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 L'aurore en fuite (Ysée)

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Orphée Lessing;

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Orphée Lessing



Moya Palk
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Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices.
Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.

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Message Sujet: L'aurore en fuite (Ysée)   L'aurore en fuite (Ysée) Empty Mer 9 Sep - 16:58

L'aurore en fuite
Orphée & Ysée

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  Affronter la vie nécessitait des ressources, elle rebondissait, sautillait, un moineau de plumes ocellées de couleurs bleues, un albatros aux deux pattes naviguant sur les pontons des rêves, Orphée avait allumé son ordinateur, avait payé un hébergeur, avait commencé à écrire, frapper le clavier de ses mains toujours satinées, toujours soignées, elle enduisait sa peau de crème chaque soir, non pour prendre soin d’elle, pour apprécier les effets de lumière, la solitude dans la salle de bain. Elle avait rédigé des articles, des analyses, s’était spécialisée naturellement dans l’interprétation des contes, des mythes, religieux ou folkloriques. Et puis, elle s’était dit qu’elle changerait de voie, deviendrait professeur chercheur à l’université de Columbia, avait rempli un autre dossier d’inscription, sans être inquiète du refus puisque l’enfant gardait dans l’étreinte chaude de son cœur une insouciance et une profonde confiance en elle. Les nuits de déluge, là où les poumons s’oppressent, elle discutait, commentait, se servait de Twitter comme d’une arme contre les cauchemars, elle partageait des extraits, des photos mal prises de livres qu’elle lisait, des illustrations de Gustave Dorée, des citations d’Alice au pays des merveilles. Ysée s’appelait-elle, connaissance de ces mers virtuelles aux vagues infinies.

  Elles s’étaient rencontrées au détour d’un café, curieuses, toutes deux, d’appréhender, le visage de l’autre. Orphée avait traversé la grande salle aux tables placées empiriquement, un océan de bois pour accueillir les étudiants, le café relevait une aura de romantisme, de calme et de volupté parfois rehaussé de rires et de voix fortes, de groupes de compagnons et de compagnonnes. Le Balto s’appelle-t-il, et, spontanément, ce lieu devint leur quartier. On y sert des café latte, des chocolats viennois, des brioches enrobées de chocolats, des cookies moelleux, du thé à volonté dans de grandes tasses fleuries. La même table, à l’ombre d’une vitrines d’où se dévoilent au loin des branches de cerisiers, une allée tranquille sur laquelle les pieds des groupes foulent le macadam lisse. Orphée attend, la réponse positive de son dossier, son emploi du temps et les descriptifs de ses nouveaux cours, près d’elle et dans le regard, la joie. La semaine prochaine reprendra-t-elle des apprentissages en lettres modernes. Littérature française et anglaise. Sur des feuilles, des arabesques au stylo à l’encre noir qu’elle tient fermement, sans voir les œuvres tourbillonnantes, elle scrute plutôt la porte de l’entrée, se faufile l’amie.

 Ysée s’installe, sa beauté éthérée éclaire et suppose une sympathie lumineuse, le calme de ses gestes contraste avec ceux dynamiques d’Orphée, elle ne sait pas faire dans la retenue la petite, une tornade, toujours, d’émotions et de plaisirs. Pourtant, elle s’imprègne des mouvements d’Ysée, resplendit de tranquillité. Orphée ne patiente jamais, son affection pour cette femme plus âgée, une aînée, amasse la sincérité, une rapidité de confiance pour elle.  « J’ai écris sur les légendes des créatures Japonaises. Je suis pas loin de m’acheter des billets d’avion pour visiter ce pays. Pendant les prochaines vacances scolaires. » Ses lèvres se baignent de mousse, le chocolat fond dans la gorge.  « Tu viendras avec moi ? Je t’invite ! » Les questions rafales assènent la jeune femme, c’est qu’Orphée a abandonné les voyages, ce désir d’évasion, ce délir de liberté, de puissance de prendre l’avion, de voler au dessus des nuages, de s’enfuir loin d’une ville habitée, s’aventurer vers des contrées lointaines. L’argent de son héritage gît dans un compte en banque bloqué par son tuteur. Elle ne se questionne pas, saura trouver des arguments le temps venu ; car Orphée ne vit jamais dans le futur et n’appréhende jamais les risques ou les refus.

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Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel. Delacroix
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Message Sujet: Re: L'aurore en fuite (Ysée)   L'aurore en fuite (Ysée) Empty Mer 7 Oct - 13:14


l’aurore en fuite
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à mesure que les journées déclinent et que la lumière bleuie c’est dans son studio qu’elle trouve refuge. une bulle coupée du temps, trop souvent silencieuse, où ses doigts pianotent quelques secrets inavoués à un messager de passage. jamais les voix ne remplissent les murs de leurs récits fantasmé. seules les quelques notes mélancoliques de ces chansons murmurées à son oreille brisent le silence de leurs mots réprobateurs. un refuge de solitude empli de quiétude lui allant à ravir. ysée, seule entre ces murs à espérer apercevoir lors d’un répit, l’ébauche d’un éclat.
elle est douce ysée, chichement habillée de sa naïveté maladive. une gamine à l’allure innocente et la crédulité presque candeur d’une enfant spontanée, à l’âme désintéressée.
elle est douce ysée. elle et ses grands yeux ambrés cachant maladroitement les litres de cafés avalés et les cigarettes empilées dans le cendrier encore fumant des déboires passés. une addiction perfide qui l’enivre encore de joie et de désir. elle vogue patiemment là où l’euphorie de son coeur palpite au rythme de ces récits endiablés ; héroïne imaginaire ou nymphe éphémère, elle donne vie jours après jours à ce qu’elle aimerait être derrière l’anonymat d’un pseudo virtuel. naïade déchue, habile de ses mains et de ses mots ou môme sereine et confiante, son temps et ses heures oscillent difficilement entre deux mondes ; celui de son quotidien, trop tangible pour être pleinement savouré, et cette célébrité latente et abstraite comme un écho à ce qu’elle pourrait être. entière.

les illusions bercées par les récits fantasmagoriques d’orphée, c’est le coeur ballant, presque trop léger qu’elle retrouve la gamine tant appréciée. ses yeux passent d’une table à l’autre cherchant dans l'atmosphère feutrée du balto l’intensité des opales d’orphée. un délicieux spectacle électrique de sincérité et de franchise. la fraîcheur de l’adolescence tout juste quittée pour les couleurs criardes d’un univers orageux. ysée commande un café comme seul salut de son éveil et retrouve l’aura agitée d’impatience de la jeune femme. elle contraste avec la nonchalance d’ysée et la calme comme un pacte convenu. son souffle n’est pas plus fort qu’un murmure face à orphée et ses grands yeux lumineux qui lui rappelle quand elle avait cédé au caprice de sa curiosité, la rencontrant une première fois. elle était jeune la môme devant ses yeux, tout autant qu’aujourd’hui. elle semblait trop fragile pour survivre face à la superficialité d’internet et de ses déceptions et pourtant, ysée était en confiance. et elle avait confiance en elle. elle appréciait son aplomb, sa franchise et voulait tout lui transmettre, tout ce qu’elle a de plus intime pour survivre aux désillusions trop nombreuses. elle pourrait lui parler des heures durant de ses premiers désirs de popularité, de ses souvenirs plus ou moins barbants. de l’humanité dont orphée devrait faire preuve pour survivre aux commentaires désobligeants, aux propositions indécentes, au gouffre de l’appel du gain qui ne tarderait à venir. « déjà ? mais je pensais que tu n’avais pas encore terminé ta comparaison entre les différents contes sur les divinités solaires. » son regard se perd sur le cahier au-devant d'orphée, noirci par les idées, les ratures et autres allégories griffonnées dans tous les sens. « mais si tu m’invites alors, je n’ai aucune raison de refuser!» et comme une réalité qui la rattrape, elle risque une question qui la brûle «d’ailleurs, t’as eu une réponse de la fac ? sinon on peut partir maintenant.» ses yeux se perdent sur le café, l’effervescence qui les entoure sans qu’elle ne s’en sente submergée. « je m’étais dit qu’aujourd’hui je pourrais te parler d’arborescence. tu sais déjà comment organiser tes idées, mais on pourrait chercher comme tenir en haleine un peu plus longtemps ta communauté. vois ça comme une enquête dont le nom de l’assassin tarde à arriver.» elle marqua une pause avant d’avaler une gorgée de café lui brûlant la langue. elle ne saurait dire si elle lui était très utile. ses conseils bancals lui donnaient par moments l'impressison d'embrouiller orphée, plus que de ne l'aider. « sinon est-ce que tu as accès aux statistiques de ton blog ? il doit être irréprochable, notamment si tu comptes l’utiliser plus tard comme support pour ton mémoire. même si tu n’y es pas encore. » l’enthousiasme d’orphée était contagieux. il réveillait en ysée un elle-ne-sait-quoi nouveau, retrouvant la fraîcheur et l’exaltation de ses propres débuts. un jour peut-être elle écrirait quelque chose sur orphée. les mille et unes histoires que la jeune muse relate derrière son éternelle bienveillance et curiosité. une fable en plusieurs temps derrière son extrême singularité au milieu d’autres déités contemporaines.
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Message Sujet: Re: L'aurore en fuite (Ysée)   L'aurore en fuite (Ysée) Empty Mar 27 Oct - 9:05

L'aurore en fuite
Orphée & Ysée

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  Près d’elle, elle trouve une place. Orphée se surprend à penser qu’elle n’est pas obligée de jouer des masques, celui de la joyeuse jeune fille. Joyeuse, elle l’est, mais force le trait afin de plaire aux autres. Finalement près d’Ysée c’est naturel, cette joie. La joie de l’enfant qui s’épanche, un vent d’intérêt et de passion, car elles parlent toutes deux d’un monde intérieur qui dépasse ce quotidien mordant, grinçant, la banalité morne et insipide d’une vie sans permission de fantaisie. Entre les cloisons de ce café lové près des artères de la foule et de la rapidité, l’arrêt hors du temps semble une respiration de bien être. Encore constate-t-elle le deuxième élément, Ysée arbore sur ses lignes de faïence, sur le visage de poupée une maturité dû à son âge, Orphée ne fréquente que des personnes plus âgées. De cela, elle ne s’étonne pas. Ysée l’écoute. Ysée ne juge pas ses emportements, ces élans intenses d’émotions quand Orphée parle d’un sujet qui l’intéresse comme si ce sujet dépendait de sa survie.  « Si, j’ai fini le premier texte. Mais je suis passée à autre chose après. » Problème de concentration, elle n’atteint pas la constance demandée, celle sacrée sur toutes les lippes des pseudo intellectuels et des psys. La tortue gagne la course contre le lièvre car ce dernier préfère explorer toutes les possibilités et l’infini qu’offre l’univers. Les épaules se haussent dans un geste de dépit.  « Je manque de volonté à finir ce que j’ai commencé, j’essaie de m’arranger mais c’est compliqué. » Le regard, pour illustrer les propos, se perd, sur les sentiers des idées, une multitude de correspondances et de nœuds ; Orphée, dans son espace mental, façonne des forêts, entretient ses arbres.  « J’ai reçu une réponse de la fac, je commence à la rentrée ! » Dit-elle, un éclatant sourire.

Une ombre se meurt dans le regard voilé, au mot de meurtrier, l’image revient, ces entrailles éviscérées gisante sur le carrelage, Orphée ne sait plus trop, sont-ce des faux souvenirs ou est-ce la réalité vécue ? Les corps morts, elle en est sûre. Elle distingue la mousse de son chocolat, dessine des rubéoles afin de chasser les terribles assauts de son traumatisme, Grisha l’avait prévenu, ils reviendront toujours, mais je me soigne comme je peux, à coup de contes et de littérature et de musique et de danse. Même si la danse en ce moment… En ce moment, Ysée, je me plains en silence, je m’enferme dans une chambre qui n’est pas la mienne et comme personne ne peut me voir, moi, ça me convient bien. Orphée paraît l’être qui assume ses sentiments, s’analyse profondément, il semble, cependant, que les secrets, terribles et majestueux, germent dans l’âme solaire et s’y nourrissent de la jovialité.  « J’espère bien qu’ils ne verront jamais l’assassin alors. » Impossible de déceler dans l’air de la fée son angoisse grandissante, elle se noue à sa panique. Elle entend alors les bruits alentour, peut-être beaucoup trop fort, saturant son cerveau. Orphée, discrètement, ferme les yeux afin de se pénétrer d’un axe, un seul. Ce qu’elle a commencé à construire.  « Je me disais qu’en plus du blog je pourrai ouvrir une chaîne Youtube. Je ne pense pas que ça sera un gros succès parce que je sais pas trop organiser mes envies et que je souhaite de parler de tout. C’est plus un moyen de thérapie, j’ai besoin de partager. C’est comme ça que j’ai pu te rencontrer d’ailleurs ! » Les lèvres se déchirent, Orphée remarque qu’elle répond à côté des questionnements d’Ysée, comme une sale habitude de partir loin dans ses aventures psychiques. Prenant son portable et se connectant à son blog, elle le tend à son amie.  « C’est pas folichon et je recherche pas à avoir des millions d’abonnés, mais c’est un début. Ils aiment bien ce que je fais. La prochaine fois j’essaie de raconter les contes que j’étudie et de les composer en musique ! » s’exclame-t-elle.

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Message Sujet: Re: L'aurore en fuite (Ysée)   L'aurore en fuite (Ysée) Empty Mar 10 Nov - 13:30


l’aurore en fuite
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ses yeux font des aller-retour entre la jeune femme et son café, portant à ses lèvres la boisson l’éveillant un peu plus aux affirmations et hésitations de son amie.
lorsqu’elle pose ses iris sur le visage d’orphée, ysée ne s’étonne plus de pouvoir y lire sa candeur touchante — c’est tout du moins ce qui la caractérise à ses yeux. elle la sait galvanisée par l’envie de bien faire et de faire toujours plus, et c’est précisement grâce à elle qu’ysée retrouve parfois l’envie d’écrire quelque chose de nouveau. pourtant, à y regarder de plus près, l’ingénuité l’animant semble s’évanouir dans dans ses mots choisis. conscients ou non, il y avait désormais quelque chose d’éteint dans ses yeux pourtant si pétillants à l'accoutumée. ysée craignait que la jeune femme ne se perde dans ses histoires. que la toile tissée dans son esprit entre fictions, mythes et réalité qu’elle conte et détaille avec une ferveur passionnée ne soit brouillée par la fine frontière entre rêves et véracité ; que ses divagations ne finissent par révéler un anachronisme dans les sentiments et dans les pensées.
ysée l’écoute d’une oreille attentive, les sourcils légèrement plissés par le soucis. elle se délecte de son enthousiasme et son amour pour le partage qu’elle trouve désintéressé d’une quelconque célébrité. « ce n’est rien ça. ça s’apprend l’organisation, » elle l'imagine plutôt à la recherche d’une reconnaissance transparente. mais, elle en était sûre à présent, l’esprit d’orphée devait être empli d’histoires. beaucoup trop. l'annonce de son engagement auprès de la faculté pourrait lui permettre d'y voir plus clair. « et tu me dis ça que maintenant ?! » elle lui sourit « je t’emmène boire un verre pour fêter ça après! »
l’attention qu’elle portait à son regard vacille légèrement en l’écoutant. son envie bouillonnante de vouloir en savoir davantage, de partager davantage ; l’envie pressante de s’abreuver de contes anciens ravissait ysée, et elle souhaitait l’accompagner en cette voie, mais elle ne s’y connaissait pas tellement en plateformes vidéos. sa propre appréhension venait du savoir commun qu’elle partageait avec sa génération sans forcément s’être donné plus de moyens. « je ne m’y connais pas en youtube. tu sais je suis plutôt cataloguée dans la catégorie des fanfictions, même si je préfère appeler ça des manuscrits. » elle soupira « j’ai même reçu une fois un commentaire disant que mes histoires étaient bonnes à faire fantasmer des adolescentes frustrées » et pourtant, s'ils savaient que ses histoires lui permettaient d'apaiser le déni sommeillant en son corps. elle n’avait que trop peu déprécié ce commentaire quand bien même elle connaissait mieux que personne les dangers de l’anonymat en ligne. ysée elle-même en faisant souvent les frais à son échelle. « il y aura sûrement des commentaires. il y en a toujours, même si ton contenu est des plus extraordinaires, ce dont je ne doute pas un instant. c’est juste que ça marche comme ça. » elle releva ses yeux vers orphée. elle craignait de voir disparaître cette aura enfantine dépeinte sur les traits fins de son visage. l'étincelle pétillante à chaque nouvelle envie, qu'elle soit réalisable ou plus aléatoire. elle lui semblait si fragile au milieu de tous ces corps en mouvance dans le balto, et pourtant, elle jonglait de ses mots avec une maturité déroutante dont elle n’avait rien à envier. « je ne sais pas trop, est-ce que ce n’est pas un peu.. trop ? » ysée pinça ses lèvres. « j'ai un peu peur que tu t'éparpilles et que tu lances trop de choses que tu ne saurais gérer. » elle n’était pas très douée en sentiments, à vrai dire elle ne pensait bien que trop à elle même avant les autres, c’est d’ailleurs ce qui l’avait poussé à répondre aux messages bienveillants et curieux d’orphée. pour la faire passer elle et ses idées avant ses propres peines.
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Message Sujet: Re: L'aurore en fuite (Ysée)   L'aurore en fuite (Ysée) Empty Jeu 11 Fév - 16:50

L'aurore en fuite
Orphée & Ysée

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    Dans le regard de l’autre, Orphée ne se sent pas en sécurité, elle n’a jamais douté d’elle même elle s’est longuement questionnée, le désir d’un idéal, celui de progresser si jamais ce mot existe encore pour définir une tension vers l’excellence, vers le bien surtout. Orphée prétend être libre, libre de tout, de ses agissements, de ses choix, de son avenir mais dans le coeur résonne cependant le doute quand l’écho d’Ysée pourfend la passion. Orphée n’a jamais appris à se poser, à prendre son temps comme l’on dit dans le jargon du développement personnel, méditation, cuisine, blabla, pour se découvrir soi même et les autres. Quand elle constate que son amie se méfie, Orphée regarde dans sa tasse de thé afin d’y découvrir, certainement, des runes antiques pour prédire l’avenir. Le tombeau se dessine dans le vide, il n’y a rien dans la tasse, elle a bu jusqu’à la lie.  « J’ai envie de tout faire. Je n’ai pas de sens des priorités, j’aimerai tout faire à la fois parce que tout m’intéresse. Bien sûr j’ai des domaines de prédilections comme la psychologie encore plus maintenant après… enfin après ce que j’ai vécu. C’est pour ça que les études, bien que j’y sois sensible ne me correspondent pas, j’apprends tout de chez moi, je réussis mieux. » Par la fenêtre, les couleurs d’hiver scintillent, la nuit se pare des perles de ses étoiles, un collier brut, un collier noir, un long voile d’obscurité qui s’éprend de la lumière ; Nyx caresse Helios et se réveille.  « Je crois que, de toute façon, j’aurai oublié demain ce que je viens de penser. Cette chaîne ne durera pas longtemps ni mon blog. Je n’arrive pas à me focaliser sur une tâche et je ne suis pas de celle que l’on pourrait dire constante. Rien ne sert de courir il faut courir à point… Malheureusement je suis le lièvre qui s’émerveille de tout. » Une pause, le silence permet à l’enfant de réfléchir rapidement à la suite. Cette manière de se confier détonne, spontanée, Orphée ne possède pas la pudeur des grands, elle parle et les mots deviennent objets de hauteur, de sublime, beaucoup ne pourrait se vanter de s’introspecter, de se connaître à un si jeune âge. Beaucoup pleurerait sur le sort désaccordé d’une personne en décalage.  « On me juge comme un être atypique. » Lâche-t-elle.  « Je sais bien que j’ai été diagnostiquée hyper-active, neuroatypique etc, on s’en fout. Mais ça se voit, les autres, le voient. Ça me dérange parce que je suis rejetée, à la fois par les meilleurs, à la fois par les médiocres et je suis seule. Cette solitude, je la combats en l’acceptant... » Et dans les paupières les larmes tues des années de trouble, des hésitations, des indécisions, de l’incompréhension ; si tu veux être acceptée alors imite les autres, mais ce conseil n’a jamais bien fonctionné pour elle puisqu’elle n’imitait pas assez bien, tu dis n’importe quoi s’était-elle exclamée au frère moqueur, ce jour-là il n’y eu pas de rire, seulement des cris. Elle hausse les épaules, geste signature d’une paix que l’on s’accorde à soi, une posture pour l’interlocuteur afin de fermer la parenthèse, elle lance des sujets mais n’y répondra plus.  « Pourquoi ne t’es jamais tu lancée dans l’écriture d’un recueil de poésie, d’un roman ? Tu as du talent. » Les prunelles luisent de curiosité, c’est qu’elle aimerait bien lire la prose de son amie.

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