SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez

 

 (astrez) underneath the surface.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Cez Blackbird;

-- bones & ruins --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Cez Blackbird



o'connell.
bambi eyes - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
4857
1329
31
à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié.
combattant en infanterie (tireur de précision/sniper).
( m o o d b o a r d )

(astrez) underneath the surface. Empty
Message Sujet: (astrez) underneath the surface.   (astrez) underneath the surface. Empty Lun 29 Juil - 16:54

astrez / underneath the surface /

Les dalles de pierre se dessinent derrière l'opacité du brouillard, dressées comme autant de braves petits soldats condamnés à veiller le dernier repos des guerriers. Elles semblent s'aligner devant toi, t'indiquer un chemin que tu connais déjà par coeur pour y avoir usé tes godasses. De toute façon, le matériel, c'est tout c'que tu peux encore abîmer ; l'âme déjà souillée par la mauvaiseté des hommes - les derniers lambeaux de coeur réduits à néant depuis qu'elle a offert au monde son dernier souffle. C'était aujourd'hui. Un aujourd'hui d'une autre année. La page du calendrier n'avait jamais mué, fixée au mur comme le plus douloureux des rappels. Fixée dans ta mémoire avec les clous d'un putain de crucifié. Parce que c'est c'que t'es, Cez, depuis ce jour ; accroché à la vie sans nul autre choix, sur le point de crever sous ton propre poids - et le poids de la solitude. et le poids des regrets. et le poids de la culpabilité. et le poids du monde tout entier. Et tu traînes ce fardeau Cez, jusqu'à sa tombe - pour y retrouver l'oppression de chair et d'os qui vivait du même sang. Astrid. Astrid et le couteau dans la plaie. Astrid et l'infection de la blessure. Astrid et tout ce qui fait mal à chaque mot, chaque pas - chaque fois. « Qu'est-ce que tu fiches là ? » Tu restes muet, les opales azurées irrémédiablement attirées par le portrait qui, avec le temps, s'était gravé de lui-même sur le muscle que tu dissimules derrière ta cage thoracique. Les traits fins, la beauté immuable. Joy avait tout de celle qu'on ne pouvait oublier. Rien que tu ne puisses oublier. Tu fermes momentanément les paupières comme pour t'éveiller à ces souvenirs, initier une prière qui ne lui parviendra sûrement jamais, pour c'que t'y crois, Blackbird. T'as jamais été pieux de toute façon, pas même pour croire qu'on lui avait ouvert les portes du paradis - mais parfois peut-être pour croire qu'on t'accueillerait un jour en enfer ; une opinion sans doute partagée par la plus jeune Rotchild dont l'animosité se ressentait à travers chaque consonne prononcée, plus tranchante encore qu'un couperet. « Tu ferais mieux de dégager. Elle ne veut pas te voir. » Un rire sans joie se fait la malle hors de tes lippes. « Tu parles aux morts toi maintenant ? », tu railles en enfonçant tes mains au plus profond de tes poches, les poings serrés par l'agacement. Quel vent t'avait murmuré les mots de Joy, Astrid ? Quel lune avait mis la lumière sur ses plus intimes pensées ? Tu secoues la tête. Rien d'elle ne pouvait l'avoir atteint quand toi-même n'avait reçu que le silence de son absence. Un silence qui jamais n'avait cessé son vacarme. C'est à ces mêmes harmonies que tu aimerais qu'elle s'aligne Astrid, ne serait-ce que pour arrêter de cracher de telles aberrations. « C'est là tout l'avantage d'avoir une planche en bois au dessus de la tête. », tu soulignes alors, l'attention toujours fermement portée au lit de marbre étendu à tes pieds - un berceau si dur pour un être si tendre. « T'es pas obligé de voir ce que t'as pas envie de voir. », tu termines avant de daigner enfin lui accorder un regard. Froid le regard. Mais pas encore haineux. Il cherche, attend quelque chose, comme une réaction à analyser derrière un banal rictus, un bref clignement d'oeil ou une minime crispation de mâchoire. Mais elle détourne le visage et semble s'empêcher de démontrer une quelconque émotion. Et tu vois Cez, comme devant un miroir, quelqu'un d'aussi vide que toi. Mais ça ne dure qu'un temps ; elle n'est pas toi. « De nous trois, c'est elle la chanceuse. » La seule libérée de tout. Dans son linceul, libérée de vous.


_________________

-fuis-moi comme le cholera parce que j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit. et au pire, ça t'donnera envie d'me cracher à la gueule -
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t761-cez-grain-d-poussiere-au-combat https://savethequeens.forumactif.com/t838-cez-comme-un-seisme
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(astrez) underneath the surface. Empty
Message Sujet: Re: (astrez) underneath the surface.   (astrez) underneath the surface. Empty Jeu 1 Aoû - 18:17

underneath the surface

jusqu'à ce que la mort nous sépare

Si j'parle aux morts, parfois je me le demande bien. Il arrive que la nuit quelque chose ne se mouve dans l'obscurité, comme si elle était là, juste là, qu'en tendant le bras je pourrais presque l'y effleurer. Impossible de dire si ça me ferait quelque chose. Au fond est-ce que c'est pas mieux de la savoir partie, pour de bon ? C'est ce que tout le monde déplore, les yeux larmoyants, et puis il y a moi, la statue immobile qui regarde l'univers flanché depuis qu'elle n'est plus. Pourtant j'la sens encore, en moi comme un putain de cancer, comme si au lieu de s'évaporer elle avait trouvé refuge quelque part ici, entre organes et pourriture. J'voudrais y plonger mon poing, l'arracher à son repos nullement mérité, lui dire de s'en aller et ne plus revenir. Et puis il y a des jours où j'en ai plus la force, le bras faiblard. Parce que même moi j'arrive pas à être cruelle, même si dieu sait que je l'ai toujours été.

La donne a changé. Ce qui était n'est plus et j'reste au milieu de tout à regarder la vie se faire, les gens trembler, murmurer à la mort comme pour lui passer un message. Dans tout ce chaos, y a toujours toi, qui bat de l'aile comme si tu savais plus vraiment comment faire. Comment avancer sans elle. Sans doute que c'est l'cas. J'aurais bien ricané du ridicule de tout ça, tu sais, si j'avais pas ce poids lourd dans ma poitrine, le genre de blessure qui casse un cœur. C'est pas juste, pourquoi moi ? Pourquoi moi. Elle aurait pu hanter n'importe qui, caresser un bonjour un matin de brouillard, mais c'est moi qu'elle suit, moi qu'elle punit. Parfois elle me réveille la nuit. Pas en cauchemar, pas en souvenir non plus. Les souvenirs ils se confondent tu sais. Les mots s'étirent et se mélangent jusqu'à ce que rien n'ait plus aucun sens. Alors j'regarde le néant en me demandant si elle est là ou si c'est ce qu'on appelle culpabilité. Pourtant c'est pas de ma faute, si ? Qu'est-ce que t'en dis, Cez ? Est-ce qu'on aurait dû gribouiller mon nom sur son épitaphe, comme pour dire deux coups en un ?

Toi t'es là, pitoyable comme si tu pouvais plus respirer sans la voir. Sans l'avoir. On dit que les bras d'une femme valent mille paradis, moi je dis que t'es un de ces malheureux tombés dans le piège des fantasmes modernes. On n'a rien alors on veut tout, c'est comme ça. Elle elle devait te susurrer au creux de l'oreille qu'elle te donnerait le monde si elle le pouvait, et toi en bon crétin t'as dû pensé qu'elle en avait le pouvoir. Le truc, c'est qu'elle était faible comme ça. Il suffit d'un rien. Une petite malade, un impact un peu trop brusque, un coup de malchance et c'en est fait, bye bye. J'aurais cru que t'étais plus malin que ça. Que tu t'serais accroché à quelque chose d'immortel au lieu de donner ta vie à quelqu'un qui pouvait s'éteindre d'une seconde à l'autre.

Et toi tu m'regardes. De cet air angoissé, comme si t'aurais cru qu'elle te murmurerait quelque chose de là où elle l'est, pour ne laisser qu'un silence plat et froid. Dans tes paumes y a l'envie d'y croire, mais tu trembles de l'intérieur et y a que moi pour le voir. Y a qu'une jolie fille pour calciner un cœur. Est-ce que tu l'sens, Cez ? À quel point l'univers te punit pour avoir osé penser qu'un truc comme ça, ça valait plus que toutes les vérités. Les vérités qui disent, les morts ne reviennent pas. Qui disent, pourquoi t'es encore là si elle elle est partie.

Pour une fois tu dis quelque chose de censé. Alors j't'offre un regard, juste un, une récompense un peu moins insensible que d'habitude. « J'me demande si c'est aussi paisible qu'on le dit. » J'me demande si j'y aurais droit moi aussi. Si quelqu'un viendra sur ma tombe pour pleurer l'époque où je respirais encore. Est-ce qu'on respire pourtant ? Dis, Cez, tu respires encore ? Peut-être que ça te coupe le souffle de savoir les choses si capricieuses, de t'savoir toi si impuissant. « Au moins c'est plus facile, maintenant. » Je mens pas et tu l'sais. Les décisions vont plus vite. Joy ou Astrid ? Oh, Joy d'abord. Ces choix binaires qui ne sont plus que des faux-semblants. Une place libre partout où on va. Y a plus qu'un anniversaire. Je dirais, plus d'espace pour moi. Mais cet espace qu'était à elle avant, il a l'odeur de la mauvaise foi. Je l'ai pas mérité. On m'a pas aimée plus. Elle est juste partie – c'est tout. Partie.

« Pour toi aussi, d'ailleurs. » Un coup d'oeil que je reprends, parce que de toute manière je connais tes traits par cœur. Un gosse à l'air dur, un soldat qui sait plus en quoi croire. Tu m'aurais fait de la peine si j'te détestais pas si fort. « Qu'est-ce que tu fais encore là ? Tu crois que ça sert à quelque chose ? Qu'elle t'écoute ? » que ça crache. Alors pourquoi j'suis là, moi ? J'en sais trop rien. Y a des jours c'est difficile d'y voir clair. Y a des jours, c'est comme s'il manquait quelque chose. Alors j'secoue la tête, l'air grave. « Elle ne veut pas te voir », que je répète pour être certaine que tu comprennes.

Elle veut voir personne. Ou peut-être que c'est moi qu'elle a menée à sa tombe. Pourquoi, j'en sais trop rien. Les morts n'emportent avec eux que leurs souvenirs, laissent tout derrière. Toi comme moi. Y a rien de plus cruel que quelqu'un qui s'en va. On aura beau le supplier, lui dire 'allez, prends-moi avec toi' – on sera toujours tout seul dans le peu qu'il reste. C'est une soustraction vite faite. L'univers moins Joy. Toi moins elle.

Chanceuse que t'as dit. Et pour une fois, t'as bien raison. Une fois n'est pas coutûme : je l'envie, la salope.

Revenir en haut Aller en bas
Cez Blackbird;

-- bones & ruins --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Cez Blackbird



o'connell.
bambi eyes - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
4857
1329
31
à terre, l'coeur solitaire ; veuf avant-même de t'être marié.
combattant en infanterie (tireur de précision/sniper).
( m o o d b o a r d )

(astrez) underneath the surface. Empty
Message Sujet: Re: (astrez) underneath the surface.   (astrez) underneath the surface. Empty Mer 7 Aoû - 0:57

astrez / underneath the surface /

Elle avait le repos éternel que toi tu n'avais pas. Une quiétude de l'esprit que tu ne pourrais sans doute jamais obtenir tant il y avait de démons pour la souiller. à l'intérieur. Et puis à l'extérieur aussi.
a s t r i d.
Même ses silences étaient acides. T'aurais pu deviner sa présence avant-même que sa silhouette ne s'impose à ton paysage. Avant-même que ses mots n'effleurent tes oreilles. Mais dans un premier temps, ils te semblent sans offenses. Comme la calme avant la putain de tempête - l'ouragan qu'elle avait toujours été. « J'me demande si c'est aussi paisible qu'on le dit. » Les iris bleutés la dévisagent. Tu cherches un sens à ses questionnements Cez, avant de t'apercevoir que toi aussi t'aimerais avoir une réponse ; un écho rassurant, un retour d'outre-tombe, simplement pour te dire de pas t'en faire. Qu'elle va bien la belle endormie. J'entends personne crier sous mes pieds. » Quand bien même ils disent que s'y trouvent les enfers. Même les flammes ne leur tirent pas un hurlement. Pas un gémissement. Pas même un semblant de plainte. Peut-être bien qu'ils ont raison ces gens qui parlent de repos. Mais Astrid, elle, elle a encore tort. « Au moins c'est plus facile, maintenant. » Les canines déchiquettent machinalement ta lèvre inférieure. Plus facile de détester le monde entier, Astrid ? Plus facile de me cracher à la gueule  sans que ses yeux témoins ne te rendent coupable ? Les crocs s'enfoncent si fort que t'en viens à ne plus sentir la douleur. « Parle pour toi. » « Pour toi aussi, d'ailleurs. » Tu hais le ton qu'elle emploie, Cez. Cette façon d'établir ses suppositions comme des faits. Cette imbuvable prétention de savoir mieux que toi. « Qu'est-ce que t'en sais ? » Le regard perçant accroche le sien, incruste avec lui la colère que t'es incapable de contenir. Elle sait pas, la môme, c'que c'est que de vivre avec l'absence de quelqu'un qu'on a aimé à crever. Parce qu'elle ne connaissait que la haine - la haine de son propre sang. Et c'est celui de Joy qui a coulé. Les larmes d'Astrid n'ont jamais suivi. Alors tu l'sais, Cez, que sa mort les a probablement libérées toutes les deux. Mais toi, t'es juste devenu le putain de prisonnier d'un monde sans elle. « Joue pas la psy de bas étage avec moi, Astrid. T'y connais rien. Sinon, dis-moi. Dis-moi d'où elle vient toute cette saleté de haine qui te crame la langue. Tu le tiens d'où ton putain de venin ? T'as une bonne explication pour ça ? » Tu peines à déglutir Blackbird, tant t'as de colère à dégueuler. « Y'a rien qu'est plus facile. Encore moins de te regarder dans les yeux quand t'as le cran de traîner ton hypocrisie jusqu'ici. » A cet instant, t'as plus envie de soutenir son regard. Alors tu le fuis. Pas par lâcheté. Par respect pour toi-même (pour peu qu'il t'en reste encore). Parce que t'as déjà cette sensation dégueulasse de trahir Joy dès lors que tu partages son air. T'en voudrais juste assez pour en redonner à celle qui ne le transformerait pas en poison. « Qu'est-ce que tu fais encore là ? Tu crois que ça sert à quelque chose ? Qu'elle t'écoute ? » Haussement d'épaule - désinvolte, négligeant. « J'lui parle pas. » C'est moi qui l'écoute. Elle est le seul saint auquel tu acceptes de te vouer - en bon impie que t'es Blackbird, elle était la seule en qui tu aies jamais cru. Alors parfois, tu cherches à lire dans ce qu'il te reste d'elle - dans le vide et les souvenirs. Et t'y entends encore sa voix. Si seulement elle avait pu étouffer celle d'Astrid. « Elle ne veut pas te voir » Les dents serrées, la mâchoire fermement scellée, tu retiens les mots de la percuter de plein fouet. C'est face au portrait de Joy que tu ravales péniblement la haine pour n'autoriser qu'un soupir, et la question qui te brûle les lèvres. « Pourquoi t'es là, Astrid ? »
Pourquoi t'es triste ?
Pourquoi tu lui mens ?

_________________

-fuis-moi comme le cholera parce que j'suis un voyou, c'est comme ça qu'on dit. et au pire, ça t'donnera envie d'me cracher à la gueule -
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t761-cez-grain-d-poussiere-au-combat https://savethequeens.forumactif.com/t838-cez-comme-un-seisme
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






(astrez) underneath the surface. Empty
Message Sujet: Re: (astrez) underneath the surface.   (astrez) underneath the surface. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(astrez) underneath the surface.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (astrez) we got the future in the past.
» crash through the surface, where they can’t hurt us. φ maloé.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: