F / BELLA HADID (négociable)

identité complète - au choix. tranche d'âge - de 25 à 28 ans, adaptable à la trogne choisie. statut civil - au choix. études ou métier - au choix. n'ayant pas fait de grandes études, le système scolaire n'était pas fait pour elle. groupe conseillé - au choix. avatar souhaité - au choix, de préférence une mannequin.

enzo haddad - tu la voyais déambuler ici et là telle une amazone, un courant d'air insaisissable, quand tu n'étais encore qu'un môme sur les bancs de l'école. elle te paraissait irréelle, semblait même ne pas exister quand elle disparaissait aussi vite qu'elle était arrivée. elle était là deux semaines, puis s'envolait trois mois. se contentant d'être une vision dans un ciel abominable. -- les années passent jusqu'à tes seize ans, les années d'émancipation, celles où tu parviens enfin à te dresser face à ton géniteur. lui promettant l'enfer dans lequel il t'avait fait baigner tant d'années. vos routes se recroisent dans des coins malfamés. parce qu'elle n'a plus de toit sur la tête. en quête d'indépendance, elle devient ton doigt d'honneur au vieux haddad. ta première décision, celle que tu prends par toi-même. tu vois enfin qu'il y a peut-être pire que toi et tu lui tends la main. quitte à lui payer une chambre d'hôtel de temps en temps, à l'aide de tes maigres économies. pour qu'elle dorme à l'abri, pour qu'elle se réchauffe sous de vraies couvertures. l'apaisement ne dure qu'un temps, elle refuse de se laisser apprivoiser et elle disparaît. encore. c'est elle qui te retrouve, c'est toujours elle qui prend le contrôle. que ce soit sur un toit d'immeuble ou à l'angle d'une rue. vos coeurs se frôlent et se consolent. vous vous repoussez l'un l'autre parce qu'aucun de vous n'est assez bien pour l'autre, parce que vous vous tirez vers le bas. jusqu'à la césure, quand tu pars pour l'armée à ta majorité. sans un signe, ni un mot pour elle. -- tu n'en formuleras jamais la vraie raison. véritable vocation ou bien besoin de la fuir ? celle qui commençait à prendre trop de place, là où tu ne voulais plus laisser personne te posséder. -- les "retrouvailles" se feront de nos jours. face à une silhouette qui te ressemble, toute aussi perdue qu'avant ton départ. parce que dans l'armée, t'avais trouvé une famille, un cadre qui t'échappent en rentrant. noyé sous les médocs pour soigner ton stress post-traumatique, tu ne trouves plus ta place et tu fuis tout contact pour ne pas avoir à justifier ton état lamentable. hier, c'était toi l'homme fort et tu refuses catégoriquement qu'elle te voit à terre aujourd'hui.