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| Sujet: bugs dans ma tête. Dim 27 Jan - 11:06 |
| c'est ton quotidien, une marche inlassable que tu te répètes chaque soir, à chaque fois que tu travailles. ce n'est pas qu'une question d'errer comme une reine, comme la reine des abeilles. mais presque. t'as besoin que ça pulse, que ça bouge, que tout le monde soit de taille. t'as toujours besoin du cent pour cent sur tes abeilles qui butinent pour toi dans tous les espaces du club. et puis, ça te permet de penser à autre chose. quand il est question de ton boulot, c'est ce que tu essayes de faire. et sans doute que tu préfères engueuler les personnes plutôt que t'engueuler toi même. c'est plus facile. bien trop, de faire des reproches aux autres plutôt que de te viser toi-même. évidemment, que tu t'en fais. évidemment, que tu passes ton temps à t'en foutre sur la tronche pour tout ce qui se passe dans ta vie ces derniers temps. t'es à terre, un genou au sol, comme depuis dix ans. mais aujourd'hui, c'est encore différent. tu la sens, cette drôle d'impression que t'auras du mal à t'en sortir cette fois-ci, que des forces commencent à te manquer, à te lâcher. t'as envie de prendre un nouveau départ mais la difficulté est bien trop grande. parce qu'il est là, dans ta tête. parce qu'ils, lui et elle, te hantent. tu sais que tu ne pourras recommencer à zéro. c'est bien trop tard. alors tu tires sur les autres. tu flingues de ton sarcasme, de ta mauvaise humeur qui se joue de toi, se joue des autres. tes talons qui claquent sur le sol du club, leur bruit ébranlé par la musique forte qui emplie l'espace, tu souris, salues ceux que tu connais, ceux que tu ne connais pas. t'as la remarque pour certains, le ça va ? pour d'autres, le coup de main que tu donnes de temps à autre, jusqu'à atterrir non loin de l'entrée. non loin de l'espace vestiaire et tes yeux se posent sur l'une des jeunes filles à l'intérieur. toujours la même. celle qui parfois te semble bien trop ailleurs, comme sur une autre planète. et ce soir ne semble pas être une exception à la règle. le verre que tu poses sur une des tables, tu finis par t'avancer jusqu'à la pièce. "comment ça va, ici ?" t'arrives, tu surprends, tu souris du sourire énigmatique qui ne traduit pas bien souvent le fond de ta pensée alors que ton regard pose sur les employés à l'intérieur, alors que ton regard s'arrête un peu trop sur elle. surtout sur elle. @mimi wilkes |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Lun 11 Fév - 23:44 |
| Nouveau boulot. Elle devait gérer. Cette fois-ci, elle devait le garder. Maintenant, y’avait pas que sa drogue à payer. Fallait qu’elle soit au taquet. Ne plus rien devoir à personne, et éviter des migraines aux autres. Payer ses doses, et payer sa chambre. Un toit sur sa tête, un vrai - offert par des âmes charitables, si on peut dire. Au moins, elle savait rentrer le soir venu. Un endroit où se réchauffer, et où retrouver du monde. Ça lui faisait bizarre, à Mimi. D’avoir des responsabilités, des vraies. Mais elle était décidée à gérer, cette fois. À ne pas subir à nouveau l’humiliation de se faire renvoyer comme une merde. Son ancien boss qui en pouvait plus de la voir rentrer travailler étant défoncée - et quand il l’avait surpris ramener quelqu’un dans l’arrière-boutique du club vidéo, ça avait été la goutte de trop. Tu fous le camp, salope. Je veux plus de ta merde. Alors Mimi avait du sortir dans le froid. Trouver autre chose. Et elle l’avait trouvé.
Ce n’était rien de glorieux, mais ça lui convenait. La musique forte, les gens qui venaient s’amuser. L’odeur de l’alcool, de la sueur et des parfums. Ce n’était pas crade, comme endroit. C’était beau. C’était classe. Il fallait faire un effort. Alors Mimi essayait. Essayait, le mieux qu’elle le pouvait. C’était pas toujours facile. Y’avait des journées meilleures que d’autres. Mais au moins, elle essayait. Et pour elle, c’était beaucoup. Pour elle, qui n’avait jamais vraiment essayé de sa vie, c’était le monde entier.
Dans la lune. Quelques minutes que y’a pas eu de clients. La soirée entamée, le rush passé. La tranquilité qui est tombée, et l’espèce de bourdonnement qui lui a rempli la tête. Mimi qui pense à rien, et qui pense à tout en même temps. Un léger manque, sous sa peau, qui l’empêche d’être complètement présente. Et autre chose, dans le fond des tripes. Elle ne sait pas ce qu’Ander fait, mais ça la contamine. Ça la paralyse, ça la rend léthargique. Les yeux perdus dans le vague, observant les manteaux accrochés, jouant avec un ticket du bout des doigts.
« Comment ça va, ici ? » Mimi sursaute. Fait volte-face sur ses talons, ses cheveux longs qui dansent en même temps. Ses yeux qui tombent sur Nana et son sourire indéchiffrable. Elle est cool, Nana. Intimidante et accessible, en même temps. Mimi ne sait jamais trop comment agir avec elle. Mais elle sait qu’elle veut lui plaire. Veut l’impressionner, veut faire ses preuves. « Ça va. » Mimi se munit d’un sourire, le plus sincère et le plus professionnel qu’elle peut avoir. Un peu nerveux, sans doute, et la voix éraillée des pensées égarées. « T-tranquille. » Elle joue toujours avec le ticket, le faisant rouler entre ses doigts, comme pour cacher le tremblement de ceux-ci. Et elle avance vers Nana, la dérobant à ses autres collègues pour un temps. « Je-je peux vous poser une question ? » |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Mar 12 Fév - 15:31 |
| bugs dans ma tête. c’est repérable entre mille et ce n’est pas parce que ses mains tremblent légèrement devant tes yeux, celles qui jouent avec une étiquette avec empressement, avec un certain tic. depuis que t’es à new-york, depuis que t’as plongé dans les bas-fonds de la vie et des quartiers de la ville, c’est certainement pas la première personne que tu croises, ni que t’embauches comme ça. toi, c’est pas ton truc, sniffer, te piquer, te démonter et de niquer ainsi le corps. t’es plus alcool sans être alcoolique, tu préfères te mettre une murge pour oublier plutôt de tomber dans cette autre spirale infernale. et même de l’alcool, t’en as pas réellement besoin. t’as pas besoin de ces trucs pour avoir la vie bousillée. c’est dans ton crâne que ça se passe, c’est dans le passé que t’es restée et tu t’autodétruis par ce moyen. tu préfères oublier dans les bras des hommes, ça fait moins mal de passer pour une femme libérée, tu préfères te flageller à jamais oublier. comme pourrait-tu oublier de toute manière, t’as pas envie d’oublier. tu ne mérites pas, tu ne peux pas faire cela. les employés se retournent vers toi, surpris ou non, te saluent, t’assures que tout va bien, que tout roule, comme d’habitude. regard qui se détourne de la nouvelle et qui passe sur les affaires des clients soigneusement rangés, numérotés, tu le reposes sur la brune à la voix tremblante et rocailleuse, celle qui s’avance vers toi en te demandant si elle peut te parler. bien sûr, viens. t’as le sourire sur tes lèvres, le doux, le sympathique avant que tu ne fasses un mouvement de tête vers la porte derrière toi. le mouvement qui te passe au-dessus, t'es bien trop jeune encore pour vouvoyer tout le monde. t'as toujours préféré ce genre d'ambiance. tu t’interroges bien sur la fameuse question de la toute nouvelle jeune femme que tu viens d’embaucher. même si c’est une question futile, tu préfères retourner dans le couloir menant à la pièce, sait-on jamais. je t'écoute. tu l’encourages à se lancer et ce sont tes yeux qui à nouveau la sondent, c’est ton regard qui cette fois-ci peut détailler bien plus encore le témoin d’une prise récemment ou non. elles te sont si faciles à reconnaître ces personnes, celles qui se droguent, celles qui plongent leur nez dans la poudre autant de fois qu’elles pourraient faire une tâche quotidienne safe, sans danger. tu ne juges pas, chacun est libre de faire ce qu’il veut, chacun gère sa ou ses merdes comme il veut et peut. t’es pas là pour donner des leçons. pour être honnête, tu t’en fous d’engager des drogués ou une autre connerie de ce genre, tant que le travail est bien fait, tant que ton club fonctionne bien et qu’ils n’attirent pas de problème sur les mcgrath, ton club et toi.
@mimi wilkes |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Mar 19 Fév - 16:43 |
| Elle a peur de tout gâcher. Peur de faire une erreur et de se retrouver sur le bitume, encore. De chercher un boulot, pathétique et perdue comme elle est. Personne ne voudra d’elle. Panique d’avance à l’idée de devoir tout faire pour se remplir les poches. Personne ne voudra d’elle. Il ne faut pas qu’elle détruise ça. Faut qu’elle s’y accroche, qu’elle puisse rester. Ici, c’est stable. Ici, ça ne s’effondra pas sur sa tête. Pas tant que tu provoqueras pas l’éboulement. Respire, Mimi. Relève la tête. Souris. Tu y arriveras. Et faut qu’elle se le répète, plusieurs fois dans sa tête. Qu’elle fasse taire les autres voix, qui lui murmurent de faire des conneries. Qui veulent de la came et rien d’autre. Qui veulent profiter des autres et rien d’autre. Ça serait facile, de partir avec la petite caisse. Facile, d’attraper le premier type et de le dérober. Facile, de tout gâcher. Mais non. Pas cette fois. Aussi réglo qu’elle le peut. Aussi réglo que la vie le voudra bien.
Nana accepte de lui parler. Mimi a le coeur qui tambourine dans sa poitrine. « Bien sûr, viens. » Elle est gentille. Solide, inébranlable. Mais elle a un sourire sur les lèvres, et Mimi veut lui faire confiance. Veut l’impressionner. Ce genre de femmes qu’elle aurait voulu être. Ancrée dans le monde. Pas perdue dans le brouillard. C’est peut-être pas trop tard pour toi. Mimi suit Nana, vers un coin un peu plus tranquille. Loin des autres, là où elle pourra être honnête. Pas là pour se faire des amis, de toute façon. « Je t’écoute. » Mimi acquiesce, mais a du mal à trouver les mots pour s’exprimer. L’esprit un peu embrumé, aujourd’hui. C’est compliqué de gérer les doses, compliqué d’essayer d’être raisonnable. Elle veut apprendre, mais c’est compliqué. Et Nana a cette manière de la regarder, comme si elle pouvait lire en elle. Comprendre tout ce qu’elle est. Tout ce qu’elle a pu faire. « Je… Je voulais juste savoir comment je m’en tirais. » Les yeux posés sur la brune, les mains qu’elle tournent par nervosité. Finit par les glisser dans ses poches, pour empêcher de trop les agiter. Hausse légèrement les épaules, le sourire timide sur les lèvres. « Si je fais un bon boulot. Comment j’peux m’améliorer. » Elle marmonne presque. Elle relève le menton, légèrement. S’il te plaît. Je veux pas tout gâcher. Pas cette fois. « J’tiens beaucoup à c’boulot. J’veux pas le perdre. » Ça fait peut-être un peu trop la fille désespérée. Mais au moins, elle aura essayé. Au moins, pour une fois, elle aura essayé. |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Dim 3 Mar - 19:45 |
| dans le couloir, c’est la tête penchée, le regard ancré dans le sien, celui qui sait lire, qui sait tout, qui parle d’abord pour toi alors qu’elle te demande si elle fait bien son boulot. tu sais pas bien, t’es pas tout le temps dans les vestiaires mais t’as jamais entendu de problèmes remontés d’ici. certes, les drogués parmi tes employés, tu les as un peu plus à l’oeil que les autres. comme les violents, les alcooliques. mais t’as rien à dire. rien à lui reprocher. seulement quelques conseils à lui donner, si effectivement, elle veut pas svoir finir à la porte. c’est par rapport à ce que tu prends ? que tu finis par répondre, ton franc parlé envoyé, aucunement accoutumée à prendre des pincettes. parfois, ça t'arrives. pas là. pas parce que tu critiques ou que tu juges. pas parce que tu lui fais comprendre que t'as deviné dès l'instant où la ptite s'est présentée devant toi des semaines plus tôt, recommandée par une autre, l'envie de gagner sa vie d'une manière ou d'une autre. tu les avais déjà vu, ses yeux voilés, ses membres tremblants lorsque le manque venait à se faire sentir. mais la gamine n'est pas là seule dans ce club, à prendre de la merde. à ressentir le besoin de s’enfiler sa dose quotidienne pour sentir mieux ou vivant. ou parce que ce n'est maintenant plus qu'une addiction. ils sont nombreux. par choix. par ras-le-bol. par addiction que ce n'est même plus un choix mais un besoin. juste pour affronter la vie et les emmerdes. juste pour être capable de danser ici, encore plus dans le carré vip. si c’est ça, t’as pas à t’en faire. le visage qui se transforme, le sourire doux qui déforme tes lèvres. presque maternelle. sincère. amical mais à la pointe de la réserve. témoignage de la fille que t’es, t’es raisonnable, pas accablante, tant que tout se passe bien. tu lvois bien que la jolie brune, elle a besoin de ça. de se sentir rassurer. de sentir la main sur l’épaule, celle qui se presse, celle qui conforte. lgenre de choses que l’on t’a fait mais dont t’as toujours refusé de ressentir. t’as toujours refusé les mains tendues, les étreintes réconfortantes de tes parents, les mots encourageant des gens au courant. mais c’est pas parce que toi t’as toujours tout refusé, tout rejeté qut’es pas capable de le faire. tu tais tes douleurs pour pousser le bonheur chez les autres. tu donnes plutôt que de prendre. parce que tu te complais ainsi. parce que t’as promis que tu resterais toute ta vie ainsi. tu sais pas vraiment si elle a besoin de ce boulot, juste pour avoir de quoi s’acheter sa came. si elle a peur de ne plus pouvoir le faire si elle venait à perdre son boulot ou si c’est plus que ça. si c’est tout autre chose, une perspective d’avenir. mais quel avenir à bosser dans c’club ? en bossant à ranger des manteaux et des sacs ? tu sais pas mais t’as été à sa place, enchaînant les ptits boulots pour amasser de quoi manger ou payer le loyer. le ventre gros, habité, pour payer de quoi t’acheter tout ce dont tu aurais besoin pour élever seule un enfant, puis le ventre plat, déshabité, abîmé en son intérieur, pour payer cet appart que tu t’es prise toute seule, un an après la tragédie, lbesoin de t’éloigner de tout le monde, lbesoin de t’isoler. y a pas de raison que tu le perdes. tant que y a pas de merde, moi ça me va. petite phrase qui prévient, pas qui menace. t’as pas envie de la retrouver complètement claquer au sol dans un de tes couloirs, les yeux sans vie, le coeur sans battement, la bouche baveuse et mousseuse. t’as le regard entendu, les bras qui se croisent contre ta poitrine.
@mimi wilkes |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Mar 12 Mar - 22:47 |
| « C’est par rapport à ce que tu prends ? » La salive se coince dans sa gorge, alors qu’elle observe Nana d’un air éberlué. Pourtant, elle devrait le savoir, qu’elle sait. Pas le genre de fille à être assez conne pour se faire berner, Mimi qui se pointe trop souvent les yeux rouges et les doigts tremblants. À ne jamais consommer avant le boulot, toujours après, ou de manière suffisamment espacée pour ne pas que ça ait d’impact sur le reste. Elle a fait attention, mais elle sait que son regard doit gueuler à l’addict. Et même si l’honnêteté de Nana est désarmante, ça fait étrangement du bien à Mimi qui, au moins, sait où se tenir. Et on dirait que ça la rassure, de pouvoir bosser au club alors que Nana est au courant. Pas de faux semblants à faire, juste le job à respecter. La gorge un peu serrée, elle se demande un peu comment réagir, si elle devrait au moins faire à semblant de nier. Mais le regard franc de Nana lui indique que ça ne servirait probablement à rien, et que ça serait sans doute mieux de ne pas essayer de la berner en sachant très bien qu’elle n’y arriverait pas. L’intelligence de Mimi qui ne lui arrive pas trop à la cheville, faut le dire. « Si c’est ça, t’as pas à t’en faire. » Mimi acquiesce. Le soulagement qui se fait sentir dans son corps entier, qui semble se détendre. Soulagée d’un poids, de savoir que Nana est bien au courant et qu’elle l’a gardée quand même. Et son sourire est rassurant, Mimi aurait presque envie de se réfugier dans ses bras si ce n’était pas sa patronne.
« Y a pas de raison que tu le perdes. Tant que y a pas de merde, moi ça me va. » Mimi acquiesce encore, fébrile, le sourire qui se glisse sur ses lèvres. Enthousiaste, l’élan d’espoir et de confiance qui semble lui donner des ailes. Nana qui lui donne une chance. Une vraie chance, comme la Wilkes en a rarement eu dans sa vie. « Y’en aura pas. J’te jure. » C’est sans doute une promesse qu’elle aura de la difficulté à retenir. La noirceur qui colle à la peau des Wilkes, et qui finit trop souvent par pourrir tout ce qu’ils touchent. Mais Mimi est décidée, cette fois. Et elle sait être têtue, elle aussi. « Merci. T’es vraiment cool. » Soulagée de quelque chose, et l’envie de pousser plus loin, de ne plus rien laisser l’arrêter. Elle sait qu’elle peut faire plus, si elle s’y mets, qu’elle pourrait pousser les étoiles et sauter jusqu’au sommet. Le coeur au ventre, quand elle décide que c’est le temps. « Et j’voulais te dire, aussi… » Le petit sourire, au coin des lèvres. La lueur dans le regard. « Si jamais y’a un poste qui s’ouvre ailleurs, j’aimerais bien être considérée. J’sais que j’dois encore faire mes preuves, mais j’voulais juste… Signaler mon intérêt. En quelque sorte. » Elle opine de la tête, Mimi. Pour une fois dans sa vie, elle sent que y’a de l’avenir ici. Peut-être, en tout cas. « J’suis polyvalente. Et j’ai pas froid aux yeux non plus. J'ferai c'qu'y faut. » Sans doute qu’elle pousse un peu le bouchon, et que Nana pourra rien pour elle. La junkie, elle reste au vestiaire. Trop risquée de la mettre ailleurs. Mais elle attendra, Mimi. Elle se défoncera à faire ses preuves, pour un jour espérer se prouver. Monter. Doucement. Surement. |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Mar 26 Mar - 14:14 |
| elle est étrange, ta manière de fonctionner. nana, t’es un mystère à toi toute seule. une expérience idéale à analyser. une âme spéciale à observer dans une cage comme un animal. tu l’es d’ailleurs un peu, dans une cage. ton âme tourne et tourne encore entre les quatre grilles qui t’empêchent de passer à autre chose, d’être heureuse. t’es perdue, enfermée, dans une cave sombre et humide. reflet de ta solitude interne, des larmes que t’as trop chialé mais qui te collent encore à la peau, impossibles à essuyer, à faire disparaître alors que leur acidité te brûle. elles t’humidifient encore trop l’épiderme, laissant sur leur passage une trace indélébile, invisible à l’oeil nu, à moins de s’y approcher. d’oser approcher ton corps, d’oser tenir sur le dos du taureau, de se risquer à effleurer ton âme sans être contaminé. t’es étrange nana. une drôle de dualité. parce que t’aurais fait une merveilleuse mère, sans doute. tu te refuses à le redevenir à cause de ton corps mortel. à cause de ton ventre qui sert de tombeau, de porte d’entrée au royaume des morts. tu rejettes les enfants, refuses presque de les regarder, alors que tu te comportes comme une mère avec certaines personnes. l’instinct maternel resurgit sur des êtres qui n’ont rien demandé. et dont tu n’as pas fait la demande non plus. parce que, plus tu la regardes, la jeune femme à la fragilité dans l’âme et dans le regard, plus il est là. ce truc. plus, elle change, la mimi, se met à sourire d’une différente manière. rassurée. ou l’élan d’espoir sur la gueule. Y’en aura pas. J’te jure. qu’elle te lance et t’es persuadée qu’elle dit vrai. ou qu’elle essaye d’en faire la promesse. choses en quoi tu ne crois jamais, les promesses. mais t’es prête à lui laisser le bénéfice du doute. prête à l’attraper par le coude pour la relever, même si tu ne feras que tomber un peu plus. se sacrifier pour les autres, c’est toi nana. je n’en doute pas. ou manière de dire que tu lui fais confiance. Merci. T’es vraiment cool. t’as que le sourire aux lèvres, aucune réponse à lui accorder. déjà dans d’autres pensées, prête à filer d’ici, à la laisser vivre sa vie de nouveau remplie d’espoir, soulagée. le pas déjà prêt à bouger, le talon à claquer au sol, qu’elle ouvre de nouveau sa bouche. Et j’voulais te dire, aussi… hésitation, yeux qui n’ont pas quitté les siens et qui l’encourage à continuer, les bras que tu croises contre ta poitrine. Si jamais y’a un poste qui s’ouvre ailleurs, j’aimerais bien être considérée. J’sais que j’dois encore faire mes preuves, mais j’voulais juste… Signaler mon intérêt. En quelque sorte. J’suis polyvalente. Et j’ai pas froid aux yeux non plus. J'ferai c'qu'y faut. le désir exposé, les quelques qualités d’un cv envoyées, t’as la tête qui se penche. le sourire qui se maintient aux lèvres. qu’est-ce que tu aimerais faire ? que tu te demandes, comme si c’était déjà acquis. comme si d’une seconde à l’autre, t’allais l’envoyer prendre un autre poste. et c’est peut-être cque tu comptes faire. qu’est-ce que tu sais faire ? autre que te shooter jolie fleur. autre que ranger des vêtements et donner des tickets de vestiaire. c'est pas le même monde de l'autre côté du côté des clients. et tout dépend aussi de quels clients elle veut côtoyer.
@mimi wilkes |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Sam 6 Avr - 1:52 |
| Je n’en doute pas, qu’elle dit. Et ça lui fait un bien fou, à Mimi, de sentir qu’elle ne ment pas. Que pour une fois, on croit vraiment en elle, qu’on la croit, elle. Que ses paroles ne sont pas automatiquement prises pour des promesses sans queue ni tête, pour des mots en l’air qui ne vont jamais retomber dans le sol. Le regard de Nana est droit, il rougit pas. Et elle sait, Mimi, qu’elle lui dit pas ça pour lui faire plaisir, ou juste pour être gentille. Que peu importe ce qui se trame derrière tout ça, que y’a une sincérité réelle, une envie de lui donner une chance. Une vraie, comme on lui a jamais donné. Et elle a presque envie de la serrer dans ses bras, de lui donner tout ce qu’elle a, juste pour ce sentiment qui lui donne des ailes. Parce que Mimi, c’est bien rare qu’on croit en toi, même quand t’es sincère. Alors elle se dit qu’elle va tenter sa chance, peut-être pousser le bouchon un peu, mais ceux qui ne tentent rien n’ont rien, Mimi le sait bien. Pas très ambitieuse, mais elle a envie de rendre ça sérieux, de concrétiser une vie qu’elle a trop longtemps écrasée pour prioriser les oublis éphémères. Pas cette fois, qu’elle se murmure, en ne sachant pas trop combien de temps ça va durer. Si elle va s’écraser au fond, se briser les os et en terminer avec une âme déjà trop écorchée. Mais l’essentiel, c’est de sauter, non ? « Qu’est-ce que tu aimerais faire ? » Nana sourit. Nana ne la refuse pas immédiatement, Nana lui donne sa chance. Et Mimi déglutit. Ne fous pas ça en l’air, Mimi. Ne le fais pas.
« Heu… » Elle hésite. Ne sait pas trop quoi dire, ne sait pas trop ce qu’elle veut en fait. Mais Nana vient à sa rescousse, de quelques mots de plus. « Qu’est-ce que tu sais faire ? » Et Mimi sent les étincelles briller dans ses yeux. Ce que je sais faire ? J’sais tout faire. J’sais rien faire, et j’sais tout faire. La chance est là, à sa portée, au bout des doigts. « J’sais m’faire entendre. » Qu’elle lance. Sans trop y réfléchir. Ce qu’elle a appris dans les rues. Ce qu’elle a appris en écrasant, en se faisant écraser. « J’sais tirer mon épingle du jeu. Convaincre les gens. Leur faire réaliser ce qu’ils veulent vraiment. » La malice dans le sourire, alors qu’elle regarde Nana. Mimi en contrôle, qui pourrait faire des ravages. Trop souvent défoncée pour déranger quoi que ce soit. Mais sobre ? Sobre, elle pourrait tout faire brûler. « J’sais pas faire des cocktails, et j’suis pas très douée pour gérer l’argent. Mais j’suis douée avec les gens. » Elle acquiesce, comme pour ponctuer sa phrase. Voilà, Nana. Voilà qui je suis. Tu crois que y’a quelque chose de possible avec moi ? |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Mar 23 Avr - 20:17 |
| mimi, femme du monde perdue, dans tes yeux dansent une vie broyée. je la vois, ta vie d’enfer, là dedans puis dans tes mains qui menacent à tout moment de trembler pour te trahir, pour te rappeler de ton manque. t’en fais pas, dans un autre niveau, jvis la même chose que toi. heu... qu’elle hésite. mini, femme du monde mise de côté, jla sens ton hésitation. nana, tu sens tout cette sensation déconcertante qu’elle a de se sentir épauler d’un coup, d’avoir l’impression d’avoir la chance qui s’arrête devant les yeux. elle s’arrête, pour une fois la chance, dans sa gare, à son quaie, sans filer sous ses yeux. sans retirer l’espoir. comme on l’a fait pour toi. comme les mcgrath l’ont fait pour toi. comme sarai t’a secoué pour te relever. bousculé avec fracas de ton lit, ta gueule sur ton plancher, tes larmes séchées sur les joues, pour que tu bouges, que tu revives. ou tente de survivre d’une autre manière. et à ta manière, dans une main invisible, tu lui attrapes la sienne. la fille des vestiaires. mimi, loin d’être une souris mais l’animal shooté presque comme un que l’on trouve dans un laboratoir. mimi, elle est shootée par la vie. addicte aux merdes qui semblent l’apaiser, lui laisser penser que c’est moins pire que la vie merdique. et, qu’est-ce que tu la comprends. nana, t’es pas le modèle. t’es pas celle qui mérite d’être admirée parce que t’es sans doute pire qu’elle dans la déchéance. alors avant qu’il ne soit trop tard, tu lui tires la main pour voir briller ses yeux. j’sais m’faire entendre. j’sais tirer mon épingle du jeu. convaincre les gens. leur faire réaliser ce qu’ils veulent vraiment. qu’elle lance comme plaidoirie la beauté corbeau, le malin sourire sur ses lèvres, l'entrain sorti de ses tripes qui se ressent. j’sais pas faire des cocktails, et j’suis pas très douée pour gérer l’argent. Mais j’suis douée avec les gens. le carré vip et le privé. que tu commences, prête à lui faire davantage confiance, à miser sur le cheval que tu penses être le bon. que t’espères. pour toi. pour elle car sa seule et unique chance résidera là. j’ai une place qui vient de se libérer. tu ne dis pas pourquoi, comment. si elle peut récupérer la place d’un mort ou simplement d’un qui a seulement donné sa démission. on pousse à la consommation les plus riches pour qu’ils laissent plus de thunes. y a qu’à se faire passer pour un client, avec modération. plus l’argent coule à flot, plus ta part par client augmente. t’humectes tes lèvres, les bras croisés, les yeux rapace sur elle. qu’est-ce que t’en dis, mimi wilkes ? est-ce que tu peux le faire ? est-ce que jte retrouverai pas dans un coma éthylique ou en overdose dans les chiottes des friqués ? @mimi wilkes
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. Ven 10 Mai - 19:00 |
| On ne lui a jamais donné de chance, à Mimi. Peut-être aurait-elle pu faire quelque chose de sa vie, devenir quelqu’un. Peut-être aurait-elle été douée dans quelque chose, peut-être qu’elle aurait eu une autre vie. Mais on lui avait tout dérobé alors qu’elle n’avait pas encore trouvé sa place dans le monde, et depuis, elle était juste à la dérive. Même pas certain qu’elle aurait vraiment pu avoir une vie normale, peut-être que c’était juste pas ça, le destin des Wilkes. Mais elle n’aura jamais eu la chance de le savoir - arraché à ses opportunités même avant avoir pu les effleurer du bout des doigts. Jeté dans le gouffre sans parachute, elle s’était raccrochée à ce qu’il y avait eu - Ander, seulement Ander. Jumeaux des rues, ils étaient devenus le produit de ce qu’on leur avait donné, ou plutôt, ce qu’on leur avait enlevé. Mais cette fois, peut-être que ça serait différent. Cette fois, peut-être pourrait-elle se faire un nom. Faire quelque chose de vrai, de concret, à part se défoncer et se fracasser contre les murs. Se construire, au lieu de se détruire - et l’espoir dans la main tendu de Nana, qui l’écoute vraiment. Elle n’a pas grand chose, Mimi, elle le sait - mais elle a quelque chose, et si ça suffisait à lui offrir une chance, elle devait la saisir. « Le carré vip et le privé. » Les mots de Nana glissent d’entre ses lèvres, rapidement, et Mimi sent le sourire étirer ses lèvres. Elle n’a même pas hésité - et la voilà, sa chance. Enfin. « J’ai une place qui vient de se libérer. » Mimi se fiche complètement de savoir pourquoi ou comment - tout ce qu’elle voit, c’est le destin qui tourne sur ses talons et qui lui sourit, pour une fois. Au bon endroit au bon moment, tu serais dingue de pas te lancer, Mimi.
« On pousse à la consommation les plus riches pour qu’ils laissent plus de thunes. Y a qu’à se faire passer pour un client, avec modération. Plus l’argent coule à flot, plus ta part par client augmente. » La proposition de Nana lui semble trop belle pour être vraie - et dans son regard, Mimi se perd. Il lui semblait bien que le club était autre chose qu’une simple boîte de nuit, qu’il se déroulait des choses dans les ombres, et voilà que dans la profondeur du regard de Nana, elle voit un monde entier s’ouvrir. Et elle aime ce qu’elle y trouve, dans la fière arrogance, dans les mains insidieuses et le pouvoir féminin. Putain, Nana. C’est trop beau pour être vrai, et pourtant ça l’est. « Je peux le faire. » Elle décide de ne pas hésiter non plus, Mimi. De se lancer dans le vide - au diable le risque de s’y écraser. Elle serait trop conne de laisser passer ça, et de rester dans les ombres du vestiaire. Si elle peut se prouver là-dedans, on ne pourra pas l’arrêter. Alors elle sourit à Nana, la confiance qui émane de son sourire malicieux. « C’est dans mes cordes. J’peux faire une période d’essai si tu veux. Te le prouver. Tu le regretteras pas. » Elle acquiesce, Mimi. J’vais te prouver, à toi et à tous les autres, que je peux le faire. « Quand est-ce que je peux commencer ? » Le sourire qui fait écho au sien, et le sol qui vibre sous ses pieds.
Promis, Nana. J’te décevrai pas. |
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| Sujet: Re: bugs dans ma tête. |
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