Nikita Aleïev;
-- satan's whore -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
y. rose soletear 1185 2964 29 paradis d'anthologie souillé par satan. vengeresse viscérale promise à celui qui l'a rendue monstre. fantôme ambulant qu'on déifie. se dévêt sous les néons et fait ouvrir les cuisses d'une autre à sa place. traditionnel
| Sujet: (wp #01) / nikita aleïev. Mar 11 Jan - 16:26 |
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elle est longue, la vie sans toi, kasimir. le monde tourne encore depuis que tu es parti. ça me donne le tournis. j'ai le mal de terre, plutôt le mal de toi. des envies de vomir pour extérioriser ce manque que t'as creusé en moi. cette cavité que t'as sculptée, là, juste entre ces poumons qui ne parvenaient à s'ouvrir qu'auprès de ton souffle estropié et ce cœur fruste qui ne pompait que lorsque ta langue venait fondre des dragées sous la mienne. j'ai envie de l'insulter, ce monde en hurlant à la puissance de cette gorge que tu as parfois osé des jours posséder, ces jours qu'étaient mes préférés. alors j'ai envie de le traiter d'égoïste, de fou, de bête, d'aveugle, de pute, de monstre à tourner sans toi, kaz, d'incapable. comment peut-il tourner, si tu n'es plus là ? s'il ne sait plus être un manège ? comment les vagues n'engloutissent-elles pas tous les sables si tu n'infuses plus en leur fluide ? comment les orages ne grondent-ils pas chaque soir, si tu n'es plus mon coup de foudre ? tu vois, mes questions et mes hasards n'ont pour réponse que ton prénom. k a z. tu l'es. l'avion-suicide qui m'a juré des ailes, avant de planer au ciel pour rejoindre ceux déjà voyageurs éternels. tu ne m'as pas laissée une plume et t'as vogué sans emporter mes sentiments neufs et absurdes, m'abandonnant moi et mon espoir, l'odieux qui avait réparé ma crève. v a u t o u r. je cherche le dernier souvenir que j'ai de toi, et je ne me souviens pas. j'imagine seulement ce qu'on s'est dit - sûrement des serments cintrés, des promesses qui avaient foi, des longs discours devant taire le calvaire, et des saintes paroles pour faire parler les larmes. prier n'aurait rien valu à côté. donc j'arrive te retrouver. pour toi aucune frontière n'est, et pas même celle du trépas. j'arrive t'insulter après le monde, mon ange j'arrive te condamner à mon amour et ma mélancolie. je veux m'amuser, flirter avec ton être pour l'éternité, décoiffer ta prospérité et maquiller ton âme en bleu, en rouge, en somptueuses couleurs, qui peignent la géhenne. j'arrive jouer, poupon, j'arrive t'aimer à ma façon. je baiserai le diable sans me faire payer, pour un seul jour en éther à tes côtés. pour retrouver l'eden que j'étais, et putain qui aurait ici pu, fleurir aux perles de ton spleen.
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