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 amour blasphème (ismaël)

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Message Sujet: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Sam 23 Fév - 22:40

l'imprudence.
eden est fiancée. à l'homme qu'elle finira par tuer.
l'amour est construit sur une base de huit piliers fondamentaux. le respect, la confiance, l'honnêteté, la solidarité, la tolérance, la communication, la fidélité et enfin la complicité. mais, ismaël et eden ne sont que l'illustration du couple des enfers. leurs lèvres couvent leurs injures acérées et leurs menaces sanguines, ils se profanent l'un l'autre à impact de déchirures dans le corps et d'mille et un coups d'lame dans les organes. leurs désirs profondément malsains trahissent l'espoir d'une idylle exemplaire et l'intégrité de leur passion est trop dangereuse pour n'être que le fruit de leurs pulsions. faire trembler les murs, ébranler les meubles et casser plus d'une latte de lit n'ont jamais été des raisons suffisantes pour éviter l'adultère. ils se plaisent à se faire du mal, jouent de l'emprise qu'ils ont sur la mortalité de l'autre, mystifient le jugement des autres à faire semblant de s'aimer normalement. ensemble, ils entachent les valeurs sentimentales, prêts à salir la traditionnelle pureté d'un mariage vrai. c'est peut-être ça, l'amour. parce qu'eden, finalement, elle n'a jamais aimé si fort qu'à la mesure de son obsession pour ismaël.
en guise de cadeau de fiançailles, il l'a emmenée en france. elle a demandé à connaître le plus bel endroit à ses yeux, là, c'est le coup de grâce. paris. charles, était parisien. charles, lui avait appris à bredouiller quelques mots français. charles, avait des origines françaises. à son premier regard sur la célèbre tour eiffel, elle a su. eden a su qu'elle ne pourrait jamais dissocier son amour pour les deux hommes de sa vie. comme si l'un n'allait pas sans l'autre, comme s'ils constituaient à eux deux sa véritable âme-sœur, mais (surtout) comme si ses sentiments n'avaient pas leur place dans son cœur vengeance. c'est après avoir traîné sur les champs élysées comme deux tourtereaux, après avoir apprécié dévaliser les plus belles boutiques de luxe de la capitale et enfin, après avoir réservé une chambre dans un hôtel cinq étoiles en plein cœur parisien, que les rêves amoureux d'eden se sont effondrés. c'est peut-être la douche froide qu'elle a prise avant de s'habiller, ou peut-être ce moment, à se poser sur le balcon de leur suite royale en attendant qu'ismaël soit fin prêt pour la soirée, à écouter dramatiquement les musiques d'edith piaf ou de charles aznavour ; mais son avidité mielleuse a fini par foutre le camp. elle ne peut ignorer plus longtemps le spectre de son premier amour, celui pour lequel elle a juré follement qu'elle en vengerait la mort. et puis, c'est comme si on l'avertissait. on la met en garde à chaque instant, sans arrêt, pour lui rappeler que tomber amoureuse de la cible de sa vie, ce n'est pas tolérable.
moulée dans sa robe de couturier, la sirène s'élance au bras de son désormais fiancé vers l'entrée d'un club vip. la nuit tombe juste, et la fatigue d'un long trajet d'avion n'a pas sa place pour évincer l'envie d'aller trinquer à leur promesse d'éternel. la tête froide, eden a retrouvé ses instincts de vendetta. elle ne perd pas un instant avant de guetter la clientèle de l'établissement, repérant du regard un homme ou deux qui lui répondent d'un sourire en coin. les futurs mariés s'installent sur des divans noirs, assiégés l'un face à l'autre. "j'ai du mal à croire qu'c'est réel, tout ça." observe-t-elle en haussant les épaules, un sourire moyennement convaincu de porté aux lèvres. "j'ai l'impression d'être en plein conte de fée, mais qu'les scénaristes se sont plantés sur le choix des personnages." plaisante-t-elle, revêtant un air (faussement) sensibilisé. ils sont très vite interrompus par le serveur qui leur propose un large choix de cocktail après s'être présenté de façon très courtoise. comme d'habitude, elle demande à se faire surprendre. l'employé finit par repartir s'afférer à la préparation de leurs boissons, alors qu'eden recentre toute son attention sur sa main, agitant délicatement ses doigts devant les yeux d'ismaël. "rassure-moi maintenant. cette bague, ce n'est qu'un bluff de plus pour faire taire les présomptions de ta famille ?" dis-moi qu'non. dis-moi qu'tu m'as demandée en mariage sans penser aux autres, dis-moi qu'il n'y avait qu'moi qui existait pour toi à ce moment. dis-moi qu't'es toujours persuadé que tu veux que je porte ton nom de famille. dis-moi qu'tu m'aimes. qu'on est faits pour être ensemble.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Dim 24 Fév - 12:02

Paris et ses lumières.
Paris, la ville des amoureux transis.
vous y avez joué, durant un après-midi entier. un rôle que tu ne pensais jamais obtenir, c’est à la dernière minute que la vie t’a choisi pour jouer cette pièce théâtrale jamais répétée. c’est une improvisation digne des plus grands acteurs. la comédie de paris
pourtant tu ne joues pas, tu te laisses porter par des sentiments qui dépassent tes plus grandes espérances. tu te laisses guider par ses sourires, depuis neufs ans ils n’ont jamais été aussi sincères. ils ne t’avaient jamais  autant retourner le cerveau, fait bouillonner le palpitant. que t’as senti pulser sous chaque centimètre carré de ta peau depuis qu’elle a dit oui. ce simple mot a eu raison de toi. toi qui lui en a pourtant fait crier des centaines à coups de reins. à coups de cœur, c’est une première.
c’est eden qui a choisi l’hôtel, c’est encore elle qui a choisi ta tenue du soir, élégante pour trinquer à vos fiançailles. le club vip que vous rejoignez dans une voiture privée est à votre image, tape à l’œil, huppé, intimiste. à l’intérieur, tu scrutes les lieux en même temps qu’elle, les fils et filles de commencent déjà à s’imbiber. eden est accrochée a ton bras, elle porte une robe griffée qui épouse à merveille ses courbes et ne laissent personne indiffèrent. des gars en costard, au serveur en passant par la gente féminine. vous êtes installez l’un en face de l’autre, t’as même pas écouté les suggestions de cocktails, tu l’as laissé choisir pour vous deux. ton regard clair se plonge dans le sien, sa beauté te subjugue -encore et toujours. j’ai du mal à croire qu’c’est réel tout ça. vous êtes deux. plus tu te concentres, plus tu la regardes et moins tu as les réponses. un conte de fée dit-elle, et un sourire en coin apparaît sur ton visage. dans votre histoire, la princesse castre le prince et celui-ci laisse des marques indélébiles sur son corps et son âme. dans votre histoire, les mots d’amours se sont transformés en venin doucereux, et l’acte charnel ne cherche à concevoir. dans votre histoire, les cris et les larmes ne sont que victoire, il n’y aura pas de fin heureuse, il n’y aura pas d’enfants à chérir, resteront seulement les coups de griffes sur vos cœurs atrophiés. une recherche perpétuel de pouvoir où se mêle à la possession. eden, tu la veux, chaque seconde, chaque minute, chaque heures, pour toujours et à jamais. eden, tu veux l’enfermer dans une cage baignée dans l’or pur. eden, c’est le paradis à même les enfers. alors quand elle formule sa dernière tirade, t’as les sourcils qui se froncent.
existe-t-il une bonne réponse ?
qu’est-ce ce que tu veux entendre eden ?
rassure-moi.
rassure-toi Ismaël, lève le voile qui traîne depuis si longtemps.
tu devrais le savoir, que je ne bluff jamais. tu affirmes, tes iris plantées dans les siennes. y’a la brume des mauvais jours qui traîne au fond de tes yeux. à demi-mot, tu avoues. depuis neuf ans, il était temps d’officialiser, non ? que t’ajoutes, la voix trop froide, le regard qui s’échappe jusqu’au serveur qui revient avec votre commande. tu saisis cette main qu’elle agitait jusqu’alors devant toi.
cette bague. c’est tout les mots que je ne saurai dire cette bague, c’est parce que je t’aime aussi sauvagement que sincèrement, aussi purement que la vie est une chienne. cette bague, c’est un abandon total qui me fera crever. me croirais-tu seulement, si je te parlais d’amour. tu ricanes, tu lâches la bombe, le compte à rebours est lancé. c’est avec toi, que j’veux finir ma vie. cette phrase, comme un contrat signé de ton sang.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Ven 1 Mar - 15:46

elle compare leur histoire à un conte de fée.
mais au fond, elle pense à un mauvais conte de fée.
elle, revêt un diadème en toc sur les cheveux. elle porte une belle robe qui finira déchirer en mille et uns morceaux avant la fin du bal. sa marraine n'est autre que les voix lucifériennes, qui la pousse à t u e r les autres. son parfum chanel intoxique, ses lèvres empoisonnent, ses doigts font pourrir ceux qu'elle préfère caresser. elle a la malédiction mortuaire, eden, et comme elle l'a appris au cours de ces onze dernières années, tous ceux qu'elle aime finissent par crever.
lui, dans son costume royal, révèle ses dents limés dans des sourires idéals, reflète les phantasmes dans ses opales de saphir, dépeint l'amour au travers de ses sérénades. "tu devrais le savoir, que je ne bluff jamais." mensonge. dans les abîmes de ses iris, elle lui rappelle, le nombre de fois où il a bluffé. quand il l'a présentée à ses parents comme sa petite-amie officielle, alors qu'il ne connaissait encore rien d'autre d'elle que les parois de ses entrailles. il a bluffé, quand il la regardait intensément, de ses yeux desquels on lisait l'innocence, l'air de n'avoir jamais été un tortionnaire, la fierté d'avoir achevé celui qui avait osé trop regarder sa sœur. elle ne sait pas, eden, pourquoi il a buté charles. si elle l'avait su, il serait mort avant même le jour de son procès. parce qu'au tribunal, c'était charles, qui avait tout pris dans la gueule. c'était sur le mort, qu'on avait jeté la pierre. celui qui aurait soulevé une jupe et fait violence à la virginité d'une adolescente. c'était lui, qu'on avait fait passer pour l'oppresseur. mais elle n'y a jamais cru, eden. parce que charles, il l'aimait, elle. et il n'aurait jamais contraint une femme à ouvrir ses cuisses. il avait déjà celles d'eden. bien qu'encore saintes, à l'époque. "depuis neuf ans, il était temps d’officialiser, non ?" si seulement. si seulement ils pouvaient penser, tous les deux, qu'ils signent pour leur dixième année de romance. si seulement il n'y avait eu que l'amour pour les bâillonner, si seulement ils s'étaient aimé depuis le premier jour, sans cruauté ni châtiment. si seulement il n'y avait eu que les tourments, que de la vaisselle cassée pour faute de jalousie, que l'intensité du grand amour pour les tenailler. mais ils sont loin, les fiancés, d'une simple histoire qui fait du mal. "tu m'aimes depuis tout ce temps alors ?" elle se fait méchante, eden, de lui poser la question alors qu'elle en connaît déjà la réponse, du plus profond de son cœur. il n'est tombé amoureux que de sa façon de lui faire l'amour, et d'embastiller ses organes. ce n'est sûrement rien de plus qu'une passion à la fatalité éphémère, qui finira par disparaître quand il comprendra. mais, (mal)heureusement, eden ne le laissera pas avoir des doutes tant qu'il ne sera pas sur son lit de mort - qu'elle lui aura, évidemment, soigneusement préparé. il comprendra, ismaël, seulement quand elle viendra le border, et lui chuchoter à l'oreille qu'il a tué son premier amour. "me croirais-tu seulement, si je te parlais d’amour." sa main se réchauffe dans la sienne, elle laisse faire avec un sourire doux qui apaise sa moue boudeuse, ne déviant pas une seule fois ses yeux de lui. non. je ne te croirais pas. même le diable serait pris d'un fou rire un jour de toussaint. "c’est avec toi, que j’veux finir ma vie." sa main resserre la sienne comme si elle lui envoyait des ondes sempiternelles, comme si elle absorbait la dernière once de liberté qu'il lui restait, s'il lui en restait depuis ce fameux oui. "vraiment ?" rassure-moi encore, jure-moi salement sur la tombe de tes défunts que tu ne mens pas. que j'ai enfin réussi à te mettre à genoux, et qu'il ne me manquera plus que le coup fatal pour te faire tomber. le paradoxe, c'est que malgré ses pensées destructrices, elle le regarde avec ses yeux bleus d'amoureux. son crâne s'agite, son visage s'adoucit à la véhémence de ses mots. je t'aime encore plus depuis que tu m'as promis ta vie. "j'ai tellement hâte de t'épouser." pour vrai. l'attente jusqu'au jour j est déjà insoutenable. pour sceller cette déclaration, eden se penche pour embrasser ismaël, avec une sagesse et un arôme d'amour, dont elle n'aurait jamais penser user avant que cette bague ne vienne embellir ses phalanges. les verres reçus, lève le sien, plongeant inlassablement ses iris dans celles de son prince. "t'es l'homme de ma vie, ismaël sartier. — à nous, et à ce mariage qui va devenir le plus beau jour de mon existence." ismaël, créateur de pire et meilleurs souvenirs depuis deux-mille-huit.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Sam 2 Mar - 11:39

je veux finir ma vie avec toi. ébranler mes principes, rentrer dans le moule confectionné par mère. je veux finir ma vie avec toi, devenir actionnaire majoritaire de ton existence. je veux finir ma vie à tes côtés, mourir à petit feu sous les coups de fouets.
eden est le carburant de cette passion qui t’anime et vous dévore. les battements de ton cœurs en permanence dans le rouge, les envies qui t’étreignent, le désir brûlant, la colère lancinante, sont les symptômes d’une vie près d’elle. les années ont fait travailler le bois dans lequel tu avais été taillé, la prison comme une deuxième naissance. c’est eden qui t’a donné la vie de ses mains délicates, t’accueillant contre son corps brasier. transformant ta solitude en un besoin avide de la posséder. c’est encore elle, qui était là à ta sortie, un drapeau dans les mains qu’elle a planté sur ton corps s’en faisant propriétaire. t’es tombé amoureux de ses hanches, du creux de ses reins, de ses soupirs d’extases avant même de connaître son âge. vous avez jetez la romance aux oubliettes, laissez aux autres les instants et mots mielleux. vous vous êtes nourris d’un amour brut, destructeur, en toute connaissance de causes. vraiment ? la machine s’est lancée à contresens, c’est aujourd’hui que vous laissez place au pseudo-romantisme, vomissant des mots qui ne vous ressemblent en rien. laissant parler vos regards, vos yeux clairs qui sont incapables de se lâcher et les tiens chuchotent des je t’aime qui resteront silencieux. vraiment. je te le promet, il n’y a que toi pour faire disjoncter mes neurones pourtant bien entraînés. il n’y a qu’à toi que je saurai offrir la vie. ta nouvelle fiancée vient t’embrasser, tu te laisses absorber par le baiser si inhabituel. t’y prends goût, t’en redemande en laissant ta main glisser jusqu’à sa nuque. vient l’heure de trinquer, les verres se lève, ses mots te touchent, coulent jusqu’au palpitant qui fait encore et toujours des siennes. l’homme de sa vie, ça sonne comme une mauvaise blague, une farce à laquelle tu as envie de croire. juste quelques heures, jusqu’à ce mariage, qui scellera vos vies pour l’éternité. il sera beau, plein de poudre aux yeux pour que les invités croient encore à la magie d’un amour véritable. vous serez beaux, les plus beaux depuis des siècles, et l’échange de vœux et d’anneaux laisseront des traces de mascara sur les joues de chacune des femmes. le baiser que tu lui offriras donnera envie à tout les hommes présents de trouver leur moitié. ce sera un moment inoubliable.
sublime.
magnifique.
peinture parfaite sur les décombres de vos vies. t’avales une première gorgée de cocktail, tu grimaces légèrement surpris par le mélange. les verres se terminent, t’as pris place juste aux côtés d’Eden, un bras contre le dossier de l’assise, tes yeux plongés dans les siens alors que vous avez troquez les cocktails pour un magnum de champagne. pour une fois, vos conversations sont légères, les rires sont à la hauteur des coupes de bulles ingurgitées. tes lèvres s’enflamment à plusieurs reprises contre les siennes, ton corps s’échauffe à chaque toucher. le monde pourrait s’arrêter de tourner dans l’instant, tout mettre sur pause et marquer l’histoire dans un cliché où vous auriez presque l’air d’un couple au comble du bonheur.
c’est une voix, qui te fait grimacer, t’obligeant a détourner ton attention. ismaël ? ismaël sartier ?! un accent français trop prononcé, des airs trop bourgeois. il te faut une bonne minute pour reconnaître le fauteur de trouble, Timothée troisième d’un nom à particule. Connaissance ? Ami d’une vie enterrée. Tu t’es levé, t’as accepté l’accolade et la bise bruyante. Il parle déjà trop, qu’est ce que tu fais ici, à Paris ? pourquoi tu ne m’a pas prévenu ? comment va Juliette ? jusqu’à ce que ses yeux se posent sur eden qui ne reste jamais bien longtemps dans l’ombre. il ferait presque des courbettes quand il se présente. tim, je suis ravie, je te présente eden, tu marques une légère pose ma fiancée. sa réception n’a rien d’étonnant, il est surpris, ravi par principe et demande déjà un nouveau magnum d’alcool fort avant de s’installer entre vous deux. c’est l’heure de votre enterrement de vies de jeunes fille/garçon ! d’un geste de la main, il invite sa troupe à vous rejoindre. j’avais d’autres projets, que tu lâches, mais l’homme est déjà trop bien instalé.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Jeu 7 Mar - 19:03

leurs déclarations sont une insulte à l'amour. à les voir, cupidon se planterait le cœur d'une de ses propres flèches. les jeunes fiancés profanent les ambitions idylliques, crachent sur l'authenticité sentimentale. ils n'ont jamais rien eu d'un couple exemplaire, en dehors des représentations officielles et des faux-semblants joués pour embellir le tableau de famille des sartier. eden a toujours aimé ismaël à la façon qu'il a de la faire taire et de la rendre vulnérable. elle ne l'a toujours aimé qu'à la hargne de sa poigne et qu'au méphitisme qui cadence leur relation aussi sibylline, qu'aussi immortelle et monomaniaque. "vraiment." ils rendront fous les fanatiques de l'amour qui pensent encore y croire, ils tueront les adorateurs de vénus et les innocents aux cœurs propres. la sagesse qui les anime, la tendresse qui franchit les lèvres qu'ils s'écorchent d'habitude jusqu'au sang, la plasticité de leurs émotions, la transparence de leurs sourires, la chasteté de leur affect. c'est inhabituel, c'est de la torture pour leurs raisons déjà bien accablées et surtout ça paraît sincère - au point d'en devenir effrayant. le champagne arrive bien vite. les coupes se remplissent, se cognent, s'échangent, s'embrassent, débordent et renaissent sans limite. enivrée d'amour et de vin, il ne lui en faut pas plus pour s'imaginer ici pour le restant de ses jours, captivée dans cette boucle temporelle, revivant sans cesse cette même journée. à la longue, eden finirait par le tuer, au milieu de la piste de danse, les projecteurs enclin à aveugler son visage d’assassin.
"ismaël ? ismaël sartier ?!" elle l'entend. cette voix, à l'accent français bien prononcé. cette voix, qui détient les mêmes vibrations que celles de son charles. mais quand elle tourne la tête, ses rêves imaginés par l'éthanol se font vulgairement balayés. ce n'est pas lui. ce ne sera plus jamais lui. "tim, je suis ravi" éteinte un instant, la blonde ravive ses étincelles. c'n'est que l'alcool. que l'alcool, qui lui permet de lui sourire, chaleureusement. "je te présente eden, ma fiancée." elle y croit, à ce moment. elle n'y a jamais cru aussi fort. ils s'aiment, et ils vont se marier. putain d'champagne. "enchantée, tim !" elle lui sourit, alors qu'elle laisse sa main se faire embrasser par les lèvres conquérantes de l'inconnu. "ismaël m'a beaucoup parlé de toi." ajoute-t-elle dans un regard malicieux, qu'elle donne à son fiancé. elle le pique, séditieuse. c'est faux. il ne lui a jamais parlé de sa vie parisienne. et en neuf ans, il aura fallu attendre la promesse d'un mariage pour qu'il l'emmène à la source de son identité. mais elle est simplement taquine, eden, comme à ses habitudes. "c’est l’heure de votre enterrement de vies de jeunes fille/garçon !" le français invite ses amis à les rejoindre tandis qu'ismaël fait la grimace "j’avais d’autres projets" la belle lève son verre, frénétique "je suis partante !" elle n'a pas le temps de finir sa coupe qu'un groupe de filles crépite autour d'elle. romane, alix, ambre, clara, valentine... les prénoms fusent et la mémoire d'eden a déjà flanché. "pas question que vous passiez votre soirée ensemble. viens ma belle, on va te faire ta fête." la fiancée comprend à demi-mot le français rapide de la belle brune mais se laisse facilement prendre la main pour aller ailleurs. intrépide et fervente, elle brûle d'adrénaline. "amuse-toi bien bébé." a-t-elle glissé à ismaël avant de se retrouver au sous-sol. le changement d'ambiance devrait lui faire un choc, mais eden, éloquente, rit fort sans se préoccuper des stratèges qui remuent leurs jetons sur la table de poker. elle suit les filles jusqu'au fond de la pièce, franchissant une nouvelle porte pour découvrir un nouvel endroit. des sofas luxueux, des barmans bien formés, un dancefloor qui n'attend qu'elles. la parfait lieu de crime pour un enterrement de vie de jeune fille. la fiancée est rapidement présentée comme la reine de la soirée, et tout se profile sans aucune gêne. les shooters s'enchaînent, bien trop nombreux. les verres se cassent, les rires jaillissent, les hanches s'enchaînent, les lèvres s'embrassent. toutes plus ivres les unes que les autres. alix, valentine et eden ne mettent pas long avant de se déhancher en sous-vêtements autour de la barre de stiptease, encouragée par les cris et les sourires trop grands des autres filles. des shooters en plus, de nouveaux verres cassés, des jambes qui s'épuisent sous le rythme de la musique, des filles qui finissent par s'en aller - trop bourrées et rappelées à l'ordre par les taxis qu'elles avaient commandé pour quatre heures du matin. personne, n'a été là pour maintenir eden sur l'droit chemin, pour empêcher sa frivolité incontrôlée, pour arriver à temps, avant qu'ça ne vrille - comme toujours. pas un instant elle n'pense à ismaël. elle est beaucoup trop saoule pour se rappeler qu'elle va se marier ou ce qu'elle fout, à rire devant les enchères qui s'élèvent, trop hautes, trop vites. le trio de choc. alix la brune, valentine blonde platine. elles sont aussi démesurées qu'elle - c'est peut-être pour ça, qu'elles sont les dernières encore en liste dans cette soirée qui prend une sale tournure. après une partie de strip-poker avec les requins, les filles se sont retrouvées à la vente. enivrées, elles ont trouvé ça drôle de se vendre, le plus cher possible, à moitié à poil, à des joueurs qui ont visiblement assez de thunes pour proposer de telles sommes. les billets s'accumulent, les hommes se tirent des balles des yeux, mais l'ambiance est tellement légère qu'aucune des filles ne se trouve assez lucide pour réaliser l'ampleur de leur jeu. valentine est la première à partir, avec celui qui lui a promis un chèque de deux-cent-mille euros. alix et eden sont restés, ont fait languir, ont exigé le cash et la compétition. alix s'est assise sur les cuisses de celui qui lui a donné le code de sa carte bleue. eden, toujours en sous-vêtements, franchit la sortie du club avec sur le dos la veste longue de celui qui y a glissé cinq-cent-mille euros en liquide, dans les deux poches avant, le même qui lui prend le bras pour la faire tenir debout et l'encourager à marcher jusqu'à sa chambre d'hôtel.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Ven 8 Mar - 12:03

 amuse toi bien, bébé.
les mots ont été soufflés et comme par magie, Eden s’est envolée entourée des rires cristallins de parisiennes sorties de nulle part. tes plans sont jetés aux ordures, c’est à coup de magnums de grey goose que l’ont veut endormir tes inquiétudes. les retrouvailles n’ont pas ce relent d’hypocrisie, puisque c’est ton futur mariage qui est en ligne de mire. les hommes questionnent, se font curieux, complimentent ta future femme dont ils n’ont vu que le dos. timothée fantasme, te frappe amicalement dans le dos en dégueulant des paroles plus obscènes les unes que les autres. ta grimace s’éteint à mesure que les verres s’enchaînent, les rires sont forts, les blagues sont vaseuses, les souvenirs sont racontés à qui veut bien les entendre. tes soirées parisiennes te rattrapent, tes vingt-huit ans passent à la trape, tu as de nouveau seize piges. votre amie cocaïne se joint à la partie, les shooters sont avalés à la hâte, puis des inconnues se joignent à vous. des sirènes d’un autre temps, qui accaparent vos regards, profitent des fils à papa alcooliques. les cartes de crédits sont torturées, l’alcool ne se boit plus à même les verres mais entre les seins des femmes vénales. vous ne dansez pas, on danse pour vous, elles de déhanchent et ça réveille l’appétit des loups qui décident de chasser en meute. comme tout bon collectionneur, vous prenez le temps pour faire un choix. tim les préfères blondes et suceuses. louis aime les rouquines, un peu moins faciles. toi, c’est la brune, tentatrice.
c’est elle qui a les mains baladeuses, qui rit plus qu’elle ne le devrait, son corps trop appuyé contre le tiens. il faut tout goûter avant de s’marier. c’est ce qu’elle t’a glissé à l’oreille, des promesses d’aventures. le cerveau entre les jambes, ta future moitié évincée. puisque quand l’alcool est à son comble, eden n’est plus dans la lumière. c’est le principe même de votre relation empoisonnée. pourtant, il n’y a qu’entre ses reins que tu sais parfaitement mener la danse.
les heures défilent.
les magnums s’épuisent.
les pupilles se dilatent.
vous êtes étincelants dans votre décadence.
(...)
tu ne sais pas comment tu es arrivé jusqu’à ta chambre d’hôtel. un verre de scotch entre les doigts, enfoncé dans un des fauteuils alors que la brunette s’effeuille devant toi, ses gestes rythmés par une musique langoureuse. ta chemise est entrouverte, boutons arrachés. tu reprends tes esprits trop lentement, tes doigts se serrent autour du cristal que tu portes à tes lèvres pour te donner un coup de fouet. t’as un coup d’œil rapide pour le soleil qui perce le ciel grisonnant, un autre pour ta montre, un autre pour le lit encore fait au carré. vide. où est-elle ? c’est le sous-vêtement qui t’atterrit en plein visage avant de s’échouer sur le sol qui te sort de tes pensées devenues trop lucides. elle n’a pas le temps de s’approcher que le cliquetis de la porte se fait entendre. comme un chien de chasse, t’as le regard à l’affut, le premier corps qui pénètre dans la chambre n’est autre que celui de ta fiancée, vêtue d’une veste d’homme. le second, te fait te lever d’un bond, le verre toujours dans ta paume. y’a le rire alcoolisée d’Eden qui te fait voir rouge, la main de l’enfoiré contre son corps qui fait exploser ton self-control. ton jouet de la soirée n’existe plus. toi non plus, tu n’existes plus, puisque c’est à peine si ta présence fut remarqué. c’est lui qui lance les hostilités, quand sa bouche se plaque contre la sienne. le verre de whisky vole dans les airs, éclate contre le mur à côté de leurs têtes -synonyme d’un cri de rage. l’homme n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive que tu t’es déjà jeté sur lui. tes deux mains agrippées à sa chemise, c’est son dos qui heurte le mur avec violence, t’es presque sûr que ses pieds ne touchent plus le sol. tu fais quoi là ?! la question s’adresse à lui comme à elle, c’est un sifflement désagréable. le myocarde d’emballe, le sang frappe contre tes tempes, la colère coule dans tes veines, rougit ton épiderme et fait vriller ton regard azur. sa réponse ne vient pas assez vite, tu le secoues une nouvelle fois, tes mâchoires se crispent et la droite part trop vite. véritable coup de massue qui lui explose la pommette, les os qui craquent sont grisant et ton cerveau en redemande. la brune a accourue, retient ton bras qui s’arme une nouvelle fois, mécontent tu la rejettes d’un geste vif, peu t’importes où elle termine sa course. dégage ! que tu craches alors que t’as pas lâché le nouveau venu, les tissus se froisse sous ta poigne. t’es aveuglé, transformé en véritable démon sanguinaire. le deuxième coup l’entraîne au sol, et tu suis le mouvement. tu pourrais le tuer, sans plus de cérémonie. faire exploser chacune de ses dents pour qu’il n’est même la chance de s’expliquer, parce que la vérité c’est que tu n’as rien envie d’entendre.
la vérité, c’est que tu me rends fou Eden. que l’inquiétude s’est immiscée en moins d’une seconde. que je n’ai jamais été témoin de tout ces autres hommes, et que l’idée me révulse.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Sam 9 Mar - 18:27

six heures du matin. on a fouillé ses vêtements pour découvrir son hôtel et le numéro de sa chambre. on a laissé sa robe se tâcher d'un shooter de renversé sur le sofa. on l'a prise par le bras, on l'a habillée d'un long manteau feutré, qui la protège des regards qu'auraient pu attirer ses sous-vêtements en dentelle blanche - achetés avec ismaël l'après-midi même. ismaël. elle n'y pense toujours pas, eden. elle a le crâne assommé à l'éthanol, et dans le taxi, quand elle embrasse celui qui l'accompagne, elle sait juste, que ce ne sont pas les lèvres de son fiancé. le requin lui viole la bouche avec sa langue et sa main descend bien trop vite pour lui caresser entre les cuisses. poupée se laisse faire. elle ne pense à rien. la conscience endormie par l'alcool. comme souvent, son corps a parlé à la place de sa raison. appelée et incitée à l'appel charnel, l'excitation d'un inconnu qu'elle ne reverra jamais, l'adrénaline de s'être vendue. telle mère, telle fille.
ses rires éclatent entre les murs du couloir de l'étage. elle ouvre la porte, suivie par son acquéreur. les cheveux en bataille, les yeux bien trop brillants, les canines dévoilées à tout bout d'champ. elle tangue, perchée sur ses escarpins, et elle s'appuie instinctivement au mur pour pouvoir retirer ses talons. enfin, elle lève les yeux, bien que sa ligne d'horizon se fait abstraite, elle discerne deux silhouettes, elle comprend ce qu'il se passe. il a fait comme elle. ni l'un, ni l'autre ne sont foutus de se faire croire fidélité - pas même le jour de leurs fiançailles. "on se fait un plan à quatre ?" ses joues n'ont cesse de se creuser, alors qu'on lui attrape la bouche pour l'embrasser. cette fois, eden n'a pas le temps de se laisser faire qu'elle entend l'éclat d'un verre s'abattre au sol et qu'on l'arrache des bras de l'inconnu. "tu fais quoi là ?!" ismaël s'est jeté sur lui comme un animal. ça prend du temps, avant qu'elle ne se rende compte de la gravité de la situation. elle reste stoïque un instant, reconstituant les pièces du puzzle. "j'ai rien fait, lâche-moi putain." venin dans la bouche, il s'débat du mieux qu'il peut, bien que limité par son corps de plaqué au mur. et à force de gesticuler en tout sens, il finit par recevoir un coup d'poing au visage. la brune accourt pour essayer de calmer les ardeurs mais elle se fait pousser si violemment qu'elle en tombe par terre, effrayée. "ismaël." elle prononce, faiblement, à peine audible. son crâne est assénée de tous les côtés, tout va trop vite. tout est trop fort. "j'l'ai pas touché ta pute !" ça parle français, ça parle anglais, ça parle la haine. surtout, la haine. entre deux crachats d'sang et un souffle haletant, l'inconnu peine à se défendre. ismaël, sur lui, lui écorche le visage. l'abîme, coup après coup, intenable, de plus en plus, de trop en trop. "ismaël." eden répète, impavide et les deux pieds toujours ancrés au sol. c'est charles, qu'elle a l'impression de revoir. c'est ismaël entrain de tuer charles, qu'elle a l'impression de voir. tiraillée entre l'alcool et les souvenirs, la faucheuse est prise de hauts-le-cœur. elle court jusqu'au balcon, où elle retrouve un oxygène dont elle avait oublié l'existence. "putain" ses cheveux se froissent sous la pression de ses doigts, elle se broierait les tempes si elle le pouvait. "et, reviens, vite. il faut appeler quelqu'un, il faut faire quelque chose!" en panique, l'adolescente mais en indifférence, l'habituée. "qu'est-ce-qu'tu veux y faire ?" elle sourit dans un souffle d'amertume, excédée par la peine. et s'il le tuait ? et s'il retournait en prison ? tue-le, ismaël. tue-le. l'inconnue finit par balancer le premier vase qu'elle trouve sur un meuble, l'envoyant valser au sol, dont le bruit de l'éclat lui obtient une seconde d'attention de la part d'un homme au bord du coma, et d'un autre, ravagé par la haine. "arrête, tu vas le tuer !" en larmes, en crise.
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Dim 10 Mar - 15:56

parfaitement aveuglé.
les gestes alimentés par une violence sans égale.
t'es sourd face aux murmures d'eden, sourd face aux cris de désespoir d'une inconnue et les suppliques d'un homme que tu voudrais voir mort. il se débat, mais ce n'est pas suffisant pour échapper au buffle. tes poings martyrisent son visage, une fois, deux fois, trois... tu ne comptes plus. les os craquent, encore, les mains de l'inconnu remontent jusqu'à son visage qu'il tente de protéger de tes assauts toujours plus virulent. encore une fois, tu n'as plus vingt-huit ans. tout juste dix-sept ans, parfaitement inconscient. les scènes se superposent sans mal, eden endosse le rôle de juliette, l'enfoiré celui de charles et la rage t'ensorcelle. ce n'est que lorsqu'un vase explose que tu relèves la tête, arrête, tu vas le tuer ! la voix est déformée par les larmes. aucune sonnette d'alarme ne s'enclenche dans ton cerveau malade, mais tu relâches la chemise maculée de sang. tu te redresses non sans peine, observant sans la moindre émotion le corps qui se recroqueville sous la douleur. y'a de l'hémoglobine jusqu'à ta mâchoire qui ne cesse de se contracter. il bouge encore. que tu lâches plus pour toi même que pour la brune qui ne sait plus où se foutre. il bouge encore, il ne va pas clamser ce soir.
t'enjambes l'homme qui tente de se redresser. l'esprit lourd, le coeur fuyant tu cherches du regard l'objet de ta folie. eden, dos à vous, sur la terrasse. sans bouger tu l'observes, la détailles des pieds à la tête, tu fermes les yeux. l'espace d'une seconde tu voudrais qu'elle n'est jamais existé, que vos chemins ne se soient jamais croisés. j'voudrais que mon cœur ne s'emballe plus sous tes gestes, que mon âme ne crame pas si près de la tienne. l'espace d'un instant, tu voudrais pourrir entre quatre murs capitonnés. mais c'est dans cette vie que restes enfermé, tes mains ensanglantées contre des barreaux que tu ne saurais scier. le cris à l'intérieur ne cesse de s'intensifier au fil des années, incontrôlable. on devrait t’abattre sur le champ. c'est dans la salle de bain que tu termines ta course, la porte claque, sans prendre la peine de retirer tes vêtements tu te glisses sous l'eau bouillante. que nous sommes-nous fait l’un à l’autre ?
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Jeu 21 Mar - 23:16

eden héberge des pensées bien trop immorales pour le commun des mortels. ses doigts partent trop vite à la recherche de son paquet de cigarettes, dont elle en tire une pour l'allumer dans la foulée. les taffes s'enchaînent. elle se convainc de ne pas se retourner, de ne pas devenir spectatrice d'une des plus grandes tragédies de sa vie. ( première clope. ) putain ismaël, t'es entrain d'le buter. tu l'assènes de coups, tu n't'arrête pas. c'est comme ça qu't'as fait pour charles? tu t'es jeté dessus, pareil? parce qu'il avait embrassé ta sœur, parce qu'il voulait la baiser? tu lui a pris la vie, parce que l'état d'sa queue était fonctionnel? tu as pris la mienne, parce qu'tu n'pouvais pas supporter l'idée qu'on touche à ta sœur? et tu crois pas qu'elle s'fait tringler d'tous les côtés, elle? quoi, c'est pas une salope, comme toutes les autres? tu l'as tué, bordel de merde. dis-moi qu'c'est parce que t'étais qu'un gamin. qu'une putain d'racaille de dix-sept ans qui n'a pas su contrôler l'impact de sa rage. elle crache plus de fumée qu'elle ne respire d'air. le mégot a déjà dégringolé sur le bitume de la rue, sept mètres plus bas. ses doigts agrippent à nouveau le carton d'emballage. ( deuxième clope. ) t'es qu'un enfoiré, sartier. j'te déteste de m'refaire subir ça - encore. tu n'changeras jamais. c'n'était pas qu'une question d'âge, hein ? t'es juste qu'une putain d'enflure depuis ta putain d'naissance, en fait. j'n'ai jamais crains la mort, mais ça, c'est à cause de toi. parce que c'est d'ta faute, c'est toi, ma putain d'malédiction. elle a trouvé l'courage de s'retourner. d'affronter la scène à travers la baie vitrée. elle regarde les lèvres d'ismaël bouger sans essayer d'en comprendre un mot. "il bouge encore." elle s'retourne face à la ville. les dents d'plantées dans ses lèvres, le crâne criard, les vagues dans l'océan d'ses yeux. j'devrais y aller. j'devrais rentrer dans cette putain d'pièce et finir ton putain d'travail. j'devrais l'buter, ce minable qu't'as même pas eu les couilles d'agresser jusqu'au bout. à dix-sept ans, au moins, tu n't'arrêtais pas avant la fin. alors pourquoi tu l'termines pas, hein ? ou alors c'est charles, qu't'aurais pas du terminer ? mais tu l'as fait, pourtant. j'devrais aller lui arracher l'coeur pour te faire condamner. j'devrais l'tuer, et appeler les flics. te présenter comme le coupable. j'pourrais l'faire, j'suis bonne actrice, j'en suis capable. j'devrais. parce que l'seul truc qui pourrait m'soulager maintenant, c'est d'te voir m'supplier d'te laisser m'toucher au parloir. te revoir dans ton p'tit uniforme orange, t'entendre me dire qu't'as hâte de sortir, du bout du téléphone que j'écouterais derrière la vitre. et celle-là, tu pourrais pas la casser. ( troisième clope. ) elle s'est retournée. elle fixe les victimes. tu t'es barré. t'as fuis comme un gosse plutôt qu'd'assumer comme un homme. il est là, son corps pas tout à fait inerte d'lâchement abandonné au sol. t'aurais pu l'tuer. t'as failli l'tuer. pour moi. parce qu'il m'a embrassé. y'a qu'toi, pour m'faire ça. parce que, tu sais, qu'j'aime ce qui dérape, j'aime c'qui n'se contrôle pas et c'qui n'a pas de précédent. tu sais, comment t'y prendre pour m'retirer l'envie d'te buter aujourd'hui. elle balance sa clope tout juste commencée et rentre dans le salon. la brune la regarde, l'air martyrisé. "rhabille-toi et rentre chez toi. t'as rien vu, rien entendu, il ne s'est rien passé." aussi froide que de la glace, eden s'avance jusqu'à s'accroupir près de l'homme défiguré. elle sent sa respiration devenir plus haletante lorsqu'elle passe sa main sur son front, caressant sa peau toute esquintée. "j'te conseille vraiment d'aller t'refaire une beauté, t'as une gueule à effrayer les morts." fébrile mais nerveux, il tente de se relever alors qu'eden réagit à vif, lui attrapant le cou pour lui recoller la tête au sol. "hep hep hep, prend ton temps quasimodo." elle fait glisser sa main sur sa joue, qu'elle effleure tendrement. "maman ne t'a jamais appris qu'il faut toujours vérifier la marchandise avant de l'acheter?" elle sourit dans un souffle, le perçant des yeux. "bon, c'est pas grave, ça te servira de leçon pour l'avenir. et, en parlant d'avenir, si tu veux garantir le tien, il va falloir que tu fermes cette jolie bouche." ses doigts glissent contre ses lèvres. "crois-moi, tu as plus à perdre que moi. alors, t'oublie c'qu'il s'est passé, tu vas faire dodo et demain tu retourneras gentiment jouer ta maison au poker et acheter de nouvelles nanas aux enchères." elle étire ses lèvres, mimant un sourire sur son visage tandis qu'elle le laisse suivre la fuite de la jolie brune. derrière eux, elle prend soin de fermer la porte et de la verrouiller histoire de garantir un semblant de sécurité pour les minutes à venir.
elle entend encore l'eau couler de la salle de bain. elle y entre sans un bruit, se débarrassant de ses vêtements pour rejoindre ismaël sous la douche, derrière lui, entourant son buste de ses bras, embrassant son épaule. c'est indéniable, elle est amoureuse. folle amoureuse. elle le laisse se retourner devant elle, et prononce enfin quelque chose, les yeux rivés dans les siens - tandis que seule la brume aquatique peut influer sur la dextérité de ses regards. "t'es complètement cinglé, sartier."
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Message Sujet: Re: amour blasphème (ismaël)    amour blasphème (ismaël)  Empty Ven 22 Mar - 1:38

l'animal s'était enfermé dans une cage, pieds et poings liés, la colère enchaînée. il attendait son heure, la queue basse et le cerveau shooté à la raison. t'as plus droit à l'erreur ismaël, le prochain coup c'est abattoir. mais il y a eu la femme, elle a glissé une clé dans la serrure, a laissé la porte ouverte, sans détacher la bête, l’appâtant toujours un peu plus. à coups de caresses et de sucreries. à coups de mauvais tours et de jalousie. d'années en années, tu as rongé la laisse qui tenait encore bon. jusqu'à ce soir.
le fauve s'est échappé.
la colère a tout brûlé.
de tes entrailles jusqu'à ton semblant d'âme.
tes poings ont retrouvé de leur mordant, tu t'es laissé emporté par le craquement jouissif des os et l'odeur alléchante de l'hémoglobine. t'as pas eu l'temps de montré les crocs que tu les avais déjà planté avec rage. il n'avait aucune chance. aucune. il aurait du mourir, mais le destin était de son côté. le corps bouillant, t'as les mains tremblantes quand tu te débarrasses de tes vêtements sous la flotte. l'sang du connard se répand sous tes pieds. les mâchoires à jamais contractées, le front appuyé contre la paroi froide, les neurones tentent une reconnexion au monde réel qui foire quand tu la sens dans ton dos. ses bras entourent ton buste, ses lèvres s'appuient contre ta peau, le coeur battant tu te retournes. t'es complétement cinglé, sartier. qu'elle prononce, vos iris rivés l'un à l'autre. tes doigts glissent jusqu'à son ventre, ta paume s'y écrase, remonte jusqu'à l'arrondi de son sein, continue sa course jusqu'à sa gorge où ton pouce s'y appui avec force. sa tête cogne contre la vitre. tu la sondes. à quoi penses-tu ? comment te sens-tu ? qui es-tu ? que nous sommes nous fait l'un à l'autre ? qu'allons nous faire ? , c'est elle, que tu devrais tuer. sur le champ. te défaire de son emprise, décrocher ses doigts de ton palpitant, lui arracher le siens au même temps. tu serres son cou un peu plus fort, jusqu'à sentir son artère pulser, t'as le souffle court comme si tu cherchais à imiter le sien. puis ton pouce se fait caresse, ton épiderme hurle aux retrouvailles, la rage qui brûle en toi se lie de trop près à l'amour qui vous enveloppe. tu l'embrasses aussi violemment que tu la détestes, tes mains s'accrochent à elle, aussi fort que tu l'aimes. les battements extatique du myocarde cogne contre sa cage thoracique. la pulpe de tes doigts cherchent déjà à lui tirer quelques gémissements. tu la feras tienne, eden, aujourd'hui et à jamais. j'serai capable du pire pour toi, j'risquerai la chaise électrique.
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