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| spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) | |
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| Sujet: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Dim 14 Fév - 21:26 |
| save the queens ---- / ISKANDAR WILDE
46 ans ---- / ace of spades ---- / matthew mcconaughey
identité complète - iskandar, les rêves d'orient d'une mère qui n'avait que pour horizon les forêts pleines de sauvagerie d'une contrée qui lui resterait toujours étrangère. wilde, wild wolf, l'appelait sa mère. les dangers d'une nature jamais totalement domptée, qui brûlait dans les yeux du père et qui s'épanouissent aujourd'hui dans les imaginaires d'un fils qui le haïssait. l'âme du premier loup qu'ils ont tué ensemble. l'âme du loup qui dévore, l'âme du loup qui dessine dans le sang une allégeance aux accents viscéraux. lieu de naissance et origines - personne ne veut finir à oakridge, encore moins y naître, alors que les paysages dessinent les accidents d'une nature dangereuse sur le gris toujours éternel du ciel, comme s'il portait un deuil qui ne connaîtra jamais de fin. il a ouvert les yeux d'une âme déjà ancestrale sur une amérique engluée dans des traditions ridicules, un 26 février 1974, il a bercé ses rêves aveuglants dans des coutumes plus étranges, où la chasse crevait le coeur de trop battre pour captiver une proie. le père était militaire, rebus d'une humanité qui ne conçoit pas la violence qu'il faut déployer pour survivre, il lui a donné les clefs d'une existence pleine de la fureur des éléments qu'il côtoyait dans ce coin paumé, abandonné par les êtres mieux nés. études ou métier - il fallait entrevoir les tourments des âmes pour finir par s'intéresser à la mécanique de l'esprit, la psychologie lui a servi d'étendard lorsqu'il a pris les armes des cadets de la police d'état. un entraînement rude pour un animal ne pouvant déjà tolérer les codes qui régissaient ses jours. chaque nuit, il frôlait la perfection dans l'immense toile de la déviance, à s'y mirer, à y trouver des chemins que personne ne voyait. il a été rapidement capté par interpol, a passé quelques années à lyon pour revenir sur le continent américain, choisissant manhattan comme point de fuite à son oeuvre. il est aujourd'hui à la tête d'une unité des crimes violents, ces profilers qui savent se glisser dans la chair et dans les visions bestiales des plus grands prédateurs. les bâtiments austères de la police d'état les renferment, bêtes aux aguets promptes à partir en chasse à tout moment. orientation sexuelle - les femmes de sa vie ont toujours été de trop brèves alchimies qui ne prenaient jamais la couleur que des éphémères passions. il y a bien eu maxine, son épouse, qui par son art a su fasciner l'homme, lui donner un foyer où il pouvait abandonner parfois la trivialité d'un métier sur le seuil. jusqu'à ce que l'absurdité ne fêle irrémédiablement leur monde, et que leur enfant leur soit arrachée par la mort. depuis il n'y a que les besoins d'un corps qui déambule, sans attache réelle, si ce n'est cette fidélité à la compréhension d'un tourment qui jamais ne peut le laisser au repos. statut civil - divorcé, l'alliance rouille et finit par marquer la peau, il la porte encore comme un stigmate d'une autre réalité dont il reçoit parfois des images troubles. il revoit le pantin absent qu'il était, et cette paternité que son nihilisme n'a jamais pu assumer. il aura fallu l'intervention d'une divinité au sourire monstrueux pour prouver qu'il se fourvoyait entièrement. pi, scénario ou prélien - scénario de @orphée lessing.
save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE
once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star traits de caractère / divine comédie. c'est une fable à dérouler quotidiennement que cette humanité qu'il faut savoir tolérer, par ses vices, par ses envies, par ses fausses croyances et ses vides idées, par son imparfaite liberté. tu as depuis longtemps choisi, la fierté noble d'un nihilisme froid, qui combat les certitudes de tes pères, et la morale que l'on brandit toujours pour apprivoiser ce que l'on ne peut ni expliquer ni comprendre. odeurs de souffre qui s'abat même sur terre. tu t'en accommodes, de cet univers tu convoites la laideur autant que la beauté, rien que pour les comprendre et les regarder se déchirer. les âmes glissent dans l'atmosphère ténue du jour, croyant suivre pour tout destin les pulsions animales qui fleurissent en leur sein. la nuit venue, c'est une autre pièce de théâtre, où la criminalité fréquente assidument les êtres perdus, déçus par ce jour qui les abandonnât. et toi tu es là pour voir, pour observer chaque détail d'une nature féroce, dont tu ébauches dans tes pensées ou dans tes actes, les plus affreux contours. limbes amies. elles ont cueilli ta petite fille, et tout s'est arrêté là. le peu d'espoirs que tu avais su inventer pour elle, et ces raisons à donner à chaque question que son esprit te tendaient, comme prémices à des constructions magistrales, que seuls l'onirisme peut ériger, il n'en reste plus rien. entre tes mains, le sable gris d'une vie qui semble ne plus vraiment être tienne, temps trépassés trop rapidement pour seulement savoir le compter. les minutes depuis sont une autre agonie, que tu soupèses avec minutie, pour trahir de l'âme humaine les plus indignes tourmentes. l'une après l'autre, elles t'apportent d'autres univers à fracasser, histoire qu'à chacun de tes actes la mosaïque triviale s'habille de noir et de nacre. tu es à l'équilibre, entre le bien et le mal, notions manichéennes qui ne te parlent pas, tu donnes, tu prends, tu sauves, et tu condamnes. rien n'a de sens, rien n'a de poids. car pour toi comme pour tous les autres, tout s'arrêtera. enfers exquis. tu les connais, tu les parcours, sur la trame des dossiers, et dans son regard figé par l'effroi. tu sais son prénom, et tu entends parfois sa voix dans le noir. c'est l'enfant sacrifiée que tu as nimbée de pourpre, pour l'habiller au deuil d'un monde qui doit désormais lui ressembler. et tu feras tout pour que ce soit le cas, car elle est l'ébauche de ton chef d'oeuvre, celui qui prouve que ton incroyance est la seule loi qui demeure pour toi. pour elle, tu as donné la mort, pour l'arracher à ses dehors interdits, tu as plongé le jour dans l'écrin de la nuit jusqu'à ce qu'il en suffoque. depuis, tes journées à toi ont d'autres pâleurs que tu trouves charmantes, et cet ennui qui t'accablait depuis des années semble peu à peu se dissoudre dans une apparente passion que tu cajoles avec lenteur. car tu ne précipiteras rien de ce qu'elle deviendra, tu feras de chaque détail un symbole, de chaque moment une justification à ses rires et à ses pleurs. sur la voie étoilée de tes nuits idolâtres, tu mèneras l'enfant à son accomplissement, car les augures infernaux ne savent pas mentir.
nihilliste. froid et sentencieux. dépressif, un héritage qui ne le quitte plus. insomniaque. minutieux. un peu artiste quand il s’agit de dessiner. entêté. impie, une incroyance au coeur. orgueilleux. attentif. acharné. irrévérencieux. lunatique. calculateur. parfois mutique. souvent songeur. opprimé par son malêtre. trop fier pour l’avouer. un rapport d’amour et de détestation quant à son métier. les yeux dans l’infini de quelques méandres. meurtrier.
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| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Dim 14 Fév - 21:30 |
| save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share la clope dessine des volutes dans la salle d’entretien, il fait beau dehors, trop beau pour un jour comme ça. tu t'es toujours dit que les jours de compromission devaient tourner au gris des plus infâmes errances. mais le temps ne t’obéit pas. ça… non. le temps ne t’obéit pas. le psy te regarde, avec ses yeux posés et compatissants qu’on a dû lui apprendre à porter dès sa spécialisation de docteur. il se demande si tu es instable. trop instable pour la fonction que tu occupes. nous le sommes tous : instables. c’est ce que tu lui as dit mais tu n'es pas certain que ça l’ait rassuré des masses. comme quoi il faudrait que tu apprennes à la fermer parfois. alors tu tires sur le filtre de ta cigarette et tu attends, tu attends qu’il statue enfin sur ton aptitude à diriger, au milieu des monstres et de leur inhumanité. tu essayes de revêtir une posture nonchalante, quelque chose entre l’ennui le plus profond et le désintérêt manifeste. mais il n’est pas dupe, on leur apprend à voir les subterfuges dans les humeurs et le paraître. tu le sais parfaitement bien, parce que tu as une formation encore plus acérée que la sienne dans ce domaine de l'éther, des esprits paumés et voués aux instincts mortifères. tu finis par ouvrir les bras, comme prêt à subir son jugement : « donc ? ». donc rien visiblement, vu qu’il se contente de noter quelque chose. quelque chose de plus dans ce foutu dossier déjà bien trop chargé. tu ne leur as pas tout dit, mais ils le savent, la police d'état sait toujours presque tout, sur le passé, sur ce qu’ils imaginent du présent, sur ce qu’ils augurent du futur.
iskandar wilde, 46 ans, entré à l'oregon state police, un mois de novembre. il faisait gris ce jour-là. ça, il ne l’ont pas marqué dans leur foutu dossier. tu te souviens de leur école, tu avais l’impression d’entrer dans un camp de tortionnaires, et qu’on allait vous cramer les pensées à coup d’entraînement intensif et de considérations simplistes, sur le monde et les hommes. mais c’était la liberté entre les murs, après avoir pourtant passé toute une enfance coincé entre la canopée immense et les ruminements de ton père. papa. vous ne l’appeliez jamais trop comme ça, vous ne l’appeliez pour ainsi dire pas, car il fallait pas trop la ramener. aujourd’hui, on l’appellerait un homme violent, à l’époque tu ne sais pas trop, on disait juste qu’il était rustre. il cognait pas avec son ceinturon tous les soirs, tu ne vas pas sortir une histoire sordide que d’autres ont vécue avant toi, vivront sans doute bien après, qu’est-ce que ça change. ton père, il parlait pas. de son enfance, de l’armée, de ce qu’il ressentait. que dalle, pas un mot. alors vous restiez mutiques en sa présence, toi et ta soeur. tu étais l’aîné, alors les quelques fois où tu t’en es pris une, ça n’a pas été une partie de rigolade, car s’il cognait pas tous les jours, parfois vous vous mangiez une de ses corrections. maman disait que c’était pas si grave, qu’on verrait rien à l’école, mais les bleus sur la gueule ou une lèvre fendue, les profs aimaient pas beaucoup ça. ton père était persuadé que l’école ça servait à rien, qu’il fallait pas laisser des mômes absorber toutes les fadaises qu’on racontait là-bas, que le monde était pas comme on voulait le faire croire. maman, elle, elle le rabrouait doucement, car elle savait quand elle pouvait le faire, et quand il fallait, comme vous, qu’elle fasse semblant de ne pas exister. un art en la matière, en terme d’inexistence, ta mère, même si elle a quand même réussi à vous léguer ses lointaines origines orientales. iskandar et meriam. elle trouvait ça joli, elle trouvait que ça déterminait un destin immense. conneries. elle lisait trop, pour s’occuper, pour passer le temps bien trop long qui vous assaille dans la campagne d’oakridge. meriam avait la trouille tout le temps, de votre père, de l’extérieur aussi. elle restait planquée dans sa chambre, ou dans la salle de classe, et elle lisait, comme maman. ouais… ça aussi ça vous a valu des moments pas trop racontables, surtout parce que t’avais la bêtise de t’interposer quand le vieux voulait secouer sa fille un peu trop fort. mais ça ne t’a pas empêché de la laisser derrière dès que tu as pu te tirer. comme quoi… il fallait sans doute qu’elle paye l’addition. un départ pour des années de protection. tu sais qu’elle a des mômes maintenant, tu ne crois pas qu’elle ait quitté l’état qui vous a vus naître. tu l'appelles parfois. c'est rare. c'est si rare. tu te poses sur une chaise dans le noir et tu lui parles de la forêt, et de ce que tu y voyais naître et mourir. ton vieux t'a légué ça. l'horreur de cette nature farouche, la faculté d'y distinguer des sursauts de magnificence, même dans la plus primaire des violences. il t'emmenait chasser. et tu le haïssais pour ce loisir brutal. et pourtant tu étais doué. tu as toujours eu le goût de la traque et il faut pas contrarier ses penchants naturels. voilà pourquoi tu es toujours là aujourd'hui, dans ce fichu bâtiment austère, à attendre une sentence qui ne vient pas.
dire que c'est toi qui as demandé à ce que l'équipe soit évaluée une fois par an... à chaque fois, pour toi, c'est un jeu de plus à parfaire, devant des yeux inquisiteurs incapables de saisir les véritables nuances que tu renfermes. cela t'amuse, cela t'ennuie, tout dépend de la saison. mais aujourd'hui, c'est particulier, car les astres sont alignés d'une bien curieuse manière. aujourd'hui couronne tes crimes d'hier, et ce type, ce consultant à la con soit disant si doué dans son domaine, il ne voit pas que quelque chose s'est métamorphosé en toi. il ne voit rien, il ne hurle pas devant l'horreur, devant le désarroi de ce vide empli désormais d'une saynète morbide et toutefois frappée sous les coups acharnés de la perfection. non, c'est un con. il ne pose pas les bonnes questions. voilà pourquoi aucun déshonneur ne viendra ceindre ton front. le psy te regarde, encore et encore. tu soutiens ce contact et tu esquisses un sourire pâle, un peu méprisant. il note encore un truc. tu te dis que si ça se trouve ce salaud dessine depuis tout à l'heure dans son carnet, comme tu le fais sur les scènes de crime, pour garder en mémoire l'atmosphère que l'agonie peut abandonner derrière elle. et la magie somptueuse tout autour d'un temps qui crève, qui s'achève, irrémédiablement. ça t'a valu bien des regards. bien des légendes moqueuses à coller à tes airs peu amènes. déjà dans les couloirs d'interpol, ils te craignaient un peu pour ça. ils oscillaient entre le dégoût et le respect pour tout ce que tu savais dénouer, quand eux demeuraient englués dans cet univers noir, trop opaque pour les yeux des hommes qui ne savaient ni le prix de la vie, ni le coût de la mort. qu'ils aillent tous se faire foutre tu ne fais pas ce métier pour te faire des amis. le psy a, à cet instant-là, une lueur dans le regard. une lueur compatissante. la même que tu adoptes dans tes yeux quand il s'agit de faire craquer un suspect. parce qu'ils te racontent ce qu'ils ont fait, parce que tu te mets à leur place. tu sais les absoudre et les voir pour ce qu'ils sont. des paumés. des monstres dans une fresque qui se voudrait lumineuse quand les ténèbres sont partout. partout. « j'aimerais que vous me parliez de votre fille. » sans préambule. comme ça. c'est un bloc de plomb qui te tombe au creux de l'estomac et tu as beau blinder tes airs froids tu te sens irrémédiablement dériver vers des sensations honnies et abruptes.
toi, tu n'as pas envie de lui en parler. tu n'as pas envie d'évoquer ce qui t'a valu d'être affecté à une mission d'infiltration dans les immondices de chicago, pour oublier, pour ne plus comprendre qui tu étais ou qui tu allais devenir. pour t'arracher au deuil et à ce qu'ils nomment la colère puisée dans l'injustice. l'injustice. la fatalité peut-être bien. il fallait pas jouer à ça. il fallait pas t'improviser père à ton tour. guide dans ce monde condamné depuis ses origines. il fallait pas. il fallait pas faire ça à hannah. tu demeures mutique, borné, presque excédé par cette question tandis que tu murmures : « qu'est-ce que vous voulez entendre ? que ça m'obsède ? que c'est pour ça que je sais si bien entrer dans la tête des malades que l'on nous amène jusqu'ici ? que c'est pour ça que je me suis légèrement heurté à l'esprit trop simpliste de l'inspecteur doyle ? que c'est ce qui a valu notre discussion un poil animée l'autre soir ? non, vous savez, ce qui lui a valu sa correction, c'est simplement son incurable idiotie. ça vaudrait la mort dans d'autres contrées. mine de rien je l'ai épargné. il devrait me remercier pour ça. » tu ponctues d'un haussement de sourcil plein d'arrogance avant de te rencogner dans un nouveau silence. le psy ne sait pas exactement si tu plaisantes ou si tu penses réellement ce que tu avances. et devant tes yeux, d'autres années morcelées défilent. elles sont remplies par le rire d'hannah. la vérité c'est que ta petite fille est morte. un jour comme ça. écrasée sur la route par un chauffard. la vérité c'est que tu n'étais pas là ce jour-là. la vérité c'est que maxine, ta femme, a dû tout subir seule. l'ambulance. et puis la morgue. où tu as fini par la rejoindre après 12 heures d'enfer, parce que tu étais à l'autre bout du pays, comme souvent, comme toujours disait maxine. tu n'étais pas là. tu n'es jamais là. parce qu'on ne t'avait rien dit. juste qu'il s'était passé quelque chose. quelque chose. juste quelque chose. une vie qui s'enfuit. juste ça. comme des milliers d'autres. comme la tienne. le mariage a pas tenu. toi non plus. et puis ils t'ont muté dans un autre état où il y avait un cinglé qui s'amusait à découper des filles, des pauvres gamines à peine pubères qu'on martyrisait déjà dans les entrailles d'un réseau de proxénétisme. il y avait une môme là-bas aussi. elle avait le regard d'hannah. parfois tu penses à elle. au fait que tu as voulu l'achever pour faire partir toute la souffrance de ses yeux clairs. mais tu n'es pas allé au bout de ton projet, on t'a rappelé avant à manhattan. les astres toujours. ou la cruauté d'un monde qui dégénère. ou alors le chemin pavé d'or de ton plus beau projet, celui que tu as amorcé hier, dans la maison aux atours ambrés, dans un jardin étreint par l'été. dire qu'elle était présente et que tu n'en avais même pas l'idée... c'est presque un miracle, si seulement tu croyais à ces fadaises. toi tu prends ça pour un signe de l'entité qui te sourit, et à qui tu souris aussi, en songeant à la vie entre tes doigts éradiquée avec compassion. ils étaient innocents. mais qu'est-ce que ça change au fond ? l'enquête débute, tu as besoin d'y retourner, d'aller la voir, terrifiée, perdue, enfin projetée dans l'univers déviant auquel elle aspire. tu as besoin d'y retourner, tu as déjà perdu trop de temps ici, à cause de ton altercation avec doyle. il a quoi au final ce crétin ? un oeil tuméfié, et quelques côtes fêlées ? rien qui ne se soigne... contrairement à sa connerie manifeste.
tu penches la tête en arrière et observes le plafond et tu finis par statuer : « je sais parfaitement ce que j'ai à faire si c'est le sens de votre question. » éviter de malmener le personnel dorénavant. même si ce sont des demeurés. c'est noté. ce n'est pas tant son attitude habituelle au fond qui a valu ta fureur, c'est plus sa façon de parler à orphée, comme si elle était encore une enfant... sans voir, sans pressentir l'éclosion de la femme en devenir. elle a les yeux d'hannah elle aussi. alors, tu soupires. tu réfléchis. le deuil. c'est ça qu'il veut que tu lui dises. que tu as dû faire ton deuil et que parfois cela revient te hanter. que c'est normal. que maintenant ça va mieux. que le fait que tu prennes parfois des stupéfiants n'a rien à voir avec cet accès de violence, que la coke ne t'a pas totalement grillé les neurones. que hank, ton mentor, croit encore en toi, et qu'il t'attend. le téléphone sonne et tu reconnais son timbre bourru tandis que le psy coince le combiné entre son épaule et sa joue mal rasée. « oui, oui. je sais. je sais, monsieur. je suis avec lui en ce moment. » le connaissant il vient de lui passer une soufflante pour signifier que ce petit manège a assez duré et qu'on t'attend sur le pont. qu'il faut signer maintenant et cesser de te faire causer pour rien. il te regarde encore et appose son nom en bas de la première page. on se demande à quoi servent les autres. sans un mot tu te lèves, la chaise crisse sur le sol. tu passes une main sur ta nuque et ne cherches plus à rajuster ta cravate démise qui t'étrangle un peu malgré tout. il n'y a pas que ça qui t'étrangle. tu ajoutes, par dessus ton épaule en t'en allant : « y a rien à dire de plus, doc. ma fille est morte. et doyle et moi on en est venus aux mains. ça n'a aucun rapport de cause à effet. c'est juste comme ça. ça arrive ce genre de choses. c'est sans doute un clin d'oeil cosmique ou un truc du même acabit. on saura jamais de toute façon. » la porte se ferme et seul le bruit de tes pas sur le sol élimé te répond. un tempo lourd. un tempo sourd. y a rien à dire de plus. rien.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
callian ---- / 34 ans ---- / rpgiste
ville - la vilaine île de france, le coeur de tout il paraît. études ou métier - toujours vissée derrière mon ordinateur. avis général sur le forum - je ne peux que témoigner par deux fois mon amour pour un lieu qui m'inspire tant. et qui compte tant de joueurs qui me donnent inlassablement envie d'écrire . le détail qui t'a fait craquer - la conjonction d'une idée que je gardais, avec les élans très inspirés d'orphée. j'avais pourtant bien dit "pas de dc, non, roh, c'est pas sérieux" et puis... j'ai craqué. fréquence de connexion - à peu près tous les jours. crédits des icons - tumblr. le mot de la fin - je vais essayer de faire un joli monstre, qu'on ne pourra pas totalement haïr. c'est mon nouveau challenge . - Code:
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[b]matthew mcconaughey[/b] / [i]iskandar wilde[/i] |
| | | Terrence Figueroa;
-- défaite de famille -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
nick hargrove. all souls. 4339 1300 29 le coeur volage à l'image de ta vie. tu glandes quand tu n'te la joues pas, tour à tour, serveur, ou vendeur dans une station essence. jusqu'à t'implanter dans les écrans de la télé-réalité. oksana - shaye (3) - toi ? - toi ? - toi ?
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Dim 14 Fév - 22:21 |
| re-bienvenue à toi sur stq. |
| | | Shaye Fernsley;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
charleen weiss. @amor fati n e s t a 1188 970 27 Célibataire, tu as le coeur meurtri d'avoir trop perdu. Tu te fais charmeuse pour te perdre entre les draps d'inconnus lorsque la solitude se fait trop dure à porter. T'es pas prête à ouvrir ton coeur, parce que tu ne supporterais pas un échec, pas un nouvel abandon. Les notes de musique qui se faisaient entendre dès que tu déposais tes doigts sur les touches d'un piano étaient une douce mélodie à l'oreille. Mais c'est terminé. La vue d'un piano te panique, et t'es incapable de trouver du réconfort dans une passion qui t'a apporté tant de réconfort. Tu devais en faire ta vie, tu te savais assez talentueuse. Tu as tout abandonné, tes rêves de carrière et tes études, te perdant dans des petits boulots sans intérêt. queens tradi, with herself, for now. en cours de réécriture
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Dim 14 Fév - 23:01 |
| ce personnage, pis matthew, rohlalala, j'ai trop hâte d'en voir plus; rebienvenue à la maison |
| | | Orphée Lessing;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Moya Palk Celestial (avatar), Ethereal (icons) Messaline, Grisha, Virgil, Céleste, Eleusis 720 970 22 Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices. Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Dim 14 Fév - 23:14 |
| Je sais pas quoi dire tellement je suis émue de te voir sous cette forme (déjà que James est merveilleux ) et de voir Iskan en chair et en couleur ! Tu sais déjà comme j'aime tes personnages, comme j'aime ta plume, comme j'aime tes idées... Bon je vais faire un résumé en une phrase : j'aime tout ce que tu fais Maintenant j'ai très très hâte de lire la suite et j'ai encore plus hâte de jouer avec toi ! On dit merci qui pour t'avoir convaincu ? |
| | | Enzo Haddad;
-- it's a long way to cure -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
ahmad kontar. waldosia. paraît que ça fume déjà. 1184 1340 31 t'es seul dans ta vie, dans ta famille et dans ton coeur. solitaire confirmé. succession d'échecs, puis l'armée t'a sauvé jusqu'à ce que t'en revienne et que tu perdes à nouveau pied. entre quatre murs insalubres dans le queens commercial. ☾ ☾ ☾ nejma - nesta - toi ? - toi ? - toi ?
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Lun 15 Fév - 2:04 |
| ton style et l'intensité de ce que tu écris, je suis toujours autant charmée. un vrai plaisir à découvrir et à dévorer. re-bienvenue à toi |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Lun 15 Fév - 7:23 |
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| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Lun 15 Fév - 8:26 |
| Rebienvenue à toi J'ai hâte de lire toutes les belles horreurs à venir omg, surtout avec cette plume |
| | | Max Fyres;
-- pandemonium -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
jodie bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons) oksana ; blake 3154 1030 31 t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies. l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable. près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient. ((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Lun 15 Fév - 10:29 |
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| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) Lun 15 Fév - 11:18 |
| rebienvenue |
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| Sujet: Re: spectacle sans substance, illusoire et changeant (iskandar) |
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