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 (ma)dame ft. grisha (tw)

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
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25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Mer 30 Sep - 0:12

(ma)dame (tw)
FT. @GRISHA ORLOV

posée sur la tempe, la froideur du canon transperce le derme qui ne frissonne plus. le fer gelé aspire les derniers morceaux de l'âme écharpée, soumise à cette sinistre ordalie. les gestes sont usités, la chorégraphie bien huilée. dans sa symphonie stridente s'exécute la danse du barillet avant qu'un coup sec du poignet ne renferme pandore et ses lourds secrets. la carcasse abdique, les doigts figés sur la détente, la poupée patiente que la sentence l'emporte dans une détonation qui explose la cervelle, repeint les murs de la gangrène charbonneuse. celle qui s'infiltre sur les moisissures de la jetée de lit, dissimulant les tâches blanchâtres qui s'accumulent un peu plus chaque nuit. qu'enfin sonne le glas pour qu'ils se disent bon débarras. la poupée évitera la décrépitude du corps las quand la balle se logera pour écerveler le crâne. barbie, tu vois déjà le pantin sans vie, la tête entourée de la marre vermillon et son auréole séraphique. anémiées les paupières se referment, imaginent déjà les ronces épineuses envelopper la macchabée, les vers creuser la chair qui se languit de devenir poussière.
le cliquetis est amer quand les phalanges pressent l'apocalypse d'abattre son jugement macabre. mais pas de monde qui s'efface, juste la souffrance qui subsiste. t'as mal partout barbie, le long du dos flagellé, sur les cuisses écartelées. la poupée en a assez mais les flammes du bûcher n'ont pas cessé de s'abreuver de l'ichor martyrisé. les impies chassent la brume de répit, derrière l'enveloppe les gouttelettes chantent l'accalmie. les pensées sont anesthésiées, barbie, il n'y a même pas l'esquisse d'un sourire, l'aurore d'un soulagement, assombri par la rage sur les linéaments. la pétulance s'excite, d'une colère noire elle balance l'arme chargée.
ricochent, ricochent, le bruit des cloches.
ruissèlent, ruissèlent sur la terre l'ombre de la haine.
le plomb s'échappe, traverse les fondations d'un mur déjà souillé. elles ne cillent pas, les obsidiennes posées sur le revolver. frappée de pusillanimité, la cartouche s'est échappée, comme une clémence accordée, l'ultime repentance pour le pantin désarticulée. la mâchoire se crispe, ravale la déception. barbie les fils résistent, s'activent pour animer les gestes mécaniques. le manège reprend, avec sa musique aliénant les enfants, comme une danseuse qu'on rembobine dans la boîte à bijoux. sur elle-même, elle valse, brouille ses sens jusqu'à ce que déraille son épouvantable ferraille. les mains crispées saisissent le long sac noir qui traine près des pieds. barbie tu quittes le motel en trombe. vêtue de noir, la furie transcende les ruelles sales, d'un regard rejette, dénonce, condamne les déchets qui végètent à quelques mètres du parking où les aiguilles vides fréquentent les mollards et la pisse alcoolisée. la moue est renfrognée, dessine à mesure que les pas se rapprochent du lieu de rendez-vous le dégoût qui frappe les entrailles. les miasmes nauséabonds qui enveloppent la carcasse de l'animal te parviennent distinctement, décrochant une grimace écoeurée. dans son costume trois pièces, la médiocrité de l'homme dépasse de ses épaulettes. obnubilé par son omnipotence qu'il prétend détenir, cette force masculine qui lui octroierait le passeport de la monstruosité, grisha jouit du monde qui le berce et lui sourit. des injonctions il se soustrait, des stéréotypes sexistes il n'est pas concerné, de la destruction il n'en est pas l'objet, simplement le boucher de ces dames.
« épargne ta salive et tes obscénités, grisha »
crache la poupée sur le parasite infecte, fulmine les palabres venimeuses. les crocs veulent se planter, arracher la jugulaire que les vautours viendront voler. l'ourlet des lèvres se relève, menaçant, les orbes foudroient. vous rentrez dans les ruines de cette boutique délabrée, le genre de lieu désaffecté parfait pour les échanges discrets. l'explosion avait ravagé l'endroit jonché des morceaux de verres de ces fenêtres brisées sur lesquels les talons crissent.    
« finissons-en »
la voix tonne, directe et froide. tu lui balances le sac au sol, manipulant la fermeture avec une précaution nulle. les sachets se dévoilent, empilés les uns sur les autres, la poudre blanche scintille dans les prunelles sanguines, avides du nectar nécessaire pour manipuler les esprits. comme un marchand de sable, de promesses enchantées il ensorcelle ses filles, endort l'innocence du corps et réveille le profane.
et ça te fout la gerbe, barbie.
 

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Grisha Orlov;

-- gros méchant pas bo --
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Grisha Orlov



Mads M.
WALDOSIA (ava)
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53
(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Mar 6 Oct - 10:53


(Ma)Dame
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.

  Elle a hurlé, elle a dégringolé les marches, en pleurs, ses joues de rose et de martyr, ses beaux yeux de biche aux cils mouillés des désespoir, elle a essayé d’ouvrir la porte de l’entrée, elle s’est débattue lorsque deux soldats l’ont raccompagné dans sa chambre de poupée. Un grand lit aux couvertures fleuries et brodées, des voiles recouvrant les colonnades encadrant le matelas, et des meubles raffinés. L’alcôve protège une baignoire luxueuse de marbre dans la salle de bain attenante, toujours humide pour effacer les effluves particulières de la domination masculine, il y a des ombres qui pénètrent l’espace et qui la pénètrent elle. Grisha s’est vêtu d’une chemise de lin, il a découvert ses avant bras, la marque de la camomille gravée au tison sur son poignet, et ses mains douces, vieillies et fortes s’emparent de l’enfant apeurée, cachée dans l’ombre de l’armoire. Elle a tremblé légèrement, mais, soumise s’est laissée faire lorsqu’il s’est assis sur le lit, elle dans ses bras, il la maintient, apaise la respiration saccadée, chuchote dans l’oreille de la fragilité, des mots doux, des mots pour rassurer. L’enfant a l’âge encore de se rendre sur les bancs de l’école, petite nouvelle ayant subit la vente aux enchères, sa virginité ravie par le plus riche, le moins dévot à ces corps de jeunesse. Il la berce avant de la border, un baiser sur son front. La clé tourne dans la serrure, elle ne s’échappera donc plus ; les cauchemars rougiront ses nuits et Grisha apaisera les terreurs enfantines d’aiguilles doucement plantées dans la chair tendre du cou ou du bras.

Il a téléphoné à celle qu’il surveille et qu’il garde, de quelques prostituées encore en vie par sa magnanimité, il se sert encore d’elles, des corps sont devenues des mains, des gardiennes de vices, plus libres et encore vivante. Elles ont échappé aux balles dans la tête, de ces objets meurtriers, rutilant les obsolescences, ces femmes esclaves ayant trimé toutes leur vie arrachée et, lorsqu’on en veut plus, les tue. Dans les tiroirs aucune présence de la drogue sensée calmer les effrois, ces petites filles qu’il endort d’une petite dose de sommeil, afin qu’elles puissent dormir sans crainte. Car Grisha ne se culpabilise pas des enlèvements, de ces sept précieuses hantant les belles cloisons de cette maison spéciale, aux procédures exigeantes ; il se félicite de les avoir placé dans un écrin doré, ainsi sont-elles protégées de la misère et de la violence des quartiers sordides du Queens. Les écrans reflètent les corps des vestales, Wendy s’amuse à tracer des lignes imaginaires sur ses couvertures, Minne se cache, l’on ne voit pas ses traits angéliques sortir de la couverture, Claudine lit, assise sur ses oreillers, petites lunettes cerclées de violet, Lolita rêve, envolée dans ces pays fastes de l’inconscience. Grisha veille ces merveilles d’un regard de prédateur nimbé d’inquiétude, dans ces figures opalescentes il y a voit sa fille disparue, son hommage pour elle se mire dans les nouveaux prénoms donnés, des prénoms de contes qu’elle chérissait.

Il gare sa berline de noir vêtue, discrète quand elle sillonne les artères des ruelles, des carrefours, s’approprie les veines de la ville vers les endroits livides où la lune éclaire les immondices, le lieu exhale sa senteur nauséabonde.  « Souviens-toi que tu me dois la vie Barbie. » Dit-il comme bonjour, elle attire déjà ses foudres par son comportement ; elle avait le visage des putes qui ne se laissent pas faire, toujours le masque de froideur quand elle accueillait les clients, et le masque de la bienveillance exigée lorsqu’elle s’occupait des nouvelles effarouchées.  « Je t’emmène avec moi ce soir, chez les Edelweiss. » L’ordre n’écorche pas sa gorge, il assène naturellement, distille son charisme, son autorité ; d’elle, il a besoin, d’elle il contrôle et maîtrise ses gestes. Qu’elle se croit libre alors qu’elle a changé d’endroit, évidemment la maison de passe lui semble un empire de frayeur et de répugnance.  « Tu sembles croire que les glycines auxquelles tu appartenais ne t’apportait rien. » Le reproche fuse, Grisha se vexe, sent couler dans l’ichor la remontrance proche, il ouvre la portière, attend d’elle qu’elle s’installe, enfin se déplace au siège conducteur.


(c) corvidae

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Que m'importe que tu sois sage?
Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs. Baudelaire
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Blake Grayhall;

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Message Sujet: Re: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Sam 21 Nov - 23:04

(ma)dame (tw)
FT. @GRISHA ORLOV

maître du jeu, roi de son minuscule monde qu'il pense grand, grisha ne règne que parmi un amoncellement de pourris, transforme les innocents en monstres dès que ses doigts souillés s'apposent sur les épaules juvéniles. derrière la chaleur de la paume crasseuse, les phalanges maintiennent les fils en place, accordent les violons sur une même furieuse symphonie morbide. celle dont il s'enivre devant les filles qu'il dénude, qu'il prend comme il jette, qu'il malmène et agresse, le rictus satisfait toujours greffé sur les lèvres pincées desquelles s'échappent les sempiternelles écholalies. susurrés, les murmures s'immiscent dans le creux de l'oreille, empoissonnent les canaux menant à la cervelle déjà désabusée. bourreau des espoirs fragmentés que le faquin aspire dans ses pulsions grandioses. cette candide espérance qu'il insuffle avant de la réduire en cendres. première victime, barbie, des lascifs désirs et ses perfides volontés imposées. tu te souviens. des morsures de la corde rêche sur la peau de poupée, qui s'imbibe de l'ichor dégoulinant des poignets attachés. et les prunelles embruinées deviennent ces billes d'obsidienne fixées sur les canines que le loup dévoile, satisfait de la peine qu'il prononce contre sa proie. bourgeon à peine éclos dans un bouquet de fleurs. éclats d'épines affutées que les poignes furieuses arrachent et asphyxient, leur font courber la tête jusqu'à ce qu'elles ne respirent plus. derrière le corps chiffon, l'âme s'est éteinte, réfugiée dans les méandres inaccessibles des vestiges d'un temple qu'il ne saurait profaner. loin des rythmiques cadencées, brutales et malmenées, l'esprit s'en est allé, tragique témoin de cette carcasse qu'il ne reconnaît plus. alors qu'au début, c'est l'épiderme qui démange, que les mains frottent inlassablement pour nettoyer les ignominies qui maculent l'entre-jambe. la déchéance s'incruste, barbie, au moment où ses premières effluves s'apposent sur le derme qu'elles enlaidissent. comme fer rouge la semence souillure se tatoue.
« barbara. »
fièrement, la caboche se relève, dessine sa rage dans les traits fins et étirés d'un rictus impétueux. dans les pupilles, la défiance. celle qu'il avait finalement ranimé en accordant la fallacieuse liberté. car affranchi de ses chaînes, le pantin pourrait s'élancer, du bout des doigts entrelacés presser la détente du revolver pointé droit sur lui. lui faire un troisième oeil au milieu du front, ou bien loger la balle dans le plexus pour voir se déverser le sang noir et poisseux de l'ignoble myocarde. celui dont l'existence aurait besoin d'être prouvée. parce qu'il est toujours plus facile de haïr le monstre bâti dans une autre pierre que toi.
« la seule chose que j'te dois, c'est une putain d'balle entre les deux yeux. » 
l'envie fourmille le long du corps fragile et fatigué, de dégainer l'arme et d'en presser son cliquetis salvateur. l'image du roi qui s'effondre, là, à tes pieds, sur un amas de verres brisées, de poussière accumulée sur des seringues usagées. à genoux, le roi décapité, la cervelle éparpillée. et pourtant vive le roi, dont une autre tête lui pousserait sur le champ. dans son baiser funeste que l'hydre dépose sur les lèvres vengeresses, la poupée abandonne son souffle, par la défaite, s'incline. barbie, les épaules ne sont plus assez solides. les os grincent et les muscles pleurent encore, tétanisés par l'irascible aura qu'il promène à ses côtés. furtives, les mains fermes retrouvent les anses du sac noir tandis que les pas rapprochent la poupée du tyran. à sa hauteur, l'ourlet des lèvres se retrousse face à l'odeur nauséabonde du russe et son calme extatique qu'il se délecte d'arborer.
« ferme-la, grisha. sans moi, toutes tes gamines se tailladeraient les veines à la moindre occasion. t'as tendance à oublier qu'tu dépends aussi d'moi. » 
mais malgré toute la répugnance qu'il incarne, la marionnette le suit, s'engouffre dans la voiture alors que la langue fulmine. barbie, autant que lui, tu te détestes. sous le masque de marbre, l'encéphale se morcelle. petit bout par petit bout, grisha lacère encore les restes de l'humanité, insère sa propre noirceur dans ton esprit frelaté. tu vaux pas mieux que lui, barbie. et ça te tue de l'avouer.     

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Sam 5 Déc - 22:47


(Ma)Dame
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.

   Le silence est de glace dans l’habitacle de cuir, l’odeur fraîche de la nouveauté ; Grisha a acquis une seconde berline pour les urgences de la nuit. Il conduit, le regard fixé sur la route qui les emporte vers des sentiers discrets, presque romantiques lorsqu’ils traversent des ruelles pavées. L’homme choisit avec soin les maisons dans lesquelles il mène ses transactions et traîne ses vices ; jamais ne se méfiera-t-on de cette grande haie, de ce grand portail qui s’ouvre immédiatement, jamais ne se méfierait-on de ces deux hommes alignés, adossés sur le mur qui garde l’entrée. Les fleurs parfument de leur senteur captivante, quelques lumières éclairent les baies vitrées d’où l’on aperçoit les silhouettes masculines, elles sont peu dans ce lieu, toujours très bien habillés. A minuit les convives partent, d’une poignée de main et d’un commentaire. Elle a été très sage, très mignonne la petite Athénais, depuis combien de temps l’avez vous ? Hyacinthe répond qu’ils la possèdent depuis quelques semaines, qu’elle a été très rapide pour s’adapter à sa nouvelle situation. Je me suis permis de lui donner un verre de lait et un cookie, il y en avait dans la cuisine. Vous avez bien fait, c’est vos heures. Je pense que je la reprendrais, quel jour est-elle libre ? Alors Grisha répond, l’agenda de ses edelweiss bien ancré dans sa tête, qu’il pourra la voir la semaine prochaine, mardi elle n’a rien. Et le dimanche, mes petites ne travaillent pas. Ah vous leur donnez un jour de congé tout de même ! Samedi et dimanche oui, le week-end. Hyacinthe serre la main du nouveau client, les sourcils froncés et le rictus hargneux à la vue de l’ancienne, Barbie ne lui a jamais plu. C’est dans le bureau qu’ils l’escortent, lorsque Grisha retire ses gants, le sentiment de danger se fait prégnant.

Il serait utile de se méfier du calme et du mutisme du parrain. La claque part, direct sur la joue de la prostituée, un revers pour l’impétuosité, l’impertinence.  « Il est bien rare de te voir user de tes poings Grisha, sauf si celle ci t’intéresse. » Car Grisha n’abuse jamais de sa violence avec les femmes, condescendant, misogyne, les coups ne fracturent pas les visages des sublimes féminines.  « J’ai perdu patience. » Dit-il se servant un verre de vodka. Les lippes s’échouent dans l’ambre, le regard meurtrier dans les prunelles de celle qui lui cracha dessus. Tout passe, tout vole, excepté les comportements de celles qu’il a dressé ou honni ; Barbie erre dans le coin de sa mémoire, des commentaires de ses hommes, des conseils de Hyacinthe, tu devrais la tuer, elle ne sert à rien, pourquoi la gardes-tu ? Grisha, lors des sélections, aurait pu graver son nom, d’une balle dans la nuque la réduire à néant. L’on fait des erreurs qu’on explique pas.  « Notre Barbie nationale m’a révélé une chose bien intéressante quand je suis venu la chercher. Que j’avais besoin d’elle. » La fumée remplace la vodka. L’expression terrible chevauche le visage.  « Sois une gentille fille et donne ton arme à Hyacinthe. » Il aime abuser des surnoms pour mieux humilier ses denrées. Dans le tiroir, retire une seringue, un flacon de morphine. Dévoile un sourire moqueur à son invitée.  « Finalement, je n’aurai pas besoin de tes services pour ma fillette. » Les Edelweiss, ses bijoux, ses princesses ; jamais n’a-t-il eu des mots si doux, des gestes si tendres, mais elles sont enfants, obéissantes…  « Quel âge as-tu maintenant Barbie ? Même ma dernière, dix ans, semble beaucoup plus intelligente que toi. » Pour le moment, Grisha raille, ironique. L’humeur enjouée ne saurait trépasser sa colère dans les plis de ses cernes. Grisha n’a pas dormi la nuit dernière, inquiet quant à la perte de la virginité de l’une de ses petites épouses. Le client s’est montré violent, a frappé l’enfant. En russe il quémande son frère de coeur.  « Qui lui a parlé des Edelweiss ? Est-il riche ? Du pouvoir je veux dire... » Dans l’esprit mugissent les images de meurtre, l’envie de protection.


(c) corvidae

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Message Sujet: Re: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Mar 19 Jan - 18:53

(ma)dame (tw)
FT. @GRISHA ORLOV

sur le cuir de la berline, les muscles se tendent, l'odeur fallacieuse parée des codes du neuf infectant les narines de la poupée. cette effluve immaculée qui donne la nausée cachant sous la saillance des coutures luisantes, la crasse humaine et immonde. les muettes humiliations de ces mains qui déchirent l'échine, arrachent les molaires des traitres qu'ils broient pour les administrer autrement dans les bouches insolentes. la mâchoire est crispée, les prunelles fixées sur la route qui défile, ces bandes blanches que la voiture absorbe avec avidité, circulant tranquillement comme si de rien n'était. parce que personne ne se doute, derrière les vitres teintées, des atrocités, les infâmes ignominies masquées par des rires gras, des crachats sur la figure que le pantin n'essaie même plus d'enlever. alors elle dégouline, sillonne la joue martyr qui nécrose la poupée jusqu'aux tréfonds de son âme. dans son costume surpiqué, il n'est qu'un parmi tant d'autres, ce grain de poussière consumé par le temps vacillant sur lequel on s'attarde, le pensant peut-être impressionnant par cette prestance qu'il façonne et dans laquelle il se fond pour n'être que l'ordinaire parmi la banalité. celle qui, à travers la fenêtre, tressaille sur les trottoirs, bouscule les uns, affaisse les épaules des autres, les accable de tous ces maux qui les préoccupent bien plus qu'une simple voiture charbon simplement dévisagée lorsqu'elle s'arrête à la lisière d'un feu rouge. comme s'il était fait pour régner sur ce monde, grisha, auréolé par l'univers nombriliste qui lui donne carte blanche. et le silence est morbide, de ce couloir de la mort vers lequel ils se dirigent. t'aurais pu agripper le volant, barbie, la démence vibrant sous la pulpe de ces doigts prêts à exploser, dans la violence d'un simple coup dévier la voiture et l'emmener droit dans le mur, fauchant d'autres âmes au passage mais rien ne saurait être plus grisant que de voir l'effroi, l'esquisse de la faucheuse se dessiner dans les cavités sombres d'un grisha fait comme un rat. de cette pensée morbide, l'encéphale se grise, ensorcelée par les sifflements de la langue du serpent qui l'enveloppe de sa sulfureuse mélodie. mais au sacrifice ultime, la harpie ne s'y fait pas, entichée de ces vestiges et de ces cendres apathiques, éteinte poupée plastique aux maigres espérances qu'on la sorte de sa léthargie, ou que le sort la frappe d'amnésie.
c'est sans réfléchir que tu le suis, barbie, machinale habitude qu'il a insufflé sur ce corps qu'il arrive à toujours faire sien, d'une manière ou d'une autre, qui ne sera jamais le tien. la tête pourtant se dresse bien haute, les obsidiennes fustigent hyacinthe et tous les autres chiens dont les murmures se perdent sur la peau esquintée, ne pénètrent plus celle qu'ils ont tant profané. sur l'ourlet des lippes, l'impérieux dédain se dessine quand vous entrez dans la pièce, et l'indifférence se greffe sur le visage impassible, de marbre taillé lorsqu'il s'emporte sur la gamine, comme à l'accoutumé, ramenant la poupée des années en arrière quand elle n'était que l'oisillon honni sur lequel il s'exerçait. il y a la même violence imbibée dans la visqueuse cruauté qu'il répand sur l'ingénue, déflorant l'âme de ses pétales innocentes.
« tu veux quoi grisha ? me droguer en souvenir du bon vieux temps ? tu s'ras déçu, j'suis un peu rouillée. »
mais à la vue de la seringue, de la pointe de l'aiguille, dans tout le corps c'est le sang qui se glace, se fige et se durcit, barbie. aux ordres tu obtempères, déposant sans sourciller le révolver sur la table, sentant soudainement l'air se raréfier, le pouls s'affoler sous l'enveloppe du cadavre ambulant. l'étrange mélodie de ce cauchemar répété qui ravive la chair de poule, incontrôlable réflexe du corps vagabond qui continue de se battre alors que l'esprit s'est déjà réfugié dans ses abîmes mirifiques.
« trente-huit. »
le souffle. la madone redevenant fille de joie aux os frêles et souffreteux qu'il s'apprête à écarteler.  
« quelle importance. »
l'ordalie reste la même. sur le front, l'épiderme, sur l'organe qui suffoque dans sa course effrénée, l'amer blason tatoué en lettres capitales : putain qu'ils lisent, hurlent et répèteront à jamais.   

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Mads M.
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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: (ma)dame ft. grisha (tw)   (ma)dame ft. grisha (tw) Empty Mar 23 Mar - 19:07


(Ma)Dame
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.

  Le bruit du fauteuil que l’on déplace par un corps robuste et rigide raye le plancher lustré, la fumée de la cigarette se percute entre les murs maintenant silencieux, Grisha rempli des dossiers, le regard rivé sur la Barbie tentant de sonder l’obéissance. D’un geste affectif appelant la mesure, Hyacinthe a pris la seringue pour la planter dans la chair tendre de l’enfant qu’il a emmené dans le bureau puisque Grisha tenait à la serrer dans ses bras comme pour la consoler des malheurs de sa vertu volée. Il l’a bercé contre son torse de titan, sa respiration tentant de calmer la petite s’accrochant à la chemise, ses doigts bien accrochés sur le bras du titan toujours impassible. Seul le stylo se meut et le grattement du papier empli le silence meurtrier du bureau. Il ne lui a pas dit de s’asseoir mais de rester debout comme une parfaite servante. Première étape lorsqu’on éduque une Méduse, lui enlever son identité, ainsi sa force sera-t-elle effacée. Grâce à l’humiliation et la spoliation de ses droits, elle pleurera avant de prendre l’habitude de la virilité agressive de ses bourreaux. Il y a de ses anciennes filles, toujours surveillées, qui espèrent enfin un peu de clémence et de justice, deux idées terriblement dangereuses. Grisha a froncé les sourcils, a piqué ses yeux de marbre dans les orbes de son ancienne esclave, l’expression sévère, austère, sérieuse. Il s’est levé, d’un signe de maître lui a ordonné de le suivre dans les couloirs bruissant les claques glauques, et les gémissements de luxure des diables avant d’ouvrir une porte au fond de l’aile, dévoilant enfin une pièce munie d’un matelas et d’une table de chevet brinquebalante. A chacune de ses maisons, une geôle pour châtier les récalcitrante. Il l’a emmené dans la cave, cette chambre comme un tombeau pour imprégner le jeune cerveau des enfants, ces petites volées au seuil de la vie. Pour certaine cette salle représente l’enfer du noir et de la solitude.  « Je t’en prie, prend tes aises. Tu es ici chez toi. » Le ton raille par l’ironie et le contraste de la politesse pour appuyer savamment sur les points sensible et relever l’horreur de la situation. Il a croisé les bras sur sa poitrine, il a attendu qu’elle s’assoit sur le matelas avant de lui relever son menton pour lui faire face, la dominant de sa hauteur pour lui montrer qui dominait. Il a claqué la porte, la fermé à clé sans la prévenir de la durée de la punition. Mais Barbie le sait puisqu’elle a déjà été punie plusieurs fois.


(c) corvidae

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Que m'importe que tu sois sage?
Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs. Baudelaire
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