What is this mess ? | Kéké, kiki & Koko

Cela faisait des années que Kory n’était pas partie en week end avec des amis sans la présence de Maddox son fils. Même lorsqu’elle vivait avec son meilleur ami et papa de son fils, elle ne partait pas parce qu’elle travaillait durement. Là, quand sa responsable lui a dit qu’elle pouvait prendre son week end afin de rattraper une journée où elle a travaillé sans que ce ne soit prévu dans son contrat, elle voulait en profiter. Si elle a pu culpabiliser au moment de partir de profiter de ses jours de congés sans son fils, elle sait aussi qu’elle a besoin de profiter, de se retrouver en tant que femme en plus qu’en tant que maman. Etre maman est la chose qui l’a le plus réjouit de sa vie, elle attendait de porter ce rôle avec impatience mais elle ne doit pas non plus oublier son côté femme dans l’histoire. Elle n’est pas que la maman de Maddox. Alors, quand ses colocataires ont accepté de le garder le temps de quelques jours, elle savait qu’elle pouvait leur faire confiance. Elle les prend souvent comme ses fils, à passer constamment derrière eux pour ramasser des affaires ou autres tellement elle n’est pas patiente au point d’attendre qu’ils rangent d’eux même, mais bon, ils sont capables de surveiller Maddox sans qu’il ne lui arrive rien. Enfin, elle a préféré partir dans cette optique en tout cas. Et Kory avait eu raison car ce week end était loin d’être reposant mais il était ressourçant. Elle s’était bien amusée, elle s’était lâchée durant quarante-huit heures avec ses copines et c’est tout ce dont elle avait besoin. Elle pouvait se lâcher, s’amuser sans devoir faire attention et sans avoir en tête que son fils n’était pas loin. Elle est maman alors elle ne peut pas ramener des femmes pour une nuit, c’est comme ça. Il y a des choses qu’elle ne peut plus faire. Ou le faire uniquement lorsqu’elle est loin de son domicile et de ses responsabilités. Pourtant, malgré le week end de folie qu’elle vient de passer, ça serait mentir que de dire qu’elle n’est pas contente de revenir. Même lorsqu’elle est loin, elle a toujours une pensée pour son fils, son coté maman poule sans doute. Alors, quand elle arrive là où elle vit avec Kéziah et Kilan alias kéké et kiki, elle est toute contente. Sa joie s’évapora en seulement quelques minutes en découvrant l’appartement sans dessus dessous. « C’est quoi ce bordel ? » Bordel c’est bien le mot tellement l’appartement est méconnaissable. Mais qu’est-ce qu’ils ont bien pu foutre sérieusement ? « Les garçons !!? » Hurle-t-elle pour que les deux adultes viennent lui expliquer ce qu’il s’est passé, ne pensant pas que son fils est dans le coup. On dirait sérieusement une maman qui va engueuler ses gosses après qu’ils aient organisé une grande soirée lorsque les parents ont le dos tourné.

Être un grand frère, c’est ce que tu as toujours espéré, du moins jusqu’à l’âge de tes douze ans. Faut dire que vu l’énergumène qu’était ton père, tu as plutôt était heureux le seul truc c’est que tu n’avais pas prévu que ton cher père partirait, vous laisserez pour retrouver sa seconde famille, enfin sa première. Sympa le père. Heureusement que tu étais le seul dans l’équation. Alors le fait de vivre avec Kilan, Maddox et sa mère, te donne la sensation de famille. Tu es le plus vieux des garçons, Kory la maman est la maman de vous trois, même si de base elle n’est pas assez vieille pour l’être pour Kiki et toi. Enfin, ce week-end pour la laisser souffler vous avez accepté de garder le petit Maddox. C’est un petit gars bien sympa et vous avez avec lui, kiki et toi les mêmes passions. Jouer à la console, vous amusez et surtout entendre râler Koko. Ouai, elle se prend sans doute pour la mère de l’appartement et dans le fond c’est vrai, elle est toujours en train de ranger derrière vous, sauf vos chambres. Heureusement, c’est par là que se cache les pires horreurs du monde. T’as toujours été bordélique, mais un bon bordélique, rien de trop crade qui traîne, pas de cannette, pas de croute de pizza, juste des vêtements, les chaussettes, les calçons et les chaussures. C’est vite envahissant dans le fond si on ne réagit pas. Le week-end est passé vite, trop vite en vrai. Vous vous êtes amusés, la console, dessiné, devinette ou encore peinture. Vous avez mangé aussi, vous avez su faire à manger. T’es plutôt bon dans les repas, enfin les trucs simple faut pas non plus te prendre pour un chef. Puis vous êtes aussi sortis, zappant totalement les demandes de Koko. Un petit couché à des horaires exemplaire, des repas sain et pas que des cochonneries et de faire le ménage dans ces quarante-huit heures. Alors, quand tu entends la voix de Kory, que tu sors à peine de la douche tu te sèches rapidement et tu enfiles un caleçon, un tee shirt pour aller rejoindre Kiki, Maddox et Koko. Tout le monde est danse le salon, vous êtes arrivés en même temps avec kiki et autant dire que le regard de koko en dit long sur ce qu’elle pense. Tu observes, tu vois des tracs de boue de quand vous êtes allée jouer au foot alors qu’il pleuvait à moitié dehors, de la peinture un peu partout, de la vaisselle … bref le bordel. « T’es rentrée c’est cool ! » Tu vas la prendre dans tes bras aprés que son gosse l’ait fait, un petit câlin pour amadouer, elle vous tirera peut être moins les oreilles. « Bin alors kiki t’as pas rangé ? » Ouai, c’est bien comme ça que vous agissez entre vous, mais c’est gentil dans le fond. De véritable frère, une véritable famille et c’est peut-être pour ça que tu aimes vivre ici, même si parfois c’est dur de te lever pour tes entraînement quand on te fait chier jusqu’à pas d’heure ou que les jours où tu peux te reposer on vient de lever, car Maddox veut jouer avec toi. Une bonne vie de famille que tu n’as pas connue.

"Encore perdu ! Non, mais ... revanche ! " Pendant que Kéké était parti sous la douche, Maddox et Kilan avaient continué l'activité la plus pratiquée ces dernières heures, une partie de console. Kiki s'était encore pris une raclée. A se demander comment ce petit bout arrivait à chaque fois à le faire perdre, mais les fou-rires étaient là.

Ce week-end avait été géniale. Entres garçons et pour être honnête, tous approximativement du même âge mental, ce qui n'était pas pour favoriser kéké et kiki. Le seul problème, c'était que lorsque Koko s'absentait pendant quelques jours, ben c'était le foutoir garanti. Kilan était très famille et cette dernière, comme ses deux autres colocs en faisait désormais complètement partie. Qu'elle soit un plus âgée qu'eux n'avait pas posé soucis, au contraire même étonnamment. Elle semblait s'être prise d'affection pour eux, les maternant même d'une certaine façon. Une organisation parfaite puisqu'elle rangeait après eux sans arrêt. Qu'elle ne soit pas présente se voyait donc direct.

Maddox était habillé d'une tenue de roi et d'ailleurs, c'était lui qui avait souvent poussé le bordel à se créer. Enfin les trois, mais le plus jeune était tout aussi coupable. Kilan lui, habillé en mousquetaire, sous les ordres du roi. "J'ai entendu un truc, attends ! " C'est avec un bon dans la poitrine qu'il se rendait compte qu'ils risquaient de passer un sale quart d'heure. Surtout quand il entendait la voix de Koko. La vaisselle, la table en bordel, la boue, la pizza de la veille pas tout à fait terminée, son regard se posait sur tellement de trucs. Un instant, Kiki avait envisagé de tout ranger, mais franchement en si peu de temps, c'était une idée stupide, totalement stupide. Alors, seconde réaction. Sauter derrière le canapé direct. Mettre Maddox en première ligne de front, sans pitié. Le problème, c'était que la porte donnait derrière le canapé. Bien joué Kiki. Troisième et dernière solution, se relever et sourire comme si tout était complètement normal pour tenter une bise, avec prudence. "Ca va Koko ? Tu as bien profité ? Tu nous as manqué."

Kéziah avait lui aussi adopté la même technique. Brosser la revenante dans le sens du poile pour commencer. Se dédouaner du bordel aussi. "Kéké tu rigoles ? Mon jour de ménage, c'était hier à moi." Bon, en réalité, il n'y avait pas eut un seul tour de ménage, de personne. Il ne fallait pas qu'il se mette à rire, mais il en avait envie. Au final, ils attendaient surtout une réaction, celle de Koko. "Tu as bonne mine en tout cas. T'es allé chez le coiffeur ? T'es toute belle. Tu as bronzé non ? Wahou ! " Quoi il en faisait un peu trop ? Mais non, mais non ... Ce n'était pas du tout le genre de Kiki d'en faire trop. Vraiment pas.

Le but recherché de ses petits week end improvisés c’est de se détendre. Or, le retour à la réalité la crispe au point où elle aurait besoin d’un nouveau week end. Cercle vicieux quand tu nous tiens. Kory est maman donc quand elle revient, elle a des tas de choses à rattraper, à mettre au clair donc son repos ne dure pas bien longtemps. Cette fois pourtant, elle pense que les choses seront plus faciles. Keziah et Kilan ont eu la gentillesse d’accepter de prendre soin de Maddox donc il sera directement là à la maison, pas besoin de courir à droite et à gauche pour aller le chercher chez un camarade de classe. Il sera là, lavé, aura fait ses devoirs pour le retour à l’école… Elle était bien trop optimiste ! A peine a-t-elle mis un pied dans l’appartement qu’ils partagent que Koko se rend compte que durant tout ce temps où elle les imaginait sages, ça devait être tout le contraire. Des tas de scénarios se déroulent dans sa tête et elle doit avoir un regard horrifié. Il y a eu la guerre dans le coin ou quoi ? Puis elle les voit débouler. Une belle brochette : un roi, un mousquetaire et un Kéké en caleçon. Ils en font un bon trip mais Kory n’est pas d’humeur à rire. « J’sais pas si vous méritez des câlins ! » Râle-t-elle. Elle pourrait limite faire peur alors que Maddox suivit de Keziah viennent la prendre dans leurs bras et que Kiki se tente à la bise. « Je vous imaginez sage moi ! » Oui, l’imagination peut montrer des choses bien loin de la réalité. Ils essayent de l’amadouer mais ça ne fonctionne pas. Pas maintenant. Il faut la laisser redescendre.

Elle regarda Kilan avec un air qui semblait vouloir dire ‘te fous pas de ma gueule’. Pour le moment elle reste silencieuse alors qu’elle toise du regard les coupables de ce carnage. Finalement elle dit d’un ton qu’elle teste de garder calme. « Ah parce que tu as fait le ménage et donc ça, c’est l’œuvre d’une seule journée ? » Elle le sait, il n’a pas dû faire le ménage et sinon, elle doit encore plus s’inquiéter. On dirait qu’une tempête est venue par ici et a tout dérangé sur son chemin. Les garçons auront beau se passer la patate chaude, ça n’arrange en rien ce désordre monumental. « Deux jours, je suis partie deux jours ! » On dirait sérieusement une maman en train de faire la morale à ses enfants ados qui ont fait des bêtises en son absence. Elle devrait plutôt leur remercier d’avoir pris soin de son fils pendant son absence mais outre le fait qu’elle les fusille du regard, elle imagine bien que les recommandations qu’elle leur a faites, n’ont pas été suivies à la lettre. « Tu de vais être sage ! » Dit-elle à Maddox. Engueuler son fils est plus facile et surtout plus légitime que les deux autres qui lui servent de colocs – et de fils de substitution. « Et vous, vous lui avait fait mangé des légumes ? » Comme si dans ce vrai foutoir, l’alimentation du petit sur deux jours avaient été le plus important. Faut dire qu’il y en a des choses à dire et elle ne sait pas par quoi commencer.

Toi tu étais sous la douche, loin d’imaginer que Kory allait rentrer si rapidement à la maison, sinon tu aurais pu essayer de motiver les troupes à ranger le bordel accumulé en quelque temps, un week-end. Le maximum pour que vous laissiez à nouveau cet appartement ressembler à un beau bordel. Tu peux bien accuser Kilan, mais clairement pas le pauvre Maddox, qui n’est pas censé avoir de responsabilité dans tout ça, mais bon. «  La première Koko c’est que tu puisses nous imaginer sage !  »  Fallait forcément que tu dises ça, mais en vrai Kilan comme toi, vous avez fait les anges pour qu’elle s’en aille, qu’elle profite de son week-end, jurant que le petit sera en sécurité entre les deux gaillards que vous êtes. «  Puis façon tu ne peux pas râler, on n’a pas juré de rendre place net … juste que monsieur serait en pleine forme à ton retour !  »  Que tu dis amusé, même si tu le sens, tu forces juste un peu le truc pour que la mère elle s’énerve, ça va finir par faire mal.
« Tu parles il a construit un château !  »  T’’es un traite Kéziah, mais tu le sais, ça va juste faire un bon souvenir, sauf  à Koko, mais ce n’est pas grave, tu es sûr que dans le fond la mère de famille, de vote famille à envie de rire de vos conneries. «  T’arrête, on dirait tu veux la pécho !  »  Tu tapes dans le coude de ton ami, tout en essayant de te retenir de rire, en l’entendant demander à koko si elle est allé au coiffeur et tout. L’entendre râler contre Maddox, tu trouves ça moyen, mais bon. «  Allez, c’est rien, ça va se ranger, pendant que tu prends un bon bain … comme-ci tu n’étais jamais parti … faut nous laisser  vivre un peu, hein !  »  Que tu dis comme pour la remettre en cause, alors qu’elle n’avait rien fait-elle. «  Des légumes, laisse-moi réfléchir !  »  En vrai c’était compliqué de manger pour toi, mais faire un repas était plus sympathique que de manger en réalité. Alors, tu avais fait un repas, pizza, pâte puis toute chose complétement horrible que toi tu ne mangeais pas sans finir dans les toilettes derrières, si on te forçait à le faire. «  Donc il a mangé des tomates en tout cas …  »  Ouai, la sauce tomate des pates bolo et de la pizza, voilà tout. C’est déjà très bien. Faudra juste que tu évites de parler des bonbons qu’il a mangé jusqu’à tard dans la nuit ainsi que les sodas, une erreur pour Kilan et toi, car le petit il n’était pas très fatigué après tout ça.