all lonely outsiders need eachother ((elise))

traits de caractère /

rapide TW ; aiguilles et détail plus ou moins graphique, bien que léger.

t'as toujours eu un problème Elise, avec les autres. incapable de savoir comment te comporter avec autrui, la timidité mordante, qui t'empêche de faire le premier pas à chacune des rencontres fortuites qui croisent ta route. mais t'es une fille bien, Elise. t'as un bon fond, ça se sent, ça se voit, douce malédiction qu'être un véritable livre ouvert, incapable de dissimulée réellement ce que tu ressens, la colère, la tristesse, la joie, un aveugle pourrait voir les émotions passant ainsi sur ton doux visage, aux traits encore jeune, pas encore touchés par la violence qu'est le temps. les autres se jouent de ça avec toi, tu le sais, et pourtant tu te fais encore et toujours avoir, naïveté déconcertante, qui ne te lâche jamais, tel un chewing-gum collé à la semelle, tu te la traîne comme un boulet, tel ton ombre elle te poursuit, sans jamais te lâchée. t'apprends jamais de tes erreurs, tu peux les refaire encore et encore, sans jamais saisir le truc. combien se sont servi de ta gentillesse Elise, dit-nous, combien t'ont menti, manipulé, dans l'unique but d'obtenir quelque chose de toi ? alors que la plupart seraient devenus aigri envers l'humanité, la terre entière, toi tu ne possède pas une once de haine, de rancœur, envers ces gens, autrefois tes amis. pourquoi t'es comme ça Elise ? n'as-tu jamais eu envie de te vengée, de les voir t'implorée de les pardonnés ou de les voir avec le visage fracassé, en sang, le visage larmoyant ? non, toi t'aime te faire du mal, l'unique moyen pour toi peut-être de te sentir vivante ? à l'image de ces dessins qui ornent désormais ton corps, sentir les aiguilles qui mutile ta peau, l'encre qui s'y dépose, marquant indélébilement ce corps qui est le tiens mais dont parfois tu as l'impression d'être celui d'une inconnue. t'as rien à faire dans ce monde Elise, t'es trop bonne, trop conne, pour vivre ici, tu fais tâche, t'es trop naïve, trop sensible, trop fleur bleue, malgré ton apparence dur à cuir, avec tes tatouages et tes piercings, t'es qu'une gamine, qui subit sa vie sans poser de questions, parce que t'as pas l'âme d'une rebelle, pas une once de rébellion dans ton sang, malgré tes origines Française.

quand t'étais plus jeune, c'était peut-être différent. un peu tête brûlée, t'hésitais pas tellement à foncée vers les autres, tu réfléchissais pas autant, t'avais pas encore l'esprit rongés par les souvenirs douloureux qui te hante comme des fantômes, accrochés à toi, bien décidé à pas te lâcher. quand t'étais qu'une gamine, t'avais l'âme d'une sauveuse, celle qui voulait aider les autres, constamment. c'est toujours le cas d'ailleurs, même si, douce ironie de la vie, celle qui devrait être sauvée désormais, c'est plutôt toi. de toi-même, du monde extérieur. mais surtout de toi-même, elise, tu es ta pire ennemie, tu te tue à petit feu, en t'accrochant à celui avec qui tu as grandi, celui que tu aime éperdument, amour à sens unique, ou pas, mais comment tu pourrais le savoir, maintenant que c'est trop tard, maintenant que tu l'as perdu, sans lui avoir dit quoi que ce soit ? t'es trop bête elise, tu te fais encore avoir, quand est-ce que tu comprendras enfin, que toi seule, est maîtresse de ton destin ? quand comprendras-tu, que personne ne viendra réellement te sauvée, que ton prince charmant, il n'existe pas, il n'est que mirage, dans ton esprit de petite fille. ton bonheur dépend tellement des autres, que tu sais même plus quand tu ressent vraiment de la joie en toi, t'es comme anesthésiée, une coquille vide, dont les émotions ne se présentent que lorsque les autres interagissent avec toi, en bien, ou en mal.

dit-nous, quand est-ce que tu décideras enfin de vivre ta vie pour toi, douce Elise?

tu te souviens pas vraiment de ton enfance, des souvenirs éphémères, similaire à une écume, revenant uniquement par vagues dans ton esprit, lorsque tu sens certaines odeurs, touche certaines choses, croise certains visages qui te sont pas si étrangers que ça. t'as quittée ta France natale quand t'étais encore qu'une gamine, papa venait d'être muté aux Etats-Unis, à New-York. t'étais pas enchantée à cette nouvelle, douce elise, t'aime pas le changement, t'es un peu comme une grand-mère par rapport à ça d'ailleurs, ce qui t'as toujours fais sourire. casanière, l'inconnu te fait peur, et pourtant, t'as pas eu le choix, papa pouvait pas refusé une opportunité pareille, te voilà donc dans un avion, alors que t'as à peine dix-ans, partant pour de nouvelles aventures, la peur au ventre, la peur de l'inconnu, du nouveau. un anglais maladroit, mais tes parents ils avaient prévu le coup, douce elise, t'avais pris des cours d'anglais intensif, pas réellement fait pour une gamine de ton âge, mais qui t'ont permis de pas te pointer à l'école sans savoir aligné trois mots. t'as rencontré celui qui allait changer ta vie, en bien comme en mauvais, quelques jours après la rentrée des classes. lui il avait pas été présent pour le premier jour, tu sais plus pourquoi, il a dû te le dire, mais tu t'en souviens plus, tu commence à perdre la mémoire douce elise, ça ne t'inquiète pas ? le pauvre gamin se faisait emmerdé par des élèves plus âgés, car contrairement à toi, lui, il a pas eu la chance d'apprendre réellement la langue du pays, avant de venir ici. alors toi, avec ton âme de sauveuse, tu t'es précipitée pour le secourir, alors que t'étais toi aussi nouvelle, sans faire attention au risque que tu prenais, au fait que toi aussi, tu pouvais finir par te faire emmerdé. pas froid aux yeux, que te voilà en train de défendre cet enfant étranger, comme toi, venant d'un pays au drapeau partageant les même couleurs que le tiens, la Russie, comme berceau de naissance. c'était pas le grand-amour entre vous, au début. t'avais touché son égo masculin, à venir à sa rescousse de cette manière, petite gamine à la chevelure sombre, que tu étais. il se sentait presque humilié par ce que tu venais de faire, il pouvait pas te voir en peinture, qu'on se le dise. tu le savais, il te le faisait comprendre, avec ses regards aussi froid que son pays natal, ses mots, phrases, qu'il te lançait, dans sa langue maternelle dont tu ignorais tout, et qui te faisais forte impression. pourtant, tu t'es accrochée, douce elise. tu lui as pas vraiment laisser le choix, à ce gamin, dont le prénom, similaire à un doux rêve, parcourt constamment ton esprit ; Dimitri. tu lui as appris l'anglais, ou du moins, tu l'as grandement aider, dans son apprentissage. t'étais très pédagogue, douce elise, t'avais beaucoup de patience, contrairement à lui, qui n'en avait aucune. en plus de l'anglais, tu t'étais amusée à lui apprendre quelques mots de Français, vulgaires, mais qui te faisait grandement rire, avec son accent exotique. il a alors apprit à te tolérer, il appréciait ta présence, ton rire de hyène, comme il s'amusait à dire. vous étiez deux gamins étrangers, dans cet immense pays, bien différent du vôtre, et si vos caractères étaient diamétralement opposés, ça ne vous a jamais empêchez de vous rapprochez.

t'es vite tombée amoureuse de lui, douce elise. en grandissant, vers l'adolescence, t'étais toujours avec lui, toujours dans ses pattes, le regard tendre à son égard, alors qu'il avait prit en confiance, s'affirmant de plus en plus, l'anglais toujours un peu maladroit, l'accent toujours fort, mais il avait grandit, le Dimitri, il se laissait plus faire. violent avec ceux qui avaient le culot de venir l'emmerdé, ou de t'emmerdé, toi, c'était lui, qui était désormais le sauveur, dans votre relation. car toi, en grandissant, t'es devenue timide, elise. t'as perdu confiance en toi, tu sais pas trop pourquoi. ou alors si tu le sais, mais tu préfère pas t'en rappeler, n'est-ce pas ? très vite alors, il est devenu ton repère dans la vie, celui que tu cherchais inlassablement du regard, quand quelque chose n'allait pas. et il était toujours là, il accourait toujours pour venir à ta rescousse, digne d'un prince charmant, avec son sourire enjôleur. il a toujours eu une belle gueule, le Dimitri, il en jouait beaucoup, parfois sans s'en rendre compte, et toi, douce elise, t'es tombée dans le panneau, t'es tombée dans ses bras. il est devenu le premier garçon que t'as aimé, celui qui hantait tes rêves la nuit, celui qui te faisait rougir pour un rien. et pourtant, tu lui as jamais rien dit, t'as jamais eu la force de lui avouer que tu l'aimais. votre relation s'est alors stoppée à de l'amitié, mêlant jalousie et tensions, quand tu le voyais avec une autre fille que toi. votre relation se dégradait déjà alors à cette période, et puis il a décidé de prendre un chemin sombre, celui de la drogue. t'étais toujours là pour lui, quand il faisait des bad trip, quand il était trop défoncé pour faire quoi que ce soit. t'as essayée de le raisonner, douce elise, de le ramener sur le chemin de la raison. mais il a fait le sourd. les drogues qu'il prenait l'ont changé, il est devenu bien plus nerveux, parfois paranoïaque. ce n'était plus le Dimitri que tu connaissais, il te faisait presque peur. alors tu t'es doucement éloignée. déchirement, cœur sanguinolent à l'hémorragie qui ne s'est jamais stoppée depuis cela, tu l'as vu se détruire petit à petit. et puis il a finit par s'engager dans une voix bien plus sombre encore, il a commencer à dealer à son tour, à rejoindre des petits gangs. il te supportait de nouveau plus, il en avait marre, de t'avoir constamment avec lui, que tu te comporte comme une mère. il est alors devenu détestable, il a fait en sorte que tu le haïsse, observant ton visage larmoyant, alors qu'il te traitait de tout les noms, te rabaissant. douce ironie qui est que tu ne l'as jamais réellement détesté, non, c'est plutôt toi, qui te déteste depuis, tu te dis que tu aurais pu l'empêcher de sombrer, que tu aurais dû, le sauvé. oh elise, pourquoi es tu comme ça ?

vous avez alors cessez de vous parlez, de vous voir. une torture pour toi, qui ne vivait déjà pas très bien. tes parents étaient en train de divorcé, c'était le chaos total, chez vous. t'arrivais plus à suivre les cours, t'as alors trouver des petits boulots, dans l'espoir de réunir assez d'argent, pour partir vivre seule. au début ça allait, mais douce elise, ne sais-tu pas que la vie n'est pas si simple ? tu t'es très vite laissée débordée, t'arrivais plus à rien gérer. tu savais plus comment te faire de l'argent, suffisamment du moins, pour vivre. [A COMPLETER]