursaut d'une remembrance soudaine. patine d'argile dans laquelle ils pataugent, sentant leur corps se momifier lorsqu'elle se durcit, enfermant le psyché à l'intérieur d'un corps qui se meut avec une mécanique inanimée. comme s'ils ne vivaient qu'à travers un rythme décadent. celui du travail éreintant, des heures durant à chasser les poussières amères qui menacent d'étouffer le myocarde. la môme souvent pense que les larmes affables ne sont qu'un résultat chimique, la cornée exaspérée de la pureté des essences concentrées qui sillonnent son visage. jamais elles ne sauraient être ces gouttes de mélancolie qui jaillissent du coeur compressé, recroquevillé sur lui-même entre les parois de la poitrine qui se remplissent du vide. celui qu'elle avait l'habitude de remplir, yulia. portant un amour inconditionnel, sans limites, ni frontières, au fond de ses prunelles malicieuses, plissées face aux rayons solaires qui l'entourent, la gratifiant d'un halo mirifique. « c'est la seule personne que j'ai jamais aimé, vous savez. » mais peut-être pas assez fort pour la retenir. l'amour se dissipe-t-il comme ces odeurs qui nous pourchassent avant de s'évaporer ? impuissants, les doigts frêles, face aux frappes de la houle qui ont fini par aspirer les contours de sa silhouette, fusionnant avec les murmures du vent qui fredonnent la mélodie de la liberté. de ces notes douces et entêtantes qui ont pourri l'encéphale, rendant crédule la siamoise qui croyait au grand saut pour se libérer de ses démons. dans l'horreur, elle croyait y déceler l'absolution, encensée certainement par les ignominies dans lesquelles elle baignait déjà. quels espoirs, alors, sont possibles quand tout est recouvert de l'obsidienne effrayante des nuits qui s'étendent, camouflent les lueurs du jours de leur cruauté sans fin ? la simple résignation de celle qui ne parvenait plus à faire fleurir ces bourgeons d'espérance qui conservaient en leur sein quelques pétales de bonheur. « comment est-elle partie ? » s'en mordant déjà les lèvres d'un regret immédiat, sans pour autant diluer la question dans l'expression d'un pardon pour la vilaine curiosité. celle qui est déjà piquée au vif, se dépeint sur l'intégralité du visage désormais entièrement tourné vers l'homme. oksana, tu sens l'immense tristesse qu'il porte sur sa carrure d'aplomb, entre ses ridicules qui gesticulent à peine, toujours serrées pour ne jamais laisser transparaître quelconque sentiment qu'il croît désuet. de sa voix rauque qui résonne tout autour de vous, il élude les vagues à l'âme. les vibrations de son ton grave sonnant comme de légers tremblements qui créent ces failles où se place la déréliction masquée de sa rancoeur tenace. comme une boîte de pandore qui, sitôt ouverte, dévoile en une poignée de secondes les cris qu'il étouffe à nouveau lorsqu'il la referme aussitôt. le temps d'un souffle à peine, pour y entrevoir un extrait timoré des troubles qui le hantent. et la même souffrance qui t'accable, oksana. les mêmes cris troublants qui t'extirpent de ces rêves sombres, tous les soirs, transpirant de sueurs froides, la gorge asséchée des hurlements confiés à la brume cotonneuse du palais onirique. redevenue muette une fois ramenée à la réalité, la tête plongée entre les flacons de vanille et de bergamote qui te font froncer le nez. « j'adore oui. ça fait déjà longtemps que je n'y mets plus un pied malheureusement. le lac des cygnes est l'un des préférés de mes parents. mais vous ne trouvez pas que c'est une histoire bien trop tragique ? » car je ne veux pas croire qu'en tout point je la rejoins. dans le silence, les pleurs du chagrin. la décrépitude désolante d'un destin coupé de ses envies, de son essence et sa beauté. d'une gêne incongrue, le visage s'abaisse, retrouve la mélopée qui enveloppe le polaroïd sur lequel les phalanges demeurent toujours. comme si elles espéraient un jour percer sa surface brillante, la transformer en un miroitement amorphe qu'elles pourraient traverser pour y puiser à nouveau cette force qu'elles ne trouvaient qu'en elle. mais l'idée n'est qu'illusion, se range brusquement en même temps que la photo glissée au creux de la poche de ta blouse blanche. « vous avez l'air de beaucoup vous y connaître en opéra, vous travaillez dans cette industrie ? » auprès de rats aux talents grandiloquents. se parant de ces allures ostentatoires qui dissimulent de redoutables auspices. |
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| Sujet: Re: Sometime, all the time (Oksana) |
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