bro before hoes ft Cain & Bear

☾☾ Une nuit de plus passé dans un des nombreux casinos de la ville, les tables de poker qui sont devenues les meilleures amies de Caïn depuis que la vie a décidé d’être une pute avec lui. L’oiseau de nuit qui n’a trouvé que ce terrible moyen pour subvenir à ses besoins, ne pas crever de faim. C’est lorsque les étoiles se forment au-dessus de lui dans le firmament qu’il sort le prince désargenté, et ne rentre au bercail lorsque l’aurore se lève sur cette ville qu’il connait comme sa poche. Cette nouvelle activité qui est devenu son quotidien, l’argent sale qu’il gagne et des fois perds à foison lorsque la main est mauvaise. Mais cette nuit, il a raflé la mise le tatoué, cette nuit il ne pouvait pas se permettre de perdre car y’a des factures à payer, un train de vie de bourgeois à assumer. Ce soir il a tout misé et a même prié en dieu auquel il a du mal à croire en espérant avoir la meilleure main qui existe à cette table d’enfoiré. Et c’est ce qui est arrivé, le bon menteur qu’à niqué l’assemblé, empoché son fric et s’est cassé. Car Caïn il connait les risques à rester à une table d’hommes qui viennent de perdre pour la plupart un bon paquet de blés, il connait aussi la manière persuasive qu’ils ont à le faire rejouer, tout faire pour qu’il se plant et qu'il perde tout ce qu’il a pu gagner au cours de la soirée. Il est déjà tombé dans le panneau, en tant que novice il pouvait pas faire un sans-faute le basané mais maintenant il s’fait plus berner, c'est terminé.

Le reste de la nuit passé dans un bar avec quelques potes. Y’a ceux qu’il a connu pendant l’enfance, ceux qu’il a connu dans les soirées barbantes de leurs parents et ceux qu’il se fait durant la soirée, autour de quelques bouteilles qui sont à ses frais. Le beau brun qu’a du mal à comprendre qu’il est dans la merde, que ce genre de soirée et de dépense il devrait plus les faires. Sauf que y’a la fierté, l’envie de garder son statue de mec aisé qui le retient de tout arrêter. Alors il dépense du fric qu’il n’a plus, se met un peu plus dans la merde chaque jour juste pour montrer à tout le monde que les conneries d’son père n’ont aucun effet sur la vie qu’il mène. La nuit qui devrait finir en beauté, la nuit qu’il devrait finir au côté d’une mignonne poupée prête à se laisser tenter et pourtant y’a cet sms, ce message d’un pote qu’à l’air de vriller, cet ami qu’à besoin de quelqu’un pour ne pas péter un plomb. Il ne le dit peut-être pas si clairement mais un message si tardif avec en prime de quoi fumer ça veut tout dire. Et il hésite à y aller car putain, qu’est-ce qu’elle est bonne cette fille à qui il fait du charme ce soir et pourtant il se recule, s’échappe d’entre ses griffes qu’il aurait bien aimé sentir s’enfoncer dans la chair de son dos et laisse tomber la fête, la baise.

Une pierre dans laquelle il shoot en marchant dans les rues du Queens sombre et nocturne, ce Queens qu’il apprécie de plus en plus lorsque la lune surgit. Il marche les mains dans les poches Caïn, l’attitude toujours aussi désinvolte, comme si il ne se trimballait pas avec une certaine somme dans les poche, s’approche du lieudit où il doit retrouver Bear et l’attend – un pied appuyé contre un mur de bâtiment en s’allumant une clope. Quelques minutes qui filent et voilà que la carcasse du p’tit Rosenwald apparait, s’approche de lui.

« T’es à l’aise toi, tu me dis de te rejoindre et c’est moi qui t’attends, batard va ! »

Un ricanement, les deux garçons qui se check l’instant d’après et Caïn déjà, remet sa clope au bec comme si de rien était. Le brun qui plisse les yeux, regarde loin derrière Bear avant de venir reposer ses prunelles d’onyx sur lui et demander tranquillement :

« Y’a un souci mec ? Pour que tu m’envoies un sms à deux heures du mat’ et me nique un plan avec une fille en boite j’espère que t’as l’armée de terre à tes trousses même. »

quartier du queens que tu traverses, bonnet sur le crâne, mains dans les poches, col de ton blouson contre ta bouche, tu rejoins le lieu de rendez-vous que t’as fixé une demi-heure plus tôt à ton pote. c’était pas prévu, c’était sur un coup de tête mais t’avais besoin de bouger dchez toi, de marcher sur les trottoirs dégueulasses, mouillés et encore plein de vie dans le contemporain. il est pas si tard que ça en fin de compte pour un jour de weekend. et en y pensant, t’aurais mieux fait d’aller te prendre un verre, ou plusieurs, pour te sortir toutes ces merdes de la tête, au moins le temps d’une soirée, au moins le temps d’une bonne murge. tu te srais autorisé à repenser à tout ça, à toute ta vie merdique depuis que t’as passé un mois en taule et que t’es sorti, quand t’aurais dégueulé à t’en arracher la gorge dans les toilettes vers midi.
mais te vlà là, à repérer caïn plus loin déjà arrivé, appuyé contre le mur, la fumée sortant de sa cigarette. c’est là aussi qutu te dis qu’il faudrait aussi que vous changiez de coin, ça semble louche de vous voir là, un peu en mode coupe-gorge. tes pas qui te conduisent à lui et t’es accueilli, comme d’hab, avec le franc-parler du brun tatoué. ah ? t’étais si pressé de me retrouver ? jt'ai manqué ? que tu balances en réponse, sans t’excuser pour ton léger retard, sans t’offusquer par son entrée en matière. c’est comme ça entre vous, avec ce mec que tu connais seulement que depuis ta sortie de taule. c’est avec un sourire en coin que t’as sur les lèvres, tes sourcils qui se lèvent successivement quand ton poing s’avance vers le sien pour le checker. salut gars. deux mots pour le saluer et voilà qu’il enchaîne déjà. parce que t’as besoin d’aller en boite pour enfin choper une meuf toi ? merde, désolé mec, pour une fois que t’y arrivais... c’est ce sourire malin sur tes lèvres que tu lui envoies, la lueur amusée dans le fond tes yeux qui le regarde tandis que tu viens foutre tes mains dans les poches  de ta veste en plaquant ton dos contre le mur en brique. si seulement, c’est presque pareil. et jcrois même que jpréférerais l'armée. t’as du feu ? tu restes encore un peu évasif. c’était sur un coup de tête que t’as envoyé un message à caïn tout à l’heure. t’arrivais pas à dormir. non pas que tu penses à caïn dans ton lit, jamais de la vie bordel, c’est le premier auquel tu as pensé après avoir tourné et tourné dans ton lit, préoccupé encore par cette histoire de fric, par la menace que tu sens encore peser que tes épaules, par une certaine blonde. t’avais besoin de sortir te vider l’esprit ou pt’être en parler. tu sais pas encore quoi, fallait juste que tu bouges de cette maison, que tu t’éloignes aussi de ta demi-soeur. clope que tu sors de ton paquet et que tu fourres entre tes lèvres, même pas la peine que tu fouilles dans tes autres poches, t’as jamais de briquet sur toi. tu comptes toujours sur les autres, t’es le voleur de briquet toi, le mec chez qui on retrouve son briquet.

☾☾ Il ricane Caïn, la bouche qui se tord pour laisser place sur sa belle gueule qu’un infime sourire en coin. Ça le fait rire ce genre de palabre, ce genre de répondant qu’a Bear. C’est du touché-coulé, le prince Scorza qu’a voulu rigoler et qui s’est fait piqué instantanément. L’un comme l’autre, ils savent que y’a pas de manque, ils sont potes, s’entendent plutôt bien mais surement qu’ils peuvent rester des semaines entières sans se voir puis un jour décider qu’il est temps de se revoir sans pour autant être dans le manque de l’autre. Caïn et Bear c’est une amitié simple, on se voit quand on peut sinon tant pis. Et plutôt que de réagir comme un con, de lâcher à tout va des « t’es fou ?! j’suis pas un pd moi pour que tu me manques » il joue la carte de l’autodérision, les onyx qui roulent, la fumée de sa cigarette qu’il souffle avant de lâcher de sa voix rauque :

« Ouais voilà, ça doit être ça. Tu m’as manqué comme jamais personne ne m’a manqué mec, du coup j’ai couru jusqu’à là. »

Ou simplement, la réalité qui fait qu’il était juste plus proche de l’endroit convenue dès le départ. Caïn qui n’était qu’à deux stations de métro de là, n’a pas eu à traverser la ville entière pour retrouver son pote. Les poings qui se cogne pour se saluer, et déjà l’humour à la con reprend, Bear qui s’montre taquin ce soir, le charrie de devoir aller en boite pour trouver des meufs, de quoi se dépuceler. Il arque un sourcil Caïn, comment lui faire cette blague à lui ? Lui le tombeur de ces dames, monsieur le Casanova à l’accent italien au creux de la voix. Caïn qui a connu le plaisir charnel dès la fin du collège.

« L’hôpital qui s’fout de la charité de t’entendre dire ça, tu sais quand t’étais en taule Rosenwald moi j’m’occupais de ta sœur hein … Croit pas qu’on jouait aux cartes tous les soirs… »

Le venin qui sort d’entre ses lippes fines, les sourcils qui s’haussent simultanément et un éclat de rire qui fend l’air. Il rigole bien évidemment Caïn, ne connait même pas la sœur de celui qui s’occupe depuis quelques mois de ses tatouages plus particulièrement, c’est tout juste si il en a entendu parler de cette nana, mais c’était la blague facile. Celle d’un connard qui voulait juste clouer le bec à son pote un peu trop moqueur.

« Non vas-y j’rigole, flemme tu te venges sur ma peau un de ces jours ! »

Caïn qui vient taper l’épaule de son pote avant de s’appuyer convenablement contre le mur, fixer droit devant lui les quelques badauds qui comme eux, trainent encore dans les rues et il lui demande pourquoi il l’a appelé, la raison de cette envie soudaine de se capter. Apparemment, il aurait même préféré que ça soit l’armée qui soit à ses trousses l’ex-prisonnier, il hausse les sourcils l’italien tourne la tête vers celui qui lui demande du feu tout en fouillant dans ses poches pour lui filer de quoi griller sa cigarette, le Zippo qu’il lui tend en lâchant par la même occasion :

« Si c’est pas l’armé mais que t’aurais préféré que ça soit eux, c’est qui ? Une ex folle allié qui veut par force te remettre le grappin dessus ? »

L’imagination bien trop grande ; débordante qu’est celle d’un homme qui a beaucoup trop bu pour fêter son gain à la table des as ce soir. Il raconte de la merde l’italien, commence à se jouer dans sa tête un film ou Bear se fait courser par une nana complètement folle dingue dans les rues de New York, une vision qui le fait rire intérieurement et pourtant, de l’extérieur il parait tout ce qu’il y a de plus paisible. Un art qu’il a appris autour des tables de jeu de cartes, Caïn devenue un pro dans la matière lorsqu’il s’agit d’être indéchiffrable.

tu ricanes, jsavais bien qu’il y avait une raison pour qut’ais osé poser ton cul devant ma machine que tu balances, la plaisanterie dans la voix, le souvenir en tête de votre première rencontre, du mec qu’a bien voulu que tu t’exerces sur sa peau alors que t’étais qu’un novice avec une aiguille à tatouer dans la main. t’avais le talent du dessin, tu l’as toujours mais aucune expérience dans le monde du tatouage. t’as juste eu du bol. un mec qui a bien voulu laisser la chance à un ex-taulard sans plus aucune chance d’avenir dans ses envies professionnelles , ton boss et un mec qui a bien voulu te servir de cobaye, lui, le caïn, avec évidemment la menace de te faire avaler l’encre noire par le nez si c’était bien trop naze cque tu lui faisais.
c’est de là que tout est parti. c’est à partir de ces rendez-vous pour ses tatouages que le caïn est devenu une espèce d’ami. et c’est ça que t’aimes bien avec caïn. tu ne connais pratiquement rien de son passé, bien plus de sa vie actuelle et encore, t’ignores tout à un tas dchoses. comme c’est le cas pour lui envers toi. il sait rien de ta vie, de la raison de pourquoi t’as atterri entre quatre murs, à tourner comme un lion en cage pendant un an. lfait d’être là l’un pour l’autre pour n’importe quelle raison.tu te dis que toi aussi t’aurais pu laisser une nana pour venir ici en cas d’urgence, en cas de problème. c’est ce qui te manquait depuis ta sortie. une relation sans jugement, une amitié nouvelle. simpliciste. exutoire. pas besoin de pincettes. c’est la détente, la rigolade, la vanne.
autumn, ta demi-soeur entre dans votre discussion et il te frappe l’épaule. t’as la tête qui se secoue de gauche à droite. gars, tu veux même pas savoir cque je te ferais si tu l’approches. tu ris mais t’es dans le fond sérieux. la menace planerait presque. et c’est pas parce que c’est lui, caïn le queutard, c’est valable pour n’importe quel autre mec. autumn, c’est le bébé, ton bébé, une soeur que tu vois, à tort, encore comme une enfant. mais elle a bien changé la rosenwald. en un an, bien trop de choses se sont passées sans toi. tu l’as retrouvé dans un club à gagner de la thune en se déhanchant devant des mecs et t’oses même pas imaginer les autres choses qu’elle a fait. tu le fais pas parce que cette fois-ci, y aurait bien une raison pour que tu retournes derrière de grand mur, la combi orange sur le dos.
mouvement de tête pour le zippo que tu gardes en main et que tu fais tourner, tu souris, la clope au bec, ton dos qui vient se coller contre le mur. c’est une nana ouais mais pas une ex. ça t’aurais pas dérangé de te la faire la jolie blonde que t’avais en tête mais c’était bien plus compliqué que ça. c’est la fille du mec qui m’a fait enfermer. elle m’a retrouvé. elle s'est pointée l'autre jour au salon. le regard qui se perd sur les immeubles devant vous, le ton de la voix qui montre que c’est sans doute pas une bonne chose. tu pensais toute cette histoire derrière toi mais il a fallu que la marks vienne y foutre un nez. ou son corps divin.

☾☾ Si seulement Bear savait la réelle raison pour laquelle il s’était laissé tatouer par un petit jeune sans réelle compétence dans le tatouage… Car c’est pas un curieux hasard, c’est pas la gentillesse extrême de Caïn qui joué, l’envie de donner sa chance à un jeune novice dans le métier. C’est arrivé car il avait une envie folle de se faire tatouer ce jour-là Caïn, il avait vraiment besoin de faire sortir sa colère, sa rage en ressentant quelque chose de puissant. Si certains choisissent de cogner contre les murs, de se bagarrer jusqu’en finir les poings détruit et la gueule cassé. Caïn, lui, sa manière d’extérioriser c’est en sentant la douleur des aiguilles entrer dans son derme, y lâchait un pigment qui matérialise Ad vitam æternam ce qui lui passe dans la tête à ce moment-là. Son corps qui au fil des années et devenue une vraie toile toute barbouillé, y’a de tout et n’importe quoi, du charabia que seul lui peut comprendre et des pièces bien plus belles, plus travaillé qui ne sont là que pour l’esthétisme. Et le jour où il a rencontré Bear, il était dans une colère noire Caïn, c’était le commencement du procès, première audience qui avait tourné au fiasco pour les Scorza inculpé de bien plus de crime et fraude dont Caïn n’avait aucune idée. C’est ce jour-là qu’il avait compris que cette histoire durerait des années, qu’il faudrait surement un siècle avant que son père soit innocenté et ce jour-là, sans même réfléchir il était venu au salon avait discuté avec le patron qui était dans l’incapacité de s’occuper de lui aujourd’hui mais par contre, y’avait ce petit jeune, ce nouveau dans l’équipe qui méritait d’avoir ses premiers clients, qui faisaient des dessins de dingue mais qui n’avait pas de cobaye… Et surtout, puisqu’il était débutant, la prestation serait à moitié prix et ça, ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Lui qui dès à présent, faisait officiellement parti de la plèbe, n’auraient surement plus l’occasion de s’offrir les prestations des meilleurs tatoueurs de la ville il allait devoir se conforter avec le reste, trouver un bon tatoueur bon prix et faire avec ça sans quoi, il allait devoir trouver une alternative aux tatouages irréfléchis, les tatouages fait sur le qui-vive.

Et ainsi, sans l’ombre d’une hésitation car ô grand jamais le p’tit Scorza n’aurait sacrifié ses précieuses séances de tatouages impulsives, il avait sauté sur l’occasion. Etait tombé sur ce mec talentueux et depuis, c’était son tatoueur préféré et aussi par la même occasion devenu un pote, un vrai. Un pote qui d’ailleurs lui fait comprendre que si il touche à sa sœur, il pourrait faire un bordel. Les palabres qui font ricaner Caïn, car si il y a bien un truc qui caractérise le brun c’est la loyauté. Les sœurs, les mères et les petites amies de ses vrais potes, il n’y touche pas, n’y regarde pas. Et ça, même si il a une réputation de merde, qu’il est un putain de cavaleur. Le beau brun qui a des limites et sait les respecter.

« T’inquiète, j’ai pas besoin d’imaginer je sais ce que c’est. Moi aussi j’laisserais personne approcher ma sœur et surtout pas un mec comme moi. »

C’est surement la première fois qu’il en parle le brun, qu’il parle de cette sœur. Mais ça, c’est parce que pour le moment, il n’a pas à la défendre des connards de New-York la mini Scorza, elle est au loin encore, elle termine son périple scolaire au tour de l’Europe sans crainte, sans soucis d’argent car elle, sait gérer un budget contrairement à son frère. Elle, elle va peut-être réussir à vivre encore cent ans avec ce qu’elle a de côté mais pour Caïn, la vie qu’il mène c’est pas assez. Tout a déjà était dilapidé, y’a plus un roupille sur son compte épargne, la galère qui commence à réellement s’faire ressentir et pourtant il n’en parle pas à sa petite sœur, veut pas qu’elle se soucie il l’éloigne des problèmes de famille, la garde au plus loin tant que s’est encore possible.

Les soucis qui viennent lui brouiller l’esprit, à peine a-t-il jeté le cadavre de la clope qu’il vient de terminer que déjà, il vient s’en griller une nouvelle. Certainement pas la première, ni la dernière de la journée. Le brun qui plutôt que d’être centré sur lui-même et ses soucis perso’ préfère écouter ceux de son pote. Comme il s’en doutait, c’est une fille qui est l’origine de de soucis. Pas une ex, pas une folle mais plutot la fille de la personne qui l’a foutu en taule une année entière. Il arque un instant les sourcils Cain, était certainement pas prêt à ça.

« Oh dur mec, et du coup elle est venue pourquoi cette fille ? »

Elle lui veut quoi après tout ça ? Encore le renvoyer en taule ? S’assure qu’il ne foutra pas le bordel maintenant qu’il est sorti ? Il sait même pas pourquoi il a purgé une peine d’un an d’ailleurs. Le brun qui tourne la tête vers le tatoueur, le toise un instant et lâche sans attendre :

« C’est quoi le souci avec cette famille de base ? C’est des fils de pute du Queens ? Des riches ? Pourquoi ils te cherchent la merde ? »

Caïn et le sens du service, Caïn prêt à faire appelles à ses connaissances pour foutre un petit coup de pression à cette famille si il le faut pour qu'ils ne se remettent pas à chercher des embrouilles à Bear. Mais faut qu'il en sache plus, sache à qui ils s'attaquent si il doit intervenir l'italien.

”oh dur mec, et du coup, elle est venue pour quoi cette fille ?” tu tires sur ta clope, les sourcils froncés figés depuis le début de cette discussion. tu ne sais que penser. tu ne sais surtout pas comment réfléchir à la chose, comment considérer cette histoire. c’est étrange parce que c’est caïn que t’as appelé en premier. c’est ce mec que tu ne connais pas depuis longtemps que t’as appelé, presque, à la rescousse. parce qu’après avoir hésité à frapper à la porte de la chambre de ta demi-soeur, le poing levé, t’as abandonné l’idée. autumn et toi, c’est compliqué. bien trop difficile à supporter. et t’es pas con, bear. t’es pas autant égoïste pour savoir qu’elle a souffert autant que toi de toute cette histoire. t’as reculé d’un pas, puis fais demi-tour pour t’enfermer dans ta chambre avec la volonté de l’éloigner de cette histoire qui ne fait que continuer. toi qui pensais avoir presque fermé le livre, ou du moins, ne plus avoir affaire aux marks, une suite semble s’amorcer au premier livre. tu tiens donc à tenir autumn éloigner le plus possible, notamment si la situation venait à s’envenimer. après avoir fait défiler tes contacts, ignorer et effacer les numéros de ceux qui ne sont plus dans ta vie depuis le début, éviter d’emmerder irma et d’autres, t’as fini par rester le pouce relevé sur le numéro du brun. et c’est peut-être ça que tu avais besoin, d’un mec qui ignore encore totalement toute ton histoire pour te donner un avis. s’assurer qu’il n’y ait pas de représailles. tu balances la voix moqueuse en repassant encore et encore toute cette scène, en revoyant encore et encore cette discussion très étrange. l’ambiance était anormale. tes mains contre sa peau n’auraient jamais dû être, même pour un tatouage. quand tu y repenses, c’est de la pure folie. seulement pour être sûre de pouvoir discuter avec toi, elle t’a demandé de la tatouer. meera marks est à craindre. meera est sans doute prête à tout. à quoi ? tu n’en sais rien et tu meurs d’envie de savoir à quelle sauce un marks va te rebouffer la vie. C’est quoi le souci avec cette famille de base ? C’est des fils de pute du Queens ? Des riches ? Pourquoi ils te cherchent la merde ? qu’il balance ton ami. et ses quelques mots, ses questions, d’une certaine manière te font chaud au coeur. parce qu’elle prouve, sans que tu ne saches vraiment comment, qu’il est le pote de confiance, qu’il serait capable de certaines choses dont tu ignores la nature. tu tapes dans le mille. le sourire ironique, caïn t’enlève les mots de la bouche.  famille marks, certainement trois fois plus riches que toute la pop de ma rue. la fumée que tu souffles après une taffe, tu présentes la famille, persuadé qu’il ne connaisse pas la famille dont tu parles. après tout, toi aussi tu ignorais leur existence avant que ton père soit embauché chez eux, avant qu’ils se mettent sur ton dos à cause de ton lâche de père. t’es pas non plus forcément au courant que le mec a fait partie de ce monde par le passé, celui des riches. mon père et sa connasse de femme se sont barrés avec du pognon leur appartenant. quand ils s’en sont rendus compte, ils étaient déjà bien loin, parti je nsais où alors que moi j’étais là. jte laisse deviner la suite. bref résumé de l’histoire amplement suffisant, t’as pas non plus l’habitude de raconter ton histoire. surtout aussi calmement.