Moya Palk Celestial (avatar), Ethereal (icons) Messaline, Grisha, Virgil, Céleste, Eleusis 720 778 21 Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices. Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.
Sujet: Re: I'm gonna live like tomorrow doesn't exist (Misha) Jeu 12 Nov - 21:56
I'm gonna live like tomorrow doesn't exist
And I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight Help me, I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight On for tonight On for tonight
Il a les yeux couleur de nuit et l’ombre de ses paupières couleur d’hiver, son expression révèle des tristesses d’antan et le poids sur ses épaules, la mélancolie. L’enfant l’observe. Cette demie femme assise sur le canapé, ses jambes repliées sur le poids de son corps de mésange, l’oiseau de paradis, un rossignol chantant ses amours pour l’adoré. Elle a dit, sans se rendre compte, des trésors qu’elle a donné, elle a dit et c’est tout ce qui lui importait. Orphée a le regard de satin, le regard de l’amante, le regard du sacrifice. Elle a les lèvres qui tremblent à la pensée de ce garçon si beau qui a porté sur lui les flots de l’abandon et les tornades du rejet. Elle comprend alors, dans le silence qui s’éternise, les blessures, les plaies, les stigmates, toutes ces cicatrices de l’affront, ces adultes de passage et la mère, puis l’abysse du mal amour. Elle se souvient de ses propres doutes, de ses questionnements, là, quand elle était petite fille, quand elle entrapercevait les valises signe d’un départ dans un pays étranger, et les fameuses paroles comme un mantra, tu veilleras sur ta sœur, appelle nous si tu as besoin d’argent. Mais elle avait besoin d’eux, pas de cet argent sale traînant sur les tables et les meubles de la maison. Dans le mutisme de la maisons éclairée par des tons beige et crème, l’espace travaillée pour le confort des iris, Orphée se penche sur lui, se revoit en lui, et frissonne de tout l’amour qu’elle ressent pour lui. Alors l’homme répond. Misha a prit soin de ses mots, désirant la justesse de la confession et, dans ces phrases menaçantes pour d’autres, Orphée avale les douleurs de l’amant. Moi je détruis tu comprends, parce que je ne suis bon qu’à ça. Moi je détruis parce que c’est ce que je mérite après tout. Et les cils ne peuvent essuyer les sanglots, pour lui. Orphée pleure, pour lui. Elle pourrait se défaire de cette relation, se dire comme la majorité qu’elle mérite mieux que lui, s’il a envie de détruire pourquoi supporterait-elle la charge de son auto-destruction. A la fac, les professeurs leur disaient de se protéger, le syndrome de l’infirmière, le syndrome du sauveur, ils ne comprenaient pas que, par amour, certains savaient supporter les orages, les éclats. « Je nous construirai des planètes de paix et d’amour afin que nous puissions nous y baigner. » Elle lâche l’écho de sa compréhension, en cette phrase exaltée, elle chuchote pour ne briser le murmure de l’amour, c’est une promesse. « Quand bien même tu tenteras de t’en aller, je serai toujours là pour te retrouver. » Car elle n’imagine pas qu’elle puisse fuir, elle, loin de ses bras. Le fait est, Misha, que j’ai besoin de toi maintenant, nous ne l’avons pas décidé, mais c’est comme ça. Quand tu me prends dans tes bras, quand je sens ta chaleur, quand je t’embrasse, quand j’entends ta voix, quand je te vois, mon coeur rebondit, comme un moineau fait des sauts d’amour, des arabesques de douceur. Tu crées un univers dans lequel je me sens bien, je me sens à ma place près de toi. Si tu savais Misha, les efforts de mes journées afin de paraître une fille épanouie alors que je ne suis rien qu’un grain de sable. Et cela je m’en fiche, mais te perdre serait une épreuve. Et tu ne le vois pas tout ça. Orphée respire l’odeur de sa peau tandis qu’elle se faufile dans ses bras, glisse ses mains sous sa chemise et love sa tête dans son cou. Un moment, elle songe. Puis se relève, lui tend sa main. L’emmène dans sa chambre, sur son lit aux couvertures fleuries, des couleurs et des lumières, des fauteuils et des vêtements, un beau bordel. Sa chambre, une fleur de rose blanche aux matières délicates, à la douceur des rêves. Sur le lit elle l’allonge et s’allonge près de lui. Commence les taquineries, les baisers dans le cou, les jambes qui s’enlacent et les rires de printemps sur les lèvres de rosées, les secrets dans l’oreille.
(c) corvidae
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vent d'est, vent d'ouest
Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel. Delacroix
I'm gonna live like tomorrow doesn't exist (Misha)