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| alouette, je te couperai la tête | |
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Louison Maillard;
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scarlett leithold celticaddiction (ava) 406 970 26 les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide mourir sur scène à la sisyphe, encore et encore
| Sujet: alouette, je te couperai la tête Sam 23 Nov - 9:31 |
| « Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice ! Toi qui me libères dans la détresse, pitié pour moi, écoute ma prière ! Fils des hommes, jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire, l'amour du néant et la course au mensonge ? Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle, le Seigneur entend quand je crie vers lui. Mais vous, tremblez, ne péchez pas ; réfléchissez dans le secret, faites silence. Offrez les offrandes justes et faites confiance au Seigneur. Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? » Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage ! Tu mets dans mon cœur plus de joie que toutes leurs vendanges et leurs moissons. Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen. » Voyez qui rêve sous cette lune de sang, voyez la trêve de ses océans mièvres. Cette bouche sur les suppliques, baise le supplice de l’orgue silencieux. Il y a l’affre du cerne qui vous propose le gouffre, et la tempête macabre du Prophète qui secoue les battants de son autel. Il n’aime pas qu’elle erre ici, profane souillon sur laquelle il essaie d’abattre la foudre. Le chérubin a les yeux clôturés, toisons d’or fermement coincée dans l’élastique, les genoux écorchés sur le prie-dieu, les mains jointes qu’elle effleure de son front. Louison essouffle la psaume, tatillonne de sa langue le texte pieux. Le grand prêtre qui exècre, du vent crache son tumulte, éructe la bile sulfurique. Elle sent les salves violentes de son comparse, s’en abreuve d’un soupir mortel. Suppôt de Jésus, pécheresse cathartique a violé la parole d’évangile. Louison redresse le corps infâme en même temps que son regard; il y a quelqu’un, au charmant milieu de l’obscurité, qui vient commanditer son repentie, remettre entre ses mains la missive de l’enchanteur. « On ne s’abrite pas de la tempête dans une église, parce qu’elle viendra vous y trouver » elle argue à l’aveuglette, à l’égard de celui qui a osé rompre sa solitude, ne lui offrant que le spectacle de son verso. Louison n’a cure des impies qui ne cherchent que l’hospice, volent le divin pour se réchauffer dans ses bras. Louison jalouse les affects de Père. Elle flâne, nymphette, angelot erratique, vers les cierges qui se consument sur la pierre de l’église, alors que l’alter qu’elle a sommé de se retirer pénètre un peu plus la bâtisse de son aura qu’elle répugne. Elle s’occupe à manipuler la cire chaude contre son derme, sans broncher, pommade le dos de sa main. Les mèches incandescentes paillettent les eaux de ses prunelles, elle finit par allumer la sienne, dialogue silencieusement avec les cieux. J’ai été une bonne fille dernièrement, peut-être sauras-tu le reconnaître malgré l’orgueil avec lequel tu ne cesses de t’étouffer. J’implore ta grâce, viscère de ta bénédiction, car j’ai été une bonne fille, n’est-ce pas? Et les battants qui frappent la mesure, encore, la tempête qui souffle le feu frais de sa bougie. La môme, statuette de Marie entre ses doigts frêles, éclate sa rage aux pieds de l’intrus qu’elle exècre désormais, « je vous avais dit qu’elle vous trouverait » hurlements qui trouvent échos, repris par les choeurs. Sur le sol, comme les débris de Marie, elle éclate en sanglots virulents. « J’ai été bonne fille et vous avez empêché qu’il l’entende, pourriture d’égoïste » des larmes chaudes qui sillonnent son visage, « maintenant, il ne saura jamais à quel point j’ai été bonne et refusera le Salut qui m’est dû » à cause de toi, parasite. Les écluses désarçonnées qui désarment, mouillées elles débordent, saccagent la poupée de cire. |
| | | Tadeusz Janik;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Mer 25 Mar - 17:20 |
| louisad / je te couperai la tête /
et que gronde la colère du monde à en faire trembler les immeubles les plus fièrement dressés. l'heure n'est plus à regarder le queens de haut quand les vents s'abattent sur les terres conquises. l'âme en crise se laisse alors chasser loin du courroux divin, les abris de fortune aux murs cartonnés laissés à l'abandon pour s'être fatalement affranchi de leur rôle d'égide. on dira que c’est l’église qui t’a tendu la main, l’index pourtant pointé vers le ciel comme une dénonciation publique. les rafales colériques s'engouffrent avec toi dans la sainte demeure, alertent de leur présence dans un vacarme assourdissant et s'évanouissent enfin lorsque les lourdes portes claquent derrière toi. mais y'a un vent de désapprobation qui les remplace. claque aussi violemment. résonne dans l'enceinte comme un hôte contrarié. « on ne s’abrite pas de la tempête dans une église, parce qu’elle viendra vous y trouver. » s i l e n c e - t'observes le faciès angélique, plus seyant à l'endroit qu'aux mots corsés. « pourquoi ? ailleurs, elle l'aurait pas fait ? » interrogation réthorique ponctuée par un rire si cynique qu'il t'écorche la gorge. t'aurais pu t'en empêcher tad, au moins pour faire une bonne première impression. mais en vérité, tu te trouves encore trop sur la retenue pour une telle réflexion à la con. la provocation est encore trop douce. pourtant, c'est la véracité de ses paroles qui botte le cul de ton arrogance aussitôt le sourire éteint ; les battants s'ouvrent à la volée et s'imposent à nouveau avec une ferveur qui te forcerait presque à penser qu'elle avait raison. « je vous avais dit qu’elle vous trouverait. »le regard porté vers l'extérieur, tu fais à peine attention à la demoiselle, moins encore à ses propos qui parviennent pourtant à t'arracher un sourire à mi-chemin entre le dédain et la moquerie. un truc qui plaît pas. « j’ai été bonne fille et vous avez empêché qu’il l’entende, pourriture d’égoïste ! maintenant, il ne saura jamais à quel point j’ai été bonne et refusera le salut qui m’est dû ! »la bourrasque laisse exploser les voyelles contre les vitraux, et c'est à tes pieds que l’écho se brise enfin. les sourcils froncés ombragent le regard brun, stupéfié par l'insolite frénésie de la poupée. « tu veux mon avis ? c'est quand tu hurles comme ça que tu le déranges, ton... » les grands gestes hasardeux se chargent d'occuper le silence retrouvé le temps de quelques secondes. « dieu... ou qu'importe la personne à qui tu penses t'adresser. » le pas pressé et le geste vigoureux, tu rejoins l'entrée pour refermer les portes, pas certain pourtant que la meilleure idée soit de te protéger de la tempête pour t'isoler avec la tornade blonde qui semblait au moins aussi périlleuse à affronter. « j'ai bien l'impression que la tempête ne m'a pas suivie jusqu'ici ; c'est plutôt moi qui l'ai trouvée. » grisé par un sarcasme pourtant incontestablement malvenu, tu laisses tes lèvres se fendre en un rictus railleur, bonnetant même pour toi-même l'audace de cet affront (à la mesure de son aplomb). « un comble de foncer tout droit dans la gueule du loup en essayant d'y échapper. le grand homme au-dessus de ta tête a p'tet pas jugé que j'avais été un bon garçon, moi. » une moue. un regard interrogateur. « sans doute que le vacarme de tes prières l'a empêché d'entendre les miennes. » un froncement de nez. un raclement de gorge rieur. « alors on est plus ou moins quittes, tu crois pas ? » |
| | | Louison Maillard;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Sam 2 Mai - 0:32 |
| Le rire railleur qui s’égraine dans l’échos de la pierre retient une attention qu’elle n’avait jusqu’alors accordée qu’au plus vertueux des hôtes; et la môme dévoue un oeil affligé à cette trogne usée qui lui apparait enfin, à l’éclat de quelques bougies dispersées. L'émissaire a le portrait émacié, les boucles terreuses et pendantes, les pourtours féroces du danger. Un messager de la fin et du désordre que le divin n’a pas songé doter d’un cerveau, qu’elle pense soufflant le mépris au nez du parasite, battant le pavé d’un bout à l’autre de l’église. Et succède à ce décor d’apathie, les hurlements du chambranle, les morsures de la furie. La tempête a soufflé sur sa prière, et l’indésirable, tenu coupable, en portera les séquelles. C’est une autre prière, plus silencieuse que la première, qui condamne le marmot à de vils pénitences. D’être scellé à elle, en huis-clos avec la démente. À l’autre extrémité, la poupée laisse s’échouer quelques gouttes de son sel sur la brique grisâtre, les genoux à terre, le silence redoutable éclipsé derrière les mèches de sa crinière. Louison écoute, sans interrompre, l’hérétique acharné et les grandes portes du pandémonium qui se closent. Sèche amèrement le sanglot morveux suspendu à la pointe de son nez, se traine mains et genoux au sol jusqu’au débris de Marie. C’est l’oeuvre de sa douce folie qu’elle tente vainement de rapiécer. La blonde se calme et se tait, muée par la minutie de la tâche impossible. « Non » qu’elle lâche, les yeux baissés sur sa besogne. « Non, j’pense pas » ses onyx éventrent désormais la vermine condescendante. Elle se redresse en laissant choir et se briser un peu plus les lambeaux de la Vierge. « Parce que ce ne sont pas mes prières qui ont empêché les tiennes ; tu cherchais l’impossible, tu voulais fuir la tempête ». Louison érafle le garçon jusqu’aux porte-cierges, s’occupe à rallumer les mèches éteintes par le vent contrarié, fredonne en murmures. « Ce n’est pas avec moi que tu dois être quitte. Peut-être que cette tempête était là pour que tu t’y noies » la gamine exulte un soupir empli de lassitude, se tourne enfin vers l’animal nocturne. « Qu’est-ce que c’est ta monnaie d’échange contre la mort? » interroge-t-elle en un balancement de tête vers l’individu. |
| | | Tadeusz Janik;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Dim 3 Mai - 21:11 |
| louisad / je te couperai la tête /
dans sa suffisance, l'arrogante enfant de dieu remet pourtant les genoux à terre pour pleurnicher sur les restes d'une vierge déjà morte depuis des milliers d'années. et toi, tu manques de rire face à son allure beaucoup moins glorifiante que lorsque ses mains sont jointes devant ses lèvres ; t'es presque étonné qu'elle les laisse côtoyer la poussière du sol glacé. tu penses à tort qu'à ce moment-là, elle a l'oreille distraite, qu'elle n'écoute pas ce qu'elle doit probablement prendre pour des balivernes. mais mademoiselle entend - mademoiselle se défend. « non. non, j’pense pas. parce que ce ne sont pas mes prières qui ont empêché les tiennes ; tu cherchais l’impossible, tu voulais fuir la tempête. »dans le silence, tu cherches à comprendre. l'attention rivée sur ce que son regard pouvait bien avoir d'autre à t'expliquer, tu cherches à sonder la jeune femme. mais tu piges pas, tad. « si c'était si mal, pourquoi est-ce qu'on aurait mis cette église sur mon chemin ? », tu l'interroges, sans que les yeux ne dérivent. « que je sache, l'église accueille tout le monde - contrairement à toi. » elle veut pas d'toi ; c'est trop facile. c'est trop facile de rejeter la faute sur les attentes imaginaires d'une entité suprême qui ne devenait alors rien d'autre que le refuge bienvenu des gens comme elles, frileux à l'idée de porter en leur sein des jugements et des idées trop peu louables pour être assumées. poupée n'est pas fragile. poupée est lâche parce que poupée est turpide. « ce n’est pas avec moi que tu dois être quitte. peut-être que cette tempête était là pour que tu t’y noies. qu’est-ce que c’est ta monnaie d’échange contre la mort ? »tu fronces les sourcils. c'est là que tu te sens attaqué. et ça n'a rien à voir avec la tempête qui impose ses colères, là-bas, derrière les murs de pierre. « donc ta théorie c'est que le tout puissant a pour projet de mettre fin à la vie de tous ceux qui se trouvent actuellement dehors ? » tu lui ris à la gueule sans même te sentir coupable. « il n'y a donc que les pécheurs qui soient sortis de chez eux aujourd'hui ? » la réponse est non. regarde-la. si elle a pourtant tout de la beauté d'un ange elle semble déjà avoir goûté à une déchéance qu'elle n'accepte pas. pire, qu'elle ne contrôle pas. « tiens... et si on voyait les choses autrement ? » tu commences, rôdant autour des cierges qu'elle rallume minutieusement un à un. « et si c'était moi le messager et toi la victime ? pas collatérale, hein, la vraie victime... et si c'était ton dieu qui m'avait envoyé ici pour faire taire des prières salies par une hôte qui n'aurait, si ça se trouve, jamais expié les péchés qu'elle se donne manifestement tant de mal à faire pardonner ? » allure de vautour, lueur de provocation dans le regard. les mots satires brûlent à peine les lèvres qui se fendent d'un rictus satisfait. « t'en dis quoi de cette version ? » la distance entre vous deux définitivement anéantie, tu toises la blonde avec malice avant de finalement aller t'affaler sur le banc de bois le plus proche. « j'ai pas de monnaie d'échange contre la mort », tu réponds finalement d'un air délibérément détaché. « et toi ? » pour la première fois depuis le début de votre échange, t'es véritablement curieux d'entendre sa réponse. parce que la tempête a beau ne pas la chasser, la gamine recherche manifestement un salut qui ne semble pas gratuit. la digne (ou indigne) adoratrice du souverain avait-elle signé un pacte - avec le saint, avec le diable ? (pour que se taise le tocsin et soit ignorée la coupable). |
| | | Louison Maillard;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Dim 3 Mai - 23:43 |
| Les noiraudes du garçon sur ses épaules, le scepticisme l’ankylose et retient sa carcasse sur la pierre. Les songes tournés vers elle-même, elle s’interroge sur cette présence importune, cette âme épineuse qui ne fait que sonder sa foi, s’interroge finalement sur les raisons qui ont trainé la gueule d’Eden jusque-là. La ruine moulée sur les traits d’un Narcisse. Elle relève les yeux, puis chavire à nouveau sur l’ouvrage. « Parce que Dieu n’empêche pas la fuite ; le monde est vaste, mais tu finiras entre ses mains, et s’il t’a amené ici, c’est sans doute pour te rappeler que tu ne pourras pas toujours le fuir ». Lentement, elle récite ces évidences martelées depuis toujours contre sa cervelle imparfaite avant de se rendre au silence, quelques secondes. Puis le regard se froisse subitement, elle se rappelle les derniers mots du rejeton: « je n’ai jamais émis la promesse d’accueillir qui que ce soit, je n’suis qu’humaine et je n’ai pas de place pour les autres ». Louison pose ses azurs sur un Narcisse bien piètre à l’allure grignotée par l’opium, en miroir de ce qu’il se trame à côté d’elle, quand la rue est en berceau. Non, j’ai pas de place pour toi. Mais les perspectives de la môme ne sont faites que pour lui déplaire, il a les traits déformés par l’insurrection qui se soulève et se brise en des éclats de rire que les vitraux peinent à encaisser. Elle croit qu’il n’aime pas, cette idée vieille de toujours qu’est la mort, la sienne. Cet écoeurement, ce trouble révulsé, tisse un sourire espiègle sur la toile de son visage à elle. Touché, mais ne surtout pas couler. Un sourire qui dure jusqu’à ce qu’il vienne remplir son ombre. Il y appose sa réflexion, et Louison l’accuse sans encombre, parce qu’elle est sienne, depuis cette apparition hostile dans la pénombre de la nef. Elle a tourné ses prunelles sur ce souffle encombrant qui siffle près de son oreille, elle n’aime pas le vice et l’assurance qui baigne dans les méandres du brun. Elle n’aime pas l’aplomb de son jugement; mais les mots, quand ils sont réels, n’ont rien de transcendants, ils ne dépassent pas la frontière de l’univers, ne retiennent guère le salut. « J’en dis que Dieu aurait une bien faible estime de ma foi, et de lui-même pour employer quelqu’un comme toi » la blonde retient un ricanement. « Si t’es un messager alors qu’est-ce tu représentes ; ma fatalité? Un mauvais présage? Alors là encore, Dieu se fait une basse idée de ce que je suis capable d’endurer pour ma rédemption ». L’armure indolente fait naufrage sur un banc, avoue n’avoir rien à concéder aux mains de la faucheuse. Elle se détourne pour allumer les derniers cierges encore éteints : « ma monnaie d’échange, c’est moi ». Plusieurs fois, elle a laissé son cadavre agonisant sous le porche de la mort, rejetée à chaque fois pour avoir été incapable d’estimer la vie. |
| | | Tadeusz Janik;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Mer 6 Mai - 0:28 |
| louisad / je te couperai la tête /
la belle a de jolies paroles, possède toutes les réponses, laisse entrevoir un semblant de sagesse qui t'apparaît partiellement factice. elle t'exaspère avec ses grands airs. t'as la désagréable impression de te faire réprimander par ta mère. et t'as pas l'habitude de ça, tad. parce que ta mère, elle te voyait pas, le nez perpétuellement baissé sur sa coc'. mais la gamine, elle, elle joue si bien le jeu de celle qui sonde l'âme en un seul coup d'oeil. demoiselle sait tout, demoiselle parle pour lui.« parce que dieu n’empêche pas la fuite ; le monde est vaste, mais tu finiras entre ses mains, et s’il t’a amené ici, c’est sans doute pour te rappeler que tu ne pourras pas toujours le fuir. »tu lèves les yeux à ce ciel auquel la coupole de l'église ne te donne pourtant pas accès et laisses échapper un soupir si horripilé qu'il t’écorcherait presque la gorge. « ok sainte-marie, parfait. maintenant que le message est passé, est-ce que je suis obligé de feindre peur et effroi ou est-ce que je peux me contenter de m'abriter ici dans la plus grande insouciance comme c'était prévu au départ ? » le tout puissant pouvait bien souhaiter ta fin, toi, tu la vois pas encore. et t'as choisi de l'éviter en rejoignant son refuge. mais si les portes sont ouvertes, les bras son fermés. « je n’ai jamais émis la promesse d’accueillir qui que ce soit, je n’suis qu’humaine et je n’ai pas de place pour les autres. »« ah bon, c'est pas écrit dans la bible que les hommes se doivent d'ouvrir les bras à leurs prochains ? y'a pas une connerie du genre griffonnée quelque part dans l'un des livres de bons chrétiens que tu dois probablement garder sur ta table de chevet pour te donner bonne conscience ? » le jugement est acerbe. t'es personne pour t'le permettre. mais tad, c'est ta seule défense. pourtant, l'effort est si fort pour un effet si faible - si pauvre en succès. parce que la gamine ne fait preuve d'aucune compassion. « j’en dis que dieu aurait une bien faible estime de ma foi, et de lui-même pour employer quelqu’un comme toi. »tu baisses machinalement le regard pour observer ta dégaine ; les godasses crades, le jean troué, le sweatshirt dégueulasse d'une couleur qui ne doit probablement même pas exister. haussement d'épaules. tu peux pas vraiment lui en vouloir. « si t’es un messager alors qu’est-ce tu représentes ; ma fatalité ? un mauvais présage ? alors là encore, dieu se fait une basse idée de ce que je suis capable d’endurer pour ma rédemption. »« tes péchés sont donc si horribles pour que tu sois prête à tout pour les expier ? » l'oeil accusateur habilement souligné par un sourcil réhaussé, tu penches la tête pour lui manifester ton intérêt. o p p r e s s a n t. « tu n't'es jamais dit que peut-être ils étaient impardonnables ? » un sourire narquois flanqué sur les lèvres, tu l'écoutes déjà, alors-même qu'elle n'a pas encore brisé le silence. et tu te joues d'elle, de cette façon si spéciale qu'elle a de se défendre. mais même dans sa comédie millimétrée, poupée a des rechutes d'honnêteté. « ma monnaie d’échange, c’est moi. »la curiosité piquée, tu relèves furtivement la tête. « qu'est-ce que tu veux dire ? » t'as peur de comprendre, tant et si bien que tu guettes dans ses yeux la fêlure qui pourrait confirmer tes pensées, mais tu te heurtes à sa nuque voûtée au-dessus des cierges. le regard n'est plus, le regard a fui. et si d'abord elle se tait, c'est son attitude qui dit. |
| | | Louison Maillard;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Dim 10 Mai - 21:56 |
| L’exécrable n’a pas fini de saborder la tranquillité qu’elle avait si minutieusement bâti. Il bavasse, ses mots comme des cafards qui, une fois tués, renaissent par milliers. La tronche horripilée, Louison lui concède le refuge dans un silence indifférent. Renaissent par milliers, ses mots-couteaux trempés dans le Styx de l’insolence. Ses prunelles en appuie sur cette dégaine miteuse au parfum fétide, il n’y a bien qu’en ces lieux où elle ne se montre pas d’humeur à nourrir les provocations. Ses sourcils se froncent; c’est le fait des aiguilles qu’il balance sur la poupée. « J’ai pas de leçon à recevoir d’un type qui porte la merde de ses pompes à sa langue » elle hèle, détachée et tranquille, l’oeil toujours rivé loin de la tête bouclée. Immergée sous les vagues d’une impression qui oscille, de ce type un peu amer à qui le rejet est abject, comme s’il préférait pourrir dans les bras de quelqu’un plutôt que sous la tempête, en châtiment solitaire. Un songe qui n’éveille que son apathie, elle qui a toujours préféré pourrir libre. Et la moue qu’il déverse sur lui-même arrache un sourire conquérant à la blonde, qui ne récolte pour riposte qu’un bref haussement d’épaules résigné. Mais il ne s’apaise jamais, brasse le courant à revers pour l’étouffer un peu plus de quelques paroles, de questions savamment posées croyant dénouer les secrets dans l’inextricable. Elle ne cache rien, ou presque. « Mes péchés ne sont horribles que pour un seul » ses pupilles brièvement dirigées vers le ciel retombent sur l’énergumène. Elle n’a jamais été rien d’autre qu’une fille d’Ève, la pute d’un paradis perdu. Aime et savoure tout ce que le bon Dieu exècre, puis tout ce qu’il proscrit. Une enfant d’choeur aux penchants érotiques, le sang infusé de toutes les immondices qui trainent, n’usant jamais des atouts du myocarde. Elle a un sourire pour ce qu’il peut bien s’imaginer d’impardonnable, et feint finalement l’ignorance, mime de ne pas l’avoir entendu pour cette fois encore. Le dernier cierge déposé dans le bougeoir, la nymphe se tourne et darde celui qu’elle a laissé au mutisme. « Je suis morte plusieurs fois, mais il n’a pas voulu me prendre » soupir las, éreintée par les tentatives et les rejets. « Il faut croire que mes péchés sont tant impardonnables, que même la mort ne peut les excuser » elle s’installe sur le banc d’à côté, les gamins séparés de la largeur du transept se toisent jusqu’à l’épuisement. Le minois se baisse ensuite, la française retrousse ses manches pour lui laisser voir les emblèmes de ses échecs, et même la distance qui les sépare n’empêche pas au garçon d’en considérer l’ampleur. Elle sourit en tendant ses avants-bras entaillés aux yeux de l’intrus « tu vois, ma monnaie d’échange, c’est moi ». |
| | | Tadeusz Janik;
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Mer 20 Mai - 22:43 |
| louisad / je te couperai la tête /
refuge dit de bienveillance et d'amour, la bâtisse n'accueille pourtant en son sein que railleries et acerbité. les mots explosent les uns contre les autres, et ne se diffuse alors dans l'écho qu'une rogne inexpliquée. t'ignores pourquoi tad, mais la gamine, elle exacerbe tout ce qu'il y a de plus désagréable en toi, et la rudesse de son attitude te laisse à penser que la réciproque n'en est pas plus fausse. « je n’ai pas de leçon à recevoir d’un type qui porte la merde de ses pompes à sa langue. » - un hoquet de surprise s'en suit. elle a raison. tu n'es personne. misérable grain de poussière au milieu des cendres du monde. « oh mais cette leçon ne vient pas de moi. » des leçons, tu n'en donnes pas, parce que tu n'en tires pas non plus. les deux pieds enfoncés dans une misère trop familière, tu serais bien mal placé. « à moins que ce ne soit de lui que tu parles de la sorte. » à nouveau, les yeux se lèvent comme pour se poser sur le divin auquel poupée semble croire. « en plus d'employer des mots si peu louables au sein d'une église, tu dénigres ouvertement le bon dieu en sa demeure... » tu feints une mine outrée, comme si ça te faisait quelque chose. « c'est un bain d'eau bénite qu'il te faut, à ce stade. » un rire moqueur vient racler ta gorge tandis qu'un sourire délibérément provocateur s'installe sur ces lèvres qui venaient tout juste de mimer le mépris. la belle ne se laisse aucunement étouffer par la pudeur, c'est d'un délice indécent. « mes péchés ne sont horribles que pour un seul. »réhaussement de tête. le sourire, cette fois, se manifeste hors de tout contrôle, parce qu'il n'est autre que la conséquence d'un intérêt que tu pensais avoir le pouvoir de taire. mais les pupilles se dilatent, ne laissent au cuivre de tes iris qu'un espace modique dans lequel s'éveille pourtant distinctement un éclat singulier - égrillard, dessalé. poupée n'est pas sainte, poupée n'est pas pure. poupée n'est pas chaste, vante son imposture. « on a du temps », tu commences, la suite délibérément suspendue. « parle-moi », tu poursuis finalement, à mi-chemin entre l'exigence et la proposition. « je serais curieux de savoir si moi aussi je les trouverais si... impardonnables... ces péchés. » curiosité malsaine, oreille attentive. comme un enfant au coin d'un feu, posté au milieu d'une forêt trop noire, tu attends les histoires sombres, les secrets qui font frémir - mais pouvait-elle te faire frémir ? elle poupée de porcelaine à l'allure angélique ; pouvait-elle te faire frémir autrement qu'en posant l'azur glacé de ses yeux sur toi ? « je suis morte plusieurs fois, mais il n’a pas voulu me prendre. il faut croire que mes péchés sont tant impardonnables, que même la mort ne peut les excuser. »les sourcils froncés, t'observes la gosse, sans répit. le regard s'accroche à son minois et n'en démord pas même lorsqu'elle se rapproche jusqu'au banc voisin. tu cherches à la sonder, mais les oeillades s'avèrent bien trop superficielles pour une âme si dense. pourtant, l'armure se fend. et c'est au travers de ces fissures que la jeune fille dévoile ses bras entaillés. « tu vois, ma monnaie d’échange, c’est moi. »dans le silence le plus complet, tu te redresses. ton souffle résonne, remplace les mots qui ne semblent pas vouloir sortir. tes yeux dérivent, des fentes mal cicatrisées sur ses bras à celle de ses lèvres qui t'offrent un sourire indûment pur - indûment beau. elle t'étonne par sa quiétude, la gamine. elle n'exprime aucune douleur, ni physique, ni psychologique, reste curieusement impassible. et ça t'intrigue plus que de raison. de la pulpe de tes pouces, tu effleures la peau de tes avant-bras en imaginant les siens. « pourquoi ? » la question murmurée du bout des lèvres reste délibérément vague, parce que chaque réponse potentielle éveille en toi de nouvelles interrogations - et parce que tu les sais trop indiscrètes pour les oraliser plus clairement. dis, pourquoi tu crèves, pourquoi tu survis ? pourquoi tu saignes, pourquoi tu souris ? |
| | | Louison Maillard;
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scarlett leithold celticaddiction (ava) 406 970 26 les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide mourir sur scène à la sisyphe, encore et encore
| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Jeu 21 Mai - 15:48 |
| Le cuir de sa langue est épais, crocheté d’inépuisables provocations. Alors qu’il entaille à répétition, elle, regarde l’ombre de ce ver qui tournoie dans sa gueule, en hypnose. La blonde prête attention à l’imperceptible qui se blottit parfois contre des rangées de crocs étonnamment sains, elle se concentre pour percevoir le bruit de ses claquements sur le palais. Le nez froncé, l’oreille frétille au tintement de l’organe ; des airs félins qui trahissent l’entame de sa chasse à l’homme. Les mouvements de la langue du garçon lui font l’effet de ses mots ; balancés à vive allure, ils roulent sur elle et ses cahots qu’il creuse profond à petits mots-couteaux. Il rompt avec la cadence ralentie de son coeur à elle, qui trépigne maintenant, rougit d’agacement. Elle est ennuyée par ce discours emprunt du scepticisme narquois de l’acharné, par ce rire qui ébrèche l’accalmie qu’elle était venue trouver. Ennuyée d’autant plus qu’elle n’a jamais cherché à prêcher pour sa paroisse. « Eh bien… Je n’suis plus sûre de savoir si c’est son absolution qu’il me faut ou la tienne maintenant » se moque-t-elle, sans avoir la décence d’effacer l’amusement dessiné sur ses lèvres. Parce qu’il parle pour Dieu, ose se mettre dans ses bottes alors qu’il est à peine capable de se tenir dans les siennes rongées par le macadam. Plus près maintenant, elle ouvre ses écluses sur l’allure modeste qui ne crève guère la faim, nourrie par les restes, ou peut-être autre chose. Il n’a pas l’air d’un dieu. Il a l’air de rien, de tout ce qui s’ignore sans états d’âme pour être déjà trop dur à effleurer par quiconque. Il est tout ce qui s’exècre: une allégorie du néant piégé dans les filets d’une existence désastreuse. Et Louison n’hésite pas à s’abîmer la cornée sur la chimère antéchrist. Elle en abuse, de cette statuette qui scande la malice, opine de la pointe du nez pour dévoiler son intérêt subit pour les atrocités de la gamine. Il veut l’entendre se confesser, qu’en narrant ses démons elle fasse office de compagnie. Bonne ou mauvaise, qu'importe. Poupée questionne alors, en vain, le sérieux de sa requête, arquant un sourcil vers la tête frisée. Se tient silencieuse, sur le qui-vive. « Ils voulaient simplement que je sois parfaite et que je me purifie du péché d’être née femme. Obligée par Dieu, puis par mes parents, née pour être un fichu disciple » elle se tait un moment « mais tu vois, j’ai un appétit excessif pour tout et tout le monde, ceci avec un goût prononcé pour ce qu’il y a de pire » elle ne le regarde plus, songe au prochain abus qui frapperait son corps transi de désir. Laisse choir ses prunelles sur l’inconnu, le sourire humble « et toi qui te montre si avisé, tu dois savoir que le Père réprouve toutes sortes de débauche. Qu’il n’apprécie pas qu’une enfant se glisse sous le bureau de ses professeurs, qu’elle s’injecte directement le Paradis au creux du bras, et qu’elle cède finalement à toutes les tentations ». Les yeux qui s’accrochent au jugement d’en face, elle hausse les épaules, « je suis impardonnable d’avoir voulu être libre et d’épuiser toutes les facettes de cette liberté ». Levant la manche, c’est l’humanité du Narcisse qui se réveille. Elle y jette un oeil curieux parce qu’elle n’avait vu jusqu’à présent que ses attributs insolents et provocateurs. L’interrogation en suspension se révèle évasive, mais trouve une réponse déjà bien pensée par la nymphe. Les sourcils froncés, déçue qu’il n’ait pas compris, elle prend néanmoins la peine de répondre « c’est pour être libre ». Ainsi tenue ni par la vie, ni par la mort, Louison se montre imperméable aux influences de la fatalité.
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| | | Tadeusz Janik;
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piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1155 27 ( M O O D B O A R D )
| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête Ven 10 Juil - 1:22 |
| louisad / je te couperai la tête /
tu ressens l'irritation même dans ses silences, et c'est ce qui t'arrache ce rictus satisfait, prive le minois de ce qui lui reste de neutralité pour se transformer en une haïssable tête à claque. la narquoiserie pétillante à l'orée des iris, t'observes la peau d'albâtre rosir à mesure que se poursuit la provocation, te délectes odieusement de chaque coup de pied frénétique quand elle martyrise la pierre de son talon mécontent. jusqu'ici, tu ne cherchais pas à fomenter son agacement, mais le spectacle a soudainement un goût si savoureux que tu ne peux t'empêcher de le nourrir davantage - et mettre en miette ses croyances. et te prétendre héliaste des temps modernes, meilleur juge de ses sentences. « eh bien… je n’suis plus sûre de savoir si c’est son absolution qu’il me faut ou la tienne maintenant. »« la mienne te demanderait moins d'efforts. » la fausse grandeur daigne pardonner les péchés pour tous ceux qu'elle a initiés. c'que c'est culotté. aussi malvenu qu'indécent - sans doute autant que ce sourire que déploie la gamine quand s'ourlent les lèvres moqueuses. il y a cet air de défi qui illumine les billes azurées, et tout à coup, derrière l'enveloppe à la pureté falsifiée, poupée n'a plus que l'allure d'un délicieux délit. « ils voulaient simplement que je sois parfaite et que je me purifie du péché d’être née femme. obligée par dieu, puis par mes parents, née pour être un fichu disciple. mais tu vois, j’ai un appétit excessif pour tout et tout le monde, ceci avec un goût prononcé pour ce qu’il y a de pire. »tu observes les traits qui se déforment d'une nouvelle manière ; le visage tantôt serein, tantôt crispé. mais la belle, coupable d'être également la bête, est insondable. « et toi qui te montre si avisé, tu dois savoir que le père réprouve toutes sortes de débauche. qu’il n’apprécie pas qu’une enfant se glisse sous le bureau de ses professeurs, qu’elle s’injecte directement le paradis au creux du bras, et qu’elle cède finalement à toutes les tentations. »d'abord, tu souris. parce que t'es pas avisé en réalité, pas plus éclairé que n'importe quel bougre qui foule la terre de ses pieds maladroits, quand il ne sait pas où aller, incapable de discerner le bon chemin du mauvais. et puis finalement tu hausses les épaules, ne lui offrant qu'une réaction délibérément moindre, de celles que ne s'autorisent que les hommes que tout ce que l'on nomme "horreurs" ne répugne pas. « peut-on en vouloir à quelqu'un de prendre ce qu'on ne lui donne pas ? » la jouissance de la luxure, la félicité du paradis. quoi de tout cela ne lui revenait pas de droit ? pour des travers proprement humains, seulement salis par la fausse morale et les pudeurs illusoires. gamine peut tout prendre, gamine peut se repaître de tout ce que le mauvais a de meilleur. elle pourrait, de sa petite poigne, arracher des mains de la vie tout ce qu'elle voudrait. mais c'est sa vie qu'elle tente de s'arracher, à chaque incision dans la chair trop tendre, qui n'avait alors rien de sa volonté d'acier. « c’est pour être libre. », qu'elle explique. mais était-ce seulement possible ? « la mort est libre, elle aussi. libre de décider qui elle broie entre ses bras. est-ce que tu te sentiras toujours aussi libre le jour où tu seras enfin son choix et pas l'inverse ? » quand elle en aura assez de trop jouer, de balancer la poupée démembrée au bout du fil et de la regarder se débattre dans l'espoir de rompre l'ultime lien qui la retient encore à la vie qu'on lui a imposée ; dans l'attente de rattraper le funeste repos qu'on lui refuse - quand victime de la mauvaise fortune, ce jour précis, princesse voudra finalement la vie. il n'y avait dans ces mots aucune morale ni aucun jugement ; aucune idée préconçue ni aucun avis déjà forgé. tu attends seulement, en toute neutralité, une réponse - sa réponse. |
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| Sujet: Re: alouette, je te couperai la tête |
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