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 (astrez) we got the future in the past.

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Cez Blackbird;

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Cez Blackbird



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Message Sujet: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Sam 11 Avr - 22:10

astrez / we got the future in the past /

Prise d'otage périlleuse.
Mobilisation des forces de l'ordre.
Mission délicate du haut de l'immeuble d'en face, l'oeil dans l'viseur.
Concentration jusqu'au bout des cils, jusqu'à ce que tu croies reconnaître quelqu'un, là-bas, tout en bas. La silhouette zoomée dans la lunette, elle semble passer comme une comète.
Et puis plus rien.
Elle a filé en te rappelant à tes responsabilités, loin de la douce distraction qu'elle avait été à ton coeur il fut un temps.
Alors tu fais l'vide, la mission au coeur et l'coeur dans la mission.
(...)
T'as la tête comme une pastèque, conséquence prévisible de ton récent service. La bonne nouvelle, c'est que la situation est désormais sous contrôle, et que, comme le narrent les belles histoires, "tout est bien qui finit bien". Force est de constater que c'est pas toujours d'la connerie, en dépit de tout c'que tu penses à ce sujet. Tu laisses les gars disposer, aimant à traîner sur les lieu dans ta précieuse solitude. Tu r'gardes les véhicules en contrebas et les gyrophares qui dansent en java sur les pavés parisiens. Tu prends une grande inspiration et t'engages finalement dans les escaliers extérieur pour rejoindre la terre ferme de la grosse pomme, ton attirail sur le dos.
Le dernier escalier aurait pu sonner la fin d'cette soirée mouvementée. Au lieu d'ça, c'est une bousculade figurée, une secousse hasardeuse que t'as envie de remercier et de cogner en même temps. Elle est là la jolie météore, juste en face de toi, et elle te rappelle brusquement que l'illusion fugace de sa présence une heure plus tôt n'était en fait rien d'autre qu'une réalité - Une réalité qu't'aimerais bien fuir comme un dégonflé. Parce que t'as beau pas être lâche, t'as jamais apprécié d'être confronté au passé. L'présent, c'est déjà bien suffisant pour te faire chier dessus.
Tu descends une marche, puis deux, et tes guibolles se soudent finalement au fer rouillé des escaliers le temps d'un instant. Le temps d'observer le fantôme de chair et d'os qui se trouve juste en bas.
a s t r i d
L'impertinence à l'orée des pupilles, tu détailles sa silhouette d'un coup d'oeil indiscret. Elle est à la fois si semblable et si différente de celle que t'as connue. Sans même que tu ne t'en rendre compte, tes yeux balaient ces nouvelles courbes que t'as jamais eu le loisir d'admirer à l'époque où vous étiez encore qu'des grands gamins. Elle est toute en valeur astrid, malgré l'uniforme peu flatteur qui devrait pourtant dissimuler chaque volute de son indéniable féminité.
Tu t'racles la gorge, tu t'donnes une contenance. T'essaie d'aligner des pensées cohérentes plutôt que de t'attarder sur les détails de c'qui s'était effacé sous les ruines du temps et qu'tu retrouves trop violemment aujourd'hui. A cet instant précis t'es un sale galérien Cez, parce que tu vois qu'ça : un souvenir à la saveur oubliée, matérialisé devant tes yeux. Pourtant, en dépit de tout c'que t'as minutieusement enfoui dans les vieilles archives de ta mémoire, tu l'aurais reconnue entre mille, astrid. Tu reconnais sa façon de se tenir quand elle est gênée. Tu reconnais sa mine et l'air boudeur qu'elle se donne parfois pour jouer à la dure. Tu reconnais son regard aussi, et l'éclat de malice qui s'y repose. Tout ça, ça t'revient en pleine gueule comme un boomerang que t'as pourtant balancé au vent y'a bien trop longtemps. C'est sans doute ça l'pire, toutes ces petites choses restées intactes, ces infimes broutilles accessoires qui te ramènent sans aucun tact à ce que t'as perdu.
Le silence prend ses droits. Tu restes planté là alors que le temps s'écoule, te laissant en contrepartie quelques secondes d'éternité au goût amer.
Quelques secondes où tu t'sens peut-être un peu con.
« Astrid. », tu finis par laisser échapper. T'aurais pu trouver quelque chose de mieux pour la saluer après toute ces années mais t'en es pas encore à ce stade de réflexion. D'ailleurs, tu sais même pas si elle t'as vu, elle, et si c'est l'cas, elle a p't'être bien oublié ta gueule depuis longtemps. Tu passeras pour un idiot et tu te tireras d'là, toujours comme un idiot. T'es pas à ça près de toute façon.
Après avoir enfin autorisé ton regard à quitter la jolie brune, tu retires une clope coincée sous la sangle de ton sac à dos. T'en caches toujours une ou deux dans l'coin quand t'es en mission, même si c'est proscrit. Y'a que la nicotine pour t'calmer les nerfs, sans doute que ça t'intoxique suffisamment la tronche pour anesthésier tes impulsions et ton éternelle turbulence. En tant que sniper, t'as pas l'droit de perdre le contrôle alors en soi, c'est qu'une petite entorse de rien du tout s'avérant être un mal pour un bien si l'on s'place sous un certain angle. Tu crames l'embout dans la hâte souvent incomprise de t'enfumer les poumons et l'cerveau avec, et tu restes silencieux les quelques minutes suivantes. Tu sais pas vraiment combien, tu t'en fous pas mal, mais tu te décides finalement à pas être chien et à accorder un petit peu plus d'attention à Astrid – du moins, une attention autre que celle d'un type qui reluque une jolie gonzesse.
« Tu dates. »
De meilleures entrées en matière, t'aurais pu en trouver des tas, mais tu restes ce crétin réticent, frileux à l'idée de se frotter au passé. Encore plus lorsqu'il s'agit du tien. Parce que ton passé à toi, il t'ramène à pas grand chose de bien, Cez. C'est un tête à tête incessant entre toi et ta vie d'merde, dangereux echo à cet étonnant face à face : toi, Astrid, et les quelques taffes restantes de nicotine pour t'soutenir.


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Astrid Lentz;

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incompatibilité chronique avec les hommes qui la font flancher.
flic en uniforme à mi-temps. super maman à plein temps.
à l'abri, dans les bras du queens vert.
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Message Sujet: Re: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Dim 17 Mai - 4:08

au dehors, les sirènes hurlaient. au dedans, le commissariat s'animait.
et au beau milieu de ce capharnaüm, astrid était perdue dans ses pensées. perdue quelque part, entre ici et ailleurs. dans ses moments d'échappée, là où il n'y avait plus qu'elle, en liberté.
et alors que les combinés téléphoniques retentissaient, se répercutant sur les murs de l'endroit, c'est son collègue qui la rappelle à l'ordre. la bousculant d'un coup d'épaule millimétré.
parce qu'elle ne peut pas se permettre de n'être là qu'à moitié. d'avoir un pied dedans et un pied dehors. parce que dans leur métier, tout est une question d'instant. il faut perpétuellement jouer contre le temps. quand tout peut basculer d'une seconde à l'autre. sur un pas de travers, une décision mal calculée. aussi parce qu'on ne laisse jamais un partenaire sur le côté. quand sa vie est presque aussi précieuse que la nôtre.
on fonce ensemble, et on revient ensemble. ce pourquoi il te veut sur le coup. il te veut à deux cent pourcents pour assurer ses arrières.
sur place, les forces de l'ordre sont déjà en pleine effervescence. les professions s'emmêlent pour démêler la situation. le protocole est suivi à la lettre pour une mission pas si insurmontable, simplement pointilleuse. parce pour espérer garder la main, il est interdit de déraper. pas quand le plus mince des détails pouvait tout faire foirer.
le nœud du problème rapidement désamorcé, tout reprend finalement sa place. les gens comme les évènements.
les coupables sous contrôle et les anciennes victimes à l'abri, elle entreprend d'apaiser les angoisses pouvant régner sur le coin astrid. confiant les deux hommes à ses collègues, elle reste. parce qu'elle avait le don de savoir où était réellement sa place. sa lucidité et sa facilité de retrait comme plus fidèles partenaires. n'étant pas de celles qui cherchaient à briller, elle se préférait maîtresse de toutes les situations. et ce, même si elle devait œuvrer dans l'ombre.
parce que les véritables héros sont toujours masqués.
alors elle est cette silhouette qui vogue, d'une âme à une autre. rassurant la population, assurant qu'il ne se passerait plus rien de dramatique maintenant qu'ils étaient intervenu. pourtant, elle comprenait sans mal que les esprits restaient échauffés et peinaient à retrouver leur sérénité.
les visages se succèdent et s'additionnent si rapidement qu'elle ne capte pas toutes les informations astrid. il était des détails qui lui échappaient encore. des apparitions qui ne percutaient pas son champ de vision.
plus pour très longtemps.
subtilement rapprochée du bas d'un escalier sans même s'en rendre compte, elle continue de transmettre les derniers détails de l'opération à son partenaire. lui souffle quelques directives pour le retour au poste qu'il effectuera avant elle. jusqu'à ce que son attention soit détournée.
astrid. une voix derrière elle la bouscule. presque autant que l'aurait fait un corps-à-corps. une voix qu'elle croyait ne plus jamais entendre, une intonation qu'elle pensait avoir oublié.
foutue mémoire capricieuse.
ce sont les iris qui se cognent dans un premier temps.
le palpitant qui ne sait plus si il bat encore où s'il s'est arrêté.
de nouveau, elle a perdu le fil de ses réflexions astrid.
alors elle expédie le premier homme, clôt une discussion qui n'aurait pas dû l'être, avant de promettre son retour au plus vite. toute son attention désormais happée par le second. cez. y'a des milliers de questions qui se bousculent, s'agglutinant au bord de ses lèvres. pression faîte pour en passer la barrière.
chacun des mouvements qu'il opère est décortiqué. et c'est un rire ironique qui se fait la malle. quand elle le voit dévoiler le trésor censé être proscrit sur les lieux, et dans l'état actuel des évènements. maintenant ça m'paraît clair... on n'peut pas changer les gens. et même si on le veut très fort. et même si on met tout en oeuvre pour y parvenir. t'avais toujours été trop optimiste astrid. t'avais voulu te donner les moyens de parvenir à tes fins, sans jamais réaliser qu'on ne pouvait plus rien faire pour ceux qui ne le voulaient pas. la flamme du briquet se dresse, et elle n'opère pas même un mouvement de recul. elle avait vécu bien pire.
tu dates. préférant ne pas relever le reproche déguisé. ou la démarche maladroite et mal interprétée, elle ne filtre pas un mot astrid. se contente de le dévisager, d'une manière sûrement un peu trop insistante. mais y'a l'assurance et la maîtrise qui lui échappent, quand elle ne redevient que la pauvre gosse qu'elle était à l'époque. pas encore la mère dévouée et volontaire, seulement la jeune femme en mal d'amour. et qui l'avait vraisemblablement trouvé en la mauvaise personne.
qu'est-ce que tu fais là ? t'étais dans le coup ? les options qu'elle met rapidement bout-à-bout. les alentours qu'elle scrute pour évaluer l'éventualité. le bénéfice du doute qu'elle ne lui offre même pas. parce que les habitudes ont la vie dure, parce qu'il ne l'a habitué qu'à ça. elle a l'esprit pollué quand il s'agit de lui astrid. pourtant, elle aimerait croire le contraire. aimerait qu'il la contredise, sans être sûre qu'elle sera capable de le croire. il a trop triché cez, il a trop entaché la confiance qu'elle plaçait pourtant si aisément d'ordinaire.
votre passé a bousillé votre futur. et les années n'ont pas suffit à gommer les ratures.

_________________
je suis dans les vapes, t'es dans mon cœur.
t'as frappé fort, j'ai pas pu rappeler l'ascenseur.
c'est trop d'efforts, je t'aimais trop fort.
tes mots m'effleurent encore et j'te vois dans le décor.
uppercut au cœur, je déraille fort. uppercut au cœur, j'en ai ras le corps.
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Message Sujet: Re: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Jeu 21 Mai - 17:25

astrez / we got the future in the past /

« cez. »
Les pupilles à l'éclat soudainement ardent retrouvent à nouveau la silhouette de la jeune femme. C'est drôle, sa voix ne t'a jamais semblé aussi douce qu'à cet instant, comme si l'amertume de tes souvenirs avait détérioré tout ce qui avait pu un jour te faire sentir trop faible -
Tout d'elle.
Ça va de des intonations qu'elle emploie jusqu'aux sourires discrets. Et, alors que tous ces détails te reviennent en mémoire avec une troublante précision, tes muscles se crispent, cherchant à compenser les défaillances d'antan que tu refuses de voir revenir. Alors, tu détournes farouchement la tête.
« maintenant ça m'paraît clair... on n'peut pas changer les gens. qu'est-ce que tu fais là ? t'étais dans le coup ? »  
« dans le coup ? »
ça t'irrite, cez. sans doute que ça s'entend dans la déchirure de ta voix, à la seconde où tu te rends compte qu'elle ne s'imagine de toi que le pire.
c'est plus fort qu'elle, plus fort que ce que ses yeux pouvaient bien lui montrer ; parce que même sous l'uniforme, elle ne discerne que le sale môme que t'as été.
« on peut dire, ouais », tu commences, en laissant délibérément planer le doute.
T’étouffes un rire embrumé d'une nervosité railleuse.
« je suis sniper. »
Qui l'eut cru ? Certainement pas elle qu'a jamais réellement cru en toi. Au fond tu peux pas lui en vouloir, personne ne l'a jamais fait, pourquoi elle ? Elle était déjà trop différentes de tous ces gens astrid, sur bien des plans, sous bien des angles. Elle n'était pas comme les autres. Mais jusqu'au jour où elle a bâti la barrière imaginaire signant à coup de regrets la fin de votre histoire, elle n'a jamais été suffisamment idiote pour espérer te voir changer un jour, à part peut-être pour le pire.
A l'époque, c'était beaucoup plus simple de croire en tes capacités de voyou plutôt qu'en tes capacités de soldat. T'étais tout au plus qu'un soldat des rues, pas encore l'arme au poing mais l'poing en tant qu'arme. Sans doute que sans joy t'en serais toujours là - Quoi qu'y'a qu'en surface que t'y es plus, parce que t'es pourri jusqu'à la moelle Cez, depuis toujours. Ton métier, c'est une vie parallèle à celle que t'as soigneusement foirée, le masque faussement bonifiant qui dupe tout l'monde, même toi.
Mais il te change pas.
Alors non, elle croyait pas en toi astrid, et ça te crevait toi, parce que tu croyais en elle. Ça t'fais sourire d'ailleurs, parce que c'est probablement la seule chose que t'as fait d'bien dans ta putain d'vie.
Regarde-la Cez. Elle est devenue tout ce qu'elle a toujours voulu être. Si ça risquait pas d'être déplacé, tu s'rais fier d'elle. Mais au lieu d'avouer l'indicible, tu te contentes de hausser les épaules.
« J'suis p't'être pas si indécrottable que ça finalement » tu lâches comme si t'essayais de lui prouver quelque chose.
Tu pourrais lui faire croire que t'as pris en maturité, qu'tu t'es posé et qu't'es devenu un gars bien, mais finalement, tu vas pas plus loin, préférant ne pas mentir, mais ne pas t’épancher non plus sur les innombrables aspects de toi qui pourraient te desservir encore aujourd'hui. Tu tires simplement une nouvelle taffe dans le confort du silence.
Au fond, tu sens bien qu'elle a cessé de plaider ta cause y'a bien longtemps, et qu'elle t'a jeté dans l'bac des causes perdues en même temps. Pourtant même toi t'as été assez faible pour subir les conséquences de la vie.
Parce que l'amour ça change les gens, et la mort aussi.
Les deux en même temps, c'est trop d'dégât.
Les deux en même temps, c'est toi et ta sale carcasse le résultat.
Ça s'voit bien qu'c'est pas glorieux malgré ton rang respectable et ta conscience professionnelle.
« La vie est pleine de surprises. » qu'tu reprends sans trop savoir si tu dois aller jusqu'au fond de tes pensées. Pourtant, tu finis par le faire.
« Regarde-nous. »
Tu hoches négligemment la tête.
« A s'retrouver là après tout c'temps. Personne n'y aurait cru non plus, même pas toi, pas vrai ? »
-- regarde, j'te dis
Tu crois pas qu'on a tous les deux l'air cons
à faire marrer la vie pendant qu'elle se joue de nous ?

C'est long dix années. Suffisamment pour que t'aies arrêté de croire à un éventuel retour, aussi infortuit soit-il. Pourtant, vous étiez des adeptes de l'éternel recommencement vous, des équilibristes de l'amour tentant désespérément de maintenir le fil sous vos pieds. Mais elle l'a cisaillé astrid.
Depuis y'a plus d'retour.
Plus de vous -
Jusqu'à aujourd'hui.
Et à chaque fois que tu daignes lever les iris azurée vers l'objet de ton désir passé, tu t'prends une nouvelle claque dans la gueule.
Alors tu tires une nouvelle taffe pour compenser la douleur abstraite, dans l'espoir qu'la muraille de fumée suffise à repousser les émois d'autrefois qui foncent en plein sur ta gueule.
Parce que t'as pas le coeur à ça, Cez.
T'as plus l'coeur à ça.


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Message Sujet: Re: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Lun 29 Juin - 1:21

c'est comme un méchant pas de travers.
une route brusquement coupée par la chute d'un arbre qui ralentirait la progression.
c'est la poussière qui ferait défaillir tout un système savamment maîtrisé. aussi minime soit-elle.
cez, et vos souvenirs. cez, l'ancien auteur de tes sourires. cez, et votre histoire en devenir. cez, avant la dérive du navire.
les neurones se déchaînent, se bousculent, se chevauchent et se percutent. dans une danse dont le tempo ne lui répond même plus. parce qu'il y avait eu la fusillade et la concentration qu'elle demandait. l'obligation de ne pas flancher. puis il y avait blackbird, le visage du passé. le fantôme presque oublié, mais pourtant bien réel sous ses yeux aussi fascinés qu'agacés.
non, elle ne lui fera pas de cadeau. l'attaque est immédiate, presque trop brûlante.
dans le coup ? on peut dire, ouais.
l'occasion était trop belle. celle de lui prouver par a + b qu'elle avait eu raison sur toute la ligne. qu'elle avait su lire en lui dès le premier jour. la partie qu'elle essaie de retourner en sa faveur, tant qu'il en est encore temps. impossible de trébucher sans se battre. impossible de se laisser dominer de nouveau. pas après la sortie de scène qu'elle avait opéré, et qui lui avait permis de passer pour la plus forte des deux.
l'intelligente. la sensée. celle qui voyait plus loin qu'une banale aventure de gamins.
et ce rôle, elle l'enlace avec ferveur. s'en fait une seconde peau, en espérant faire fusionner tous les plans.
sauf que ça c'était avant le coup dans les côtes. avant qu'il ne lui fasse ravaler ses belles phrases de moralisatrice.
je suis sniper.
alors oui en quelque sorte, il était dans le coup. sauf que cette fois, il était du bon côté de la barrière. et peu importe si ça te faisait chier de l'admettre. et peu importe si ça bousculait tes petites idées bien rangées et ton opinion inchangée de lui, depuis de nombreuses années.
sa salive qu'elle avale doucement. sa contenance trop rapidement échappée qui lui manque cruellement. c'est un ridicule hochement de tête qu'elle affiche. faut croire que tu n'cesseras jamais d'me surprendre. à la différence près qu'elle aurait presque pu poser un regard empli de fierté sur lui aujourd'hui. si, et seulement si, sa vision n'était pas déjà brouillée par leur passé partagé. leur passé commun.
j'suis p't'être pas si indécrottable que ça finalement.
et comme si un miroir leur faisait face à tous les deux, elle hausse les épaules à sa suite.
t'aurais pu le croire quelques années plus tôt, quand t'avais encore envie de le faire. quand tu l'aimais encore si fort que t'aurais été prête à tout pour lui offrir le salut. t'aurais pu le croire si tu ne savais pas tout. si tu ne le savais pas si bien. au moins si tu ne traînais pas cette foutue peur, d'encore une fois, te ramasser sur sa destinée.
la vie est pleine de surprises. malgré tout, elle en était encore convaincue. et ses iris qui ne décollent pas de la carcasse masculine cherchent encore la réponse. ne savent toujours pas si celle-ci est bonne ou mauvaise. si elle amorce le début d'un renouveau un peu plus beau ou le commencement d'une nouvelle déchéance avec leurs deux têtes de blaireaux couronnés héros.
regarde-nous.
je nous ai longtemps regardé cez. j'ai tenté d'analyser, d'anticiper. de déchiffrer ce qui nous attendait. de faire des plans sur la comète, dans lesquels t'étais toi sans vraiment l'être. j'ai essayé de nous imaginer heureux. mais dans ces plans-là, c'était jamais vraiment toi. parce que ça n'a jamais rimé toi et moi. pas si je restais astrid, pas si tu restais cez. alors c'est pour ça qu'on en est là.
à s'retrouver là après tout c'temps. personne n'y aurait cru non plus, même pas toi, pas vrai ?
pourquoi ?
les pupilles fixent, insistent, interrogent au moins autant que les mots. ces incompréhensions qu'elle veut balayer.
pourquoi ? elle rajoute.
pourquoi t'as suivi cette voie ? pourquoi t'es là ? pourquoi on s'est croisé toi et moi ? pourquoi... tout ça ? l'immensité de ce qui les entoure. le destin qui leur impose ce face-à-face. qui leur rejette à la gueule ce qu'ils ont été, ce qu'ils ne sont plus, ce qu'ils ne seront plus.
pourquoi t'es pas resté loin de moi cez ? c'était mon choix, t'avais pas le droit de m'enlever ça. t'avais pas le droit d'être là.
pas si j'y étais déjà,
moi.

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c'est trop d'efforts, je t'aimais trop fort.
tes mots m'effleurent encore et j'te vois dans le décor.
uppercut au cœur, je déraille fort. uppercut au cœur, j'en ai ras le corps.
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Message Sujet: Re: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Sam 4 Juil - 1:18

astrez / we got the future in the past /

l'ange du passé semble si réel. t'as l'impression qu'ta tête fait trois tours après une bonne paire de claques. pourtant, c'est même pas assez pour te remettre les idées en place. heureusement que t'as l'cul posé dans les escaliers, sans quoi t'aurais pu t'sentir tanguer comme un berlot. parce qu'elles sont violentes les retrouvailles, aussi brusques qu'inattendues. étonnantes aussi, en vue de c'que t'es devenu. mais elle est délicate astrid, elle est presque positive.
« faut croire que tu n'cesseras jamais d'me surprendre.  »
un éclat tout particulier éveille instantanément tes pupilles alors que ses propos dépassent la barrière de ses lèvres. t'as du mal à évaluer leur portée à cet instant, mais tu crois quand même déceler une pointe de congratulation. mais ça, c'est avant que t'en avais besoin. maintenant, c'est trop tard. déplacé - comme la nacelle de temps qui relie désormais votre passé au présent. pourtant, en dépit de l'inconfort qui suit ses mots, t'es presque touché cez. l'truc c'est qu'il faut pas qu'tu coules. alors tu t'interdis pour toi-même de lui montrer en face qu'à elle seule, même près de dix ans plus tard, elle était encore capables de penser tes maux d'antan - des maux qu't'a jamais eu le cran de dévoiler alors que tu te battais en permanence avec toi-même, dans la crainte irraisonnée de laisser tes faiblesses de gamin prendre le dessus. mais t'es plus un môme, cez. tes faiblesses, t'as tout fait pour les étouffer sous chaque infime parcelle de toi qui a grandit.
« ça fait au moins une bonne chose de moi qui perdurera. même si c'est plus vraiment mon rôle de chercher à te plaire, ni le tien de me voir d'un meilleur oeil que les autres. »
Y'a prescription il paraît.
(même dans l'amour).
de toute façon, t'es peut-être un peu con mais t'es pas naïf. les yeux enjôleurs de la vie qui bat des cils pour te couillonner ensuite, tu connais. t'es pas dupe. astrid, tu savais qu'elle finirait par tout abandonner jusqu'aux minuscules espoirs qu'elle avait placés en toi il fut un temps. tu savais qu'elle lâcherait prise sous le poids impitoyable d'une passion carnassière. parce que tout est néfaste chez toi -
(même l'amour).
sans doute que t'as jamais su comment ça fonctionnait. t'es pas plus doué qu'avec la notice d'un meuble ikea sous les yeux. alors ouais, tu savais qu'elle te quitterait. pour de bon. t'es bien incapable de la blâmer pour quelque chose d'aussi légitime ;
elle était faite pour toi mais toi t'étais pas fait pour elle.
un soupir songeur s'échappe de tes lèvres en même temps qu'la fumée cancéreuse. t'aurais voulu que ça s'passe autrement. astrid, elle aurait pu faire de toi un homme différent. mais elle est parti, et toi t'es resté la tête brûlée que t'étais, sans plus de filtre ni de limites. y'a qu'elle qui était capable de t'empêcher d'aller trop loin à une époque où tu voyais jamais l'bout de rien - une époque qui n'a jamais vraiment été révolue depuis.
au cours des dernières années qui se sont écoulées, tu t'es demandé parfois c'que ça aurait changé si elle était restée auprès de toi, ou si elle était revenue. (encore). tu t'es demandé parfois ce que ça t'aurait fait de la revoir. aujourd'hui c'est l'destin ou un truc du même genre qui met un terme à toutes ces interrogations alors que les fantômes du passé viennent te tendre leurs mains vengeresses, comme pour te rappeler à toutes ces conneries desquelles tu pouvais décemment pas te sortir indemne.
et astrid non plus, t'en sortira jamais indemne - sauf que tu l'savais pas.
« pourquoi ? »
le temps s'arrête alors que tes propres questions se confrontent à la sienne.
« pourquoi ? pourquoi t'as suivi cette voie ? pourquoi t'es là ? pourquoi on s'est croisé toi et moi ? pourquoi... tout ça ? »
le visage se ferme.
dans le silence le plus complet, tu hausses les épaules, comme si c'était pas important.
pourtant, ça l'est.
ça l'est parce que tu l'as pas fait pour toutes ces têtes de cons qui pensaient dur comme fer que tu finirais en taule. tu l'as pas fait non plus pour que tes vieux soient fiers de toi. tu l'as même pas fait pour ton bon plaisir.
non.
tu l'as fait pour elle - j o y.
et si cette simple réussite peut réellement fermer la bouche de tous les abrutis qui croyaient pas en toi, toi tu souhaiterais qu'elle puisse faire mouvoir les lippes de ta fiancée une dernière fois. Pour te sourire. Pour te dire merci.
un voile tissé de peine et de déchirure embrume tout à coup l'azur de tes iris, assombrissant dans le même temps l'éclat aussi infime fut-il du sourire que tu avais esquissé quelques minutes auparavant.
une vague de colère te ronge les tripes. ta mâchoire se crispe. ta clope s'écraserait presque sous les doigts rageux. pourtant tu fais genre de rien cez, t'es un as en la matière, tantôt arborant le masque de fer, tantôt arborant le masque de pierre. mais jamais celui de la transparence. t'as beau avoir l'goût du risque, celui qu'on puisse un jour percer ta gueule à jour ne fait définitivement pas partie de ceux que tu veux prendre.
t'inspires une bouffée de nicotine pour t'empêcher de cogner ton poing contre l'mur le plus proche dans un excès de rage incontrôlé. la seule raison pour laquelle tu te retiens, c'est astrid.
d'abord, elle comprendrait pas. et puis c'est pas comme ça qu'elle allait croire au coup du gars mature. alors tu serres les dents pour garder le contrôle.
« j'sais pas. » tu commences d'un air faussement détaché. « je suppose que ça devait arriver. »
quelle connerie. c'était tellement incompatible.
« un peu comme ces retrouvailles. »  
T'ignores les raisons qui pourraient justifier les présentes circonstances de ces retrouvailles, mais pour un peu, tu pourrais presque faire semblant de croire que votre sort commun a encore de belles cartes à vous redistribuer. pour elle, tu pourrais bien laisser s'évader ton esprit vers des horizons plus naïfs, le temps d'une toute petite heure, simplement.
La vérité c'est que toi, tu sais pas encore si ça te fait plus plaisir que mal ou l'inverse. La seule chose dont t'es à peu près certain c'est que sa tête à astrid, elle te fait du bien, suffisamment – pour l'instant – pour compenser les déchirures d'autrefois qu'elle ravive et brûle à vif.
T'ignores pourquoi, tu voudrais lui dire de rester là encore un peu, juste là, devant toi. De n'plus bouger et de se taire. De t'autoriser quelques minutes à apprécier la saveur de ce que tu ressentais autrefois pour celle que t'as perdue.
« j'peux partir tout de suite si c'est ça que tu veux. »
parce que tu ressens la gêne, l'inconfort, l'envie de rebrousser chemin pour qu'au moins l'un de vous deux le fasse.
« j'termine juste cette clope si tu permets. »
c'est tout ce que t'as à faire. et accessoirement esquiver les fantômes bouleversants de réalité qui reviennent hanter ta vie déjà suffisamment morbide depuis le décès de joy.
« t'en veux une ? », que tu proposes avant de désigner du regard la moitié de marche vide à tes côtés, l'incitant ainsi à venir te rejoindre malgré ta récente promesse de départ. mais peut-être qu'elle craint d'approcher la bête de trop près, astrid. au fond, tu lui en voudrais même pas. à quelques mètres l'un de l'autre, c'est déjà trop de dégâts.
« allez... pour tout c'que j'ai jamais pu t'offrir, je t'offre une cigarette. t'es un peu obligée d'accepter. »
pourtant astrid, elle en a déjà accepté beaucoup.
trop, sans doute.
et t'as le culot de lui demander en encore.
putain d'égoïste.


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-fuis-moi comme le cholera parce que j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit. et au pire, ça t'donnera envie d'me cracher à la gueule -
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incompatibilité chronique avec les hommes qui la font flancher.
flic en uniforme à mi-temps. super maman à plein temps.
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Message Sujet: Re: (astrez) we got the future in the past.   (astrez) we got the future in the past. Empty Lun 4 Oct - 1:16

tu ne sais plus qui joue avec vous. qui s'amuse de ce face-à-face que la gêne s'approprie.
par besoin de leur rappeler ce passé consommé ou d'évoquer un futur qu'ils n'esquisseront jamais. triste et mauvaise blague qui ne fait rire personne. surtout pas eux.
surtout pas toi astrid. déjà toute désignée interlocutrice aux souvenirs salés et à la rancoeur crevasse. il n'avait rien demandé cez. présent par devoir, pas pour encaisser les relents de ses maigres espoirs. ceux qu'elle n'avait jamais placé en lui, qu'elle lui avait refusé sans même le voir. sans même mesurer la portée de ce qui lui semblait dérisoire.
il est là. et même après toutes ces années, elle écrase ce qu'il aurait pu être. ce qu'il est peut-être ?
la rafale bouscule sa propre carcasse. statue immobile, insoumise à la moindre vague. mais ébranlée par celui qu'elle s'imaginait n'être plus qu'un ectoplasme.
une bribe d'hier, un petit rien dans l'univers.
sauf qu'il est plus que ça cez. que ce soit dans ses yeux d'antan ou simplement au présent.
il a toujours été plus que ça cez. différent et omniprésent. de la tête au coeur d'une gosse qui s'y laissait prendre si aisément.
alors elle tait les excuses qu'elle devrait prononcer. se mure dans une indifférence qui lui sied si mal, quand elle mime ne pas en faire cas.
tu triches, tu mens et tu y consens. n'affichant pas glorieusement le portrait de celle qui se trouvait devant lui aujourd'hui.
de vous deux, t'étais peut-être la déception de cette époque. celle qui devra ramer pour obtenir ne serait-ce qu'un regard encourageant.
ça fait au moins une bonne chose de moi qui perdurera. même si c'est plus vraiment mon rôle de chercher à te plaire, ni le tien de me voir d'un meilleur oeil que les autres.
elle pourrait lui offrir quelques mots pour gommer les maux d'un autre temps. mais l'exercice est encore trop difficile à appréhender, le mont trop haut à surmonter. elle s'enlise dans les remords qui l'avaient un jour tenaillés, sans chercher à s'en défaire. collectionnant les choix discutables et entretenant un égo devenu bien trop encombrant.
il met le doigt sur ce qui leur avait fait défaut. il met en exergue la lucidité qu'elle avait autrefois invoquée pour justifier leur fin.
et il touche juste. en plein dans les côtes.
nerveusement, elle se détourne de sa silhouette. étouffe un rictus coincé. elle pourrait marmonner pour elle-même. et seulement là, elle se sermonnerait d'avoir failli à la plus importante de ses missions.
parce que t'étais là astrid. tu partais mais tu revenais. sauf que tu l'as toujours mal fait.
on va pas refaire l'histoire, c'était sans issue.
elle lâche avec effort pour reprendre contenance, pour balayer les hypothèses qui cavalaient plus vite qu'elle. elle a besoin de se rassurer, de se féliciter d'avoir agi avec clairvoyance. pour le bien commun, pas seulement pour le sien.
au lieu de capituler et de se laisser acculer, elle attaque. mord de ces questions qu'elle cumule. pour une fois, c'est à lui de lui expliquer comment ils en sont arrivés là. ou pourquoi ils en sont encore là, les yeux dans les yeux, étranglés d'incertitudes.
et un nuage passe. pas dans le ciel, sur son visage.
à croire que leur passage à l'âge adulte n'avait pas suffit à lui faire perdre les automatismes qu'elle s'était forgé à son contact.
tant qu'elle devine la contraction de ses muscles, comme elle le voit malmener le tube entre ses lèvres. un poids supplémentaire écrasait ses épaules, elle aurait pu en mettre sa main à couper.
pourtant, elle reste muette. et ce, même si les points d'interrogation se mettent à danser avec un entrain grandissant à chaque seconde passant.
t'aurais aimé canaliser ce qui le faisait vriller. calmer ses nerfs doublés de tremblements, de ta douceur naturelle. sauf qu'il a raison sur toute la ligne cez, là n'est plus ton rôle. aujourd'hui, elle ne peut espérer qu'être une spectatrice non-omnisciente de son quotidien.
j'sais pas. je suppose que ça devait arriver. un peu comme ces retrouvailles.
non. me dis pas que toi aussi tu crois à ces conneries de destin maintenant ? tu peux pas avoir changé à ce point.
il n'y avait personne là-haut pour décider d'un pseudo chemin à emprunter. personne qui n'ait la main sur une foutue destinée. il n'y avait que des pions pour avancer sur un rythme indéfini.
j'peux partir tout de suite si c'est ça que tu veux.
échappée de ses lèvres, cette phrase aurait pu l'être. même si chacun de ses mots n'auraient pas été emprunté. coincés dans une capsule de temps appartenant à hier, l'un comme l'autre cherchait à s'enfuir. à s'épargner les souvenirs ravivés et les questionnements qui en découlaient. ne serait-ce que pour ravoir l'impression de vraiment toucher terre, elle voudrait se tirer astrid. puisque la réalité lui échappe.
j'te demande rien cez. hormis de répondre à des dizaines d'interrogations, d'éclairer une caboche qui perd pied.
j'termine juste cette clope si tu permets.
ça fait combien de temps ? que tu t'es rangé, que tu m'as fait mentir. le regard perdu dans l'horizon, elle attend. et pour qui tu l'as fait. elle s'appelait comment ? celle qui a été plus forte que moi.
on dit qu'une femme sent ces choses-là. même si ça rogne ce qu'elle avait gardé d'eux.
t'en veux une ?
le regard brun se fixe à nouveau.
allez... pour tout c'que j'ai jamais pu t'offrir, je t'offre une cigarette. t'es un peu obligée d'accepter.
j'me contenterais de la première proposition, tu m'en voudras pas. l'aveu est glissé alors qu'elle prend place sur la marche. elle ne pourra pas tomber plus bas.
tu sais cez, je suis désolée. et elle ne sait pas exactement ce que couvrent ses minces excuses.
la fuite, l'abandon, le déni, le dédain. elle a tant de choses à se faire pardonner astrid, qu'elle n'aura sans doute jamais assez d'une vie.
t'es désolée que vous deux, ça n'ait pas suffit.

_________________
je suis dans les vapes, t'es dans mon cœur.
t'as frappé fort, j'ai pas pu rappeler l'ascenseur.
c'est trop d'efforts, je t'aimais trop fort.
tes mots m'effleurent encore et j'te vois dans le décor.
uppercut au cœur, je déraille fort. uppercut au cœur, j'en ai ras le corps.
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