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 -- marauders ; man of stone

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Eileen Barnes



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Message Sujet: -- marauders ; man of stone   -- marauders ; man of stone Empty Lun 7 Fév - 10:19

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Miss Leighton tenait la vieille station-service, au coin de l’axe autoroutier reliant la ville de New-York à son centre pénitencier. Ades s’y arrêtait, d’abord ponctuellement, à moto la plupart du temps. Et puis à chaque visite qu’il s’obligeait à rendre au March. Ainsi Miss Leighton l’avait vu, ce regard charbonneux s’assombrir après chaque visite, la vieille femme, son gros chat au pelage roux entre ses bras, l’observait en silence. Attendait patiemment derrière le comptoir l’arrivée d’Ades à l’intérieur, et les quelques billets en plus qu’il glissait contre ce dernier. Un geste que Miss Leighton avait d'abord refusé, la bouche ronde d'indignation, et ses yeux minuscules plissés, cherchant dans l’esprit du Leigh renié une quelconque entourloupe. Pour les croquettes qu’il avait rétorqué à l’époque. Mais l’entièreté de son esprit suppliait la vieille femme de remplacer le mobilier de ce lieu, dans lequel le brun à la veste en cuir trouvait régulièrement refuge après ses visites au parloir. L’esprit souvent immolé par ses propres pensées, par cette colère mainte fois verbalisé derrière la vitre de plexiglas, claquant entre ses mâchoires en dépit de l’usure des obsidiennes de son ami. Quatre ans, à fouler le macadam pour espérer le voir s’éveiller et revenir à la réalité. Quatre longues et éreintantes années de frustrations qui titillaient ses entrailles, et se mêlaient amèrement aux excès d’Evy qu’Ades peinait de plus en plus à supporter.


Le serpent revalant
ses accusations silencieuses


S’il en voulait profondément à Gideon, le caractère obtus d’Evy et cette relation antinomique que partageaient les deux amants le laissait régulièrement sceptique. C’est qu’Ades était prêt à les voir chuter ensemble, en revanche, il se montrait bien moins miséricordieux lorsque cela affligeait le reste de cette entité qu’ils formaient à six depuis de longues années. Dans un soupire, le hors la loi repose la pompe à essence, ses fins yeux noirs se déportant, tel un avertissement, sur la carcasse boudeuse de sa meilleure amie, et plus largement sœur de cœur, enfin, ils terminent leur course sur le corps nerveux d’Ares. Ce dernier le nez enfoncé sur l’écran de son téléphone portable. Le briguant serpente jusqu’à la fenêtre de l’ancien militaire, ses paumes se plaquent avec virulences contre la tôle de la vieille voiture qui ne survit uniquement par il ne sait quel miracle. « - Je vais payer, et t’inquiètes pas, elles vont bien. » O et Phee.  Les mots claquent entre ses dents, signifiant son humeur maussade, véritable bombe à retardement, que son meilleur ami confronte de ses grands yeux azurés. Il comprend, alors, que la réassurance était bien plus à son propre égard, qu’à celui du militaire. Dans un souffle, il disparait, les talons de ses bottines arpentant le goudron à l’odeur acide et pourtant particulièrement exaltante. Miss Leighton l’accueille comme toujours, à bras fermés autour de son horrible animal, un sourire charmant accentuant les ridules qui faisaient pendre la peau de son cou. Ades, hausse les épaules, se contente d’attraper les friandises préférés d’Evy, espérant que celles-ci suffisent à la calmer pendant le trajet. A la caisse, la liasse de billet est déposée avant même que la totalité des articles ne soient glissés sous la machine. D’un œil soucieux, Ades observe la voiture, anticipant l’éventuelle fuite dramatique de la brune. « - Vous êtes nombreux aujourd’hui… » La voix enraillé de Miss Leighton le rappel à la réalité et l’extirpe de ses songes éveillés, son coude s’ancre dans contre le comptoir en acier. « - M’en parle pas vieille bique, il sort aujourd’hui. » Ades ne saurait dire si c’est le regard de la vieille femme ou ses propres émotions qui font pulser son palpitant plus qu’il ne le devrait. « - N’y penses même pas. » qu’il soupire entre ses lèvres plissés et contrariés, le sac qu’elle lui tend fébrilement, il s’en saisi à la voler. « - Tu vas me manquer sale nabot. »  Qu’elle lui souffle, un peu trop fort, l’espace d’un instant Ades sent son cœur se nouer, si fort qu’il a la sensation que ce dernier forme des nœuds qu’il ne parviendrait jamais à dénouer. « Ta gueule. » qu’il soupire, non sans sourire sous sa barbe, un tube de nicotine se glisse entre ses lèvres tandis qu’il rejoint l’habitacle de la voiture. Ou du moins, ce qui ressemble à une voiture. Installé, sous le regard de ses deux autres complices, Ades lance le sachet de friandise à l’arrière, droit sur Evy. « - Bouffes ça et je ne veux pas t’entendre. » Grommèle-t-il tout en tournant la clef. La vieille bicoque à roue tremble plus qu’elle ne roule, et c’est en silence qu’ils dévorèrent de longues et interminable minutes jusqu’à la maison d’arrêt.


ton cœur qui se languit
de ce que vous étiez
est-ce que tout va changer ?


Le cœur du Leigh se compresse, en silence, à l’intérieur de sa poitrine, avec tant de virulence que le brun a la sensation désagréable d’être devenue une éponge qu’un inconnu essorait. Le fil de ses pensées glisse au même rythme que les cendres des cigarettes qu’il enchaine les unes après les autres et dont les cendres gisent contre l’asphalte. Les larges murs sordides et faits de briques d’un rouge criard le percutent de plein fouet. Et c’est désagréable, de se rendre compte que quatre années n’auront pas suffis à ce qu’il se fasse à l’idée que l’un de ses meilleurs amis y était enfermé. Ça lui procure une furtive nausée, rien qu’à l’idée de l’imaginer cloitrer entre des murs qu’Ades se rêve de faire sauter depuis le premier jour. Son œil se fige dans le rétroviseur et c’est le visage de la belle Evy qu’il observe du coin de l’œil, son silence l’air de dire « j’espère que tu t’en veux » . Moteur à l’arrêt, Ades s’extirpe du véhicule, ses jambes engourdis touchent le sol, et de nouveau le Leigh enfonce un tube cancérigène entre ses lèvres, le vent froid de ce mois de février ne l’atteint pas. Pas plus que les fins rayons du soleil qui l’éblouissent. Contre la portière, le Leigh cale ses reins. Ses obsidiennes à l’affut de ce qu’il lui semble irréel. Gideon libre.


Et toi qui lutte entre l’envie de le buter
Et celle de l’enlacer


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volage destructeur, de ces êtres abandonnées sans même regarder en arrière
avocat, des mots faire naitre les émotions, peut importe la vérité, seulement compte le verdict en sa faveur

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Message Sujet: Re: -- marauders ; man of stone   -- marauders ; man of stone Empty Lun 7 Fév - 22:31

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160 minutes déjà écoulées et l’envie de se barrer n’a jamais réussit à la quitter. Non, elle reste ancrée dans les tréfonds de son être comme une putain de mélodie. Comme un chant sans fin. T’as qu’à te barrer Evy, laisse-les, saute de cette voiture en marche et fait toi mal. Parce que les souffrances physiques ne sont rien avec ce qui se propage dans l’être, de ce qui continue de vibrer sous la surface. C’est l’horreur de l’instant, c’est l’impossible pardon venant la saisir et l’emmener sur le chemin de la pénitence éternelle. De ce merdier sans nom dans laquelle la voilà intégrée depuis que la bouche à vouloir faire jalouser. Que le plan a trop bien marché. C’est pas ce qu’elle voulait… Et c’est pourtant ce que t’as semé… De la petite graine sous la peau, là, venant se répercuter, du bruit qui jamais ne sera oublié, jamais ne la laisseras dans la moindre tranquillité. Ça la réveille parfois la nuit, ce bruit, de ces insomnies sans faille, toujours au rendez-vous… Et ce soir, ça n’y a pas échappé, comment cela aurait-il était le cas ? Quand tout conduit vers le pire instant de son existence. Car le retrouver c’est prendre le risque de le faire souffrir encore un peu plus. De le détruire toujours plus, trop, sans jamais réussir à s’arrêter. Et ça, elle en crèverait de lui faire du mal à nouveau. Mais elle est la réalité, une bombe à retardement finit toujours par exploser et ça sera son cas à Evy… Suffit de voir combien de temps elle tiendra sans merder, jamais assez pour le bien d’autrui. De ses millions de failles où viennent s’insuffler les pires penchants. De ceux qui détruisent des vies, bousiller les autres son putain d’empire, pas vraiment choisit, pas vraiment cherché, lui tombant dessus de ce qu’on ne peut empêcher d’exister.

Je saute et tu vis
Deal ?

L’horreur de ce mal de mer venant la saisir dans la voiture ayant déjà bien trop d’années au compteur, la ramenant à cette mauvaise humeur presque totalement naturelle. De ce boulet poursuivant de touts les instants. Et pourtant pourrait y avoir pire hein. Pire que cette air renfermé, que ses écouteurs sur le oreilles, que le regard sombre et lointain. Au moins t’es monté dans la voiture même si les doigts sont restés un peu trop longuement accroché à la portière, refusant de la fermer, de laisser sa route se composer et la réalité la rattraper. Et le démon a tenté de tout décaler, de cette non nuit. De ses poings contre des joues, de cette libération jouissive d’exister dans l’instant. Pour bousiller des connards ayant voulu toucher à un membre de leur joueuse compagnie. La plus bisounours de toute qui plus est. Et Ares, avec eux, là, sans savoir que l’honneur de sa douce a été rattrapé par l’action héroïque des deux pires anti-héros que cette terre ait porté. Pas tellement là pour faire le bien, seulement se vider la tête à chaque coup. De le ressentir ce frisson d’interdit, de s’y perde. Parce que vous êtes trop semblables dans vos pires côtés. Dans ce qui ne se dit pas, pas comme il faut, dans les mots qui partent de travers, dans leur haine amour. Dans cette relation aussi spéciale qu’ils ne le sont. Des regards noirs qui viennent danser dans les prunelles. De la faute à elle ? Certainement, de tout ce qu’il ne pardonne pas. Pas aisément, des emmerdes provoquées et les mots mauvais continuent de trotter dans l’esprit. De cette faute qu’elle ne peut faire reposer que sa propre personne. Merder, toujours et encore plus presque un crédo, là, de Gideon ici-bas, de lui loin et elle ? Elle en fait quoi Evy de sa liberté ? Le détruire encore davantage dans trop de bras qu’elle n’aime pas, qu’elle ne voit même pas. seulement un moyen de le faire la haïr assez pour ne plus jamais la retrouver. Pour toujours continuer de l’éloigner et s’assurer de survivre encore un peu. Autodestruction programmée que le frère qu’elle ne pensait jamais voir vient contrarier de ces mots maux, de cette langue acerbe et bien mérité. Vient enrober de cette douceur survenant quand il vient de l’amener plus bas que terre. Et si elle est montée dans le tacot c’est grâce à lui en partie. A cette bagarre nocturne, à ce vent dans ses cheveux, à cet alcool ingurgité, à ce tout venant se propager. De la chute pas encore vraiment là. Toujours dans le presque état. Et pourtant t’y penses toujours à sauter hein ! Parce que c’est moins dur que l’affronter…

Et si je te plainais une lame dans le cœur
Est-ce que là t’arrêterais de m’aimer ?

« Bouffes ça et je ne veux pas t’entendre. »  Le grognement presque animal s’exterpe de ses lèvres, comme pour le mettre en garde, de pas trop la chercher, bombe pas encore assez retardée. De ce tout venant se profiler, de cet impossible avancement… de ce monde tout entier venant la chercher, la titiller, lui rappeler la somme de ses millions d’erreurs sans lui laisser la moindre échappatoire. Et ce doigt du milieu venant se lever comme seule et unique réponse silencieuse. Un fuck you non prononcé mais tellement compréhensible de ce langage qu’ils ont appris à composer avec les années. Brutalité contre brutalité, de ces animaux tellement enragés qu’il est incapable de les piquer. Eux dans l’instant, dans ce qui continue de se rêver et se détester. De ces ressentiments qui continuent de venir frapper, qui s’étireront encore longtemps. De cette rancune tenace venant tout saisir. Mais rien n’est pire que celle qui la consume intérieurement. Des doutes anciens ayant conduits au pire. De ces indécisions ne faisant que choisir les mauvaises voies, celles où la souffrance ouvrira ses griffes pour mieux la saigner, ne laisser de son être qu’un néant existence, froid et sans émotions… Tu vas le détruire encore une fois… Tu n’es bonne à rien… Et la sensation dans sa nuque vient la glacer presque entièrement, dans l’enfer uniquement ponctué des bonbons qu’elle vient picorer. Du maigre repas de son existence, de cette boule dans la gorge ne cessant de se propager comme une gangrène venant la saisir de l’intérieur. Ne lui laissant pas la moindre échappatoire… Et le bout du chemin se rapprochant ne fait que renforcer cette impossible voie, aucune issue n’est-ce pas ? Aucun moyen de s’en sortir finalement… Et ça s’efforce de se maintenir à la surface quand les murs lui font face. Quand le moteur s’arrêter, que tout redevient froid, presque totalement glacial. Que la vie semble avoir déserté l’ensemble de l’être. Et que reste-t-il ? De ces êtres quittant l’habitacle, de l’épée de Damoclès sur le point de se refermer contre son cou… Et elle toujours mutique dans l’habitacle, incapable de faire le dernier pas, le dernier geste, quitter l’inconfort certain, quitter l’instant et s’y perde bien trop… Et le savoir, que tout a été merdé, le savoir comment tout s’est éloigné dans le mauvais chemin, la mauvaise action. Que rien ne reste, que tout continue de s’enfoncer du mauvais côté. Que se montrer c’est lui donner la chance de craquer encore. Que se cacher c’est offrir une échappatoire… Si tu sors maintenant, peut-être que tu arriverais à t’enfuir ! Courir loin, de l’autre côté, courir loin de lui et faire en sorte de ne plus jamais le revoir… Mais elle en crèverait hein, de s’en éloigner mais ne le fait-elle pas déjà ? Perdre pied, perdre la tête, perdre tout, dans l’instant, dans la situation, dans l’ensemble des éléments qui viennent se renforcer maladroitement… Et elle se damnerait pour la serrer contre lui, pour le tenir dans ses bras encore une fois. Mais ça le tuerait…

Parce que je suis ton poison
Et je refuse de te tuer Gid, plus cette fois…
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Ares Madds;

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Message Sujet: Re: -- marauders ; man of stone   -- marauders ; man of stone Empty Mar 8 Fév - 19:06

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C’était différent avant
Différent,
Parce que t’étais là parfois
Et le reste du temps absent

Tu t’en ai voulu. De ne pas pouvoir être présent à ses côtés, de ne pas avoir été là quand c’est arrivé. Cette culpabilité qui n’a jamais vraiment été capable de te quitter, venant ronger dans le silence un peu plus la personne que t’étais. Parce que tu étais trop occuper à suivre ton frère dans les aventures que vous jouiez alors, sous prétexte de servir votre pays. Trop occupés à vous prendre pour des héros, quand le frère que t’a choisis terminait derrière de grands murs de briques. T’oubliera jamais la lettre entre tes mains tremblantes, t’annonçant que tu ne le reverrait qu’avec des menottes et une tenue orange. Il avait été difficile ensuite de te canaliser, pas même les heures passés à observer à travers la lunette n’avaient pu effacer la rage palpable. Et si t’avais pu, Ares, tu serais rentré. Immédiatement, pour le trouver, lui demander comment il allait. Envoyer une lettre ne servait à rien, cela mettrait bien trop de temps à arriver jusque’à lui. T’oubliera jamais la première fois que tu l’a vu là bas, à peine rentré. Il t’avait pas fallut longtemps pour choper ta moto et parcourir les kilomètres vous séparant. Le coeur bien trop lourd, de le voir ainsi. Le coeur brisé de ne pas avoir été capable d’être à ses côtés. Deux longues années se sont écoulées pourtant, pendant lesquelles honteusement la vérité te semblait moins réelle. Parce que tu n’étais jamais là, pour être témoin de tout ça. A chaque permission pourtant t’était là, venant te frapper de cette image qui s’effaçait presque entre temps. Et puis la vie reprenait. Et puis la cloche de fin a sonné, terminées les lettres échangées. T’es rentré Ares. Pour enterrer James, t’imaginant que tu pourrait le venger. On t’a cloué au sol, enterrer dans ta rage et ta tristesse.

Et Gideon
T’a jamais abandonné

Vous l’avez jamais vraiment fait l’un et l’autre, depuis l’instant ou vous vous êtes rencontrés. Mais ensuite malgré les erreurs que t’a commises depuis deux ans, tu t’es efforcé d’être là. Pour lui, à chaque fois, autant qu’il le voulait. Impossible de compter les allers-retours, seul, avec Evy ou Ades. Et dernièrement avec Phee. Qu’est ce que serait la vie maintenant ? Vous parcourez ses paysages connus par coeur, pour l’une des dernière fois. De vos vies tu l’espère. Et tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre. L’ambiance est tendu dans la voiture, parce que vous avez tous des façons différentes de vous préparer à ce qu’il va se passer. Les souvenirs du passé qui viennent hanter toutes les possibilités offertes, avec cette liberté. Vous êtes perdus en vérité, aucun de vous ne l’avouera vraiment. Mais vous êtes perdu dans le moment. Qui défile devant vos yeux, perdus devant l’étendu d’une vie que vous n’avez plus l’habitude de vivre. Vous avez toujours étés cinq, depuis aussi longtemps que tu t’en souviennes. Et ses dernières années, rien n’était apparu comme normal. Essayant de vous adapter, avec une partie de vous manquant à chaque instants. Les silences que son absence créait, c’est triste mais vous avez fini par vous y habituer. Une douleur pointant dans vos poitrines lorsque ceux-ci apparaissaient.

Vous taisez vos questions
Plutôt que de les énoncer

Parce que vous avez tous une façon différente de faire et d’être. Et toi Ares, tu sais qu’aujourd’hui tu devra faire en sorte que tout ce passe bien. T’a promis de ne pas laisser les choses t’échapper, et tu refuserait de l’infliger à Gideon. Et t’a peur Ares. Plus que tu voudrais bien l’avouer, ou le laisser paraître. Tu ne sais même pas pourquoi, parce qu’aujourd’hui tu retrouve un frère qui t’a manqué. Parce qu’aujourd’hui, quelque part, la vie reprend une part de normalité. Tu regardes à tes côtés, cette famille que vous formez, que vous avez choisie quand les votres vous ont fait défaut. Evy dans un mutisme complet, incapable de cacher vraiment tout ce qui se passe dans sa petite tête. Tu lui souris. Parce que tu sais qu’elle à besoin, plus que vous tous aujourd’hui — en dehors de Gideon. Tu lui a fait la promesse à elle aussi, que tout irait bien. Que sa présence était nécessaire, malgré le fait qu’elle se persuade toujours du contraire.  

Et Euphémia
Qui te rappelle
à elle

Le coeur lourd de reconnaissance. Car elle sait quand tu à besoin d’elle, même quand elle n’est pas à tes côtés. Cela aurait été plus simple, tu le sais, si elle c’était trouvée avec vous. T’es à moitié présent dans cette voiture, bien moins que tu l’aurais voulu, appelé par celle qui fait battre ton coeur depuis toutes années. Les échanges qui se suivent,  « Je vais payer, et t’inquiètes pas, elles vont bien. » qui te rappelle au moment présent. T’a même pas remarqué que vous vous étiez arrêtés. T’aimerais le croire, qu’elles vont bien. Mais tu sais, qu’elle ne va pas bien, et ça te déchire. T’es plus capable à présent de demeurer patient, même lorsque la situation te demande là de te concentrer à d’autres choses. L’esprit sans cesse tourné vers elle. Les yeux qui se rivent à nouveau sur l’écran qui les bousille. Les doigts tapant avec férocité. T’entends les enfantillages, les laisse faire. Ne reviens vraiment à la réalité que lorsque la voiture de nouveau s’arrête, tu te souviens pas même d’en avoir entendu le moteur à nouveau. Les azurés qui sur la prison se lève, tu l’a toujours détestée. « Oh on y est.» Tes propres mots venant renforcer les peurs des uns et des autres. C’est le moment que vous avez attendu, celui que trop de jours tenait à distance, là devant vous. Tu te racle la gorge, laissant ton regard se poser une dernière fois. « N’y pense même pas.» Que tu souffles à la jeune femme derrière toi, ne t’enfuie pas evy, fait le pour lui. Ne comptant plus les fois ou il avait été difficile de l’amener jusqu’ici. Tes mots sont presque menaçant et pourtant tes yeux veulent la rassurer. Tu seras là, t’es toujours là. Ades quand à lui demeure, fidèle à lui même. « Lui file pas une baffe tout de suite, ok ?» Les avertissements donnés aux enfants, t’es le premier à claquer la porte derrière toi.

Parce que t’es prêt
A l’accueillir les bras ouverts,
Cette nouvelle vie




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Message Sujet: Re: -- marauders ; man of stone   -- marauders ; man of stone Empty Mar 8 Fév - 20:47

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Quatre ans à vagabonder entre les mêmes murs austères, à frôler le même sol bétonné, à hanter les mêmes couloirs semblant aussi immenses que étriqués, comme le fantôme de la personne qu’il a un jour été, de ce gamin écrasé par le poids de l’amour inquiétude de ses parents, cloué au lit par une maladie qui lui a volé son enfant et dévoré une partie majeure de son adolescence, puis de cet adolescent forcé de devenir adulte sans même avoir eu la chance d’expériencer la vie comme tous les mômes de son âge, et pour finir de cet homme qu’il s’est longtemps rêvé de devenir avant de tout foutre en l’air à l’aube de la trentaine. Quatre ans à évoluer dans un monde à part, si loin de cette vie qu’il s’était efforcé de construire de ses propres doigts, de ces existences parallèles à la sienne qui complètent cette dernière de bien des manières, à en entrevoir les changements sans en comprendre les fonctionnements, à en venir à douter de sa place dans ce cercle dans lequel il s’est trouvé avant de s’épanouir, auquel il a finalement appartenu depuis aussi longtemps qu’il se souvienne. Quatre ans et la fin qui s’annonce, dessinée à l’horizon comme les rayons du soleil levant entre les immeubles new-yorkais, touchée du bout des doigts sans que le concerné ne s’autorise à y croire ne serait-ce qu’une seconde, même lorsque son compagnon de cellule le réveille avec un today’s the day aussi jovial qu’il n’est vaguement mélancolique, ces quelques mots comme le réel clap de fin de sa condamnation autant que de leur amitié comme ils l’ont connue pendant presque une demi-décennie.

Lorsque sa date de libération a été dévoilée, une question est tout de suite venue se faire un nid entre les deux détenus : what are you gonna do when you get out? Les réponses de Gideon divergent selon son humeur, ses doutes et incertitudes du moment, toujours plus nombreux depuis que ce dernier sait que les portes lui sont bientôt ouvertes. Elles concernent souvent une panoplie de mojitos et un paquet de cigarettes mentholées (You better stay away from drugs or I swear to God, I’ll break out of here and kill you myself), bien que la majorité du temps il mentionne ses amis et tout ce qu’il aimerait pouvoir réussir à leur dire (You make your life seem so boring, G), mais surtout Evy, ses lèvres goûtant aux siennes et ses doigts revisitant des contrées jamais véritablement oubliées (Look at you go, living the dream). La vérité est que Gideon n’a aucune idée de ce qu’il veut véritablement faire à sa sortie. Il ne sait même plus comment se comporter en société, encore moins avec son entourage sans supervision des gardes et leur terrible tendance à les couper en pleine phrase, lui faisant se demander si emmerder le monde n’est pas stipulé dans leur contrat de travail. Aujourd’hui, alors qu’approche le moment où, c’est une toute autre réponse que Gideon lui offre. So, tell me, what are you gonna do? Une pause. I’m gonna miss you. Une autre pause. Shut up, que son co-détenu rétorque après quelques secondes pendant lesquelles son interlocuteur peut l’entrevoir se débattre intérieurement entre le frapper ou le prendre dans ses bras. Your life’s out there, not in here. Sa gorge se serre douloureusement. Yours, too.

Ils ne s'étreignent pas quand l'étau se resserre et que la ligne d’arrivée est juste là, à quelques centimètres seulement d’où ils se trouvent. Gideon a peur, plus qu’il n’aurait pensé l’être à l’idée de sa sortie définitive, comme si la véritable prison se trouvait en dehors de ces murs étouffants et qu’on l’y jetait pour l’y finir plutôt que pour lui offrir une seconde chance, une nouvelle vie qu’il se doit de protéger comme il n’a pas réussi à protéger la dernière. C’est un good luck que l’un prononce en même temps que l’autre articule un I’m proud of you qui fait douloureusement compresser son myocarde au beau milieu de sa cage thoracique. Sept mots et vient le silence, bientôt brisé par les instructions du garde qui l’accompagne à la sortie. L’homme presque libre se change dans un mutisme de plomb, retrouvant les mêmes vêtements qu’il portait à son arrivée, puis attrape le sac qui lui est tendu. Lorsque la porte métallique s’ouvre et que le monde extérieur se dessine devant ses yeux un peu trop habitués à l’obscurité, il marque une énième pause dans son parcours du combattant. This is it. Gideon prend une longue inspiration avant de sortir. Derrière lui résonne le bruit de la grille automatique, mêlé à celui des voix échos entre ces murs qu’il vient à peine de quitter, et il sent son cœur s’emballer dans sa poitrine, peut-être d’angoisse ou de joie, certainement un peu des deux. Il passe une main fatiguée sur son visage, effaçant les éventuelles traces de larmes pourtant encore retenues, puis laisse son regard balayer les horizons. Quand ce dernier se pose sur la silhouette d’Ares, avant celle des deux autres personnes qui l’accompagnent, sa gorge se resserre un peu plus. This is it qu’il se répète intérieurement alors que ses jambes le portent péniblement jusqu’à la voiture inconnue et ses occupants.

Arrivé à la hauteur de son meilleur ami, ses bras l’attrapent et le ramènent à lui sans une seconde d’hésitation, son sac abandonné à ses pieds. Gideon le serre contre son torse comme il ne s’est pas autorisé à le faire en quatre ans. Sa lèvre inférieure tremble. Il recule d’un pas, puis de deux et de trois, ses yeux voyageant lentement d’Ares à leurs deux autres amis. Là vient l’hésitation qu’il n’a pas ressenti un seul instant avant d’étreindre le militaire. Il peut sentir les larmes lui picoter les yeux alors qu’il s’imagine mille réactions de leur part. Avant que l’ancien détenu puisse faire marche-arrière, il les attrape tous les deux dans une étreinte qui ne fait pas grand sens et qui lui vaudra certainement une droite de la part du plus âgé d’entre eux. — Vous m’avez manqué, putain, qu’il lâche en même temps qu’un sanglot menace de s’évader de ses lèvres, ces dernières trouvant vite le creux de l’épaule d’Evy, alors qu’il se détache doucement d’Ades pour que seule le corps de cette dernière se retrouve entre ses bras. Tu m’as manqué. Il le murmure pour qu'elle seule l'entende, là toujours au creux de son cou, comme s'ils étaient soudain les seuls à compter, à même ne serait-ce qu'exister. Gideon la retient quelques secondes, peut-être minutes, l'envie de ne plus jamais la lâcher lui donnant presque des difficultés à respirer, puis s'éloigne finalement pour leur faire face à tous les trois, sa main toujours posée sur l'avant bras de la femme qu'il aime comme s'il avait peur qu'elle disparaisse. Il fronce soudainement des sourcils. Elles sont où, Phee et O ? Leur absence lui fait mal, un peu trop certainement, et cela doit se voir sur son visage quand bien même il tente de ne pas laisser son sourire s'y évader.
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Message Sujet: Re: -- marauders ; man of stone   -- marauders ; man of stone Empty Mer 16 Fév - 11:08

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L’humeur maussade du Leigh n’en démord pas, cette dernière ayant planté ses griffes contre son épiderme pâle il y a quatre longues années de cela. Et si la présence complémentaire d’Ares, ou celle plus agréable et lunaire de O parvenaient toutes les deux à lécher des plaies ouvertes mais jamais verbalisés. Cela était, malheureusement, toujours à courte durée. En effet, dans les entrailles du Leigh macéraient bien plus de rancœur, de non-dits, et d’incompréhensions que ces quatre années n’ont pas parvenus à apaiser, c’est même tout le contraire. Les comportements déviants de la jeune femme, ses complaintes ainsi que ses insécurités avaient fini par éreinter le brun. Sa patience alors siphonner petit-à-petit, goutte après goutte, jour après jour. Cette dernière alors devenue un véritable passoir usé par le temps et les épreuves. Lorsque le Leigh songe aux perspectives de ces quatre dernières années, l’unique source de bien-être lui ayant permis de tenir la route, fut trouvée dans les grandes perles émeraudes et innocentes de la jeune artiste à l’âme écorchée. En dehors de cela, tout ne fut que grisaille et amertume, il dû composer avec l’absence d’un Ares esseulé, par son retour endeuillé, cloisonnant alors ses plus vils pulsions afin de porter à bout de bras son meilleur ami. Il dû composer avec l’absence de Gid et cette culpabilité gratuite qu’il s’imposait, supportant plus que de raisons les questionnements à l’égard de celle qui aurait dû l’attendre et le supplier de lui pardonner, mais qui était en proie à des démons qu’Ades n’avait ni la moelle, ni l’intérêt de combattre. Devant les perles noires d’Evy, Ades avait abdiqué, laissant le ruisseau de sa déchéance l’attraper, sans même chercher à la sauver.

( t’es juste fatigué )

De maintenir à flot un bateau qui a déjà coulé, les barques de sauvetage ayant pris le large il y a de cela quatre années. Alors la saveur de ces retrouvailles, n’a rien de réjouissant, si le soulagement, lui est bien présent, l’émotion traverse le corps du Leigh de part et d’autres, mais finie par s’en aller aussi rapidement qu’elle était arrivée.  « Lui file pas une baffe tout de suite, ok ?» S’il entend la recommandation, ses prunelles elles ne quittent pas la cendre de sa cigarette qui s’échoue contre le macadam. Aspirant la nicotine une énième fois de la journée, en espérant que celle-ci soit la bonne, cette dernière ne fait qu’amplifier son amertume. « Il n'en vaut pas la peine, et de nous trois l’hystérique ce n’est pas moi. Alors je me passerai de tes conseils Ar’. » Finit-il par rétorquer, plus froidement qu’il ne l’aurait souhaité, sa colère cachée pendant quatre longues années cognait contre sa poitrine, et Ades pouvait l’entendre, ce palpitant au bord du précipice. C’est finalement son dos qu’offre en vision le plus âgé des trois, l’attente aussi longue qu’elle ne lui paraît écourtée trop rapidement par la présence de l’ex détenu. La silhouette du plus vieux se détache de la taule du véhicule et ses obsidiennes se veulent aussi observatrices qu’elles ne sont inquisitrices face à l’accolade fraternel que partagent Gideon et Ares.  D’une gestuelle désabusée, le Leigh écrase le tube cancérigène, se positionne presque – trop – instinctivement aux côtés d’Evy. Sans un mot, ni même un regard à l’égard de ce qui l’entoure. La stupeur des bras du plus jeune vient rendre ses traits fermés plus que difformes, et si une part de lui rêverait de lui rendre cette accolade. Quelque chose en lui semble verrouillé. « — Vous m’avez manqué, putain » La mâchoire serrée, Ades ne pipe pas mots,  seul le bruit assourdissent de son myocarde vient frapper contre ses tempes. Très vite, la pression exercée par son ami s’échappe, et son corps, d’instinct vient se positionner aux côtés du Madds. Le silence du Leigh trahit plus sa propre sidération qu’une quelconque admiration. La scène lui semble surréaliste et soudainement derrière ses paupières ces quatre dernières années viennent se rejouer dans des scènes dignes d’un film de mauvais goût. «   Elles sont où, Phee et O ? » Assis sur le capot de la voiture, ses mains enfoncées à l’intérieur de ses poches, Ades fixe le ciel, ce dernier semble recouvert d’un voile opaque. « Elles t’organisent une fête surprise. » siffle le plus âgé, avant de se redresser, ses orbes allant d’Ares à Evy. Et d’Evy à Gid. De sa poche, le Leigh extirpe les clefs de la voiture qu’il lance en direction  de son complice de toujours. « Je te laisse les ramener, j’me casse. » Froid et indifférent, il serpente jusqu’au couple,  les toise, d’un sourcil arqué, les phalanges piquants à l’intérieur de ses poches, prêt à bondir, et pourtant, étrangement, son corps est immobile. « Je vais être clair, maintenant que t’es sorti Gid, je ne veux plus vous adresser la parole ni à l’un,  ni à l’autre. Je ferais l’effort de faire bonne figure ce soir… » il inspire, les dents et poings serrés. « Je le fais pour Phee et O,  parce qu’elles » Souligne-t-il en toisant la brune froidement. « Ne sont pas des petites connes capricieuses qu’on doit trainer de force ici, elles méritent une soirée, mais après ça, considérez que vous êtes morts, tous les deux , à mes yeux. » qu’il siffle entre ses dents, avant de tourner les talons, un seul regard qui en dit long à l’égard d’Ares, et enfin, finalement, le Leigh laisse ses jambes le porter jusqu’à la sortie,  la route en terre d’asile, et le bus finalement, comme unique issue de secours à cette colère qui ne s’effriterait jamais.


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180 minutes écoulées, d’un face à face impossible à ignorer maintenant… Et ça serait si aisé de s’éloigner, de sauter et de le laisser gagner sur tous les terrains n’est-ce pas ? De le laisser vivre loin d’elle. Vivre vraiment, la trouver sa parfaite douceur et quoi ? Le regarder aimer ? Le regarder s’épanouir dans des bras autres que les siens. On sait tous les deux que ça te tuerait Evy Mais ça reste la solution hein ? La seule imaginable sous ce masque de je m’en foustime qu’elle garde en permanence. De cette façade illusion renvoyée au monde. Mal être venant se dissimuler sous cette autodestruction bruyante, à s’en faire haïr jusque dans les tréfonds les plus reculés de son être. Et de tout cela ? Que restera-t-il dans le face à face ? Bonbon après bonbon comme si la somme de ses regrets, de ses douleurs, de ce tout venant lui peser dans le palpitant pouvait disparaitre sous des douceurs acidulées et sucrées à la fois. Se taire et sauter ? Se taire et ne pas le faire ? De ces portes surement verrouillées pour l’empêcher ou la croient-ils assez censés pour ne pas le réaliser ? De cette capacité trop grande finalement… De merder à chaque fois, depuis le début, de ce qui s’est ancré sous la peau, du poison brulant dans les veines, destruction assurée pour tout ceux qui s’approcheront. Sont déjà foutus Ares et Ades alors ? Non ? Parce qu’il y a le bonheur au bout du chemin inverse, de leurs princesses bisounours, de ce certain pour l’un, caché pour l’autre. Mais ça se voit que trop bien… Et ça l’éloigne elle ? Certainement, n’y réfléchit pas encore, pas assez, concentration uniquement porté sur LUI… Du manque inavoué, de la dualité composant l’être. De le désirer plus que jamais et de vouloir le fuir pour le restant de sa pathétique existence. Parce que lui avec elle, c’est mortel, pour lui, de cette sentence dont le verdict resonne toujours dans l’être d’Evy. De ces blessures pas vraiment refermées, de ce tout qui n’arrive pas à finir accepter… Culpabilité flagrante sous les phalanges. Et maintenant ? Faire comme si de rien n’était ? Sourire ? Rire ? Feindre sous la surface et prendre le risque de le détruire ? De voir ses pires craintes se réaliser, exister, de l’imaginer dans un dernier souffle… Et en crever petit à petit…

parce que moi je peux pas vivre dans un monde sans toi…

« N’y pense même pas. » De la voix du sage ne connaissant que trop bien les chemins éparpillés qu’elle pourrait emprunter, s’enfuir au courant dans la direction opposée et quoi ? Se déchirer le cœur un peu plus au passager ? Souffrir pour une bonne cause, pour le voir en vie ? Sans le voir pourtant ! De ce putain de paradoxe qui toujours vient s’infiltrer sous la surface et ne laisse rien, qu’un étang vide de sens… Et ce serait si aisé ? D’agir avec la tête et non le cœur ? De tout abandonner pour ce semblant de vie qu’elle lui imagine, de ces rêves tronqués par les ressentiments à son propre égard. Car personne ne te haïra jamais plus que tu ne le fais déjà Evy… Et rien ne pourrait le changer, le transformer en cet instant en tout cas. Et pourtant, sous l’œillade tenance du guerrier toujours debout, le corps quitte la voiture, disparait de l’habitable sans s’enfuir pourtant… Sans le fuir…

me laisse plus te faire mal Gigi, je m’en remettrais pas…

Dans une foule de grands types bruns à la chevelure un peu ébouriffée elle le retrouverait d’une seule œillade. Ça se ressent dans les tréfonds, c’est plus fort que tout même si elle refusera toujours de l’avouer. Ça vient hein, d’un regard dans le lointain et le corps tout entier résiste à la volonté première. De cette automatisme qui voudrait revenir, de seulement bouger, de s’élancer, de le retrouver, de lui sauter là dans les bras et d’uniquement lui dire, lui avouer ce putain d’amour qui s’écoule de ce qui lui reste de palpitant. De ce qui dégouline, revit déjà d’un simple contact. Mais le cerveau régit le tout, contraint presque douloureusement l’ensemble du corps à ne point se mouvoir. A se contorsionner douloureusement, à s’en déchirer l’intérieur. De ces piques corps venant pincer les semblants d’elle. De ses bouts qui tentent en vain de former un tout sans le trouver, sans le comprendre, sans que ça ne soit possible. Et ce putain de cœur en train de battre une chamade sans fin. Est-ce qu’il l’entend ? Ce qu’elle voudrait tant cacher, tant lui dissimuler pour que ça fasse pas mal, pour que ça se réveille pas du mauvais côté, à l’envers surtout hein. Sauf que non, sauf que ça se déréglé de ce qui est si lointain et rapide à la fois.  Des retrouvailles observées, de la tête toute entière lui criant de filer, de se barrer avant même la suite des évènements, avant que ça ne soit elle, avant de tout détruire en quelques instants miettes. De ce qu’il est impossible de faire disparaitre non ? Enfuis dans des cicatrices ne s’étant jamais réellement refermées… D’une étreinte vient une autre bien moins enthousiaste de ces êtres incapables de réellement se comporter comme des êtres humains totalement évolués. Parce que dans vos tréfonds vous êtes pareils hein ! Incapable de réellement accepter vos bons côtés.. De cette gêne venant te cueillir rien qu’un instant provoquée par les piques peaux, de ton être cherchant une solution évoluée à ce qui ne peut l’être. Car il n’y a rien de plus primitif que l’amour. Et elle en suinte sans arriver à s’arrêter. De la sentir à nouveau son odeur, de le sentir là, si proche, de cette main qui ose enfin le toucher et s’évanouissent les doutes, les envies de survie, ne reste qu’elle dans ce qu’elle a de plus vrai et douloureux à la fois. De ce qu’elle cache si aisément mais pas là. De ce trio devenant tête à tête, de son souffle venant se perdre contre son cou, de sa main à elle dans ses cheveux, à pas vouloir le lâcher, à pas s’avoir comment faire. De ce manque enfin comblé et ça reviendra tout le reste, tous ces bagages portés dans la souffrance. Mais pas dans l’instant seconde en aucun cas… « Tu m’as manqué.»  Et en oublie le monde, en oublie tout, dans ce silence de cette gorge bloquée, de seulement le respirer, se lover pour la respirer sa putain d’odeur. Et en même temps se questionner, de ses lèvres manque, de ce questionnement revenant dans ces pires démons. De cet embrasse-moi idiot qu’elle crèverait de lâcher mais que l’ego et ses amies meurtrières refusent de laisser sortir. Reste cette bataille, lutte, qui ne cesse jamais vraiment hein… De ce souffle court, de ce qui joue dans l’esprit, de ses mains à lui la retenant elle et de ce tout. De ces me lâche pas qui se mettent à côtoyer des tu veux encore de moi, De ce silence déraison, de la multiplication de ses infractions.

qu’est-ce qu’on est Gideon ? hein !

«Elles sont où, Phee et O ?  » De quelques lettres venant la toucher, dans les profondeurs de son humanité, de ce qu’elle dissimule sous la surface rage et colère, de ce regard trop déçu lui donnant presque envie de gerber sur l’instant. De ses insécurités au réveil, trop rapidement finalement, de chercher déjà à se détacher, à lui exprimer combien monsieur n’a qu’à aller les retrouver et elle bah un fuck off comme elle sait si bien le réaliser hein ! De ses prunelles déjà en train de se transformer en un putain de révolver. De l’impossibilité de réagir là, quand monsieur le ténébreux déjà prend la parole. De ce qui se retrouve gâché… Mais t’aurais tellement pu le dire ce genre de phrase Evy… De ses similitudes qui ne disent rien de bon hein… De cette clé lancé dans d’autres mains et de ce qu’elle sait plus que quiconque. Ades Leigh ne laisse personne conduire à sa place… Et des mots, elle a finalement pas besoin de les entendre n’est-ce pas ? Tout se lit déjà. Haine émotion au pouvoir et elle ? Feindre encore une fois le masque de l’indifférence quand tout se brise déjà… « Je te laisse les ramener, j’me casse. » De l’abandon souffrance, de l’abandon raison. Tout est de ta faute Evy Et ça se crie dans l’esprit avant même le premier mot adressé… « je ne veux plus vous adresser la parole ni à l’un, ni à l’autre. … Ne sont pas des petites connes capricieuses qu’on doit trainer de force ici, …vous êtes morts, tous les deux, à mes yeux. » Et si Gideon ne la tenait pas encore à cet instant elle se serait effondré, sur le sol incapable de faire le moindre pas, le moindre geste. D’un monde s’effondrant, d’un monde se brisant. C’est pire que de se prendre dix milles balles, la mort toute entière serait moins douloureuse. Même ce putain de placard de l’enfance ne détruirait pas autant que ces mots dans sa bouche à lui. Morte à ses yeux… De la violence qui devrait être habituelle n’est-ce pas ?  Qui devrait pas surprendre et à laquelle un doigt du milieu devrait se lancer. Mais c’est l’impossibilité dans l’instant, dans le moment. Combien de temps de catatonie ? Combien ? Avant de le voir au loin, de ce bus dans lequel les pas vont le porter. Et il préfère un putain de bus à 180 minutes en ta compagnie… Cela veut tout dire Evy, t’es morte pour lui. « « ADES ! » C’est le cri désespoir venant combler le silence, de ces jambes se mettant à courir, vite, trop vite, de ce tout chancelant, de cette image lointaine, de ce qu’elle rattrapera pas. Et de ce qui s’effondre, quand le souffle vient à manquer, que les pas n’arrivent plus à tenir, de ces jambes tremblement, de ces genoux contre le sol venant s’effriter, de ce tarmac douleur n’étant rien face à l’impossible instant… De le voir dans le lointain adieu, et c’est le silence, de ces larmes qu’elle a même pas eu le temps de voir venir, encore moins de comprendre, de ce regard devenir vide. De cette sensation de froid venant tout envahir, juste du vide, juste un putain de vide… De ces mots devenant maux, de ce tout se répercutant dans l’ensemble de son esprit. De ce tout plus vraiment présent, pas encore totalement absent… De ce tout entrailles douleurs. Parce que jamais elle avait imaginé devoir apprendre à vivre sans lui. De ce tout famille jamais vraiment nommé, du frère/père ayant décidé de la rayer sous le poids de ses propres conneries accumulées…

Et personne m’avait jamais dit comme ça me ferait mal de vivre dans un monde sans toi Ades. Et même s’ils l’avaient fait, je les aurais pas écoutés…
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