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 Les charognes (ft grisha)

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Orphée Lessing;

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Orphée Lessing



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Elle vogue, libre et sereine. Dans le coeur, elle a tissé le garçon aux cheveux de lin et aux orbes protectrices.
Elle reprend les cours de fac, reconversion, elle bifurque et rejoint les livres de contes et d'histoire.

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Message Sujet: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Mer 10 Juin - 10:39

Les charognes
Orphée & Grisha

Ses rêves, des images superposées de cauchemars, cadavres allongés et gisant sur un sol rougeâtre, le rouge d’un sang qui coule sur le carrelage et les stries arrosés de mort, elle tremble, elle hurle quand elle rêve, elle se souvient de ses parents et du frère dans une mise en scène, ils n’étaient rien de plus que des charognes, une viande avariée où grouillaient les larves. L’enfant se lève, se promet de ne plus dormir, de ne plus frissonner, elle se promet les vertiges des nuits blanchies à l’inquiétude tandis qu’elle se sert le thé brûlant égratignant ses mains douce aux ongles fleuris. Elle a les lèvres frissonnantes des lueurs de chagrin. Et les mains qui serrent le combiné. Vous m’avez dit que vous viendrez si… Si quoi ? Si quoi ? Si quoi ? Si je ne pouvais pas gérer mes émotions et mon stresse traumatique. J’ai besoin de vous. Dit-elle sans respirer, dans la cavité du téléphone accroché à sa peau, elle s’adresse à l’ombre d’un médecin qu’elle a côtoyé. Je suis désolée, je suis désolée si je ne suis pas venue aux autres rendez-vous, je… Elle s’étonne, elle bégaie, et bégaie plus encore de son étonnement, de sa culpabilité, au fond, le coeur bat, le sang pulse, les larmes tarissent la joie, car la joie n’a plus d’existence dans le regard d’Orphée. Elle raccroche soudainement alors que l’appelé parlait, de sa voix grave lui assurait qu’il venait sur le champ. Je l’ai dérangé se dit-elle, apeurée par les réminiscences de cette perte. Et ce manque, fulgurant, qui oppresse l’esprit, le tord et l’essore. Bouleversée, elle s’allonge, son corps navigue dans les flots d’un invisible monde, celui de la tristesse augmentée par le choc de voir soudain sa stabilité détruite. Ses parents comme un phare, ils la guidaient et elle s’insurgeait, banalité de l’adolescente désirant son indépendance. Ils ne sont plus là. Et les images, encore, les images, d’yeux énucléés et de bras démembrés. L’on avait retrouvé trois cadavres alignés sur le sol de la cuisine, Orphée dormait, le tueur ne l’avait pas aperçu ; il n’avait rien volé.
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Grisha Orlov;

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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Lun 15 Juin - 10:28

Les charognes
Orphée & Grisha

 Il avait tué d’innombrables personnes, par ses poings à la rage démesurée, par ses armes collectionnées, il avait tué. Mais ce triple meurtre à la lueur d’un rite n’était pas de sa charge, lui qui avait surveillé cette fillette lorsqu’elle traînait près de ses amis, partait les mains pleines de son sac dans lequel se cachait un violon, il l’avait suivi, sa carlingue silencieuse comme une ombre prédatrice derrière le dos toujours vêtu de hauts délicats, elle avait cette manière d’exhiber sa grâce dans des vêtements de satin, des dentelles pastels, toujours bien dressée à la pudeur immaculée. On l’avait appelé, vous êtes psy, vous êtes connu, vous avez déjà publié sur le stress post traumatique, nous avons une patiente mais elle refuse de nous parler, c’est normal, elle est témoin d’un crime, son père, sa mère, son frère, les trois morts, dans la cuisine. Comment s’appelle-t-elle ? Orphée Lessing. Et dans son carnet rutilant, le prénom de cette jeune fille qu’il ne condamna plus à l’enlèvement ni à sa maison close. Curiosité malsaine pour cette enfant au regard vif et d’effroi, il nageait dans la ferveur d’une joie à connaître son esprit ardent, d’une intelligence perspicace, un peu rêveuse, elle restait femme dans une chrysalide virile, malgré les beaux habits, elle possédait ces traits doutant de tout, ces paroles acerbes. Après quelques séances il lui avait donné son numéro privé, dans l’espoir qu’elle l’appellerait. La veille il avait planté les germes d’un cauchemar qui n’avait pas tardé, de ses tentacules, à pétrir la chair de son traumatisme, à le dresser jusque dans sa chair, dans sa réalité.
 La maison, énorme forme de brique et de colonnes, entourée d’un jardin aux rosiers de toutes couleurs, les plantes grasses, les cerisiers en fleur, dans cette faune sauvage seule une relique de table sur la terrasse mal entretenue indique la présence d’une vivante. Les baies vitrées dévoilent la silhouette terrorisée, repliée sur elle même, qui ne songe pas à se relever pour accueillir le sauveur. Il vient vers elle, doucement la relève par le bras qu’elle a si frêle et si fluet, elle est maigre de cette douleur qui bouffe et avale les quelques instants de repos, bientôt elle ressemblera à ce squelette que les professeurs arbores fièrement dans leur salle de classe. C’est une caresse, dans le dos ses doigts appuient sur les points sensibles, pour apaiser la gamine tremblante, transpirante, elle a le regard voûté dans son inconscient, obscurité terrible qui la remplit de terreur.  « Orphée, tu ne peux pas rester seule. » Sa voix s’aggrave, il habille son ton d’une autorité spectrale, qui ne laissera pas la place à une négation.
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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Ven 26 Juin - 10:59

Les charognes
Orphée & Grisha

 Malgré l’angoisse qui l’assaille, elle aperçoit la silhouette de cet inconnu qu’elle a peine à apprivoiser, son instinct hurle en sa présence, danger, danger, danger, mais elle n’écoute jamais. L’enfant avait appelé alors qu’elle avait tenté de supprimer son lien avec cet homme qu’elle ne comprenait pas. Son charisme, son intransigeance, sa voix enrouée dans la gravité. Le ton se construisait, jamais les phonèmes ne dépassaient une mesure rigide et contrôlée. Il n’y a pas de poésie dans ce bureau aux murs carmins, une légère nuance de grenat, et partout, partout, des dessins, ses dessins. N’est-ce pas ? Tu ne t’en souviens pas ? Il avait préparé la séance, piégée dans ce vaste lieu où ses croquis, ses esquisses se dévoilaient à ses ambres de diable car il avait l’apparence d’un Lucifer tombé des cieux blancs dans lequel se vautraient encore ses frères. Le démon parle toujours en chuchotant. Et Grisha murmurait dans ses oreilles bourdonnantes. Tu ne peux pas rester toute seule… Elle se sent comme une enfant, étroitement enlacée contre le torse d’un Crochet, un adulte, lui, en pleine possession de ses moyens. Le ventre écoule son souffle, lentement, la respiration se calme quand il appuie sur des points qu’il connaît. Elle se méfie mais reprend contenance, lucidité réapparaît, nagent dans ses pupilles l’aversion.  « Vous pensez que je ne peux pas m’en sortir seule, que je ne peux pas vivre seule, que je suis incapable de gérer mon enfer de vie. Vous pensez que, parce que je suis une… un témoin, je ne peux prétendre à l’indépendance. J’ai bientôt dix huit ans et... » Et mes parents m’ont appris, et la fin chute dans les sanglots qu’elle essuie rapidement. Non, la lucidité se conjugue dans le labyrinthe de ses souvenirs qui, peu à peu, prennent la forme monstrueuse d’une abysse cadavérique. Ce salon où riaient et blaguaient les proches, autrefois nourrit par la joie et la grâce ne ressemble qu’à une ruine de silence, un tombeau où la lumière tamisée d’un soleil d’été peine à transpercer de ses rayons les rideaux fermés.  « Je veux rester ici. Si je ne reste pas ici je ne suis guère mieux que l’assassin de ma famille. » Parce que dans le coeur tremble la perte, tremble le paradoxe, abandonner ce lieu où le sang, récemment, rugissait sur le parquet c’est vouloir oublier l’implacable. Oublier aussi ses proches, morts dans l’âge où l’on ne meurt jamais.  

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Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel. Delacroix
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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Dim 28 Juin - 11:06

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Orphée & Grisha

   Autoritaire, il parvient à apaiser la belle, cela ne dure qu’un instant et elle s’en va de ses bras terrifiants ; l’envie subite d’indépendance qu’il lit dans ses agates dessine sur ses lèvres un rictus moquer. L’homme a l’habitude de contrôler des filles, marchandises, viandes pour le plaisir des épées masculines, l’homme a l’habitude d’emprisonner, de gérer, un fief, un empire où l’argent de ces petites esclaves sexuelles s’abrutit de richesse. Mais là, dans cette maison bourgeoise, devant cette stature innocente, la jeune fille ne sait rien. Elle porte dans son regard les vertiges de souvenirs, elle ne l’observe pas, focalise ses iris dans l’ombre d’un meuble qu’elle a souvent touché, devine-t-il.
 Suivant le chemin pour atteindre le couloir de la chambre, il l’emmène, ses doigts serrés à son poignet. N’autorise aucune protestation quand il la dirige vers la commode, des vêtements – ses vêtements – en boules et mal rangés, cette antre rejette l’ordre, elle transpire l’effroi. Il voit les livres abimés, recueils de poésie sur la table de chevet, carnets sur le bureau, feuilles éparpillées, peintures et reprographies posés tout à trac sur les murs.  « Tu es encore une enfant, une victime, et tu as besoin d’un gardien. » Que quelqu’un s’occupe de toi. Tait-il mais rugit dans son esprit la dérive, Grisha a souvent rêvé d’une fille, attiré par ces gamines, il songe à Orphée comme de sa compagne bravant la nuit, lui ne ressent rien, c’est le bas ventre qui enrage en contemplant la beauté enfiévrée de nostalgie. Il les aimes les larmes sur les joues et les lèvres suffocantes.  « Si tu restes ici, je crains le pire, tu risquerais de faire des bêtises. » Son ton toujours posé, la neutralité du médecin qui profite, qui manipule et dirige à ses envies. Orphée reste une fillette trop vite grandie par les événements, et il ne saurait se placer dans ses pensées pour comprendre la rapidité des symptômes, rationnel, il imagine sans jamais s’attacher aux lourdeurs de l’existence.  « Tu dormiras chez moi cette nuit et pendant une semaine, le temps que j’observe ton état. Je suis ton psychologue référent et l’on m’a chargé de veiller sur toi. » Les bras croisés dans sa chemise d’été, il attend que la fleur prenne ses affaires.

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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Sam 25 Juil - 17:46

Les charognes
Orphée & Grisha

 Le poignet, puis le corps suit le mouvement directif de l’Autre, l’ogre aux pas de démon, elle change ses formes, parfois les échos dessinent des peurs, des effrois, il est la figure dont elle ne peut mettre de mot, juste des sensations, des ressentis sans s’expliquer clairement pourquoi elle tente de le fuir. Dans la chambre bordélique mais pleine de vie, son existence martelée sur le lit, sur les chaises, sur son bureau, dans son armoire, il s’assoit, attend, patiente comme le loup qui guette, il lui dit qu’elle sera plus en sécurité près de lui, elle n’y croit pas, sait que son charisme l’empêchera d’obéir à son épanouissement. Car, dans l’esprit morcelé, le paradoxe et la dualité ; Orphée souhaite se guérir puis galoper vers la vie, la joie que tout le monde souhaite immuable et incandescente, éternelle et absolue, elle la veut, la joie. Mais elle ne sait plus. Rien. Elle souhaiterait le vide, cela serait moins pire que les rêves, les charognes, le sang, le vide radical, l’apaisement, le vide, la sentence, la guérison, le vide. Et voici encore que tout tourbillonne, les souvenirs mêlé à la culpabilité, les agonies, elle ne les a pas entendu hurler, elle n’est pas venue les sauver. Et le souffle manque, elle étouffe. Respire Orphée, toi tu es en vie, enfin, tu bouges, tu penses, tu peux parler de temps en temps… Comment expliquer les symptômes qui s’emparent de l’âme, les tordent, les broient, les saccagent ? Comment expliquer au nanti ce qu’on ressent lorsque le monde s’écroule et guide la victime vers les sous sols de l’enfer ? Parce qu’elle a l’impression de vivre des nuances de charbon fondu ou de pétrole glacé ou de…  « Je ne vous fais pas confiance. Vous ressemblez au tueur qui a assassiné mes parents ! » La révélation baigné dans l’amalgame, l’ombre de l’ignominie avait la même carrure, la même prestance quand il l’eut regardé avec ses orbes de braise et l’avait laissé tétanisée. Elle n’avait rien fait, incapable enfant. Elle ne prendra pas ses affaires, elle ne sortira pas son sac, elle n’obéira pas à l’ordre. Elle s’allongera dans son lit, tremblante, frissonnant d’un froid jaillissant de la profondeur de ses veines et les pleurs qui suinteront des paupières fatiguées, de la culpabilité, de la honte, de la terreur. Il aurait pu lui faire du mal, il aurait pu la briser encore plus, la violer… c’était ça non… ce crime insoutenable dont une de ses amies proches fut la victime, elle qu’elle retrouva sur la défensive, agressive et ne permettant plus à personne de s’approcher d’elle. Nimbée de la douleur soufflante de l’affront et de la marque de perdre son corps et son âme.    

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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Ven 31 Juil - 20:38

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Orphée & Grisha

   La gamine s’accroche, Orphée hurle de désespoir, dans le coeur il entend l’angoisse, la tristesse, le martyr. Bleue, sa fille décédée aurait eu la même expression tétanisée, il imagine son jeune corps, fluet, déjà taillé dans ses muscles de danseuse, prometteuse carrière, elle aurait hurlé, ils ne lui avaient pas pardonné, pas de pitié pour l’enfant d’un mafieux. La vendetta se paie dans le sang et la cruauté, les vertiges et les sentences, les croisades quand le fer croise la chair. Il les avait assassiné lui même, un par un, une balle dans la nuque. A cette règle inhérente à tous les groupes illégaux, ne pas tuer ni les enfants ni les femmes, il avait fait une exception. Orphée possède la fougue de l’innocence, la spontanéité de l’enfance et le génie de l’intelligence, elle arbore la fragilité de sa fille qu’il aimait et chérissait tant. Elle porte l’espoir d’un baume sur les regrets. Dans le lit elle s’étend, sèche ses larmes, tendue et repliée. D’une voix inhabituellement douce, il enlève l’autorité naturelle qui se meurt et glisse sur les phonèmes.  « Orphée, je ne remplacerai pas ton père. Mais le fait est que tu es encore une enfant. Maintenant orpheline. Laisse moi une ouverture afin que je puisse m’occuper convenablement de toi. » Sa main surveille cependant le portable, il est venu  pour elle, pour venir la chercher, pour la récupérer afin de la placer dans un écrin doré, un cocon protecteur. Charmé par son esprit de contradiction, à toujours rebondir, à jaillir lumineuse fée, il avait entrepris de réaménager une chambre vide dans sa maison à l’architecture victorienne.  « Tu ne seras plus seule Orphée. Chez moi tu guériras plus vite. » La figure du père creuse sa propre tristesse, ses propres défenses, le deuil si fragile et l’acceptation du meurtre encore douloureuse. Il attend. Ouvre les fenêtres pour aérer la violence grimpante dans le myocarde de l’innocence.  « Tu n’aurai jamais du subir tout cela Orphée. Jamais. Je te sais suffisamment intelligente pour te relever lorsque tu auras compris que la vie n’est pas vaine pour autant. Tu ne remplaceras jamais tes parents, mais tu trouveras des personnes qui te veulent du bien. J’en fais parti. » Il s’épanche, tente par ses paroles d’apaiser le souffle brûlant, le souffle éreintant de la gosse sous les couvertures. Grisha semble bavard pour les personnes dont il éprouve une affection sublime.  « Que disais le renard au Petit Prince déjà ? » Puisqu’il repère sur la table de la table de chevet un exemplaire de ce conte si usé que les pages se détachent. Je serai pour toi unique au monde. Tu seras pour moi unique au monde.

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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Dim 16 Aoû - 16:42

Les charognes
Orphée & Grisha

  Tu seras pour moi unique au monde disait le renard à son Petit Prince ; elle avait arraché cette page afin de la garder sur son coeur, de s’en graver les mots dans la respiration. Elle se souvient, elle se récitait des pages apprises par coeur afin d’apaiser le stress avant un examen, elle récitait les poèmes comme elle cueillait les fleurs, en soirée, on lui demandait une chanson qu’elle composait sur un piano ou un clavier. Il y avait en elle la majesté de la beauté, le vent de l’inspiration et elle emportait dans son sillage ses amis et ses proches.  « Tu sera pour moi unique au monde, je serai pour toi unique au monde. » murmure-t-elle. Apaisée par cette présence masculine. Elle doutait, cependant, la première fois qu’elle avait pénétré le bureau, on lui avait dit qu’il était doué, qu’elle pouvait lui faire confiance. Emprisonnée. C’était le premier mot qui lui vint à l’esprit. Vous allez me libérer de mon fardeau alors ? Me faire revivre ?

Orphée écoute, les paupières fermées, maîtrisant sa respiration, elle s’abreuve du réconfort que lui donne cet inconnu depuis quelques semaines. Sur son lit, sept livres qu’elle dévore simultanément, mais pourquoi l’ai-je appelé ? On avait précipité les choses ; les médecins l’avaient incité à sortir, elle avait regagné sa maison, vide et éculée, terrible par ses événements passés, parfois elle sentait, comme une hallucination, l’odeur du père, le regard de la mère puis les éclats de voix du frère, elle voguait dans la maison, errait et poursuivait ses fantômes. Mais qui ? Qui pouvait faire ça ? Qui pouvait tuer de sang froid ? Elle ne se souvient plus sur le sang ruisselait du crâne ou du coeur. Des souvenirs lointain, inventés. La réalité suggestive l’emporte dans ses doutes, l’accusent ; et si c’était moi ? Sous l’impulsion de… Serai-je capable de faire ça ? D’assassiner ? D’enlever la vie ? Et si c’était moi ? Ils possédaient l’expression du jugement, cousins, oncles et tantes, mais comment est-ce possible ? Elle-même ne le savait pas. On l’avait interrogé, on l’avait soupçonné. As-tu vu le tueur ? Ou étais-tu ? Dans ma chambre, je dormais ! Je dormais et je n’ai rien vu, je n’ai rien entendu ! Je me sens coupable comme vous saviez comme je me sens coupable ! A l’entente de mot victime, Orphée se redresse, courbaturée.  « Moi je suis encore en vie. » Une constatation déplaisante dans son état. Elle a le tremblement de l’angoisse, et les yeux chétifs de la tragédie, Orphée voudrait vivre, bouffer le monde et l’univers, comme elle le faisait si bien, accompagnée et entourée de ses parents, d’un coup, d’un seul, trois figures tutélaires s’étaient fracassées sur le bitume d’une cuisine aménagée.

Grisha déclame les phrases de la consolation, il tente de rassurer.  « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Même si je suis apathique, et que l’on s’inquiète parce qu’apparemment mon âme va s’effondrer et que je vais peut-être sauter par la fenêtre, j’ai envie d’être libre. Une proposition comme ça c’est l’enfermement assuré. Je suis pas sortie de l’hôpital pour contempler d’autres barreaux. » D’habitude elle se rirait pour apaiser l’atmosphère de ses paroles directes, aujourd’hui, le calme la chamboule, la bouleverse. Elle n’a de désir contraire que de se sentir près de Grisha et le désir de le virer de sa maison et de s’évanouir de solitude. Orphée hésite, les lèvres tremblent, disparaissent sous la morsure.    

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Message Sujet: Re: Les charognes (ft grisha)   Les charognes (ft grisha) Empty Jeu 20 Aoû - 12:25

Les charognes
Orphée & Grisha

    Il avait vu une enfant terrorisée, assise dans son lit d’hôpital, dans une chambre individuelle aux cloisons impersonnelles, il avait vu une adolescente que l’on disait surdouée, elle a sauté deux classes, c’est elle qui a appelé les urgences, elle pensait qu’ils étaient encore en vie. Grisha avait observé ce visage d’ange baigné dans la mélancolie, il avait observé les traits de poupée et avait entendu la douceur de sa voix. Elle l’avait aperçu, d’une parole, c’est vous mon nouveau médecin, l’avait séduit. La jeunesse dans ses orbes, la jeunesse atrophiée, la jeunesse écarlate. La jeunesse bafouée par la vision de la mort, l’omniprésence de la fin. Mais elle souriait, vêtue de son innocence, de ses milliers de questionnements et des mots qu’elle ne disait pas. Un mouvement de repli, il avait vu un mouvement de repli. Sans trépasser le respect, charismatique personnage, il s’était assis sur son lit, lui demandant la permission. Jamais encore n’avait-il demandé le droit, Grisha prenait, avalait, dans son sillage réduisait les âmes. Elle avait longuement scruté son visage, ses yeux d’ange fouillèrent ceux du démon, y décelant peut-être des ravages, des obscurités.

Son corps recouvert des draps fleuris, elle a le visage ombré par ses mains ; Grisha contemple la finesse des formes, ses courbes d’ondine ou de nymphette et, par ce regard inquisiteur qui exploite et ausculte, pense à l’argent, aux sommes gagnées peut-être, dans cette maison aux chambres toutes occupées, il l’habillerait, s’en occuperait, comme un trésor de cristal rare, cette petite orpheline. Et elle cite ce passage des enfants, celui de la poésie, il se souvient d’avoir lu de nombreuses fois, assis près de sa gamine pour l’endormir, ces fameux mots, ces images qui transcendent l’horreur. Car l’horreur sommeille ; dans ses mains serrées par le nouveau projet, elle sera à lui, aux autres, à cette maison reculée, isolée, fief des politiques et des riches. Elle déclame sa maturité, par le langage construit des réflexions, prétend l’indépendance. Tu n’es rien de plus qu’une fillette, seule maintenant que les piliers de ta vie se sont effondrés. Il s’engage dans la chambre, pas mesurés, impressionnant par la maîtrise ; retire un sac de voyage.  « Je suis navré Orphée, il faudra écourter notre conversation. Je t’emmène, tu y seras en sécurité. » Prépare tes affaires mon chérubin, ma tendresse, mon miel.

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Que m'importe que tu sois sage?
Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs. Baudelaire
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