Sujet: L'encre de tes yeux (Warston) Ven 14 Aoû - 0:13
L'encre de tes yeux
Isabella Kingston
C'était juste paradisiaque, magique ... comme dans un rêve. Les derniers jours qu'ils venaient de partager étaient tous simplement unique. Ce voyage s'avère être une excellente idée, un moyen idéal pour ce couper du monde réel. Un voyage totalement improvisé, une aventure qu'ils partagent. Quelques jours qu'ils visitaient le Mexique et depuis leur arrivés ils avaient exploré pas mal de lieu. Pas une seule fois ils avaient pensés à l'horreur qu'ils avaient vécu quelques semaines plus tôt, pas une seule fois ils n'ont songé à leur vie réel en dehors de ce paradis. Ici c'était comme si le temps n'avait plus d'emprise sur eux, ils vivaient au jour le jour sans ce soucier de demain, ils voyageaient d'hôtel en hôtel, ils avaient même loué une décapotable, quittant la ville pour ce rapprocher de la côte. Les jours défilaient et c'était comme si rien n'avait changé entre eux. Il ce rapprochaient de plus en plus l'un de l'autre. Ce n'était pas seulement un voyage pour faire le vide dans leur esprit, leur relation était également de retrouver une certaine vigueur. Leur amour était doucement en train de renaitre de ses cendres. Cette complicités, ce rapprochement, ils sont de plus en plus proche mais c'était comme si aucun des deux n'osaient faire le premier pas vers l'autre alors qu'ils n'attendaient que ça !
Ils partageaient toujours la même chambre d'hôtel, ils avaient retrouvé cette tendresse entre eux, ce petit jeu de séduction, cette provocation mais également cette passion. Ils ne c'étaient rien passé de physique entre eux, ils ressemblaient plus à des amis très fusionnel ou du moins ils étaient les seuls à y croire. Leurs doigts ce frôlaient lorsqu'ils ce baladaient dans les rues, ils partageaient le plat de l'autre quand ils étaient au restaurant, ils dormaient dans le même lit et ce réveillaient toujours l'un prêt de l'autre, il la regardait même dormir lorsqu'il ouvrait les yeux avant elle. Ils vivaient quotidiennement ensemble. C'est visible, c'est évident ... ils s'aiment toujours. Ils avaient besoin l'un de l'autre pour avancer et Nick ne c'était jamais senti aussi heureux qu'en ce moment avec elle. Ils avaient décidé de poser leurs valises à Cabo San Lucas. Ils étaient arrivé dans la journée et ils avaient choisi le premier hôtel qu'ils avaient trouvé. Un hôtel assez luxueux avec une vue magnifique sur la mer. Toute la journée ils avaient profité du confort qu'offrait les lieux. La plage puis la piscine, le bar, ils c'étaient également promener en ville avant de finalement regagner leur chambre juste avant la nuit. L'hôtel organisait une soirée et tous le monde était convié. Une simple soirée au bord de la piscine ... bref le genre de soirée agréable, comme toutes celles qu'ils avaient partagé avant.
Ça faisait déjà quinze bonnes minutes qu'il était sous la douche, après la chaude journée qu'ils avaient passés à ce balader et profiter, il tenait à être impeccable pour la reste de leur soirée. Il ignorait si Isa était dans la chambre ou non alors habillé d'une simple serviette autour de la taille, Nick sort de la salle de main pour aller chercher de quoi s'habiller. Il ne fait pas vraiment attention à sa tenue, ni même ce qu'elle pourrait penser si jamais elle ce trouvait nez à nez avec lui. Au pire ce ne serait pas la première fois qu'elle le verrait ainsi mais la question ne lui traverse même pas l'esprit. C'est quand il arrive dans la chambre qu'il croise Isabella. - La salle de bain est libre si tu veux y aller. Naturel comme toujours, il n'imagine pas combien la situation est ... gênante ou pas pour elle.
Un petit bout de paradis.... les instants idylliques... un rappel à la vie.
Il y a quelques jours, déjà, qu’ils sont arrivés au Mexique. Les heures défilent à une vitesse vertigineuse mais, sans date de retour, ils ne s’en préoccupent plus. Isabella, si organisée, si perfectionniste, ne s’en préoccupe plus du tout. Le temps s’est, comme, arrêté, alors qu’ils se laissent bercer par la beauté des lieux ; de toutes ces villes qu’ils visitent les unes après les autres. Le pays paraît ne plus avoir de secret pour eux. Mais, plus que tout, c’est le mur érigé depuis tout ce temps entre les anciens amoureux qui s’est effacé. Effrité, d’abord, par les premiers moments de complicité, il a commencé à se briser dans les échanges de regards un peu trop prolongés. Les gestes de tendresse, les jeux de flirt, ils n’ont fait qu’accélérer la destruction de toutes ces barrières. Puis le mur, elle s’est rendu compte un jour, avait totalement disparu. Il n’y a plus de limites entre eux, du matin au réveil jusqu’au soir au coucher ; ils ne se séparent jamais.
Et, dans ses océans, elle finit toujours noyée.
Il n’est pas rare qu’elle songe à leur situation ; à leur relation. Il n’est pas rare qu’elle se laisse envahir par des milliers d’interrogations. La rose abîmée, si fragile soit-elle, a bien conscience de l’incongruité des instants qu’ils peuvent partager. Ils se comportent comme des amis mais se contemplent comme des amants. Ils vagabondent comme des acolytes de voyages mais se cherchent l’un l’autre comme deux adolescents. Ils se considèrent comme des alliés mais s’aiment comme deux cœurs qui ne se sont jamais quittés. Mais ce sont là des questions qui restent sans réponses. Comme s’ils n’osaient pas, comme si elle, n’osait plus, lui faire savoir les changements qui s’opèrent dans un organe dont les battements sont restés si longtemps étouffés. Peut-être a-t-elle peur, aussi, de tout compliquer ; de gâcher les instants magiques qu’ils peuvent passer. L’envie de les savourer à ses côtés dépasse le courage d’affronter la véracité de sentiments inoubliés. Chaque séjour, chaque ville, chaque nouvel endroit visité, ne fait que confirmer ce qu’ils n’arrivent pas à exprimer.
Le bonheur frôlé du bout des doigts, l’amour dans leurs cœurs en émoi.
Un nouveau jour dans une nouvelle cité, Cabo San Lucas pour les faire toujours davantage rêver. Après une journée ensoleillée, passée entre la visite de la ville et celle des eaux turquoises, les deux New Yorkais se retrouvent à l’hôtel pour se préparer pour leur soirée. Passée à la douche la première, la beauté latine prend le temps d’enduire sa peau satinée de crème avant d’enfiler une robe qui met autant en valeur son cuir doré que ses courbes raffinées. Elle est toujours en train de se maquiller quand la porte de la salle de bains finit par s’ouvrir pour laisser apparaître Nikolaï… presque nu. Dénué de tout vêtement, il porte une seule serviette de bain autour de la taille. La douce écorchée ne peut empêcher ses opales de dévier sur le torse encore humide de quelques perles avant qu’elle ne reporte vite, mais pas suffisamment sans doute, son regard ébène vers le visage de l’enquêteur. – J’ai bientôt terminé de toute manière. confie-t-elle, pour autant sans davantage bouger. Les onyx délayés dans les deux lacs sans fin, elle s’y perd, autant que devant son corps dénudé. Ce corps auquel elle n’a jamais su résister. – Tu as un sacré bronzage. elle affirme, un sourire malicieux sur les lippes, comme pour justifier les pupilles qui le dévorent de désir. Si elle a l’habitude de se noyer dans les iris de son ex, se retrouver dans une telle posture lui est bien moins habituel. Mais elle essaie d’oublier son trouble, Isabella, car après tout elle le voit en maillot de bains presque tous les jours.
Sujet: Re: L'encre de tes yeux (Warston) Mar 18 Aoû - 21:32
L'encre de tes yeux
Isabella Kingston
Un mur qu'ils avaient bâti sans ce rendre compte mais qui était doucement en train de s'effriter. Pendant tous ce temps il y avait eu cette distance entre eux, une séparation plutôt brutal et depuis ils vivaient chacun de leur côté, prisonnier, séparé par ce mur. Ce voyage, en plus d'être totalement magnifique était également en train de les rapprocher. Les petites habitudes qu'ils avaient avant revenait presque naturellement. Ils avait quittés New York en temps qu'amis, alliés, partenaire de galère dans le seul et unique espoir d'oublier les douleurs et profiter simplement de la vie. C'est ce qu'ils faisaient depuis leur arrivé au Mexique. Vivant au jour le jour sans ce poser de question, ils allaient là ou ils avaient envie et depuis qu'il avait posé le pied sur le sol Mexicain, ils avaient déjà beaucoup voyagé. Visité des endroits plus magique les uns que les autres, jusqu'à ce qu'ils débarque à Cabo. C'est impossible de visiter le Mexique sans passer par cette ville si magnifique et toute aussi festive.
Il avait également remarqué ce rapprochement entre eux. Il ce sentait beaucoup plus proche d'elle, coupé du reste du monde, de leur quotidien. Ils ne ce quittaient jamais depuis leur arrivé et ça n'avait fait que renforcer ce lien qu'ils avaient mit de côté dernièrement. De simple amis ? Non, ils sont bien plus que ça "ils ne pourront jamais être de simples amis". Devaient ils en parler ? Devaient ils mettre les choses aux claires ? Nikolaï ce demandait souvent comment serait leur relation une fois de retour à la vie normal, peut être que c'était enfin le bon moment pour lui demander si elle ce sentait prête ou pas ? Si elle pouvait encore envisager de partager quelque chose avec lui ? Avait elle mit les choses aux claires dans son esprit ou non ? Seulement, ils étaient si bien tous les deux qu'il n'avait aucunes envie de tous gâcher entre eux. Jusqu'ici, il avait toujours essayer de forcer les choses et ça n'avait jamais vraiment apporté de bon résultat. Il est franc Nikolaï mais entrer dans le vif du sujet n'est pas toujours la bonne solution, cette fois il préfère vraiment laisser faire les choses et voir comment ça peut évoluer entre eux. Ils avaient déjà retrouvés et partagés beaucoup choses tous les deux, Nick voulait simplement croire que ça pouvait continuer ainsi entre eux. L'avantage de partir sans vraiment avoir de projets ou d'itinéraire c'était qu'il n'avait pas de date de retour. Ils avaient encore le temps de profiter de leur vacances et ils pouvaient décider eux même quand elles devraient prendre fin.
Aujourd'hui, les deux New Yorkais avaient profité d'une balade en ville pour visiter, puis profiter des eaux turquoises et de la plage au sable fin, un paysage idyllique et si paradisiaque. C'est en fin d'après midi qu'ils regagnent finalement leur hôtel, ce préparer pour la soirée. Ils avaient prit facilement ce rythme de vacancier, trainer les matins, prendre de long petits déjeuner puis ce balader autant que possible et trainer la soirée et s'amuser jusqu'au bout de la nuit. Terminant de prendre sa douche, Nick sort de la salle de bain quelques minutes après avec une serviette autour de la taille comme seul vêtement. Ils avaient déjà vécu ensembles alors il ne faisait pas vraiment attention à sa tenue, puis c'était presque naturel en fin de compte. Ils partageaient la même chambre tous les deux alors il n'y pensait pas vraiment. Les cheveux encore ébouriffé après un séchage rapide, il ce retrouve rapidement dans la chambre face à son ex petite amie. Il sent qu'elle attarde son regard sur lui, son torse nue. Quelques brèves secondes rien de plus mais suffisante pour qu'il remarque son petit air troublé malgré qu'elle tente de garder son naturel. - D'accord. J'ai plus qu'à m'habiller et on pourra aller prendre un verre au bar si ça te dit. Tout aussi naturel qu'elle, il avance en direction de sa valise pour y chercher de quoi s'habiller. Mais comme si il essayait de la troubler d'avantage, l'enquêteur prenait tout son temps. - T'as vu ça ! On dirait un vrais surfer ! Il avait prit quelques couleurs à force de ce prélasser au soleil. Mais que dire de son ex petite amie alors ? Elle avait déjà la peau doré mais depuis qu'elle était ici c'était encore plus flagrant. - Je fais beaucoup moins tache au bord d'une piscine maintenant ! Amusé, il la contemple quelques instants, un sourire tendre sur les lèvres avant de ce tourner vers sa valise pour y chercher ses affaires. - Tu dirais quoi pour cette soirée ? Chic et décontracté ou carrément le look vacancier ? Demande t'il alors qu'il sort deux tenue bien différentes de sa valise. Il s'en fichait, en réalité c'était surtout sur la faire approcher sachant pertinemment qu'elle avait toujours eu du mal à résister en le voyant si peu vêtue. - Vu l'hôtel, je pense qui risque surtout d'y avoir du beau monde. Le chic serait plus approprié non ? Depuis quand il a besoin de l'avis de quelqu'un pour s'habiller ? Un simple excuse oui.
Ils sont ensemble. Ils sont tout le temps ensemble. Du matin au réveil, jusqu’au soir au coucher, elle passe chaque seconde à ses côtés. Après tous ces mois passés loin de Nikolaï, d’abord par choix, puis par devoir, elle le retrouve comme s’ils ne s’étaient jamais séparés. Pendant un temps, juste avant leur départ, l’âme torturée craignait de sentir un malaise s’installer. Elle redoutait qu’un fossé n’ait fini par se construire entre eux ; qu’ils ne sachent plus comment se comporter tous les deux. Elle avait cette angoisse irrépressible en elle que quelque chose ait changé. Mais la vérité est plus troublante encore que tout ce qui a pu l’effrayer. Elle se sent si bien auprès de lui, si bien qu’elle n’a aucune envie de s’enfuir. Aucune envie de s’échapper loin de lui. Elle veut profiter de chaque instant en sa compagnie. Aucune étiquette n’est posée, aucun nom sur la relation qu’ils peuvent entretenir. Mais tu sais, au fond de toi, que vous n’êtes pas seulement amis. Tu sais que tu ressens bien trop de choses pour lui pour qu’il puisse garder ce rôle d’ami. Tu as juste peur de te l’avouer ; peur une nouvelle fois, de tout gâcher.
Car c’est ce qu’elle a toujours fait.
Elle ne préfère pas penser au moment où ils quitteront ces paysages idylliques. Elle refuse pour la première, Isabella, de songer à l’avenir. Elle qui a besoin de tout prévoir, elle pour qui il est vital que tout soit clair autant dans son esprit complexe que dans le chaos si bien organisé de sa vie. Pour la première fois, la tourmentée ressent le besoin irréfragable de lâcher prise. Elle n’essaie pas d’imaginer quelle sera leur relation à leur retour dans sa ville natale. Elle n’essaie pas d’imaginer un quelconque retour à la vie normale. Peut-être le devrait-elle, peut-être est-elle seulement en train de fuir le monde réel. Mais elle a bien droit, elle aussi, de souffler.
Respirer, après avoir trop longtemps oublié, retrouver l’oxygène à ses côtés.
Comme une ellipse, un instant coupé de l’univers, il n’y a que lui et elle. Il paraît s’y complaire, Nikolaï, s’en satisfaire. Ou peut-être accepte-t-il de se contenter, de ce qu’elle accepte bien de lui donner. Peut-être a-t-il trop peur de tout précipiter… mais il la laisse, tout doucement, revenir à son rythme. Se rapprocher de lui au gré de ses envies. Elle n’essaie pas de retenir les instincts qui reviennent, les désirs encore précaires. Le cœur vacillant, l’âme encore plus hésitante, la rose abîmée se laisse pourtant tenter. Précisément comme elle le fait en ce joli début de soirée. Elle pourrait être gênée, intimidée ; voire même embarrassée, de le retrouver, le corps dénudé. Elle pourrait détourner ses prunelles de l’image impudique qu’il vient à lui dévoiler. Mais elle ne le fait pas, Isabella. Les iris envoûtés le contemplent, un peu trop longuement, alors que son ex lui propose d’aller boire un verre après qu’il se soit (enfin) habillé. – Dès que j’ai terminé. confirme-t-elle, en désignant le tube d’eye-liner qu’elle tient encore entre ses doigts délicats. Elle ne va pas mettre bien longtemps à maquiller son joli minois. Le soleil mexicain a rendu son teint déjà hâlé encore plus doré, de sorte qu’elle garde un maquillage très léger. Elle sourit lorsqu’elle entend Nikolaï évoquer sa peau bronzée. Lui aussi a pris des couleurs, peut-être un moins que la ténébreuse. – Par rapport aux habitants ? Il va te falloir encore quelques jours pour arriver à leur hauteur. elle affirme, la voix taquine, les rétines toujours rivées sur lui. Lui qui prend son temps pour trouver une tenue, lui qui lui demande même son avis contrairement à son habitude. La beauté latine se rapproche légèrement, bien qu’elle maintienne encore une petite distance. Elle est vêtue d’une robe blanche, raffinée mais céleste, mettant en valeur sa peau d’ébène. Il faut, indéniablement, qu’il ait quelque chose dans les mêmes tons. – Je dirais ce bermuda et… ta chemise blanche, un peu légère tu sais ? elle lui rappelle avant de s’éloigner finalement en direction du miroir qu’elle vient de quitter. Elle continue de se préparer, tentant de mettre de côté son trouble pour ajouter. – Mais, par pitié, je refuse que tu mettes ta chemise à fleurs. elle précise, la voix empreinte de malice. Davantage pour l’embêter que parce qu’elle la refuse véritablement, bien qu’elle est loin d’être au goût élégant de la nymphe. C’est facile de le taquiner, retrouver leur complicité, un peu moins de révéler combien elle est troublée.
C’était difficile de savoir, dans le fond il ne valait mieux pas connaitre la réponse à cette question. Nikolaï espérait juste que tous ce qu’ils avaient pu retrouver pendant leur séjour n’allait pas disparaitre dès qu’ils retrouveraient un semblant de vie normale. Le retour à New York risque de bouleverser pas mal de choses, il s’en doute déjà. Alors qu’ici, loin de tous, les petites habitudes avaient finit par revenir comme si ils ne c’étaient jamais quitté tous les deux. Ou c’est peut être simplement dû au temps qu’ils passent ensemble. Ils ne ce quittent jamais en fin de compte, ils sont toujours proche, de nuit comme de jour. Tout comme la latina, Nikolaï avait peur qu'ils ne puissent pas passer au delà de ce fossé entre eux. Ils c'étaient éloigné par choix, elle avait décidé de s'en aller, décider de ne l'aimer seulement elle en était tout bonnement incapable. Il avait eu peur qu'ils ne soient pas capable de ce retrouver comme avant tous les deux. Pourtant, c'était presque comme une évidence. Ils c'étaient retrouvée avec une tel facilité, comme si ils ne c'étaient jamais quitté en fin de compte. parce qu'entre eux c'était une évidence.
Ne vaut mieux pas y penser. Le retour à la vie normale risque d'être compliqué ou peut être pas. Quoi qu'il en soit, il refuse d'y penser, il essaie de ne pas y penser. Préférant ce focaliser sur la soirée qui les attend ainsi que sur le reste de leur séjour. Mine de rien, Nikolaï en profite aussi pour lui montrer, lui prouver que leur relation n'est pas terminée. Que c'est si facile de ce retrouver tous les deux alors qu'ils pensaient avoir tous perdu entre eux. Et plus ils avancent plus ils ce rapprochent. Comme toujours, l'inspecteur ne la force à rien, il patiente, il l'observe, il la laisse agir à sa guise et il ce rend compte qu'elle est de plus en plus à son aise. Il ce contente de ce qu'elle veut bien lui offrir oui ... mais il ne veut en aucun cas brusquer les choses. Ils commencent même à ce chercher tous les deux, les regards plus appuyé comme en ce moment alors qu'il sort de la salle de bain avec une serviette autour de la taille comme seul vêtement. Volontaire ou pas, il voit bien que ça la trouble légèrement. Il sent son regard s'attarder sur lui alors qu'il avance en direction de sa valise pour y trouver des vêtements. - D'accord ! Une fois qu'il sera habillé, ils pourront aller prendre un verre ou peut être plusieurs. Flemmarder au soleil avait eu du bon en fin de compte. Il avait prit quelques couleurs même si, comme elle le dit si bien il est loin de pouvoir ce fondre dans la masse contrairement à elle qui avait déjà la peau bien doré. - Oui mais pour ça il faudrait qu'on reste encore ici un mois et peut être même plus. Il n'était pas certain que son compte en banque apprécie le mois de vacance supplémentaire mais ce n'était que pour plaisanter. Une façonne réaliser qu'ils devraient bien rentrer chez eux un moment ou l'autre. Fouillant dans sa valise à la chercher d'une tenue adéquate pour la soirée, il prend tous son temps volontairement, finissant même par lui demander son avis. Chose qu'il ne fait jamais en temps normal. Elle ce rapproche de lui, la muse dans sa magnifique robe blanche, elle avait une allure de déesse dans chacun de ses gestes, il ne peut détacher son regard de cette beauté qui s'approche doucement de lui, bien qu'elle maintienne malgré tous cette distance. Légèrement troublé par la proximité entre eux, il bug un léger instant avant de revenir à lui en souriant bêtement tout en hochant la tête. - Oui, oui je vois, la chemise blanche et le bermuda oui, d'accord. Merci. Sans attendre, il attrape les vêtements en question pour commencer à s'habiller. Alors qu'elle lui tourne le dos pour rejoindre le miroir, il laisse tomber sa serviette pour s'habiller terminant par la chemise qu'il boutonne alors qu'il ce rapproche doucement en fixant le reflet de la jeune femme dans le miroir. - Arrête elle est très classe cette chemise, c'est le mode touriste ! C'est un peut kitsch je te l'accorde. Il s'arrête juste derrière elle comme si lui aussi il tenait à s'admirer dans le miroir alors qu'en vrais il voulait juste ce rapprocher d'elle. - Je suis classe quoi que je porte ! Dit il l'air faussement fier avant de sourire. - Tu es très belle dans cette robe. Ajoute t'il en fixant toujours son reflet dans le miroir. - On y vas ?
L’encre noyée dans l’océan, les lunes se contemplent, les regards s’entremêlent avec une aisance non dissimulée, pas de ceux d’amitié, pas de ceux appropriés, de ceux d’avant, quand vous étiez des amants.
L’encre noyée dans l’océan, elle se perd dans les iris envoûtants, les deux lagons qui l’interceptent, quand elle voudrait garder les idées claires, rester sur la terre ferme.
L’encre noyée dans l’océan, le cœur chancelant, elle essaie d’en apprivoiser les battements, oubliant, l’amant, oubliant, l’aimant.
La silhouette frêle s’échappe à la dérobée. Comme un danger qu’elle tente naïvement d’éviter. Mais, plus les jours viennent à se succéder, plus le danger est à proximité. Le danger, il est là, juste à ses côtés, quand il vient auprès d’elle admirer son reflet. Reine de la dissimulation, la ténébreuse parvient à l’esquiver. Les prunelles dirigées vers le miroir, plutôt que sur Nikolaï. Mais même son écho suffit à la troubler. Elle ne veut pas y penser. Elle laisse s’évaporer les pensées chamboulées, comme elle a évacué les songes tourmentés, d’un retour à la réalité auquel elle n’est pas préparée. Il n’y a qu’elle, lui, au beau milieu du paradis. La poupée se focalise sur l’image réfractée juste sous ses iris maquillés. D’un trait d’eye-liner, s’approfondissent un peu plus encore les yeux de la féline. Elle tente d’omettre l’idée qu’il est en train de se déshabiller ; en ce moment même, à quelques mètres derrière elle ; finit péniblement de se préparer. Le mascara à peine fermé, quand il vient à s’approcher. – Cette chemise est affreuse, Nikolaï. elle affirme, sans appel, la divine. Elle le taquine, seulement, le sourire empreint de malice. Car il est plus facile de s’en jouer, que d’apparaître déstabilisée. Les opales dévient vers le reflet de l’homme qui se tient désormais à ses côtés. Il est beau, toujours, il dit vrai. Quoi qu’il puisse porter. – Nous sommes tous les deux très beaux. le corrige-t-elle, un fin sourire sur ses lèvres pourpres. C’est vrai, c’est beau, l’amour. Tous les deux, l’un à côté de l’autre, ils paraissent former le couple parfait. Idyllique, glamour à souhait. C’est tellement loin de la vérité. Les écorchures du passé toujours ancrés, les anciens amants sont pourtant prêts à l’oublier, le temps d’une soirée. – Allons-y. confirme-t-elle, avant de quitter avec lui la chambre d’hôtel. Ils rejoignent le rez-de-chaussée, où les festivités ont déjà débuté.
La valse des mondanités commencée, les cocktails alcoolisés, les désirs consumés, et les têtes se mettent à tourner.
Minuit sonne. L’élégance raffinée laisse place aux excès ; aux promesses incertaines des âmes débauchées. Parmi les autres oiseaux nocturnes, elle voit les pupilles de son ex se poser sur elle, plusieurs fois. Ils dansent ensemble, parfois, mais même quand ce n’est pas le cas, il n’est jamais bien loin, Nikolaï. Drapée dans sa robe aériennes, l’abîmée a des allures de déesse. Les démons invisibles, le corps alangui, la tequila comme meilleure amie. Elle est céleste, Isa, belle dans la lumière, belle dans les ténèbres ; elle est si belle qu’elle attire beaucoup trop de regards enivrés sur elle. Parmi eux, il y a en a un, finalement, qui décide de s’avancer, alors qu’elle attend le cocktail commandé. La discussion entamée, lui entreprenant, elle légère. Elle, ouverte. Elle écoute les compliments murmurés, le sourire charmé. Sirène est loin d’être facile à apprivoiser, mais se laisse trop rapidement approcher.
Le reflet qu'ils renvoient dans ce miroir est parfait. Ils ce tiennent l'un à côté de l'autre, comme si ils formaient ce couple idyllique, fait pour être ensemble. Il ce sentait surtout bien auprès d'elle, troublé par son regard, envouté par son sourire, malgré tous ce qu'ils avaient traversé Nikolaï ce rendait compte qu'elle avait toujours le même effet sur lui. La première fois qu'il avait posé les yeux sur elle, il était tombé sous le charme et aujourd'hui encore ... elle est cette femme qui tiens son coeur en otage, lui il appartient depuis le premier jour. - Pas autant que ton chapeau ... celui que tu avais l'autre fois sur la plage ... c'est plus un parasol qu'un chapeau d'ailleurs ! Ce plein t'il en souriant d'avantage plus pour la taquiner qu'autre chose. Ça aussi, ça revenait. Les taquineries, ils ce cherchaient de plus en plus presque comme avant. Enfin prêt pour profiter de leur soirée, ils s'admirent une dernière fois devant le miroir avant de quitter leur chambre pour enfin profiter de la nuit.
La soirée s'enchaine à une vitesse folle. Les verres s'enchainent, ils partagent même quelques danses comme beaucoup d'autre soirées qu'ils ont partagés. C'était devenu leur quotidien depuis le début de leur séjour, ils plaisantent, rigolent, une fois encore la nuit promet d'être longue. Il la regarde danser, tourner dans sa robe blanche qui vole au vent, son sourire qui ne quitte jamais son visage, il l'admire une fois de plus alors qu'enfin elle lâche prise encore, elle l'envoute à chaque fois un peu plus. Plus ils avancent, plus elle ce laisser flotter par le courant de ces vacances purement improvisées. Elle est belle, radieuse, alors qu'elle ce laisse simplement aller à ses envies. Terminant son énième verre alors que son ex petite amie ce trouve encore sur la piste de danse, Nick quitte le bar juste quelques instants avant de revenir et chercher sa muse du regard. Il navigue dans la pièce cherchant toujours jusqu'à la trouver au bar en compagnie d'un homme. Sur le coup, l'inspecteur ignore comment il est censé réagir depuis il seulement réagir ? Au lieu de ça, Nick ce contente de rester à l'écart pour le moment. L'homme semble plutôt entreprenant, elle sourie lorsqu'il semble blaguer avec elle et plus il parvient à la faire sourire plus il semble ce rapprocher d'elle. Il doit certainement la complimenter, il était carrément en train de la draguer ? Ou il ce faisait des idées ? Quoi qu'il en soit ça l'agace ... de le voir roder autour d'elle comme ça, est ce que ce mec lui plait ? Contrairement à lui, il sait pertinemment qu'elle n'est pas le genre de femme a être jalouse Isabella, mais ce n'est pas son cas. C'est pour cette raison qu'il ce rapproche et qu'il vient subtilement s'interposer entre les deux. - De quoi vous parlez ? Ça à l'air marrant. Oui, il sait jouer le boulet quand il le veut ...- Euh, excuse moi mais on étaient en train de discuter et ... - Oh pardon ... je voulais pas interrompre la conversation, mais continuez faite comme si j'étais pas là. Il lève les yeux vers le barman pour commander un nouveau verre sans pour autant bouger de sa place. - Muh, ça vous dit qu'on aille ailleurs ?
La nuit brûle, la nuit consume, les âmes maudites et les anges déchus.
Des heures que l’astre solaire a disparu. Mais, au Mexique, l’obscurité appelle inévitablement à la luxure. Les danses deviennent plus érotiques, les mots murmurés plus lascifs. Les corps s’entrechoquent, faussement inconsciemment, ou volontairement insistants. Décadents, brûlants ; le crépuscule appartient aux amants. Des odes à la vie et aux amours éphémères, des histoires éternelles qui se terminent au petit matin.
Et, parmi eux, elle est là, Isabella,
elle promet l’éternité, empreinte de sensualité, suffisamment pour qu’une âme ambitieuse ose l’approcher.
Elle ne pense pas tout de suite à Nikolaï.
Depuis des jours qu’ils sont là, elle n’a pas eu la chance de parler à beaucoup de monde. Alors c’est agréable, discuter avec quelqu’un, faire connaissance avec une personne dont elle ne sait rien. Il l’interroge sur son séjour, sur elle, quelques compliments au bord des lèvres. La féline se laisse guider par sa voix, peut-être aussi par son léger excès de tequila. Elle a l’esprit léger, insouciant, comme c’est le cas de plus en plus depuis qu’ils sont en vacances. Elle s’essaie à lui expliquer tout ce qu’elle a vu, ces derniers jours, quand ils sont brutalement interrompus. La voix qu’elle connaît par cœur, le corps qui se pose entre les leurs, c’est Nikolaï qui est là. – Oh, Nikolaï. elle laisse échapper, surprise plus que gênée. Peut-être aussi un peu déroutée. Elle ne s’attendait pas à son intrusion. Les rétines relevées vers lui, elle contemple son petit manège sans rien dire. Et se demande, surtout, ce qui lui arrive. C’est la voix du bel étranger qui vient la sortir de ses pensées. – C’est que… – Vous êtes ensemble ? il s’interroge ; et la prend au piège.
Vous êtes ensemble, Isabella, tu devrais savoir répondre, oui ou non, c’est simple comme question.
La ténébreuse finit par secouer la tête, négativement, de gauche à droite, un brin mal à l’aise. – Nous sommes venus ici ensemble. L’homme la fixe, l’air qui hésite. Il la regarde, elle, puis pose ses prunelles sur l’inspecteur. Il finit par se relever mais pas pour partir, non, il contourne Nikolaï pour s’installer de l’autre côté de la beauté latine. – Vous savez, je jurerais que vous êtes d’ici. Vous détonnez, parmi les touristes, et je ne parle pas seulement de votre peau dorée. elle laisse échapper un faible sourire. Mais ses compliments sont moins faciles à accepter en présence de Nick. – Disons que j’ai un peu de sang d’ici. elle explique, assez évasive. Ses prunelles noires se tournent un instant vers celles de Nick, mais son interlocuteur continue ; et la conversation se poursuit. Sous les iris incisifs de son ex petit-ami.
Sujet: Re: L'encre de tes yeux (Warston) Mar 25 Aoû - 12:33
L'encre de tes yeux
Isabella Kingston
Elle ne pense pas à lui et pourtant lui ne fait que penser à elle. Des heures que le soleil c'est couché, des heures qu'ils sont ici à ce dévorer des yeux, à partager des danses de moins en moins innocentes. Les deux amants ce rapprochent au fils des heures puis s'éloignent de temps à autre. Proie facile, proie docile, Isabella ce laisse bien trop facilement amadouer par le beau séducteur qui vient la rejoindre au bar alors que Nick n'y est pas. Spectateur, l'inspecteur assiste à la scène depuis sa place, ou il observe, scrute les moindres réaction de sa muse qui ce laisse doucement approcher par l'homme au sourire ravageur. Serait il jaloux ? Evidement qu'il l'est ! Contrairement à la latina, Nick à la sang chaud et il a toujours tendance à démarrer au quart de tour, en particulier lorsque quelqu'un s'approche d'un peu trop prêt de la femme qui fait battre son coeur. Trop jaloux, trop possessif, c'est ce qui a causé leur perte il y a déjà quelques temps.
Il ne peut s'empêcher de les rejoindre, brisant ainsi cette proximité entre le dragueur et la belle sous le charme. Il brise ce contact entre eux en s'interposant avec cet air qui ce veut innocent mais parfaitement calculé. Il croise le regard de la belle quelques secondes avant de tourner la tête vers l'homme de l'autre côté. Gêné par son arrivé, il venait carrément de casser l'ambiance entre eux. Sont ils ensemble ? Question difficile, sachant qu'ils ne peuvent même pas y répondre eux même. Tournant la tête vers elle, la belle latine semble comme prise au piège alors qu'il la contemple un petit sourire sur les lèvres. Puis elle secoue finalement la tête pour faire comprendre à l'inconnus que non ... ils ne sont pas ensemble mais qu'ils sont juste venu à cette soirée ensemble. Une réponse qui le pique légèrement mais il ne répond rien, il ce contente de tourner la tête vers l'homme pour acquiescer. - Juste ... pour la soirée. Souffle t'il alors que l'homme le dévisage de brèves secondes avant de ce lever de son siège pour le contourner et s'asseoir de l'autre côté pour ce retrouver de nouveau face à la belle latine. Cette fois, Nick ne bouge pas, il ce contente d'attraper le verre qu'il venait de commande bien qu'il soit déjà légèrement alcoolisé. Les deux perles bleus fixe la rose abimée alors qu'il assiste de son plein grés à cette scène malaisante au possible. L'homme lui tournait le dos, il ne pouvait pas voir toutes les réactions de l'inspecteur, les légère grimaces quand il la complimentait quand il osait blaguer avec elle. Il essaie au possible de faire connaissance avec elle, mais la présence de son ex juste derrière semble la mettre plus que mal à l'aise. C'est beaucoup moins facile d'accepter les compliment, de flirter avec un autre alors qu'il est là, en train de la dévorer des yeux, comme si lui voulait lui faire comprendre que c'était lui ... lui qu'elle voulait et pas un autre. - Est ce que je peux vous inviter à danser ? Propose soudainement l'inconnus pour garder l'attention de la belle alors qu'il tend déjà sa main dans sa direction. - Juste une danse, en tant que latine vous devez maitriser cet art ! Je ne demande qu'à voir ça ! Nick la fixe toujours alors qu'il ce tourne légèrement face à la piste de danse, va t'elle oser ? Danser avec cet inconnus ? Vas t'elle partager cette danse, celle qui devrait être leur danse ? - Est ce que ça pose problèmes ? Vous n'est pas ensemble alors ... - Non, non nous ne somme pas ensemble, du moins nous ne somme plus ensemble. Voir mon ex petite amie, la femme que j'aime danser dans les bras d'un parfait inconnus ne me pose aucuns problèmes ... Explique t'il en la fixant. - C'est quoi votre problème ! - Tu veux vraiment savoir ce que c'est mon problème ? Il n'était pas menaçant, mais il ce lève de son siège pour s'approcher de l'homme, son verre à la main. Nick ne voulait pas que ça dégénère, il pouvait péter un câble facilement c'est vrais mais là il était surtout jaloux ... juste jaloux.
Les ongles manucurés pianotent distraitement contre le verre en faux-cristal, l’embarras, la tension, la culpabilité lui font croire, qu’elle fait quelque chose de mal. Mais elle ne fait rien de mal, Isabella, elle se contente de discuter avec un autre touriste de cette ville paradisiaque. Elle ne fait rien de mal, Isabella, elle est seulement piégée dans les affres sentimentales.
Prise en étau entre l’intérêt appréciable du bel inconnu sur elle et l’insistance fulgurante des deux océans braqués sur son être. Naïve mais pas idiote, la rose décèle sans difficulté que sa conversation avec l’étranger dérange son ex. Mais une discussion, entre deux adultes consentants, c’est tout ce que c’est ; c’est tout ce que cela devrait être.
Elle ne devrait pas être aussi mal à l’aise.
Il y a les émotions de Nikolaï, si fortes, si intenses, qu’elles semblent prendre toute la place. Dans son cœur à elle, dans son esprit à elle, la nymphe peut deviner son mal-être. Loin, encore, d’imaginer la torture que cela peut être. La possessivité n’est pas un sentiment qu’elle connaît bien, Isa. Mais c’est ce qui les a séparés, au mois de janvier. Il y a tant de choses, depuis, qui se sont écoulées. Mais il y a des réalités qui ne peuvent pas changer.
Nikolaï, le cœur entier, l’âme dévouée, trop jaloux, trop possessif, ils sont si loin, pourtant, de s’appartenir.
Mais quand le séducteur l’invite à danser, l’âme nébuleuse ne sait pas quelle attitude adopter. Elle ignore comment réagir, ce qu’elle est censée dire. Elle déteste ce sentiment de se retrouver entre deux corps, entre deux hommes. La nuit était facile, la nuit était féerique. Mais il suffirait d’une étincelle, elle le sent soudain, pour que tout dégénère. Les lunes appuyées sur son amour cendré, l’écorchée vive ne manque pas un mot de cet échange inapproprié. Non seulement l’inconnu n’a rien fait qui mérite son comportement, mais en plus, ils ne sont pas ensemble. Une vérité qu’elle a eu du mal elle-même à admettre, mais qui est tout de même la réalité.
Isabella et Nikolaï, ils sont séparés.
Il n’a aucune raison de venir agir comme si elle était sa propriété. Comme si elle lui appartenait. Comme si… il l’aimait. Il l’aime, c’est ce qu’il vient d’énoncer, là comme ça, sans prévenir. Il ne s’en contente pas puisqu’il commence à raconter sa vie, leur vie, à ce parfait inconnu. Et cela, Isa, ça ne lui plaît pas du tout. – Nikolaï ! Il ne l’entend même pas ; il se lève déjà. Il contourne la silhouette frêle pour se retrouver face à celui qu’il foudroie de ses iris possessifs comme s’il était un adversaire. Un ennemi dans sa quête, pour la princesse. Mais Isabella, elle n’est pas une princesse, c’est une reine. Et la reine refuse de voir une chose pareille. Alors, à son tour, elle se lève, la déesse. Elle n’a aucune envie de se justifier, aucune envie de s’étendre ; aucune envie de s’étancher sur sa vie, ici, dans ce bar, encerclée d’inconnus. Moins encore de se donner en spectacle comme il paraît prêt à le faire. Isabella, c’est tout ce qu’elle déteste. Elle se sent juste prise au piège. Devant sa réaction, le charmeur oublie momentanément son rival pour tourner ses prunelles sur elle. – Vous n’allez pas partir ? – Je crois que si. Je suis désolée, j’ai été ravie de faire votre connaissance. Je vous souhaite une bonne fin de soirée. elle le salue poliment, puis, sans un regard vers son ex petit-ami, la féline commence déjà à partir. Elle n’a aucune envie de parler, surtout pas avec lui. C’est peut-être plus facile, aussi, de le fuir.
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Sujet: L'encre de tes yeux (Warston) 
Ven 14 Aoû - 0:13
