Sujet: Re: (LAS-VEGAS) still into you ± joaniel (hot) Ven 22 Nov - 4:05
still into you
Gabriel - Joanne
«La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amour... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles..» nicolas antona
T'es persuadée que vous avez tous les deux vos torts. Que si votre couple n'a pas fonctionné la première fois, c'est tout simplement car ni lui ni toi ne faisiez assez d'efforts pour que cela fonctionne. Pour essayer de comprendre l'autre, faire honneur à cet chose forte que vous ressentiez mais que vous étiez trop stupide pour l'appeler telle qu'elle est. L'amour. T'es amoureuse depuis si longtemps de Gabriel que tu ne sais plus réellement lorsque la magie à su opérer en toi. Réchauffer ton p'tit myocarde dur comme la glace. Tu ne sais pas vraiment s'il s'agit du jour de votre rencontre, votre première soirée en bande dans le skatepark que vous aviez l'habitude de squatter où vous avez allumé un feu sur le goudron et que vous avez descendus de nombreuses bières sous la lumière des étoiles. Cette époque là te manque Jo', cette période de semi-insouciance oscillant entre enfance et monde adulte impitoyable qui viendrait vous faucher bien assez vite si ce n'était pas déjà fait. Si tu ne t'es jamais entendue avec qui que ce soit avant, c'est que les épreuves que tu as traversées t'ont fait mûrir. T'ont données des matériaux pour commencer à te construire cette carapace. Et dans le fond, vous étiez tous pareils. Amochés à votre façon, comblant ce vide avec les uns et les autres comme pansement. Un pour tous et tous pour un pas vrai? C'est con quand on y repense Gaby, mais j'ignore c'que je serais devenue sans vous dans ma vie.
Car ils t'ont tous apportés quelque chose à leur manière. Ils ont tous fait de toi l'adulte que tu peux être aujourd'hui combien même tu te sens gênée de devoir leur accorder autant de crédit toi l'éternelle solitaire bougon. C'était pas facile au début, tu t'contentais de faire la gueule constamment. De grogner lorsqu'on s'adressait à toi. Tu t'contentais de prendre ton skate et de filer. Gab était toujours le premier à rejoindre tes côtés, ne te laissant jamais t'échapper. Du moins pas encore. Lui et son bmx filaient à toute allure pour tenter de rejoindre tes côtés et tenter de te dissuader de filer. Tenter de te ramener avec lui près des autres. Il comprenait pas à l'époque et tu doutes qu'il y arrive encore maintenant. Chaque personne que tu t'autorises à aimer et une personne que tu autorises à t'abandonner ou te blesser. Tu n'as que trop fait l'expérience entre ton géniteur et tes beaux pères tous plus beaux parleurs les uns que les autres n'étant bons qu'à profiter de l'amour de ta mère et le tien pour vous foutre de côté comme des chiens sur l'autoroute lors des vacances d'été. Comme si vous ne valiez rien, pas une explication ni une seule raison valable. Traitée comme une moins que rien pendant toute ta vie, tu ne voulais pas qu'ils viennent te faire souffrir d'une quelconque manière. Treize ans vous êtes toujours là. Combien même t'as eu l'occasion de vivre ce que tu craignais le plus, l'abandon de ton tatoué lorsqu'au bout d'un an de couple il s'est rendu compte que vous n'étiez pas assez bien. Que vous ne méritiez pas plus qu'une fin tragique. J'ai jamais compris pourquoi tu t'es simplement renfermé Gabriel. Comme ça, d'un coup d'un seul sans même jamais n'avoir évoqué le souhait de séparer. C'est comme si le ciel me tombait sur la tête, que le poids sur mes épaules devenait trop lourd. J'étais obligée de fuir, pour ne pas te montrer mes larmes ce jour là.
Aujourd'hui tu te demandes très sincèrement si les choses pourront un jour être différentes entre vous. Si une amélioration peut-être quelque chose de réel à constater entre vous. Ou bien tout cela n'est peut-être uniquement de la poudre aux yeux. Un mirage. Si tel est le cas, tu profiteras de ce weekend d'autant plus. Car tu connais les risques Joanne, tu sais parfaitement qu'à votre retour les choses seront foutrement différentes et que vous reprendrez place dans votre quotidien effréné. Insupportable. Tu te sens de plus en plus à l'étroit dans ta propre peau, sur le point de craquer. T'enchaînes les séances comme une forcenée, tu passes tes nuits à dessiner en abusant de l'alcool pour pouvoir tenir la route et ne pas t'écrouler de fatigue. Du moins pas avant les premières lueurs du jour. T'oublies que trop souvent de te nourrir, la faute surtout à tes talents culinaires nullissimes. T'as déjà essayé de faire cuire des pâtes sans eau, alors depuis ce soir là t'as pas vraiment tenté de réitérer la manœuvre. Ton frigo reste désespérément vide, si t'as une brique de lait entamée c'est déjà plutôt pas mal. T'attendais beaucoup de ce weekend et jusqu'ici tu ne vis qu'un réel conte de fées. Vous dansez ensemble, profitez ensemble. On peut même vous prendre à rire à gorges déployées tous les deux. Vous êtes beaux lorsque vous vous entendez de la sorte. Lorsque les orages se tiennent à distance pour mieux vous laisser vous aimer. Tu sais pendant longtemps Gab j'ai bien cru qu'on ne pourrait plus être heureux ensemble. Pourtant ce soir je remet tout en question. Absolument tout.
T'as rejoins le confort de la douche et la fraîcheur des gouttes de pluies tombant contre ton corps et ta masse de cheveux couleur feu pour les imprégner d'eau. Tu te sens légère, une boule d'euphorie dans le creux de ta gorge ne demandant qu'à exploser dans un rire incontrôlable. Tu te sens apaisée, bien, calme. Depuis combien de temps tu ne t'étais pas sentie de la sorte? Comme tu t'y attendais Gabriel ne manque pas de rejoindre tes côtés pour se presser à toi, rappelant ton corps au sien. Bien décidée à reprendre le petit jeu faussement innocent auquel il s'était adonné lorsque ses doigts venaient flirter avec le bas de ton ventre, c'est entre tes cuisses resserrées que tu viens l'emprisonner farouchement. Toi aussi tu peux te vouloir "innocente" lorsque tu le veux pour venir faire grimper la température dans le creux de ses reins. Sous son regard affûté, tu commences à te savonner de part en parts. Tu regrettes très sincèrement l'odeur de ton gel douche à toi. Tu finis par te retourner vers ton tatoué après avoir salement excité ce dernier qui vient te verser une dose généreuse de savon sur ta paume tendue vers le ciel. Soit, s'il désire que tu continues de te jouer de lui tu ne vas certainement pas te faire prier pour lui faire les pédales un peu plus. Petite sorcière disait-il? Peut-être que dans le fond il n'avait pas totalement tort. Son corps massé par tes sois se retrouve rapidement mousseux alors que tes phalanges mutines s'enhardissent de sa virilité que tu comptes bien nettoyer elle aussi mais avec le plus grand des sérieux. J'pense que je me lasserais jamais de ça, de ces nuits folles ou de l'envie que tu peux avoir de moi Gaby. J'suis pas capable de te résister, tout ce que je sais faire c'est t'en demander encore. Inlassablement plus.
Tes lèvres se mêlent aux siennes après que tu aies volontairement maltraité sa lippe inférieur de tes quenottes. Le baiser prend rapidement de l'ampleur, vos langues se rejoignant passionnément pour s'entrechoquer/s'enrouler l'une à l'autre. Ton étreinte de tes mains contre lui se rompt en même temps que vos embrassades folles alors qu'un grognement à moitié sévère et amusé retenti. Sans que tu n'aies le temps de dire quoi que ce soit tu te retrouves plaquée sur tes avants bras contre le carrelage mural de la douche italienne et c'est sans la moindre douceur que ton tatoué regagne ta chaleur moite pour s'y loger d'un coup de rein inquisiteur. Tu manques de glisser tant son bassin vient claquer contre ta croupe et l'eau clapotant entre vos épidermes. C'est sans compter sur les mains de Gab venant te saisir la poitrine pour la malmener de ses phalanges resserrées contre le galbe de tes seins. Ta tête se balance vers l'arrière, se niche dans le creux de son cou alors que tu n'es plus que gémissements et suppliques. T'aimes qu trop lorsqu'il se veut animal, impitoyable, puissant. Tes abdos se contractent à chaque contre-coup. Tes cuisses s'ouvrent un peu plus alors que tu cambres le bas de ton dos pour apprécier toujours plus cette étreinte folle vous liant une fois de plus ce soir. Et sûrement pas la dernière vu l'heure encore tôtive de la soirée. Tes coudes se décollent de la parois fraîche pour y laisser l'une de tes main y reposer tandis que l'autre s'en vient se perdre dans les mèches de geai de ton ex petit-ami et compagnon de weekend pour s'y cramponner fermement. Tes lèvres se perdent contre sa carotide, sa jugulaire en remontant vers son menton. Tu feules, geins, supplies pour plus de lui. Plus fortement, plus profondément, plus rapidement. Qu'il te déchaîne dans des flots de jouissance comme il le fait si bien, jusqu'à ce que t'oublies tout de cette foutue réalité désagréable pour que tu puisses te réfugier dans votre bulle à vous. Ne plus en sortir. Car on en sortira pas ce weekend pas vrai Gabriel? Pas de disputes, de mots prononcés plus haut que l'autre. Juste cette complicité, cette envie instatiable de l'autre et ces sentiments indescriptibles.