(mac) got to touch, kiss and please me

01. Family & Love / Ta mère est ce qu’on nomme une épouse par correspondance. Ça aurait pu nuire à ta vision de l’amour et des rapports sacrés du mariage – sauf que non. Parce que ta mère respecte énormément ton père et que leur presque vingt années de différence, n’ont jamais fait le poids face à sa fortune. D’ailleurs ce n’est pas un secret au sein de votre petite famille, que tes parents ce sont mariés par intérêt. Papa pour avoir une jolie jeune mariée, capable de lui fournir une descendance. Maman pour se sortir de la misère dans laquelle sa famille était engoncée. Et pourquoi pas? Ils ne t’aiment pas moins, ils sont seulement plus réaliste que la plupart des parents. L’amour à plus d’une forme, tant pis pour les contes de fée – parfois, émerger d’un pays trop chaud où on a faim, pour aller vivre dans une maison en suspens dans les nuages et ne plus manquer de rien, c’est ça la fin heureuse. 02. Amen / Si tu lui as filé des leçons sur le « frenchkiss » quand il avait tout juste 13 ans, tu avais 23, la première fois que tu as dévoré Amen tout cru - presque innocent à 16 ans. Oh, tu n'es pas nécessairement fière d'avoir cédé aux avances d'un gamin, mais tu ne l'as jamais nié. Tu refuses de t'en offusquer. Évidemment, tu as attendu deux ans avant d'accepter de te pavaner à son bras - et qu'importe l'avis des autres. Papa ne l'a pas très bien encaissé, maman n'y a pas vu de souci. La faute à l'amitié liant vos deux familles, vos mères pour meilleures amies. Votre histoire dure depuis tout ce temps, deux années à vous voir en douce, les autres à la vue de tous. Jusqu'à ce qu'Amen fasse le con, qu'il te prouve son immaturité : incapable de répondre à tes sms, qu'il commence à voir des filles sans toi - ou ton accord. Ça ne pouvait pas durer, bien entendu. Tu l'as trompé devant ses beaux grands yeux furieux, puis quand il a cru pouvoir recommencer, tu t'es effacé de sa vie. Tes vêtements, ton parfum et tous tes cadeaux, envolé. T'as changé de numéro, dit à tes parents de filtrer ses appels, de ne pas le laisser te voir - besoin d'air que t'as raconté. Besoin d'un peu d'espace. Ça a duré un an et des poussières, mais c'est fini. Tu es de retour, papa n'a qu'à s'incliner et accepter que t'aime les petits jeunes. Ce sera doublement drôle quand il verra la nouvelle poupée d'Amen, Sisi en délicieux bonus. 03. bored af / En coupant les ponts avec Amen, le temps qu'il réalise sa connerie - on ne prend pas une déesse, pour acquis sans en payer le prix - tu t'es plutôt concentré sur tes études. De fait, tu t'es plutôt tourné vers l'aile psychiatrique d'un hôpital en dehors du Queens. Là, t'as essayé d'oublier, de t'occuper. À coup de tordu et de déjantée, étudiant les résultats des comprimés sur tes nouveaux patients adorés. T'as terminé ton année de résidence chez eux, te réchauffant le ventre auprès des autres. Un collègue de travail, quelques infirmières. Pourquoi pas ? Mais c'est vite devenue lassant. Les courbettes. Les faux semblants. Avec eux, impossible d'être toi-même, parce qu'ils ne comprennent pas tes jeux. Tes intérêts. Pas assez tordu pour toi, contrairement aux patients - un interdit avec lequel tu as flirter intensément, sans jamais aboutir. Probablement parce que t'as une prière dans la peau, Amen entre les cuisses - foutue leçon qui prend du temps. Puis y'a eu sa tentative de suicide - même si ses parents nient, raconte des conneries. T'es venue le voir, l'embrasser, somnoler contre lui. Mais tu pouvais pas rester, sauf que depuis, ça te hante un peu - pas mal. Un an et des poussières, c'est long, même pour toi. 04. Craycray / En tant que psychiatre junior, tu sais très bien que tu fais un métier, non pas par dévotion mais par passion. Pas celle d'aider ton prochain, cela dit. Non, tu sais que tu ne tournes pas rond. Tu sais très bien que si les démons intérieurs des autres te fascinent tant, ce n'est pas pour les exorcisés, mais bien pour les autopsier. Les démembrer, un bout à la fois. Pour la science. Pour le plaisir. Évidemment, plus ils sont tordus et mieux c'est. Tu veux leur donner des noms, des intentions, en comprendre la mécanique -  et tant pis si c'est douloureux pour son hôte. 05. Friends / Tu as trop d’ami, qu’on dit. Parce que tu as tendance à connaître un peu tout le monde, à pouvoir te mêler à tous et chacun. Que tu notes des informations sur chacun, dans ton esprit. Que tu as toujours un mot gentil. Toujours un sourire à offrir. Amicale, chaleureuse, trop sociale - sans même chercher la popularité. Non, toi tu brilles, par ta présence, mais surtout - t'espère du moins - par le vide que tu laisses quand t'es absente. De fait, il n’existe qu’une poignée de gens qui te connaissent vraiment – et encore, tu n'es pas même pleinement conscience de tout ce qui vit en toi, toi-même. 06. Sharing is caring / Si tu es dénuée de toute jalousie, tu n'en es pas moins très exigeante. De fait, tu as accumulé quelques histoires - sérieuses, toutefois - au fil des années, mais sans jamais réclamer l'exclusivité. Pourquoi faire ? Même qu'en réalité, tu aimes bien partager, regarder. Exhiber. Des travers tout mignon, mais que tu dissimules dans ton monde tout brillant et cliquant - par amour pour papa et maman. Mais si tu n'es pas jalouse, tu réclames la première place. Partager est une faveur, après tout, le monde se voulant exclusif, monogame. La seconde place ne t'intéresse pas, jamais. Tu réclames, exiges, ordonne - dominante, toi ? Assurément. N'est pas princesse, qui veut bien l'être - tout est une question de naissance. 07. Turn me on / Plus que le beau ou le scintillant, toi c’est les excès qui t’appelle. Les filles les plus douces, faites de guimauves qui te donne la nausée à force de t’en gaver, insipides mais adorable quand tu leur broie le coeur. Jusqu’à celles recouvertes d’épines, celles qui te saigne à blanc chaque fois que tu t’y frottes et le doute qui vit pourtant dans leurs yeux, la peur quand elles réalisent que tu ne restes pas. Les garçons, les vilains pour commencer, ceux qui croient t’apprendre la vie et aime utiliser des mots sales, leurs mains te giflant les fesses. Ceux que tu punis jusqu’à ce qu’ils crient, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus admirer ton visage sans frémir. Mais aussi ceux plus timide, qui n’ose pas croire que tu puisses même poser les mains sur eux, ceux qui prient déjà à genoux devant toi. Ceux pour qui te fais déesse, succube à satisfaire dans ses désirs les plus tordus, curieuse de voir jusqu’où ils peuvent aller – t’aimer. 08. Queen / Bien que tu aies terminé tes études avec brio, que tu es une féministe endurcie et te démène dès qu'on tente de te soumettre, il existe certaines choses que tu refuse de faire. Conduire en fait partit. En effet, tu détestes prendre le volant - surtout dans les rues de New York. Non, tous les hommes de ta vie - présent et passé - t'ont habitué à ne pas t'en inquiéter. C'est papa qui conduisait, sinon Amen. Toi, tu possèdes plutôt un conducteur. Parce qu'il est hors de question de prendre le bus ou de trainer plus que de raison dans le métro. Pas avec le compte en banque Irvine, franchement ! Princesse ? Absolument ! Et sans aucune honte. Tu ne sais pas non plus utiliser le lave linge, question de principe que dirait ta mère. 09. eat me / C'est grâce à ta première nourrice - une femme espagnole choisie et adorée par ta mère - que tu as appris à aimer la cuisine. C'est l'un de tes hobbies aujourd'hui. Ça t'apaise l'esprit et en plus, c'est positivement charmant auprès des autres. C'est d'ailleurs auprès d'Amen que tu as développé ton talent - quand bien même il ne t'a pas beaucoup encouragé à te salir les mains pour lui - en t'efforçant de cuisiner ses plats favoris. Depuis, tu te surprend à acheter continuellement de nouveaux gadgets pour la cuisine et à essayer une multitude de recette. Très domestique tout ça, tu sais, shhh. 10. tell me more / Tu as la phobie des chiens, qu'importe leur taille, depuis que celui des voisins de tes grand-parents t'as mordu quand tu avais 4 ans. Cependant, tu adores les chats, quand bien même tu n'en possèdes pas - trop de poil, tout ça. / Tu as la dent sucré, en fait tu dois te surveiller, parce que tu pourrais ne manger que des friandises ou pâtisseries. Ton péché mignon : les sucettes, oui même à presque 30 ans. Rien à foutre. Tu dévores constamment celles qu'on met de côté pour les enfants, à l'hôpital 0 oops. / Tu fais du yoga et un peu de course, pour te garder en forme. Sinon, tu visites le gym, mais toujours en grimaçant - tu t'ennuies terriblement dans une salle de sport. / Tu es une grande froussarde et évite tout ce qui touche l'horreur. D'ailleurs, tu ne peux pas dormir dans le noir le plus complet, il te faut au moins une lueur, quelque part dans la maison. / Tu aimerais être mère, plus tard, au moins une fois. Une tentative, comme ça. Un rêve un peu fou, mais qu'importe.