- angels would damn themselves - (elise) [délai : 29/06]

traits de caractère / ambitieuse, curieuse, romantique, extravertie, têtue, créative, garce au lycée, impulsive, - trop - franche, a de la répartie, accorde beaucoup d'intérêt à l'apparence et au paraître.

Un, deux, trois. Ils revenaient toujours avec des paquets cadeaux, jamais moins de deux gros, jamais moins de trois petits. c’était leur façon à eux de s’excuser de cette absence si longue, pour essayer de gagner le pardon de leur fille unique ou simplement pour soulager leur conscience de laisser elise entre les mains d’anna, une nounou qu’ils avaient engagée à la naissance de l’enfant. ces cadeaux symbolisaient toujours un retour, mais ils signifiaient aussi à l’enfant qu’ils ne resteraient pas longtemps avant de repartir : en voyage d’affaires ou aux bureaux, du pareil au même pour une si jeune enfant. ils n’étaient pas là pour manger en famille, ni là pour regarder la télévision le soir, ni même pour la border. Et elle l’observait, assise sur le lit parentale, se préparer. Son père était toujours très élégant, en costume classique noir, chemise blanche boutonnée au maximum, chaussures classiques. Sa mère avait la même classe, mais en jupe crayon et avec des chemisiers en tout genre. Et elle savait bien, Elise, parce que chaque fois qu’ils s’habillaient ainsi : ils repartaient travailler. Ce boulot était toute leur vie, et si Elise avait souvent demandé après un petit frère ou une petite sœur, il n’en était rien. Ils rigolaient avant de retourner à leurs occupations respectives. Évidemment que tout les enfants veulent un petit frère ou une petite sœur, mais ils pensaient bien que ça lui passerait, sans savoir que c’est pour éviter la solitude qu’elle ressentait qu’elle le voulait. C’était pas seulement un caprice de gamine, ça lui aurait permis de ne pas être toute seule, de ne plus regarder par la fenêtre en attendant leur retour pendant des heures.


L'amour ou la peur. Le respect en récompense, et elle avait choisi de faire les deux, respectée pendant sa scolarité, devenue princesse du lycée avec sa bande d'amies. Pimbêches sur lesquelles murmurer en les voyant passer dans les couloirs, murmures qui venaient se perdre à ses oreilles et auxquels elle n'accordait pas d'importance. Elle avait pris confiance en elle, et elle avait su s'entourer de filles qui lui ressemblaient ; des princesses, le groupe de filles populaires, comme elles peuvent en voir dans les films et qui les font rire en voyant les ressemblances. Sauf qu'elles ne tombent pas de leurs piédestal. Jeunes, belles et respectées, elle a mis en action les enseignements de son père et ça lui a bien réussi, fille unique de gens influents. Et elle espère, Elise, suivre le même chemin vers le succès que ses parents. Ne jamais tomber de son piédestal et s’imposer dans la vie active, comme elle s’est imposée en reine du lycée. En attendant, la demoiselle regarde ses amies en pleine discussion sur la soirée qui a lieu le soir même, chez les parents de Sofia, partis pour la semaine en voyages d’affaires. Et il n’y a que les plus populaires qui seront à cette soirée, ceux qu’ils nomment « l’élite » de l’école. Elise les observe sans réellement les écouter : Sofia qui parle de l’alcool, Mae qui parle des garçons et de ses futurs plans pour la courte nuit. Elise aurait envie de les prendre dans ses bras, ces filles sont ses meilleures amies depuis toujours et elles n’ont jamais eu besoin de personne d’autre dans leurs vies.


« Je commence à en avoir marre, Noa ! » elle ne crie pas mais son ton est moins amical, moins mielleux que d’habitude. Mais les disputes font partie de la vie, elles font partie d’eux et de leur couple. Ça fait cinq ans qu’ils sont ensembles, et les éclats de voix font partie de leur quotidien. Elise avait travaillé toute la journée dans sa boutique, et elle l’avait attendu une partie de la soirée. Ils étaient fiancés depuis deux ans, leur mariage approchait à grands pas et malgré ça, Elise l’avait surpris à flirter avec quelques filles, apparemment sans importance d’après ce qu’il avait dit. Elle l’aimait, elle était certaine de l’aimer plus qu’elle n’avait jamais aimé personne d’autre, alors elle lui pardonnait chaque fois. Il se retourne vers elle, une cigarette coincée dans les lèvres et il la regarde, avec cet air de « Je m’en fous » qui énerve tant la blonde. « C’était qui cette fille ? » Il hausse les épaules et s’approche d’elle. Il est imposant, et beaucoup plus grand qu’elle, Il la domine et il le sait. « C’était qu’une fille sans importance. » Il la regarde dans les yeux en s’approchant. « une fille sans importance sur laquelle tu as posé les mains, non ? » Elle est revêche mais quand Il la pousse contre le mur, et qu’elle heurte le coin de la table, elle retient une grimace de douleur. « Mais Elle ne vaut rien par rapport à toi, ma chérie. » Il attrape ses poignets, qu’il serre dans ses mains et qui lui font mal mais elle ne dit rien, et il s’empare de ses lèvres, passionnément. Elle l’aime, oui sûrement. Persuadée que c’est vraiment de l’amour.