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| Sujet: eden aleïev Mer 23 Jan - 21:12 |
| cahier d'bord ---- / eden aleïev
---- / holding the future in the past
1994 / fille de svetlana aleïev, prostituée bulgare immigrée aux états-unis 1996 / eden est enlevée à sa mère par les autorités, qui ont jugé l'élever dans un milieu hostile 1996 - 2006 / orphelinat vie, puis elle jongle de foyers en foyers 2007 / adoption officieuse dans le foyer de melania & anton marshall 2008 / procès d'ismaël sartier, reconnu coupable pour le meurtre de charles marshall 2010 / elle visite ismaël en prison, pendant un an, sans jamais manquer un seul jour de parloir 2013 / trouvaille du chantier abandonné - qui devient le qg des premiers fantômes du crew dysfontionnel 2014 / elle fait une tentative de suicide, finit hospitalisée les veines ouvertes 2015 / elle passe deux mois (en coupures) en centre de désintoxication 2016 / elle rejoint une secte satanique dans l'espoir d'y trouver la solution pour venger la mort de charles fev. 2019 / fiançailles avec ismaël, voyage à paris avril 2019 / retrouvailles déconcertantes avec kaz, elle se sépare de sa bague de fiançailles mai 2019 / vandalisme avec mimi & ander, ils ravagent le loft d'ismaël - l'alibi parfait pour la disparition de la bague
si tu veux la pécho tragique - envahissante - possessive - provocante - fun - passionnée - indépendante - magnétique aérienne - sarcastique - ambitieuse - vide - manipulatrice - solide - sombre - triste vengeresse - déterminée - audacieuse - confiante - abîmée - fatale - sociable instable - énergique - impulsive - hantée - autoritaire - attractive - amère - déséquilibrée spontanée - piquante - démesurée - théâtrale
1 / elle parle trois mots de français 2 / elle tourne pour les films d'émile 3 / elle n'a aucun diplôme 4 / elle a déjà vendu son corps 5 / elle est bon public, surtout pour les blagues nulles 6 / elle aime les comédies romantiques 7 / c'est la meilleure pour inventer des surnoms ridicules aux autres 8 / adepte des raves party avec brandy 9 / uc. si elle était
un film / v for vendetta une planète / jupiter un animal / une méduse mortelle une chanson / nobody's business, rihanna ft. chris brown un goût / les lèvres des autres une saison / l'automne un pouvoir magique / control feelings un livre / les orphelins baudelaire une couleur / carmin une émotion / la tragédie une odeur / la fumée un péché / la luxure
physiquement
tatouages / elle a un scorpion sur l'aile de la cuisse gauche, et un pistolet sur la côte droite piercings / aucun cicatrices / longue cicatrice qui lui épouse le long de clavicule sur sept centimètres et plusieurs souvenirs de blessures dispersés sur son corps entier cheveux / châtain clair, blond foncé taille / 1m76 poids / 59 kg |
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| Sujet: Re: eden aleïev Lun 12 Aoû - 0:20 |
| la biographie
fille de pute. elle n'a jamais été façonnée que par la tragédie et y a dramatiquement pris goût. orpheline, arrachée à l'amour, condamnée à la mort. c'est une malédiction, eden, fatale et chaotique. on lui a donné l'identité du paradis, de son physique de poupée de soie à son charisme enjôleur, mais elle n'a toujours vécu qu'entre les flammes lucifériennes, rongée par le spectre de son premier amour et vide d'espoir quant à l'avenir. enfant de dieu, femme de satan. c'est un mirage, une rencontre éphémère pour ceux qu'elle ne se décide pas à abîmer. son corps continue d'éponger la violence alors qu'son son cœur a trop été défoncé pour battre plus fort qu'à la mesure de son amour pour ses fantômes. elle a été détruite un trop grand nombre de fois pour aujourd'hui pouvoir lui déceler un semblant de sensibilité envers quoi que ce soit. portée par l'instabilité psychologique depuis toujours, eden viendra danser sur chacune de vos tombes, avec toute cette passion qui l'étreint et qui vous aura fait succomber à elle - d'une manière ou d'une autre. |
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| Sujet: Re: eden aleïev Lun 12 Aoû - 1:08 |
| chapter i - les flashbacks
brandy connaît eden. mieux que quiconque. sûrement même plus qu'elle-même. parce qu'à onze ans, eden, elle est cristalline. aussi pure qu'à sa naissance, même si elle a déjà bravé des épreuves difficiles. ça n'a fait que la renforcer et la rendre étonnement solide pour son jeune âge. elle est encore humaine, à ce moment. encore pleine de rêves et d'ambitions. elle s'imagine que le monde l'attend pour conquérir ses plus grands secrets, que la vie l'a fait naître pour qu'elle impacte son paysage, et pas seulement les autres. brandy, elle connaît eden avec le cœur papillon, l'âme claire et les folies saines. ce n'est pas un petit ange, mais à elles deux ne sont que des esquisses diaboliques sur le territoire du paradis. elles n'en sont encore seulement qu'à découvrir les recoins édéniques, les contours de merveille, les coins célestes bien qu'embrumés par des semblants de flammes, des tiges froides qui chancellent à leur faire croire qu'elles sont dangereuses, l'illusion qu'elles puissent les abîmer. les gamines, elles frôlent les précipices, couvées par l'insouciance enfantine. boire du vin, regarder un porno, fumer une clope à deux. ce ne sont que des bêtises, des imprudences commises consciencieusement, car elles sont encore capables de décider. parce qu'eden, à onze ans, elle sait différencier le bien du mal. elle a le cerveau pénétrable, à l'école on lui apprend la justice, les droits et les devoirs. elle est si éthérée encore, revendique la beauté de l'aube et la limpidité du bonheur. prête à croquer la vie. pas à se faire avaler par la mort.t'es pâle, charles. t'es fade. mes larmes coulent sur ta peau maquillée, dévalent le long d'ton bras inerte. t'es figé, étalé sur ton brancard. tes paupières tombent et cachent la pureté d'tes yeux, celle qui adoucissait la souillure des miens. ça m'manque, comme tu m'regardais. comme si j'étais la plus belle. la dernière. tes lèvres n'ont plus d'goût. tes fossettes ne sont plus. t'as arrêté d'sourire, comme t'as arrêté d'vivre. j'me souviens d'tout. du premier jour, d'la visite de la villa, des repas en famille, des sorties avec tes amis, d'la stabilité qu't'as pu m'offrir. j'me souviens des règles : pas d'téléphone à table, l'couvre-feu à dix heures. j'gueulais pour éviter d'te dire je t'aime. parce que, c'dont j'me souviens surtout, c'est d'notre promesse de mariage. celle d'éternel. j'entends encore les échos d'ta voix m'chuchoter qu'on crèvera ensemble, après les avoir tous rendu fous. mais tu sais, charles, j'me suis éteinte, ce matin. j'suis partie avec toi. ta bague anime encore mon corps, mais mon cœur est mort avec le tien. adieu bientôt.eden, seize ans. une poitrine qui lui en fait paraître vingt-et-un mais un trou béant qui y réside. seize ans, et l'adolescence tuée, émiettée en mille morceaux d'affliction. seize ans, et la mentalité plus poussée que celle d'une quarantenaire, pire, plus creusée encore que celle d'un spectre. seize ans, les rêves à l'oubli, l'avenir incertain, les hantises cauchemardesques, les tentations au suicide et la passion destructive. seize ans, et le myocarde qui ne sert désastreusement plus que d'organe. seize ans, et la mort déjà en elle.
[...] c'est le coup de foudre. l'amour en moins. ça frappe si fort que ça en vient à enluminer l'hypogée de ses espoirs enténébrés. les éclairs fusent en elle, s'abattant grièvement sur chacun de ses organes - se permettant de les réveiller. un. par. un. dans un être où ne résidait plus qu'un climat lugubre, l'éclat d'un cyclone tend à instaurer un reconditionnement chaotique. c'est lui. l'ouragan. celui qui fait s'entrechoquer ses muscles tendus, celui qui fait pleuvoir des averses en trombe au ravage d'un regard, celui qui multiplie les rafales et fait gronder ses tempes, celui qui maçonne une tornade sentimentale. et au crépuscule de ses seize ans, elle n'est pas aussi imperméable que ce qu'elle ne le voudrait, eden. sors-moi de là, charles, ou j'vais crever noyée dans le déluge de ses opales.broyer du noir, ce n'est pas qu'une simple expression. au sens littéral, c'est être allongé sur son matelas et penser qu'il s'agit de son lit de mort. eden, elle a beau fermer les yeux et tenter de s'endormir, que les tons sombres grésillent sous ses paupières. il y a des renvois de souvenirs qui l'électrisent. le procès. charles. ismaël. la bouteille de vodka qui vole en éclat. le morceau de verre qu'elle a utilisé pour s'entailler les veines. sa chair frémit. des spasmes lui parcourent les jambes. la bougie noire qui s'éteint. le reflet de ses cernes devant le miroir. le jour de l'enterrement. ismaël. charles. ses doigts se contractent. des frissons lui courent l'échine. ses lèvres se froissent. une crampe lui prend le cœur.
[...] la presque inconnue se risque à lui assurer qu'elle n'est pas si folle que ça. eden, elle fait semblant d'y croire, riant léger. "bon ça va alors, j'ai d'la marge avant de sombrer !" elle fait croire. parce qu'elle est la première à le savoir, qu'elle est foutue. ce n'est pas tant qu'une demi-bouteille de vodka par jour, un pochon de weed par soirée, deux-trois taz en club ou un paquet de clopes par instant vécu. elle est alcoolique, eden. mais ce n'est rien, comparé à la personne qu'elle est devenue. non, parce qu'eden, elle est bien plus malade que ça. elle est plongée dans un putain de coma. elle a la conscience altérée par les invitations surprises de la faucheuse, la mort cérébrale, les sentiments cancérigènes, la douleur paralysée. la désintox, ce n'est pas qu'une question de litres d'alcool ou de grammes de beuh. pour elle, c'est surtout une question de mesure. un calcul pour l'aider à s'en sortir vivante. elle ne sait plus exactement quand est-ce-qu'elle a foutu un pied dans cette secte, eden. c'était après la cure en centre de désintoxication, là où elle avait rencontré lloyd. sir lloyd, c'putain d'malade mental. il n'avait pas qu'un problème avec l'alcool, il était comme elle. aliéné par la vie et hanté par la mort. il avait l'âme souffrante, le cœur arraché et les maux quotidiens. il parlait seul dans sa chambre, avait été transféré en psychiatrie après s'être taillé les veines avec l'un des pieds de son lit de fer. eden, c'était grâce à romy qu'elle avait tenu bon jusqu'au terme de son séjour. et plus d'nouvelles de lloyd, enfin plus, jusqu'à ce qu'il ne la retrouve à sa sortie. jusqu'à ce qu'il suive les empreintes de ses pas dans le queens, qu'il la traque dans l'espoir d'obtention d'un morceau d'elle. alors, il lui avait reparlé de ce comité, de cette magie noire qui avait réussi à réveiller ses perspectives d'avenir. il vendait ça comme un nouveau souffle, une paix intérieure, une rage libérée. elle a cédé, une fois. pour voir. non pas qu'elle soit influençable, mais bien parce qu'entre ça et la mort, aucun choix n'aurait été plus convaincant que l'autre. et puis elle y a prit goût. c'était une nouvelle addiction, un interdit de plus.
[...] elle a pour habitude de se penser invulnérable, eden. mais quand elle pousse la porte d'cette masure, elle se sent carrément invincible. comme si, enfin, la frontière entre la vie terrienne et l'antre fantomatique n'existait plus. on dit que les péchés mortels ouvrent les portes aux esprits impurs. elle imagine, depuis des années, que son charles ait rejoint les enfers depuis le jour où il s'est éteint. aucun ange n'aurait été capable d'accepter un malfaiteur comme lui au creux de ses nuages. dur comme fer qu'elle y croit, eden, à c'qu'il soit de l'autre côté, prêt à communiquer avec elle à travers la planche de ouija ou même par la grâce de son propre sang sacrifié.
[...] au coeur de la nuit, un soir de pleine lune. rien d'étonnant pour une soirée satanique. elle se sent à sa place, la fille au prénom paradis. intégrée à cette communauté depuis maintenant cinq ans. cette communauté, où le crime est un rituel et où les péchés sont usuels. là où on revendique l'animalité de l'humain. elle se souvient, pour son baptême, on l'avait forcée à se traîner à quatre pattes toute la nuit, jusqu'à ce que ses genoux s'en abîment rouge vif. on ne l'autorisait à répondre que par des cris, rien qui n'aurait pu ressembler à la langue de shakespeare. elle s'était réduite à devenir chienne d'une nuit pour intégrer la secte, et soulager sa douleur. parce qu'on lui avait bien assuré qu'ici, la vengeance remplaçait le pardon. et qu'elle trouverait réponse à sa revanche. |
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