zym || midas touch

traits de caractère / ambitieux — mégalomane — séducteur — manipulateur — prédateur — fourbe — fier — négociateur — menteur — beau parleur — patient — compétiteur — joueur — déterminé — professionnel — arrogant — mélomane — cultivé — intelligent — calculateur — charismatique — confiant — consciencieux — critique — distingué — hautain — opportuniste.

Le son clair d’une clochette résonne dans l’habitacle de la berline qui s’avance lentement sur les docks peuplés du port fluvial. La main carrée ornée d’une chevalière s’empare du téléphone posé sur la banquette arrière dont l’écran s’allume sur une nouvelle notification.


Soupir d’amusement poussé au-dessus de l’appareil, les doigts pianotent un message rapide avant que l’écran ne s’éteigne de nouveau et que le téléphone disparaisse dans la poche d’un blazer bleu nuit.


La voiture s’arrête enfin en bordure de quai, le moteur se coupe et la portière arrière s’ouvre sur une silhouette haute, carrée, distinguée, un homme qui rajuste son costume onéreux sitôt qu’il se tient debout. Monsieur Mandadzhiev lève les yeux vers sa mine d’or londonnienne, ces dizaines, centaines de containers entreposés là, chacun décoré d’un lion doré sur fond blanc, vert et rouge. Lŭvski Transport est devenue, depuis une dizaine d’années, l’une des plus importantes sociétés d’import/export présentes à New-York. De portée internationale, elle achemine les marchandises par les airs, les mers et les terres en les drapant des couleurs bulgares, permettant aux gros industriels d’inonder le marché partout dans le monde, et aux trafiquants des pays d’Europe de l’est de faire passer leurs drogues, armes et femmes en toute discrétion. Le nom de Zdravko Yordanov Mandadzhiev n’est inconnu d’aucun des gros poissons ayant des intérêts dans l’entrée et la sortie de tout ce qui se vend, de tout ce qui s’achète, un partenaire de marque et un allié de poids.

La main ornée de la chevalière se tend, dévoile une ancienne cicatrice sur son dos alors que la manche se relève dans le mouvement et se fait saisir vaillamment par celle, caleuse, massive, poisseuse du capitaine du navire qui mouille à côté d'eux.

- Bonjour m'sieur Mandadzhiev ! Z’avez fait bonne route ?
- Très bonne, je t'en remercie, Parvan. Et je constate une fois de plus que tu es arrivé en avance.
- Tout pour qu'les affaire fonctionnent, hein m'sieur Mandadzhiev  ? Mes gars finissent d'décharger l'cargo, on recharge c'qui part et on met l'cap sur Amsterdam.

Au sourire à moitié édenté du marin répond celui, immaculé, de l’homme d’affaires.

- Ménage tes hommes, Parvan. Vous dormirez à quai ce soir, vous pouvez bien attendre demain pour prendre le large. Brayko ! Le chauffeur de la berline sort du véhicule et se dirige vers son employeur. Assure-toi qu’on livre un repas convenable à l’équipage. Pas d’alcool. Ne lésine pas sur la quantité. Le capitaine lève un regard reconnaissant vers l’homme qui pose une main sur son épaule. Bien. Maintenant, où est-il ?

Parvan pointe du doigt un conteneur quelconque, noyé au milieu des autres qu’ils viennent de décharger. Zdravko le remercie d’un hochement de tête et se dirige vers l’immense boîte de métal, laissant derrière lui un capitaine courant vers ses gars pour leur annoncer la bonne nouvelle. Le patron s’éloigne, sourire satisfait aux lèvres, plus conquérant que bienveillant, ravi que son jeu du patron conciliant ait, encore une fois, fonctionné. C’est qu’il n’est pas de ces requins qui montrent les dents pour se faire une place, de ceux qui règnent par la peur sur des sujets terrorisés. Zdravko, lui, préfère diriger une armée prête à tout pour lui, persuadée de servir les intérêts de chacun quand ce sont ceux de leur boss qui explosent. Un festin de roi pour tout un équipage ? Ce ne sont que quelques piécettes jetées à ces employés qui continueront d’arborer fièrement les couleurs de Lŭvski Transport. C’est ainsi qu’il fait avec les hommes, qu’il les rend prêts à défendre sans relâche la réputation et les dividendes de Mandadzhiev. Et c’est ainsi qu’il procède avec les femmes, qu’il les séduit, qu’il se fait prince charmant et parfait gentleman, qu’il ne conserve que celles tombant dans le panneau, tombant à ses pieds. Les amoureuses. C’est qu’il aime qu’on lui flatte l’égo, Zdravko, se savoir être le centre du monde de ces dames, ça lui plaît, ça l’électrise, ça l’abreuve dans sa soif perpétuelle de puissance.

Nouvelle clochette, le téléphone se dégaine rapidement, les chaussures de luxe continuent de se diriger vers le container. Et le sourire du bulgare s’élargit.


Il l’imagine, la jolie, l’attendre dans son appartement, espérant qu’il reviendra à elle ce soir, et il se fait magnanime. Sa réponse part, l’appareil disparaît de nouveau.


Il en veut plus, toujours plus. Des femmes, des sbires, de l’influence, du pognon. Et sous ses airs de gentleman, c’est un lion aux crocs et à l’intelligence acérés qui se tapit, prêt à supprimer la moindre contrariété. De manière définitive. Il ne se salira jamais les mains, il a bien trop de goût pour ça, laisse les sales besognes à quelques gros bras grassement payés, à des hommes de confiance l’ayant accompagné depuis ses premières escroqueries jusqu’à son expansion. Il sait cogner, pourtant, a la carrure pour, boxe de temps en temps, mais il a d’autres choses à faire que de courir après les nuisibles qui lui font perdre son temps, et son argent.

Le voilà devant le container qu’on ouvre pour lui. Le bruit grinçant du métal de la porte sur ses gonds résonne en une mélodie sinistre tandis que la lumière se fait doucement sur le contenu de la cage, où s’engouffre la lumière orangée du soleil couchant. Nouveau sourire charmeur quand la marchandise se dévoile. Une dizaine de paires d’yeux braquées sur lui et ses hommes, des regards éblouis après tant d’heures passées dans le noir. Une voix autoritaire enjoint les clandestins à sortir. Des hommes, seulement, entre vingt et trente ans, jeunes gens bien bâtis dans la fleur de l’âge qui raviront les sociétés New Yorkaises du bâtiment.

- Messieurs, bienvenue chez vous !

Il paraît bienveillant, cet homme qui les accueille, celui qui leur offrira le gîte et le couvert quelques jours durant, avant de les envoyer trimer pour une misère en passant pour un foutu samaritain. Et ils feront ses éloges lorsqu’on leur permettra de joindre leurs proches restés au pays. Et ils trimeront avec le sourire.

Les heures passent, minuit sonne. Il est temps de rentrer. La berline file droit vers l’un des appartements principaux de l’homme d'affaires satisfait de sa fin de journée. Il ne lui faut pas longtemps pour rejoindre son quartier huppé, l’appartement de luxe qu’y occupe le PDG lorsque l’envie lui en prend. Elle disparaît dans le parking souterrain, Zdravko en sort, remercie son fidèle chauffeur et rentre enfin chez lui.

Les lumières sont allumées, une musique d’ambiance plane dans chacune des pièces par les enceintes murales et l’homme sourit, reconnaissant le parfum de celle qui l’a attendu et qu’il trouve en petite tenue, endormie sur l’immense canapé du salon. L’une des plus mordues, la plus belle de toutes, sûrement la plus innocente, celle qu’il gâte plus que les autres, celle qu’il voit plus que les autres. Le téléphone sort de sa poche, les doigts pianotent, le message part. Une notification discrète émise par l’appareil que la jeune femme tient en main, assez pour la réveiller, pour qu’elle y braque immédiatement les yeux. Et le bulgare qui ne la quitte pas du regard.

ça y est, le queens est tout à toi !  ton personnage est fin prêt à jouer les cartes que le destin lui a distribué. et nous, nous attendons avec impatience de pouvoir jouer avec toi.

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les choses en cours actuellement / 01. une animation spécial halloween t'a été concoctée et restera ouverte jusqu'à la version prochaine [✩]. un évènement à ne pas louper si tu aimes le surnaturel et les créatures légendaires. 02. il y a quelques mois, un event solo a été mis en place et est toujours exploitable. un indice sur cette animation ? la couleur des émotions. si tu fais partie des curieux, tu trouveras toutes les explications nécessaires dans la catégorie "new-york et le reste du monde" en cliquant sur les différentes coloяrooms mises à votre disposition [✩].

le petit mot de la fin / nous avons déjà hâte de partager cette superbe aventure à tes côtés. alors à ton clavier, c'est parti pour de l'amusement à la pelle !  bon jeu parmi nous.