Depuis la nuit des temps, t’es pas capable de rester en place. Les seules années de ta vie, ou t’a pu le faire, c’était derrière la lunette de ton arme, prêt à intervenir lorsqu’on avait besoin de toi. S n i p e r. Ce que t’es plus maintenant, seulement là adossé contre la moto qui est devenue comme une extension de toi même. Contre ta jambe les doigts dansent, dans un rythme que tu ne connais pas, que tu ne contrôle pas. En vérité tu ne t’y attardes pas vraiment, ton esprit trop concentré sur les mouvements dans la rue. Contre les lèvres la nicotine se déverse, avec violence peut-être mais c’est une habitude a présent. Toi qui avais assuré que t’allais arrêter, mais tes drogues à présent étaient plus nécessaires qu’avant. Le soleil à son zénith vient cramer ta peau, malgré le froid mordant de l’hiver. Les voitures, les passants, les oiseaux, tout les bruits différents que ton oreille analyse. T’a perdu de tes capacités à cause de l’incident, mais t’es encore capable de repérer les sons que tu connais. Ceux auxquels t’es habitué. T’es jamais seul. C’est peut-être ça qui te maintient envie, d’être toujours entouré, pour ne pas dérayer. « L’heure.» que tu grommelles entre tes lèvres pincées. Sans un regard à tes côtés. T’aimes pas le retard, ta ligne de tolérance qui avec les années c’est de plus en plus affinée. T’aimes pas le retard, mais t’a besoin de récupérer l’argent alors tu prends ton mal en patience. La rue est déserte, malgré les bruits des autres avoisinantes. L’endroit c’est pas vous qui l’avez choisis, et t’aimes pas vraiment ça non plus.
Parce que tu veux plus
Laisser de place
Aux possibilités
Tu t’es enrôlé d’une autre façon cette fois. T’es plus celui aux aguets, qui protège les autres. T’es là en plein milieu du terrain, prenant les risques de plein fouet. C’est ta décision, bien qu’on préférerait te voir avec un fusil au loin. Parce qu’on sait, de quoi tu es capable. Mais toi … Tu sais mieux que les autres, que cette place là tu pourrais plus jamais la prendre. Incapable de te poser, sans trembler. Le besoin d’être au coeur de l’action, afin d’avoir plus de libertés d’agir. Et tu sais pourtant, que ça aurait rien changé il y’a deux ans. La fumée qui s’envole dans l’air tandis que tu jettes ton mégot par terre. Ecrasé sous le cuir de tes chaussures l’instant d’après. Tu te redresse, dégourdis tes muscles — eux qui pourtant ont l’habitude de ne pas bouger pendant des heures. T’a perdu certains réflexes, plus facilement que ce que tu ne les à acquis. « 15 minutes»-« Hm.» T’aimes pas vraiment ça. Tu sais parfaitement à qui va avoir affaire, et le retard n’est pas dans leurs habitudes. Vous êtes préparés à toutes éventualités. Dans le hangars, les boîtes s’amoncèlent, renfermant les engins de monde sur lequel ce pays faisait sa fortune.
Ironie du sort
Au lieu de te battre pour ton pays
Tu le tue de l’intérieur
La tête tourne, avant qu’on entende les moteurs arriver. Deux voitures dont les pneus martèle le goudron. Autour de toi les hommes qui se mettent en position. Ils sont des frères, d’autre origine que ceux qui avaient l’habitude de l’être avant. L’armée à des années lumières à présent. Et t’attends de voir, le visage que t’appréhendais de voir, depuis tout ce temps.
nikolaj coster waldau irenegade (ava) scylla la douce catastrophe, grace la peste torturée. 48 1224 52 myocarde inexistant, incapable de ressentir quoi que ce soit, incapable d’aimer. bras droit des deads ravens, berserker aux crocs acérés. créature de la nuit infâme dont l’hémoglobine recouvre les plumes de geai. il croque la pomme à pleine dents, le queens et ses lumières mal éclairées appartiennent à caïn et les siens depuis des années.
((no rest for the wicked))
artémis, you?
Sujet: Re: v a g a b o n d () caïn Lun 21 Fév - 13:32
VAGUABOND
Endlessly lost from dusk till dawn Orphan before you were ever young By crawl lights lead you on and on Breathing in worlds that you don't belong You pass people and faces you don't recognize Like past feelings and places you once brought to life Where is your home, vagabond? Where is your home when it all is done Can't put down roots cause it won't last long Everything here will all be gone @Ares Madds --
il paraît que le diable s’habille en prada, caïn lui se contente d’un vieux cuir usé. le monde dans lequel il vit n’a nul besoin de fioritures. il n’a que faire de tout ce qui brille pour sûr. le vieux félin se contente du même appart miteux depuis des années. il se contente de chemises défraîchies par les années et de ses levis troués. wesker se fond dans la masse opaque et mouvante, à tout l’air du parfait new-yorkais. personne ne se doute de qui il est lorsqu’il achète son paquet de garrots ou son café. nul ne sait à quel point ses phalanges sont maculées. à quel point sa vue et son ouïe sont aiguisés. le nombre de fois où son instinct de prédateur l’a emporté. il n’est qu’une bête affamée, dictée par les plus sombres de ses travers. entrainé pour être ce qu’il est, pour prendre la place du père. avant même de voir le jour son destin était tout tracé. lui le fœtus meurtrier ayant dévoré sa moitié, abel le jumeau qui lui avait été attribué. il est une catastrophe, une calamité. un chevalier que l’apocalypse aurait envoyé. lui que la colère dévore tout entier. constamment sans s’arrêter.
il est tard, la berline des ravens fonce à travers les rues inanimées. a l’intérieur, caïn est le plus haut gradé. c’est le bras droit qu’on envoie pour s’assurer des passes et leur qualité. une blonde se consume entre ses lippes serrées. il n’aime pas les voitures, se sent comme à l’étroit dans cet habitacle étriqué. le vieux a un faible pour les deux roues et cette sensation de liberté qu’il ressent lorsqu’il est à toute allure lancé. « combien de temps? » demande l’oiseau aux plumes de jais. il s’impatiente, recrache un épais nuage de fumée. la cancéreuse fuit à travers la fenêtre et meurt contre le pavé. la vitre tintée se referme aussitôt et caïn se renfrogne bras croisés. les nouvelles vont vite et les rumeurs vont bon train dans leur milieu il le sait. pourtant ce soir il redoute les visages sur lesquels ses opales vont se poser. il a entendu le retour d’un fils qu’il aurait pu avoir si la vie avait été plus clémente et posée. le retour d’un fils qu’il pensait loin de la noirceur, qu’il pensait sauvé. ses poings se contractent et tout son corps se tend alors que les ravens sont enfin arrivés. combien même les dvk sont un gang allié et que les affaires sont bonnes, les hommes de wesker restent lourdement armés. les moteurs se calment et le vieux sort à l’air frais de la nuitée. l’équipe se met en place derrière lui alors qu’il s’avance gueule relevée. « messieurs. » le ton est froid, détaché. caïn se contrefiche de la livraison pour dire vrai. les bottes claquent contre le goudron et malgré la pénombre le corbeau commence à gronder. alors les rumeurs étaient fondées. son myocarde de pierre semble soudain plus lourd à porter. il passe les hommes adverses sans se soucier de leur avis, les épaules s’entrechoquent alors qu’il se fraie un passage jusqu’à celui à qui il a tout enseigné. madds se tient là, comme si rien n’avait changé. comme s’il n’avait pas connu le poids des années. le souffle de wesker en est presque coupé. il n’est pas émotif mais ces gamins de la rue sont ceux qu’il a élevé. alors que quelques centimètres les sépares et que les regards se jaugent autour d’eux tout s’est arrêté. la main de wesker s’abat derrière le crâne d’ares et les fronts viennent s’entrechoquer. un gage de loyauté, de respect. « tes frères avaient donc raison, t’es bien d’retour qui aurait cru te voir un jour quitter l’armée. » c’était là son salut, son moyen de s’en tirer. l’atmosphère se détend autour d’eux lorsque wesker claque des doigts leur intimant de commencer à charger. la nuit va être longue et les deux hommes ont beaucoup, beaucoup à se raconter.
« T’es pas à ta place » Hurlement de l’être, qui n’a eu de cesse de te mettre en garde ses dernières années. T’es là parce que tu l’a choisis, mais quelque chose cloche toujours. Déchu le héros de guerre, donne aux petits démons du monde, Les munition pour tout détruire.
T’es loin des terres arides, loin des longues nuits de surveillance. T’es loin de tout ce que tu étais, comme deux vies séparées que tu maintiens du bout des bras. T’es plus à bout de souffle pourtant, t’es plus vacillant comme t’a pu l’être ses dernières années, ses derniers mois de souffrance. Quelque chose a changé, pas seulement dans le regard que les autres portent sur toi, mais sur celui que tu portes sur le nouveau monde qui t’entoure. Toi qui t’es toujours maintenu en équilibre sur la corde raide de ses deux vies, sans jamais vraiment plonger d’un côté ou de l’autre. Les choix à faire n’ont jamais été ta spécialité, incapable de te placer vraiment dans toutes les décisions à prendre dans ta vie — à part peut-être celui de t’engager dans l’armée. Et même là. En trouvant un certain équilibre aux côtés de ceux que t’a pas mis longtemps à appeler des frères, même là quelque chose semblait manquer. L’équilibre restant fragile, prêt à te pousser dans le précipice au moindre mauvais pas. Mais tu cours depuis quelques temps maintenant, ne t’arrête plus. Tu t’es laissé noyer par tout ce que la vie à décider de te lancer, sans même prendre la peine de garder la tête hors de l’eau. C’est pourtant l’oxygène nouvelle qui aujourd’hui vient souffler dans tes poumons. Tout est différent bien entendu, la ville n’est plus la même à tes yeux, les hommes qui t’entourent ne sont plus les mêmes. Toi, tu a changé des milliers de fois. Et pourtant, c’est une autre guerre dans laquelle t’a choisis de t’enrôler, n’est-ce pas la même chose au fond ? Le regard plissé sur la route qui mène jusqu’à vous, tu attends. La nervosité n’est pas lisible sur ton visage, et pourtant elle vient palper chaque parties de ton être. Parce que tu sais parfaitement qui vas rencontrer à cet échange, c’est la raison pour laquelle t’a proposé de t’en occuper. Le regard soucieux d’Ades d’abord quand à la proposition et puis la compréhension ensuite. Deux années que tu repousses ce moment, et aujourd’hui t’es prêt à y faire face. C’est fascinant, parfois, les liens que l’ont créer qui deviennent plus importants que ceux du sang. C’est quelque chose que la vie t’a donné, choisir la famille qui est la tienne, et non celle dont tu portes le nom. Inconsciemment tu redresse tes épaules, te maintiens droit tandis que tes bras se croisent devant toi. Tu te veux non-chaland Ares, mais t’es un gamin qui attends qu’on lui tombe dessus. Tu te prépares à décevoir, comme tu l’a fais la majorité de ta vie.
Tu lui avais promis pourtant De faire mieux
Mieux que de se retrouver sur le bitume. Mieux que de se trouver entourer d’hommes prêt à tuer pour obtenir ce qu’ils veulent. Mais la différence réside uniquement dans cela ; le sable remplacé par le goudron. Au fond les ambitions se reflètent. Les armes sont caressées, prêtes à être utilisées. Mais tu n’en portes pas pour cette rencontre, relève le menton quand les véhicules s’arrêtent que les Ravens se déploient. Le sourire vient se creuser, tout n’est que militairement copié. Tu l’observes, te rappelle les derniers moments, les derniers mots partagés. Trop d’années vous ont séparés, parce qu’il croyait que tu reviendrais pas — parce que tu croyais valoir mieux que ça. Mais n’as-tu pas toujours tracé ton chemin sur cette route qu’il ne voulait pas tu prennes ? Ares tu l’attends. Sans savoir vraiment comment les choses vont se dérouler, t’es pas le fils prodige de retour. Tu l’a jamais été, pour personne. Et t’a jamais aspiré à l’être pour ton géniteur, mais avec Caïn tout à toujours été différent. Quelques centimètres vous séparent à peine, et t’a l’impression d’être jamais vraiment partit de là. L’impression que votre dernière conversation remonte à la veille. La surprise enserre ton palpitant lorsque le Ravens vient contre ta tête abattre ses mains, te rapprochant de lui. Tu ris, avec légèreté. L’air lourd jusque’à présent redescend tandis que les ordres d’un claquement de doigts sont donnés, et que les hommes autour d’eux s’activent. « T’as pas changé, vieux corbeaux. » A leurs tour tes mains viennent frapper avec respect les épaules de celui qui a longtemps été le gardien de tes colères.
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Sujet: v a g a b o n d () caïn 
Ven 28 Jan - 17:00
