étoile filante (ney)

01. (p a n a m e)
paname pas paris,
l’autre côté du périph’,
là où tout le monde parle plus fort,
là où il faut faire deux fois plus d’efforts,
ça brille moins,
ça forge plus,
melting pot, arc en ciel de cultures.
ses baskets qui foulent le bitume,
des bat’ qui tremblent pour un but.
la tête pleine de souvenirs:
des pleurs, des cris, des rires,
et si tout était à refaire, neyla,
neyla, c’est là qu’elle choisirait de naitre.
02. (r a y a n )
le grand frère,
son point fixe, son repère.
il a poussé comme une ortie parmi les roses,
des rêves plein la tête mais la rage qui explose.
il a toujours été là,
toujours pris soin de neyla.
mais elle voyait, elle, qu’il étouffait,
souvent, il avait envie de tout ravager.
pourquoi t'étais au mauvais moment au mauvais endroit ?
c'est plus pareil sans toi.
vide incommensurable,
chagrin insurmontable.
tout allait bien,
puis du jour au lendemain, plus rien.
papa, j'sais que t'as essayé de tout réparer...
impuissant face à la fureur qui l'animait.
spectacle presque éblouissant,
gamin qui embrasse le néant.
le début de la fin.
03. (n a b i l )
qu'est-ce que tu veux d'moi ?
pourquoi ta meuf elle t'suffit pas ?
elle s'doute de rien, la belle,
elle sait pas que la nuit, il pense pas à elle,
que bien trop souvent, sur neyla son regard se pose,
et pour ses beaux, il est prêt à faire bien des choses.
le coeur qui bat,
son visage qui la hante et elle aime pas ça.
j’suis désolée,
je sais que j’aurais même pas y penser.
mais y a ces fantasmes qui l’agitent,
cette furieuse envie de l'aimer qui l’habite.
ses démons qui la supplient de les libérer,
et l’objet de ses désir, elle a possédé.
04. (b r e a k u p)
pour elle, il a quitté son premier amour,
naïve, elle a cru que leurs destins étaient sellés pour toujours,
elle l’a suivit,
derrière elle, elle a laissé toute sa vie.
trop d’étapes brulées,
sentiments exacerbés.
bonheur illusoire,
du mal à dormir le soir...
l'regard vide et l'coeur plein d'amertume,
histoire qui se répète, ses doutes qui la consument,
toutes ces beautés vénéneuses,
disputes qui deviennent douloureuses.
sourire postiché, elle fait semblant,
gamine qui ne sait pas aller de l’avant.
jalousie maladive,
amante trop possessive,
et toutes leurs promesses qui s’envolent...
05. (n e w y o r k)
les corps qui s'mélangent,
le nez fourré dans la blanche;
elle plonge dans une jouissance éphémère,
savoure l’extase précaire.
ses nuits ne sont qu'allégresse,
ses souvenirs ne sont qu'ivresse.
et elle ne pourrait vous dire, neyla,
c'était quand la dernière fois,
que le matin, elle s'est réveillée sans séquelles,
que le lendemain, elle pouvait retranscrire exactement ce qui s’est passé la vielle.
princesse surannée,
gamine paumée...
et si elle devait tout recommencer,
elle le ferait sans hésiter,
tout les soirs elle sortirait,
dans ces bras froids, elle se jetterait.
c'est si bon, l'oubli,
elle lui sied bien cette frénésie,
loin de toute hypocrisie.
tout va bien,
demain, rien n’ira mieux.