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 Decay (Libre)

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Malik Al Tahir;

-- rocketman --
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Malik Al Tahir



Adil Ali Noor
Strange Hell & Siren Charms
N/A
1137
786
Decay (Libre) Photofunky
25
Célibataire méfiant et défiant. Allergique à la mièvrerie et vacciné contre toute forme d'engagement. L'art de la démerde étant en soi un full-time job, il n'a absolument pas le temps pour ces marivaudages. Ni pour se poser les bonnes questions quant à ses nouvelles appétences et attirances, qu'il tente de refouler en bloc.
Etudiant en cinquième année d'Astrophysique, qui s'improvise ouvreur la nuit au D-Light, quand il ne la passe pas le nez en l'air à lorgner sous les jupons scintillants de ses amantes astrales.
Un modique appartement partagé en colocation dans le magma consumériste du Queens Commercial.


"I'm gonna reach for the stars. Although they look pretty far"

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Sage Nihjee Libre You

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Message Sujet: Decay (Libre)   Decay (Libre) Empty Jeu 10 Mar - 10:27

Decay

The days go by you never seem to learn to fly. And all you do is find the reason why. And all I wished for was for you to face your dreams. I still believe that you can fly.


Sur les trottoirs du Queens, l’entropie foisonne et règne en autocrate incontesté. Au plus fort de la sorgue, comme à l’heure où la nuit meurt ; les pavés de la ville qui ne connaît pas le sommeil, ne se voit jamais octroyer la grâce d’un répit. Sous l’œil laiteux de Séléné, tigres et loups quittent les méandres de leur tanière. Traînant les semelles de leurs baskets sur l’asphalte, un neuf millimètres épinglé à la ceinture. Dissimulé à l’arrière d’un jean grunge, sous l’ourlet d’un sweat à capuche. Désireux de satisfaire les beuglantes de leurs pulsions destructrices, en s’acquittant de quelques vils forfaits. Tandis que les ribauds et satyres ayant abusé de l’hydromel de Bacchus, vacillent et chancellent sur le goudron encrassé. Déblatérant dans le vide des kilomètres d’élucubrations abracadabrantesques, entrecoupés de divagations avinées. Quand ils ne dégobillent pas tripes et boyaux, en se cramponnant pathétiquement à une benne à ordures corrodée.

Une populace nocturne – et un rien interlope – qui s’esbigne, tel une légion de vampires abhorrant la lumière, sitôt qu’Éos congédie sa blafarde sœur dans l’azur du firmament. Cédant ainsi leur place à une myriade d’âmes – nettement plus fréquentables et moins sinistres, pour la vaste majorité d’entre elles. Des entités diurnes qui se livrent à un incessant ballet sur le bitume, transformant la Grosse Pomme en fourmilière grouillante. Une marée humaine, qui martèle encore et encore le macadam, de ses perpétuels flux et reflux. Des cols blancs munis de leur attaché-case, et courant après l’insaisissable temps, qui allongent le pas. D’autres qui déambulent distraitement, et pour qui l’œuvre de Chronos ne semble plus avoir cours, tant l’écran de leur smartphone magnétise leur attention. Des mères courage poussant péniblement leur poussette, l’échine courbée par la lassitude.

Macrocosme de quidams hétérogènes, qui vont et viennent sur les boulevards et les artères. Sinuant entre les bordées de lampadaires, entrecroisées de platanes. Et ignorant souverainement, ce curieux arbrisseau aux traits humanoïdes, qui demeure droit comme un yatagan et prend racine, à mesure que les secondes s’étirent et se métamorphosent en minutes. Immobile, les poings verrouillés et fourrés dans les poches d’une veste en jean neige. La dextre torturant nerveusement le plastique d’un porte-clefs en forme de croissant lunaire. Les météores pralinés enlisés sur la façade de la caserne du District. Pendant que les soupirs décochés par Éole, s’engouffrent dans sa huppe brune qui ondule indolemment. En dépit du recours à des petits exercices de sophrologie, le myocarde continue de caracoler à bride abattue. Tambourinant à tout rompre contre son enclos costal. La veine serpentant sur sa tempe caramel, saille et tonitrue.

Tant et si bien que le néophyte parvient à déceler – à travers la cacophonie urbaine - les pulsations de sa pression intracrânienne, bourdonnant en boucle dans ses tympans. Voilà bien longtemps que la bouture de Lahore, n’avait pas éprouvé les affres d’une telle appréhension. Même à l’approche d’examens scolaires, le petit d’homme n’a pas souvenir d’avoir déjà été sujet à une pareille angoisse. Ni polymathe insolant de facilité, ni cancre à la dérive ; la jeune pousse s’est cependant toujours donnée les moyens, pour aborder au mieux et réussir ces échéances cruciales. Il fallait bien cela pour maintenir avivées ses ambitions d’adolescent songeur. Des ambitions qui aujourd’hui croupissent, dans les tréfonds de la nécropole aux passions flétries. Bien qu’il fasse toujours autant preuve d’assiduité et de rigueur que jadis, pour rejoindre les rangs des soldats du feu ; le pakistanais ne peut réprouver l’anxiété patente qui l’étreint. Les enjeux sont tellement colossaux, que les dernières étapes de cette reconversion professionnelle lui apparaissent comme un Everest insurmontable.

Pourtant, échouer n’est pas permis. A la crainte se mêlent aussi l’excitation, l’ardeur et l’impatience. L’excitation d’enfin pouvoir exercer une activité, dans laquelle il pourra pleinement s’épanouir. De se sentir utile en venant en aide à son prochain. De devenir un acteur de la société, œuvrant pour assurer et maintenir le bien-être de la vie en communauté. Autant de perspectives, qui n’ont pas leurs pareilles pour faire vibrer l’âme du gamin méridional. Exactement comme lorsqu’il se poste le soir à la fenêtre et lève le nez, pour contempler ses chers et tendres diamants stellaires, sertis dans les velours de la voûte céleste. Une mue opérée à la suite d’une idée fantaisiste lancée à la volée, sur le ton de la gaudriole, un soir autour d’un roboratif méchoui. Avant de petit à petit mûrir, pour devenir un projet solide mené avec le plus grand des sérieux. Et maintenant que le novice se tient debout face à la Station 41 … ce qui hier encore n’était qu’un rêve timidement caressé, semble désormais tellement réel, concret et tangible. Impossible de faire machine arrière, ou rebrousser chemin. Depuis les cimes de l’église, les cloches tintinnabulent, pour se joindre au vacarme généré par le trafic automobile et les badauds se perdant en palabres. Cils tressés, les narines de la future bleusaille frémissent. Les poumons s’abreuvent d’oxygène, grâce aux bienfaits d’une profonde inspiration. Les trapèzes proéminents s’érigent, faisant ainsi quasiment disparaître son cou. Quelques secondes passées à maintenir l’apnée, et chasser de son esprit agité les pensées parasites. Puis, les membranes cutanées du paquet de nerfs se rouvrent et une expiration sèche s’évade de son antre buccale. Entraînant une abrupte descente des deltoïdes charpentés. Un rituel qui n’est pas sans rappeler celui des patineurs s’avançant sur la glace, en amont de dévoiler leur présentation au public et au jury. Profitant d’une accalmie dans le flot des véhicules, le mécréant traverse alors en petites foulées la route pour rallier la rive opposée.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR strange hell

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- - L'ange au leurre.
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Josie Kerns;

-- violent delights --
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Josie Kerns



lily-rose depp
av/depraysie - sign/awona (code & img)
cillian
380
2306
27
célibataire, en proie à une langueur qu'elle embarquera dans la tombe. elle vit d'aventures d'un soir, d'autant plus débridées qu'elle leur écarte si peu souvent les cuisses.
danseuse au new york city ballet, prête à écraser les autres jusqu'à décrocher l'étoile. à moins que ce ne soient ses propres secrets qui ne causent sa chute, alors que la nuit, c'est sur les scènes de strip-clubs qu'elle délie ses courbes.
contemporain le jour, effervescent la nuit, pour une double vie.
amos •• leandro •• cez •• nikita •• thelma

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Message Sujet: Re: Decay (Libre)   Decay (Libre) Empty Dim 15 Mai - 0:35


un mouvement d'humeur et la porte du bar claque. tu sors comme une furie nejma, les poumons agonisant d'un trop-plein d'air vicié, inhalé et recraché par des dizaines d'inconnus, passant de narine en narine sans percer les murs de prison qu'est l'enceinte de l'établissement. t'aurais jamais dû t'y retrouver, de toute façon, alors pas étonnant que l'overdose ait fini par te frapper. tu ne sais même pas pourquoi t'as accepté un date, en le prédisant voué à l'échec avant même de te retrouver face au (mal)heureux élu du soir. un subit manque d'attention, un inattendu besoin que la fournaise d'un autre vienne tiédir tes muscles de glace. tu les rejettes tous, pourtant. enfin, les rares qui prennent le risque de s'offrir à la portée de tes griffes acérées - panthère farouche qui, bien que laissant la curiosité te pousser à renifler les doigts que l'on tend pour t'amadouer, préféreras toujours les mordre que de t'y frotter. et qu'est-ce qu'ils te trouvent, ces idiots ? t'as rien à raconter, que d'odieux mensonges à la bouche pour prêter un semblant d'solidité à un vécu par ailleurs fragile, si affligeant qu'ils croiront toujours plus volontiers toutes tes vies inventées à la malsaine réalité qui t'a engendrée.

gosse de lâche et de fille de joie, amante aux désirs lunatiques, arnaqueuse empêtrée dans une course effrénée derrière des billets dont tu ne sais que faire. l'avarice invétérée d'une pie aux pupilles qu'attirent seules les choses qui brillent, et le cerveau guère plus gros que celui de l'oiseau, ni que celui des types qui gravitent dans ton sillage, qui n'peuvent te coller aux basques que pour assouvir le désir lubrique de t'avoir dans leur lit. un regard et ils t'imaginent fille facile,

mais même ça,
t'es infoutue de l'être.

trop de conversation ou pas assez, rien ne convient à l'éternelle insatisfaite et à ses tympans que seul le silence rassasie. ils t'assoment de paroles et toi, tu te fantasmes coupeuse de langues, silencieuse de ces crimes vocaux. mais ce monde sans foi ni loi où nulle conséquence n'attendrait l'arrachage de l'organe carné n'existe que dans l'étroitesse de ton crâne, ne peut devenir plus qu'une démente idée. alors les talons déçus se tournent, et l'air du queens ranime des poumons étouffant d'ennui. les rues par méandres sont autant d'aires de jeux, où se croisent sans le savoir l'innocence des débutants et la compétitivité acerbe des champions aguerris. un seul but, poursuivi plus ou moins consciemment, se hisser au sommet de la chaîne alimentaire.
et y rester.

t'exècres l'idée de déjà rentrer chez toi, de capituler devant la pathétique banalité de ces heures perdues, alors tu décides de zoner, d'arpenter le quartier vert qui à tes yeux ne revêt pas la moindre beauté, même si les quelques touristes encore debout semblent différer puisque leurs appareils photo sont brandis devant la moindre originalité. tu t'demandes ce qu'ils lui trouvent, à ton queens aigre-doux ; t'aimerais leur dérober les yeux, pour te laisser aveugler par le vernis qui recouvre la crasse aux mirettes de ceux qui ne sont que de passage. mais ce monde ne donne pas de deuxième chance, ni n'adoucit l'immuabilité des cruelles premières impressions. si d'autres peuvent se permettre de ne considérer le queens que comme une étape, et belle avec ça, ton fardeau c'est d'en voir la laideur et d'être tout de même condamnée à t'en faire un foyer.

la traversée d'un square se fait avec la main tatônnant en poche, jusqu'à en extirper un paquet de cigarette vide à l'exception d'une ultime survivante. et c'est trop tard pour l'remplacer, la soirée est foutue jusqu'au bout. c'est rageusement que se glisse le bâtonnet entre tes lèvres. alors que tu jettes le carton froissé dans une poubelle, te préparant à mettre le feu au poison, tu te souviens in extremis de la tradition de la dernière clope - fais un voeu, nejma. au moins une réflexion qui n'est pas friande d'efforts. parce que t'es trop mécréante pragmatique pour t'permettre d'verser dans la superstition, mais trop avide de réussite pour tourner le dos à la prétendue chance, c'est toujours le même voeu que tu fais, celui que tu n'auras jamais la volonté d'exaucer par tes propres moyens :
quitter ce trou.

le tabac se consume trop vite, choit rapidement en cendres désagrégées, et tu continues d'errer, prêtant l'oreille à l'agitation environnante. des discussions sans queue ni tête, des moteurs vrombissant sous le pied de conducteurs impatients, des klaxons méprisants de l'heure pourtant avancée. dans cette bulle de bruyante animation, tu repères pourtant une silhouette inerte, une immobilité qui fait tâche dans la ville qui ne dort ni ne s'arrête jamais. et tu n'sais pas ce qui t'attire à lui. sans doute le fait qu'les autres qui passent sans un regard sont trop pressés pour t'écouter leur taxer une clope. ou est-ce par curiosité, pour étudier l'étrangeté qu'est une planète refusant de tourner dans l'infernal mécanisme de son système solaire ?

t'aurais pas une clope à m'dépanner, par hasard ? tu l'as déjà dévisagé l'temps qu'il comprenne que c'est à lui que tu t'adresses, sans politesse ni sourire. pas que ce soit habituel, d'aborder des inconnus pour leur demander un service sans y mettre les formes. mais tu n'fais pas partie des gentils, nejma, ils l'apprennent tous, tôt ou tard. tôt, en général, et rarement de la manière douce. la réponse ne vient pas, tu t'impatientes. tu te demandes ce que tu fous, à agresser un pauvre type qui ne t'a rien demandé pour une substance qui n'demande qu'à te voir mettre un pied dans le cercueil. et puis tu capitules. et merde. laisse tomber, c'est pas grave. tu soupires. t'as les paupières lourdes, comme une envie de les fermer, mais il n'y a que les imprudents qui dorment à poings fermés. tu devrais faire gaffe, à rester comme ça sans bouger. y'a pas mal de types dans l'coin qui sauteraient sur l'occasion de t'faire les poches. pas toi, parce que t'es rangée, que t'as trouvé business plus lucratif que de jouer les pickpockets. mais tu sais de quoi tu parles,

parole de voleuse.


Spoiler:

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— diamonds
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