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 BEAUTIFUL MESS ; bb.

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Lyes Skadden;

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Lyes Skadden



m. ayoub
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Message Sujet: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Jeu 4 Avr - 2:10

une soirée d’trop.
l’genre d’soirée qu’aurait jamais dû avoir lieu. pas après ta discussion d’avec laure, pas après l’avoir convaincu d’être le seul à partager ses draps.
mais t’es égoïste, lyes. tu penses rien qu’à toi, qu’à tes feels. who cares si tu la blesses, en autant qu’ton égo, lui, demeure intact.
les promesses qui s’fanent, qui fonctionnent qu’dans un sens. mais tu t’dis qu’elle fait assurément la même chose d’son côté, qu’elle sort toujours, rencontre des mecs. c’est ça son kiffe, pas vrai ?
s’jouer d’toi autant qu’tu t’joues d’elle. y a pourtant un jour où l’jeu prendra fin, où tu t’retrouveras coincé contre l’mur avec un choix à faire.
t’assumes ou t’esquives ?
et tu t’rappelleras qu’l’amour c’est nocif. qu’l’amour c’est malsain, vicieux. qu’a rien d’positif à ça, d’être prisonnier d’ses sentiments.
et tu t’souviendras d’laure et d’son parfum. d’laure et d’son putain d’sourire qui t’fait serrer les poings. qu’a elle seule, elle arrive à t’enchaîner comme un sale clébard.
mais en attendant lyes, tu t’casses pas la tête. t’as même pas pris l’temps d’réfléchir avant d’prendre ton portable pour envoyer un sms à la blonde peroxydée qu’t’as rencontré au sexshop.
celle qui t’a promis une nuit déjanté et qu’t’as préféré abandonné sur l’parking du casino au lieu d’la ram’ner chez toi, au lieu d’faire comme t’as toujours fait.
et t’as encore c’goût dégueulasse d’la défaite d’incrusté sur la langue alors qu’c’est pourtant toi qu’a remporté la partie.
esclave d’tes sentiments, t’as envoyé valser tes envies pour une gosse de riche qui n’vaut même pas la peine qu’tu t’battes pour elle.
et il est là, ton échec, lyes ; celui d’être amoureux.
mais t’aimes bien t’dire qu’il n’est jamais trop tard, toi. qu’tout est possible si t’as suffisamment d’volonté. et, ce soir, t’as décidé d’enfin savourer pleinement ton succès à défaut d’l’avoir fait au casino.
une adresse et c’tout c’que t’avais d’besoin, lyes. avec quelques minutes au compteur qu’tu transformes en heure. parce qu’t’es pas l’genre de mec qu’on accueil avec des sourires, non. t’es plutôt l’bâtard qu’on a envie d’lacérer à coup d’griffes.
et tu t’plais dans c’rôle qu’tu t’es toi-même affligé. comme une putain d’barrière infranchissable pour toutes les putes de c’monde.
l’bohemian hall... t’sais même pas c’que s’est. y a qu’ton visage qui s’décompose quand tu r’marques qu’c’est dans l’même putain d’quartier où ta princesse habite.
et t’hésites.
une seconde, pas plus.
à t’rendre au lieu d’rendez-vous ou à escalader l’mur d’sa chambre.
mais tu t’résignes juste à temps, skadden. l’coup d’poing mental qui fait encore plus mal qu’tous ceux qu’tu t’es pris dans la gueule cette dernière année.
et t’entres enfin dans l’bâtiment. ambiance cosy à laquelle tu n’t’attendais pas vraiment. non parce que, bonnie, tu l’imagines plutôt dans une boîte trois fois trop cher pour elle avec des lumières aux mille couleurs qui lui déforment ses faux airs raffinés.
et c’est là qu’tu t’dis qu’à forcément une couille dans l’pâté. pour quelle putain d’raison y a c’bar miteux en plein quartier huppé ?
on t’dévisage lorsqu’t’analyses les lieux comme un sale fouineur, l’dédain au bord des lèvres comme si t’avais l’porte-feuille garnis à souhait.
la vérité, c’est qu’ça t’rappelle la piaule minable d’tes vieux, celle dans laquelle t’as grandis et qu’tu pionces encore aujourd’hui.
tu n’mets pas trop d’temps à la r’pérer, la blonde du sexshop. celle qui s’fait d’jà accoster comme une putain d’prostitué qui fait l’trottoir. et tu t’dis qu’la nuit va être longue si tu dois d’jà marqué ton territoire.
l’soupir qui s’éclipse d’entre tes lippes, celui qu’accompagne trop bien l’rolling eyes qui démontre bien qu’t’en as d’jà marre.
mais tu t’fraies tout d’même un ch’min jusqu’à elle, bousculant quelques carcasses au passage.
tu m’dis si j’suis arrivé trop tard ? histoire qu’je vois si y a pas une autre meuf bonne dans c’bled pourris.
pas d’salut. ça s’rait mal t’connaître.
droit au but. parce qu’les politesses t’ont toujours fait chier.
et tu prends la seule place encore libre à ses côtés sans qu’elle t’invite à l’faire. t’as pas b’soin d’son autorisation, t’manière.
et vos r’gards qui s’croisent enfin, l’demi sourire effronté qui t’déchire aussitôt les lippes.
let’s play again.

@betsi braxton BEAUTIFUL MESS ; bb. 2499812677

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le coeur baroudeur et l'amour fugitif. t'aimes pas qu'on te retienne, t'aime pas qu'on revienne. c'est une danse perpétuelle entre toi, les émois éphémères et les désirs vagabonds.
vendeuse dans un sex shop. en proie aux vicelards qui s'la ramènent face à la blondinette au visage d'ange, les regards lubriques au détour des rayons de DVDs pornographiques et les coups d'oeil incisifs des bonhommes graveleux. un terrain de jeu. pernicieux. fétide. immoral.
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Message Sujet: Re: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Jeu 13 Juin - 22:24

lytsi / beautiful mess /

Et t'attends, Betsi.
Quelque chose dont tu ignores tout.
Un shot d'adrénaline. Une secousse sismique dans ton p'tit univers. Un genre de séisme fulgurant à en briser le marbre de ta bulle ; à t'en donner envie de vivre encore trop fort jusqu'au jugement dernier.
T'attends comme on attend un train, fébrile, comme la gamine toujours trop près du bord du quai. Prête à ce que la vie te fauche.
Parce que tu veux mourir de vivre, Betsi - vivre à en crever.
Et c'est quand t'en as marre du sursis, de l'attente insoutenable qui ne savait jamais te tenir en haleine assez longtemps pour vivre enchaînée, que tu sors de ta cage. à la recherche de la proie ou de l'assaillant. à la recherche du gibier ou du vautour. à la recherche de qui tu savais parfait pour devenir convoitise sans jamais cesser de convoiter en retour.
c l y d e.
le bohemian hall
29-19 24th avenue
dans une demi-heure
je déteste les gens en retard

Tu les détestes autant que tu es hypocrite, à te jouer du temps à chaque instant pour te faire désirer. Autant que grimpe la fièvre de l'impatience jusqu'à en frémir dans tes tympans quand à nouveau tu attends. Détruits les grands plans déjà tirés sur la comète ; Clyde ne se languira pas de sa Bonnie. Bonnie dépourvue de toute bonhomie qui prend ses grands airs de princesse - à l'intérieur, déçue ; à contre coeur, déchue. (C'est pourtant pas faute d'avoir quitté ton luxe avec trente minutes de retard - mais plus rusé encore était le renard).
Putain de Clyde.
Les ongles parfaitement manucurés clapotent rageusement contre le vieux bois du comptoir presque assez tendre pour qu'ils puissent s'y planter et laisser derrière eux la marque indélébile de ton impatience. Et la déception. Et la vexation. Et l’ego blessé. Et tout ce qui bourgeonne au fond de tes tripes, déjà bouillonnantes de rancoeur. Contre lui. Contre l'attente. Contre les pluies diluviennes d'alcool dans le fond du gosier, brûlé à vif à chaque gorgée avalée - parce que trop de rage. T'as arrêté de compter les verres Betsi, pour que le temps cesse de défiler aussi.
Parce que princesse n'attend plus.
Et c'est quand princesse n'attend plus que le monde s'accélère.
C'est quand princesse n'attend plus que le monde se plie à ses exigences.
C'est quand princesse n'attend plus qu'il arrive enfin.
« tu m’dis si j’suis arrivé trop tard ? histoire qu’je vois si y a pas une autre meuf bonne dans c’bled pourri. » D'un coup de hanche leste, tu fais pivoter ton corps jusqu'à faire face à l'objet de cette interminable attente. « Pardon ? » Sourcils froncés, tu le toises avec une arrogance feinte (une fois n'est pas coutume). Et tu l'interroges du regard, princesse ; tu fais mine de ne pas le reconnaître alors que le souvenir de cette nuit suspendue ne t'avait laissé rien d'autre qu'un goût impérissable de "reviens-y". « Oh... ça me revient maintenant », tu lâches d'un air détaché en brandissant ton téléphone de manière à lui signifier que votre rendez-vous se rappelait enfin à ta mémoire. « Tellement de mecs et autant à oublier... » Tu mens comme tu respires bb, princesse de l'imposture éveillée tous les matins par les baisers de Judas - la Belle au bois dormant à la Braxton. Mais la vérité, c'est que t'as même arrêté d'écouter les baratins tu type à côté de toi (si tant est que tu t'y sois intéressée ne serait-ce qu'une seconde) dès lors que ton Clyde avait fait de ton espace le sien. « Loin de moi l'envie de te faire redescendre de ton petit nuage trop brutalement, mais perds pas ton temps à ça, chéri. Tu reviendras de toute façon. » L'impertinence ourle les lippes pulpeuses jusqu'à ce que s'y dessine un sourire aussi impudent que celui qu'il vient de te servir sans vergogne. Un sourire de charogne. Le sien, son éternel. Celui que tu calques adroitement comme pour tromper cette envie ineffable de lui sauter à la gorge - pas tout de suite, Betsi.
Pour l'heure, l'envie est aux caprices.
Alors, dans la plus grande discrétion, tu fais glisser ton verre encore plein le plus loin possible de toi, adresses un rictus dépourvu de compassion au type qui te l'avait généreusement offert et reportes toute ton attention sur ta nouvelle attraction. « Pour cet aimable conseil, tu me paies un verre ? » Haussement d'épaule et regard fugitif. La mine est détachée, se veut un brin enjôleuse - déjà. « Ou tu feints l'indifférence, je porte tes couilles et je casque pour nous deux. »
Ou c'est toi l'imposteur, Clyde.

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Message Sujet: Re: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Mar 6 Aoû - 18:26

retardataire
jamais à l’heure, la ponctualité c’pas ton fort, même quand tu t’appliques
pas vu l’temps passer, les heures défilées
toujours une excuse bidon à donner quand on t’le r’proche, autrement t’dis rien, comme si c’tait habituel
perpétuel
notion du temps qu’t’as jamais eu, perdu dans tes pensées ou rien qu’occupé à piquer les passants et jouer au truand
probablement une des raisons pour laquelle on t’a foutu dehors p’is qu’tu t’retrouves sans job
heureusement l’savent pas qu’t’as volé pour plus d’deux mille dollars dans l’tiroir caisse c’te dernière année
autrement tu n’s’rais pas dans c’bar miteux, mais plutôt en train d’découvrir les joies du masochisme avec george, ton compagnon d’cellule qu’a dépecé ses mioches et sa connasse d’épouse
après la supérette et l’casino, t’sais d’jà qu’ton heure, il approche skadden
derrière les barreaux, l’épiderme garnis d’tatouages, y a pas d’autres options qu’s’offrent à toi s’tu poursuis sur c’te lancée
lyes, profession taulard
persuadé qu’a masse quinquagénaires qu’aimeraient bien s’farcir ton p’tit cul
c’ton destin gamin
mais en attendant, tu profites – pour l’peu qu’ça va durer
p’is quand t’as r’çu l’sms d’bonnie, t’as vraiment cru qu’ça pourrait être cool
p’is elle est là
ta première erreur d’la soirée

– oh... ça me revient maintenant. tellement de mecs et autant à oublier...

l’sourire qui s’transforme, un brin plus amer
« sympa de n’pas s’rapp’ler à quel type t’envoies une photo d’tes seins, connasse »
mais tu n’dis rien lyes
t’contentes d’détourner le r’gard comme s’elle avait rien dit – ou plutôt comme si t’avais rien entendu
la vérité c’est qu’t’as d’jà l’sang en effervescence skadden, les phalanges qui virent au blanc
pourtant conscient qu’c’exactement c’qu’elle veut, t’provoquer
obtenir une quelconque réaction d’ta part pour soulager son égo d’t’avoir attendu comme une débile
tu l’sais parce qu’laure est pareille
parce qu’toutes les femmes sont pareilles
rapide coup d’œil aux alentours pour confirmer tes songes
elles sont toutes en chasse, prêtes à dépouiller l’premier demeuré qu’osera exposer son porte-feuille
l’silence qui n’dure pas
d’jà les opales d’la blonde qu’tu percutes à nouveau p’is la pique qui déferle naturellement d’entre tes lippes

– perds pas ton temps à ça, chéri. tu reviendras de toute façon

rev’nir ?

l’sourcil qui s’arque
s’rait-ce une lueur d’défi qu’illumine ses iris ?
ou une confiance en elle démesurée ?
peu importe la réponse, t’aimes pas lyes
t’détestes qu’on t’pense acquis alors qu’t’es à deux doigts d’te barrer, littéralement
mais t’barrer pour quoi ?
r’joindre la princesse al khalir ? escalader son mur comme un putain d’roméo des temps modernes ? lui lécher ses talons haute couture dans l’espoir qu’un jour elle ose admettre qu’elle est amoureuse de toi ?
p’is après tout ça lyes, tu f’ras quoi ?
tu f’ras quoi quand elle choisira tes fringues ? quand elle décidera d’ton emploi du temps ? quand elle t’invitera dans les soirées mondaines qui t’donnent la gerbe rien qu’d’y penser ?
la
t a u l e
voilà l’unique solution

– tu me paies un verre ? ou tu feints l'indifférence, je porte tes couilles et je casque pour nous deux

encore s’coué d’sa précédente r’marque, bonnie elle t’enchaîne comme si t’étais rien d’autre qu’un dégénéré
p’is ça t’plait pas lyes
ça t’plait clairement pas
y a même c’foutu rire qui s’échappe, insulté
c’lui qui meurt aussi vite qu’le dégueulis d’mot qui submerge à présent la blonde

attend, quoi ? déjà, j’pas un clébard trésor. c’pas parce qu’tu m’appelles qu’j’vais débarquer en courrant pour r’monter ton estime à deux balles en complimentant ta tenue

tenue qui d’ailleurs lui va parfaitement bien
mais tu t’abstiens d’le préciser comme elle semble être capable d’se flatter elle-même

la seule raison pour laquelle j’suis là, c’parce qu’je m’f’sais chier, ok ?

p’is pour l’oublier un peu
elle
laure

p’is j’plus un rond t’façon. j’sais pas comment t’as fait pour n’pas dépenser tout l’fric du casino, mais d’mon côté m’reste plus rien

fauché
comme toujours
les billets qui s’sont vite envolés, fallait parier
pas l’sens des économies, ni d’la gestion d’un budget, même pas certain d’connaître la définition de c’mot t’façon
t’avais d’jà tout flambé à la s’conde où tes doigts s’sont emparés des liasses
après, fallait s’y en attendre. c’un peu comme donner un repas à un sdf – ou une bouteille d’alcool pour certains
t’as tout avalé
jusqu’à la dernière goutte
p’is maint’nant ça lui offre une autre bonne raison d’te r’garder de haut à bonnie
mais pas question d’laisser ça comme ça, pas question d’lui donner c’t’opportunité
elle qui n’connait rien d’toi, excepté ta fougue et ton tempérament incendiaire, les poings impulsifs jusqu’à la langue venimeuse
pas doué pour cacher qu’t’es rien qu’un p’tit con, mais suffisamment rusé pour bien jouer tes cartes
parce qu’t’es autre chose qu’un écervelé au comportement agressif lyes
t’es malin
p’is surtout, t’as un truc qu’ils semblent tous oublier
une fierté
i n d é l é b i l e

du coup, porte les couilles d’qui t’veux ici, mais moi j’pas d’bsoin d’ta charité. j’vais m’débrouiller

rien d’voir à personne, surtout pas à elle
t’as toujours fonctionné comme ça lyes, pas c’soir qu’ça va changer
lyes l’indépendant, l’indifférence qu’émane d’tous tes pores
plutôt crever qu’d’ramper à ses pieds
t’manière t’as l’habitude toi, incompris qui s’prend pour un gosse d’la street
c’te dernière qu’tu perçois davantage comme ta famille qu’n’importe quel skadden
même tes vieux tu n’leurs d’mandes pas d’blé
alors elle rêve la blonde si elle croit qu’elle peut t’ach’ter avec un verre au prix exorbitant
tu boirais l’eau sale des chiottes bien avant d’accepter quoi qu’ce soit d’sa part

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vendeuse dans un sex shop. en proie aux vicelards qui s'la ramènent face à la blondinette au visage d'ange, les regards lubriques au détour des rayons de DVDs pornographiques et les coups d'oeil incisifs des bonhommes graveleux. un terrain de jeu. pernicieux. fétide. immoral.
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Message Sujet: Re: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Dim 29 Sep - 0:58

lytsi / beautiful mess /

La gorge tapissée d'une vexation qui l'enserre, la salive se fait plus difficile à avaler - a c i d e. Les résidus d'ego éclaté comme une bulle trop gonflée rejoignent à nouveau les restes de dignité qui demeurent - a v i d e s (d'un retour sur le trône doré que Clyde semblait lui avoir volé en un seul faux-pas). Tu joues à la princesse des glaces, dressée au-dessus des eaux houleuses qui avaient la vigueur de chacun de ses gestes et l’impertinence du semblant de sourire qu'il te sert grossièrement, comme si en dépit de ton habile comédie, il savait déjà qu'il avait marqué son premier point. « Déjà, j’pas un clébard trésor. C’pas parce qu’tu m’appelles qu’j’vais débarquer en courant pour r’monter ton estime à deux balles en complimentant ta tenue. » Le haussement de sourcils est inévitable, mû par un étonnement que tu cherches à peine à dissimuler. « Pourtant t'es venu. Peut-être pas en courant, mais t'es là quand même. » N'était-ce pas là la seule chose que tu attendais de lui ? Qu'il rapplique au seul son de cloches d'un désir ordonné, déguisé pourtant en un simple geste de compassion ; un service rendu, un acte charitable. Betsi, la belle du désennui. Que pouvait-il donc avoir de mieux que ta compagnie ? « Et puis... je trouve que t'aboies déjà beaucoup pour quelqu'un qui affirme si vite ne rien avoir d'un clébard. » Les lèvres charnues perdent de leur galbe lorsqu'elles s'étirent en un bref sourire narquois. « Aurais-je raison de craindre la morsure ? » Aurais-je tort de ne pas en rêver - juste un peu ? Quand chaque fois tu ressens sa rage, Betsi. Quand chaque canine découverte derrière le rictus carnassier te rappelle qu'il y a les chiens, et qu'il y a les loups. Et que même si la dentelle rouge sous le trop peu de tissu qui t'habille n'a rien d'un innocent chaperon, tu as déjà souhaité mille fois devenir sa victime. Mais pour l'heure, ce sont les mots qui mordent, qui tordent à nouveau l'ego jusqu'à la brisure finale. « La seule raison pour laquelle j’suis là, c’parce qu’je m’f’sais chier, ok ? » C'est pour adoucir le rire jaune qui racle ta gorge que tu reprends finalement le verre du type à tes côtés, sans même prendre la peine de lui adresser un regard. « P’is j’plus un rond t’façon. J’sais pas comment t’as fait pour n’pas dépenser tout l’fric du casino, mais d’mon côté m’reste plus rien » « Je connais des gens beaucoup plus manipulables que toi », tu commences avant de désigner ton voisin de comptoir d'un léger coup de tête. « Ça aide à économiser. » Tu tires sur ton débardeur déjà moulé à l'excès dans un geste indélicat, dévoilant un peu plus la naissance des deux monts de chair qui achevaient toujours de convaincre les têtes les plus dures. Betsi la putain. Pour un peu plus de fric à humer et toujours un peu moins d'honneur. Il n'y a pourtant rien que tu ne regrettes - rien même que tu n'aimes plus que ça. Betsi la putain de putain. Mais Clyde, il n'est pas comme les autres. Clyde, il te crache à la gueule. Clyde, il feule, laisse entrevoir les prémices des grognements de l'éminent fauve - inflexible et dominant. Insensible aux atouts les plus convaincants. « Du coup, porte les couilles d’qui t’veux ici, mais moi j’pas d’bsoin d’ta charité. J’vais m’débrouiller. » Tu retiens ton souffle à l'instant où tu le vois quitter le tabouret et tourner les talons. Et t'hésites à le laisser partir. Parce que t'as pas besoin de lui, bb. T'as même pas envie qu'il reste. Après tout, la solitude est une compagne beaucoup moins contrariante. Pourtant, le cri de capitulation ne tarde pas à passer la barrière de tes lèvres. « Attends ! » La voix se fait grave, étouffée d'une pudeur que tu ne connais que trop peu. Mais tu ne peux pas te permettre de le laisser filer Betsi. T'as d'autres projets. Des projets pour lesquels t'as besoin d'un bras droit - des projets pour lesquels Bonnie a besoin de Clyde ; son Clyde. « La charité, j'fais pas de toute façon. » Tu hausses négligemment les épaules, presque surprise par la sincérité de tes propres propos (pour une fois). « Et puis y'a rien d'amusant à prendre ce qu'on te donne, pas vrai ? » Le bassin pivote sous le mouvement circulaire du siège. « T'as vu le quartier ? T'es sûr de vouloir partir avant d'en avoir profité ? » Une oeillade presque complice. Un sourire. Et un hochement de tête pour ponctuer la série. Si tel était le prix pour le retenir, ce prix était le tien. Pour une seconde. Pour une minute. Pour une heure. Pour le souvenir d'une première nuit dont tu n'avais su oublier la saveur. « Allez... reste. »

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Message Sujet: Re: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Mar 29 Oct - 1:44

les piques, tranchantes. celles qui s’enchaînent comme des bombes larguées des cieux, qui s’écrasent au sol, décimant tout c’qu’elles frôlent
l’ennemie qu’a la réplique facile, qui répond à chaque attaque aérienne comme si sa vie en dépendait
p’is ça t’fait chier, lyes. d’avoir trouvé meilleur pilote qu’toi

– pourtant t'es venu. peut-être pas en courant, mais t'es là quand même. et puis... je trouve que t'aboies déjà beaucoup pour quelqu'un qui affirme si vite ne rien avoir d'un clébard. aurais-je raison de craindre la morsure ?

casse-couilles
pourtant tu n’t’avoues pas vaincu, gamin. l’habitude d’riposter, faudra qu’on t’foutre une muselière pour t’empêcher d’débiter des absurdités. la provoc’ facile, comme innée. y a probablement ton blase à côté d’la définition dans l’dictionnaire

détrompe toi trésor, j’pas v’nu pour tes beaux yeux

enfin, pas ceux qu’elle pense. l’envie d’lui r’foutre son sms à deux balles sous l’nez, d’lui rapp’ler qu’elle t’a gentiment offert l’opportunité d’te rincer l’œil. mais tu t’contentes simplement d’foutre ça sur la faute d’l’ennuie
pa’ce qu’t’as d’jà tout flambé l’fric qu’vous avez durement volé gagné au casino. plus un rond, rien dans les poches. rien qui suffit à satisfaire les b’soins d’ta charmante compagne. rien susceptible d’assouvir son insatiabilité

– je connais des gens beaucoup plus manipulables que toi. ça aide à économiser

coup d’œil par d’ssus son épaule, en direction du principal concerné. celui qu’a d’quoi combler tous les caprices d’ta bonnie. un brin jaloux – ou p’t’être rien qu’un peu envieux du salaire qu’il doit empocher

j’vois ça

t’marmonnes, contrarié. probablement l’ego un peu piqué, ta fierté pourtant inébranlable qui semble s’faire s’couer. p’is p’t’être b’en qu’t’as peur qu’on t’dérobe ta couronne du roi d’la frime, skadden. pa’ce qu’tu trouves rien d’autre à faire qu’d’quitter l’tabouret sur lequel y a la forme d’ton cul d’imprégné
drama king

– attends !

les pas qui s’figent, l’bassin qui pivote vers bonnie.  comme un bon chien-chien qui s’fait interpeller par sa maîtresse. p’is ça t’met encore plus en colère. d’t’être r’tourné si facilement. si rapidement.

– la charité, j'fais pas de toute façon. et puis y'a rien d'amusant à prendre ce qu'on te donne, pas vrai ? t'as vu le quartier ? t'es sûr de vouloir partir avant d'en avoir profité ?

l’quartier, tu l’connais par cœur à force. pourtant pas celui dans lequel t’as grandi, ni celui qu’tu t’amuses à fréquenter par envie. mais t’as déambulé dans ses rues pendant des nuits entières. à chercher, à attendre. à t’cacher, surtout. pa’ce les racailles n’sont pas les bienvenue ici. surtout pas aux côtés d’une al khalir

– allez... reste

serait-ce un ordre ?
ou une supplication maquillée ?

t’aimes pas obéir, lyes. t’aimes pas t’plier face aux caprices des autres. p’is t’aurais p’t’être dû lui braquer ton majeur sous l’nez, lui tourner l’dos p’is n’plus jamais la r’voir
la vérité c’est qu’t’as b’soin d’elle, skadden. t’as b’soin d’elle pour n’pas merder. pour n’pas ramper à ses pieds, ceux d’laure
alors t’fais mine d’t’intéresser à sa précédente remarque concernant l’quartier, comme si elle avait mis l’doigt sur un sujet qui t’anime, l’objet d’tes désirs
p’is y a ton corps qu’avale à nouveau la distance qu’tu t’es toi-même imposé. la blonde dos au bar, tu t’accapares désormais son espace. sa carcasse, coincée entre la tienne, la pulpe d’tes doigts qui cherchent un point d’encrage contre la surface du comptoir derrière sa tignasse peroxydée
tu t’fais haut, lyes. tu t’fais imposant. t’donnes des airs condescendants. l’arrogance à son apogée lorsqu’t’approches ton faciès du sien. si près qu’tu parviens à distinguer chaque sillon d’nuance qu’ornent ses iris

c’mieux d’en valoir la peine

t’souffles, les paroles qui détonnent, butent contre ta langue avide d’alcool

pa’ce j’pourrais effectivement mordre s’tu t’fous d’ma gueule

l’menton qui s’relève, accompagné d’un sourire carnassier lorsqu’ta poigne insolente s’empare du verre abandonné, délaissé pour implorer ta présence
p’is l’liquide qu’t’avales d’une traite. sans vergogne. sans aucune putain d’once d’gêne. cont’nant maint’nant vide qu’tu fais claquer sur l’comptoir, comme l’coup d’feu qu’annonce l’début des hostilités
la provocation
comme seule et unique arme

j’aime pas qu’on m’fasse perdre mon temps alors r’merci ton âme charitable pour l’verre, qu’on dégage

p’is bonnie
comme seule et unique alliée
ou serait-ce qu’les prémices d’un crime passionnel ?

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fearless child, broken boy ; tell me what it's like to b u r n .
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Betsi Braxton;

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Betsi Braxton



peltz.
balaclava - av | self - sign.
brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
11788
934
28
le coeur baroudeur et l'amour fugitif. t'aimes pas qu'on te retienne, t'aime pas qu'on revienne. c'est une danse perpétuelle entre toi, les émois éphémères et les désirs vagabonds.
vendeuse dans un sex shop. en proie aux vicelards qui s'la ramènent face à la blondinette au visage d'ange, les regards lubriques au détour des rayons de DVDs pornographiques et les coups d'oeil incisifs des bonhommes graveleux. un terrain de jeu. pernicieux. fétide. immoral.
( m o o d b o a r d )

l y e s ( 2 ) / l a l i / h a l l # 0 2 / t r i p p / c o b a n
s o f i a / a m o s / s o c o / y o u ?
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Message Sujet: Re: BEAUTIFUL MESS ; bb.   BEAUTIFUL MESS ; bb. Empty Mer 13 Nov - 19:36

lytsi / beautiful mess /

la conclusion se veut acide - trop rapide. et lorsque ses semelles mordent à nouveau le bitume d'un coup de talon hargneux, c'est toi qui mords la poussière ; k.o déclaré après une partie trop éphémère - effet bombe, goût amer.
y'a ce truc qui broie l'ego : la peur aux mâchoires d'acier, tenace tenaille qui t’enserre la gorge à t'en couper le souffle un instant. avoue-le bb, t'as les boules qu'il se taille. parce que le monde ne tourne plus assez vite quand il n'est pas là. les tic-tac du métronome sont trop réguliers, ils t'ennuient - ceux de l'horloge aussi. et toi betsi, tu voudrais qu'ils s'accélèrent, qu'ils s'emballent comme les coeurs au gré d'une course folle (comme la fuite coupable des amants d'une nuit à la sortie d'un casino).
comme lui.
comme vous.
tu veux manquer d'oxygène, gamine. encore. qu'il te le prenne, te le reprenne, et jamais ne te le rende - que jamais il ne reparte.
alors attends, c l y d e. reste encore un peu.
le "s'il te plaît" se meurt au fond de la gorge, mais le regard, lui, hurle presque. et la supplique se fiche de souiller l'orgueil ; pour cette fois bb, tu le laisses cramer.
et lorsque clyde se retourne enfin, tu brûles encore.
« c’mieux d’en valoir la peine pa’ce j’pourrais effectivement mordre s’tu t’fous d’ma gueule. » un sourire éloquent étire les pulpeuses. tu sens tes propres crocs les écorcher, prêtes à se découvrir à leur tour si les menaces se muaient en réalité. et ce rictus, il lui parle, enrobe ses oreilles de murmures indécents - de   m o r d s - m o i.
arrache-moi la peau.
arrache-moi le coeur.
fais hurler le loup.

betsi, victime consentie. tu serais prête à accepter ton sort.
« j’aime pas qu’on m’fasse perdre mon temps alors r’merci ton âme charitable pour l’verre, qu’on dégage. » mais tu ne prends pas cette peine, gamine. personne à gratifier. personne à qui te soumettre.
« je pourrais t'emmener au bout du monde, clyde. » tu commences avant de descendre du tabouret. les hanches se délient, annihilent en quelques coups la distance qui vous sépare. « ou dans la pire crasse qu'il puisse offrir. » et tu me suivrais quand même, dis ? « j'te garantis que rien d'autre ne vaudrait plus le coup. » et les opales s'ouvrent comme deux gueules affamées. elles le dévorent, se délectent de ces lèvres habillées du sourire carnassier qui lui va si bien. mais tu les laisses intactes, ne les touches pas. et tu nies la frustration naissante pour finalement tourner les talons.

elle est là ta richesse, se dresse devant vos yeux. quatre murs et un portail cossu. « fais-moi la courte échelle. » princesse demande avec un peu trop d'exigence. parce que princesse veut rejoindre son palais. « et n'en profite pas pour me mater le cul. » mais la fausse pudeur a déjà disparu derrière le galbe de tes cuisses, délibérément exposées sous un short bien trop court. tu ne vérifies même pas qu'il te suit, le pas trop pressé, et tu te retrouves devant la porte d'entrée en une fraction de seconde, une barrette à la main. parce que c'est ça le trick, ce truc badass qui marche dans les films ; un coup habile dans la serrure et tu l'épateras peut-être, bb. mais c'est le mensonge qui est épatant, la mise en scène savamment orchestrée - simplement pour un garçon.
un   p u t a i n   de garçon.
tu feints l'effort, et la pression du verrou qui cède sous les factices gestes d'escroc. betsi, monstre de fausseté jusqu'au bout des ongles.
et il ne saura jamais, lui, que la porte que tu pousses alors, était en fait déjà ouverte.
le sourire victorieux fend ta bouche, déjà prête à dégueuler d'autres calomnies sur le carrelage trop lustré. « une putain de maison de bourge ! » ton rire résonne dans le hall d'entrée, si cristallin qu'on pourrait presque le penser naturel.  « paraît que les proprios sont partis pour quelques jours. une histoire de résidence secondaire j'sais plus trop où », tu fabules avant de tournoyer au milieu de la pièce, trop grande.
tu te la joues gamine prise dans un rêve, émerveillée par un décor qui t'a pourtant vue grandir - la si bonne comédienne a même les yeux qui brillent.
« allez, parie sur le butin ! je suis sûre qu'on a de quoi se remplir les poches ici. »
mais toi betsi, il est là ton pari ; le butin meurtri à la gueule fracassée. parce que la lave dans ses veines a des reflets d'or - attise le désir, t'impose d'en vouloir encore.
encore de lui.
un peu plus longtemps.
un peu plus fort.

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