Sujet: (LAS-VEGAS) still into you ± joaniel (hot) Sam 2 Nov - 3:37
still into you
Gabriel - Joanne
«La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amour... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles..» nicolas antona
T'as le cœur qui bat. Un rythme effréné, un truc que tu contrôles pas. C'est bête de se mettre autant de pression alors que t'es même pas la mariée. T'es juste une âme présente pour être témoin de l'amour unissant Mira à son promit. Tu t'es dis qu'une escapade ne pourrait pas te faire de mal et tu avais tout à fait raison. Parce que Gabriel est à tes côtés et c'est ensemble que vous vous êtes envolés vers Vegas pour un weekend entre vous. Tu peux pas t'ôter de la tête cette idée qui est que tout ça est en fait un genre de rendez-vous amoureux pour vous en quelque sorte, jamais vous ne sortez ensemble de la sorte encore moins à des centaines et des centaines de kilomètres de New-York. C'est quelque chose d'inédit, d'inattendu. Votre dernier réel tête à tête hors tatouage reste la journée de votre rupture. Ce café que vous ne connaissez bien trop bien où vous vous êtes rendus tels deux pseudos adultes faisant face à l'évidence comme bon leur semble. Tu restes persuadée que vous n'auriez pas pu vous aimer comme vous le faites depuis quelques semaines maintenant C'est impossible. Vous étiez trop instables, trop peu sûrs de vous pour pouvoir faire confiance à l'autre. Quoi que, c'est toujours pas la confiance en toi qui t'étouffes mais au bout de treize et longues années il reste là. Pour toi et uniquement toi. Car tu comptes. C'est ça, pas vrai Gaby? Tout ça, tu le fais pour moi?
La dizaine d'heures d'avion s'est voulue des plus confortables à ses côtés. Jamais tu n'as connu une traversée aussi douce, aussi drôle qu'avec lui. Vous avez ri jusqu'aux larmes, vous vous êtes endormis l'un contre l'autre pour une courte sieste accolés, lovés. C'est l'une des employée qui est venue vous réveiller, une de ces hôtesses de l'air avec un sourire faussement aimable et un sourire tiré alors qu'elle tapotait contre votre épaule. Vous étiez bien trop sereins, l'avion aurait pu exploser en une boule de flamme que vous n'auriez rien vu venir. Tu te reposes à ses côtés, surtout dans des moments aussi jolis. Tu peux te permettre de respirer à plein poumons, de t'accorder une bouffée d'air frais contre le visage pour t'offrir la possibilité de prendre un break loin de tout. Loin de Susan, loin du salon te de tes tracas quotidiens. Il n'y a que ton tatoué et toi. Mira et son mariage c'est ce que vous vous êtes promis alors que vous tendiez les cartes d'embarcation à la douane pour vous rendre sur le tarmac. Vous avez laissés vos soucis derrière sans y penser, pour mieux profiter de l'un et de l'autre. C'est ça le deal. D'en repartir encore plus heureux qu'à l'arrivée. D'être gonflés de toute ces bonnes ondes pour repartir sur des bases plus saines, plus tendres. Autrement qu'en vous aimant uniquement lorsque les regards ne sont pas en votre direction. Ce weekend vous n'avez rien à craindre, vous pouvez vous assumer pleinement et tu n'as pas manqué de le marquer dès l'aéroport où tu as couvert les lippes de ton tatoué des tiennes tendrement alors que le crépuscule vous tombait dessus. Il n'y a que toi et moi ce weekend pas vrai Gabriel? Pas d'interférences, pas d'obstacles ni de choses gênantes.
Plutôt qu'être son magnifique cauchemar tu préférerais devenir le plus doux de ses rêves. Ne pas le faire souffrir, jamais. Car tu le pensais lorsqu'à moitié endormie tu lui chuchotais de se taire car à tes yeux il était parfait. Tu le penses Joanne, combien même tu n'arrives pas à le montrer. T'essaies de le mettre en valeur sur tes réseaux, car si tu devais avoir une égérie, une figure représentant ton art ce serait lui. Le tatouage comme excuse de rapprochement, comme pour passer toujours plus de temps ensemble. Vous êtes deux sales gosses incapables que de se jeter dans le grand bain. Que d'assumer vos pulsions, que vous aussi vous avez le droit d'être amoureux et pouvoir vivre quelque chose de bénéfique à vos misérables vies que vous essayez tant bien que mal que de garder dans le droit chemin. Plus le temps passe et plus tu trouves ça compliqué. Tu te noies dans le bourbon et l'encre, t'étouffes ton âme pour essayer de lui faire oublier ce gouffre de solitude dans lequel tu te réfugies. Car c'est plus simple, moins douloureux que de s'offrir l'éventuelle chance que de souffrir. Les tiens avant tout, lui avant toi. Tu n'serais pas bénéfique pour lui, tu ne serais capable que de l'attirer vers le bas avec toi combien même t'essaies de te débattre contre tes démons. De prouver qui tient réellement la barre. Tu sais, depuis cette dernière nuit... Cette première passée entièrement en ta compagnie, j'remet tout en questions Gab. Et si on était promit à mieux que ça, plus qu'à se déchirer sans fin? T'crois pas que cette escapade saura nous rapprocher? C'pas pour ça que tu as accepté?
T'as enfilé ta robe rouge après que vous vous soyez séparés. L'avion n'avait aucun retard et c'est aux alentours de midi que vous êtes arrivés à Vegas où votre taxi vous attendait. La suicide girl a su faire les choses en grand et tu ne peux que le notifier alors que vous découvriez main dans la main avec ton tatoué les murs de votre suite des plus confortables que le casino puisse avoir à offrir. Vous n'êtes définitivement pas dans votre milieu mais peu importe, ceci est le genre d'occasion ne se présentant qu'une seul fois dans la vie et tu voulais la partager avec Gabriel. Lui et lui seul. Jalousement. Secrètement. T'es tremblante alors que tu regardes ton reflet dans le miroir dans la gigantesque salle de bain à laquelle vous avez accès. Quelques commentaires presque enfantins partagés sur Instagram et te voilà pantelante, prête à craquer sous le poids de la pression alors que le stress commence à venir te grignoter de l'intérieur. T'as énormément de mal à ajuster ta coiffure des dernières petites pinces noires discrètes pour mieux relever ton chignon contre ton crâne. T'évites de trop réfléchir car ton myocarde battant de façon frénétique ne manque pas de te rappeler ton état fortement instable sur l'instant. Et si tu ne lui plaisais pas? Si ta tenue n'était pas assez ou que ton maquillage se voulait que trop présent? T'as plus le temps Jo' alors un dernier commentaire plus tard filant contre l'écran de portable et tu viens saisir ta pochette de main dans lequel tu fourres ton Iphone sur le point de rendre l'âme. J'ai peur Gaby, j'ai mal au ventre et mes chevilles tremblent alors qu'elles se veulent haut perchées sur leurs talons. Dis moi que tu seras là, que tu ne me lâcheras pas.
Le chemin jusqu'au rez de chaussée se veut des plus interminables, t'es très nettement sur le point de clamser alors que tu n'as même pas atteint l'étage principal. Ton cœur bat la chamade, si fort que ce dernier vient résonner dans tes tempes en les alourdissant fortement. T'es à bout de souffle, pantelante alors que tu sors de l'ascenceur pour gravir les quelques marches te séparant de ton encré qui se veut patient en bas des escaliers massifs trônant au plein milieu de la vaste pièce. Tu n'as pas besoin de le chercher du regard bien longtemps tant il est beau. T'en as un hoquet de surprise, manque de rater une marche alors que tu te retiens à la rambarde pour cacher ta maladresse. Tu hâtes le pas, finis par descendre les derniers obstacles te séparant de ton cavalier alors que tes bras se nouent autour de sa nuque comme un étau. Vous restez quelques instants comme ça, prunelles brillantes ancrées les unes dans les autres alors que vos souffles se mêlent chaudement. "T'es... J'ai... Mr. Dixon vous êtes très beau." Que tu conclus finalement après avoir cherché tes mots de façon savante. Un sourire taquin étirant tes lèvres peintes de rouge, tu rougis légèrement quant à la scène se déroulant à l'instant. C'est pas possible, j'ressemble à rien moi à côté de toi Gabriel. T'as cette prestance, ce truc naturel. Tu vaux mieux qu'une gonzesse comme moi. Tellement mieux qu'je suis incapable de comprendre pourquoi tu ne me fuis pas.
Et moi qui croyait que j'étais pas comme il fallait Qu'il fallait que j'tire une croix, qu'tu voulais plus, qu'tu voulais pas Mais si tu m'jures, que tout ça c'est du passé Alors d'accord on tire un trait, on recommence à s'apprivoiser.