SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez

 

 L'Enfer peut bien attendre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Malik Al Tahir;

-- rocketman --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Malik Al Tahir



Adil Ali Noor
Strange Hell & Siren Charms
N/A
1137
785
L'Enfer peut bien attendre  Photofunky
25
Célibataire méfiant et défiant. Allergique à la mièvrerie et vacciné contre toute forme d'engagement. L'art de la démerde étant en soi un full-time job, il n'a absolument pas le temps pour ces marivaudages. Ni pour se poser les bonnes questions quant à ses nouvelles appétences et attirances, qu'il tente de refouler en bloc.
Etudiant en cinquième année d'Astrophysique, qui s'improvise ouvreur la nuit au D-Light, quand il ne la passe pas le nez en l'air à lorgner sous les jupons scintillants de ses amantes astrales.
Un modique appartement partagé en colocation dans le magma consumériste du Queens Commercial.


"I'm gonna reach for the stars. Although they look pretty far"

L'Enfer peut bien attendre  Dfqf10
Sage Nihjee Libre You

L'Enfer peut bien attendre  Gh10

Closed books

Empty

L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 9:01

save the queens ---- / Spyros Bayındır

35 ans ---- / Ace of Spades ---- / Yoav Reuveni

identité complète -  Bayındır. Des embruns orientaux soufflés sur la Grosse Pomme. Un patronyme qui, au pays de l'Oncle Sam, revient à avoir un avis de recherche en Tahoma taille 72 placardé entre les deux yeux. Ajoutez à cela un minois gorgé de soleil, ténébreux, très marqué méditerranéen ; et c'est le contrôle d'identité au faciès garanti. Apparemment, force est de constater que la vague d'islamophobie et d'arabophobie, ayant déferlé sur la première puissance mondiale à la suite des attentats du 11 Septembre, n'a pas encore totalement parachevé son reflux. Spyros. Six lettres de là-bas venues s'échouer ici. Diminutif de Spyridon. Venant du latin "spiritus", qui désigne l'esprit. En grec, il s'agit du nom donné à un panier ou une corbeille ronde. De là à dire qu'il  n'est rien d'autre qu'une ordure à mettre à la poubelle, il n'y a qu'un pas que tout un chacun est libre de franchir.  lieu de naissance et origines - Il est né le 25 Novembre 1985 à Keryneia, sur l'île de Chypre. Du moins, en théorie. Pour ce qui est de la précision, ces données sont en effet sujettes à quelques … flottements. Toujours est-il qu’il s’agit là des informations retenues par les bureaucrates, et consignées dans les registres de l’État Civil de l'Etat de New-York. Trente-cinq ans. Déjà trente-cinq ans qu'il se laisse ballotter au gré des facéties du destin. Sans jamais savoir de quoi demain sera fait. Sans aucune assurance. Sans la moindre certitude. Sans une quelconque once de garantie. Sans rien, ni personne à qui se raccrocher quand tout part à vau-l'eau. Les ravages du temps qui s’égrène, caracole et poursuit sa fuite effrénée en avant, commencent à s’enchâsser sur son visage de forçat impassible. Nationalité chypriote. Par trois fois il a fait une demande de citoyenneté américaine. Et par trois fois, ce méridional à l’œil de crin s'est vu débouté sèchement avec une fin de non recevoir. S'il réside toujours sur le sol de la patrie à la bannière étoilée aujourd'hui, c'est uniquement grâce à son titre de séjour. Cette fameuse carte verte. Le précieux sésame que s'efforce désespérément d'acquérir Andie MacDowell, avec la complicité de Gérard Depardieu, dans le célèbre film éponyme. La sienne expirera incessamment sous peu. Bientôt, il lui faudra reprendre l'interminable marathon des procédures administratives. Seulement ... en aura-t-il la force, le courage et l'envie cette fois-ci ? Plaît-il ? Les origines ? Bis reptita : chypriotes. C'est un pur petit hellène d'en-bas, n'ayant que les flots ronronnants du Pedeios ruisselant dans ses veines. Du moins, à sa connaissance. De facto, les sonorités de son patronyme, fleurent bon les arômes d'une séditieuse voisine répondant au nom de Turquie. Un sang mêlé ? Pas impossible. Après tout, cet édénique confetti Égéen ne fut-il pas naguère une possession de opulents sultans ottomans ? En outre, Keryneia se situe en Chypre du Nord, là où une vaste majorité de la population est turcophone. Un constat restant, et qui restera à jamais, pour le Sisyphe apatride au stade de supposition. Voilà en effet près de vingt ans qu'il a coupé les ponts avec le seul individu, qui aurait été en mesure de la transformer en certitude. D'ailleurs, il ignore s'il est toujours de ce monde. Au vu de l'océan de whisky sur lequel il dérivait, et les volutes de shit dans lesquels il baignait : Spyros ne serait guère étonné, et ne cacherait pas sa joie, si la nouvelle de son trépas parvenait un jour à ses oreilles.  études ou métier - Mécanicien dans un petit garage de quartier, sans prétention aucune. Tenu par un sexagénaire bon, juste et à l'accent lusitanien chantant. Un véritable ange salvateur au visage buriné et aux tempes grisonnantes, qui extirpa cet écorché vif de la spirale autodestructrice dans laquelle il s'était enlisé. Ce héros qui lui offrit une rédemption et la possibilité d'avoir une vie. Pas la grande vie, mais la vraie vie. Bleu de travail, torse nu ou débardeur taché de cambouis ; Spyros passe ses journées entouré de belles cylindrées au moteur ronronnant, de petits bolides dernier cri disposant d'une pléiade d'options toutes plus inutiles les unes que les autres, de pièces de collection qui mériteraient d'être exposées dans un musée ou d'épaves condamnées à finir incessamment sous peu à la casse. Avec beaucoup de passion et d'application, il les retape et remet sur pied, afin qu'elles puissent de nouveau vrombir et avaler des kilomètres d'asphalte.  orientation sexuelle - Alors ça ... . Ca c'est une question qui demeure encore à ce jour une énigme. D'ailleurs, le sait-il lui même ? Hétéro, bi, gay ? Un haussement des épaules. Voilà ce à quoi se résumerait sa réponse face à cette interrogation des plus intrusives. Son incapacité à répondre de façon claire, tranchée et catégorique n'est pas tant due à de l'indécision, mais plutôt à l'absence d'attirance envers le genre humain. Belles odalisques et somptueux apollons le laissent de marbre. Aurait-on affaire à une bien curieuse espèce hybride bisexuelle à tendance asexuelle ? Il n'a jamais ressenti cette forte fièvre, les papillons dans le ventre, les picotements dans les extrémités, le palpitant qui fait des loopings et tout les symptômes consécutifs à la maladie d'amour. Cette apathie l'intrigue et parfois même l'effraie, vu qu’exception faite des sociopathes : personne ne peut être totalement exempt de sentiment et d'empathie envers ses semblables. A moins ... que sa libido soit au plus bas. Ce qui pour un homme de son âge serait passablement regrettable. Ou peut-être n'a-t-il tout simplement pas encore eu la chance de rencontrer une personne capable de mettre ses sens en émoi et percer son armure de flegme ?  statut civil - Célibataire. Pour être honnête, la quête de l’amour est quelque chose qui lui passe totalement au-dessus. Absolument pas dans l'optique de trouver sa moitié pour couler paisiblement ses vieux jours, son cœur est petit à petit devenu un bunker cerclé de fil de fer barbelé électrifié et hostilement gardé par toute une cohorte de miradors.  pi, scénario ou prélien - Personnage Inventé

traits de caractère / Discret - Opiniâtre - Fier - Débrouillard - Bosseur - Organisé - Physionomiste - Pragmatique - Flegmatique - Désintéressé - Autodidacte - Artiste inavoué - Observateur - Perspicace - Manuel - Rationnel - Réaliste - Apathique - Taiseux - Solitaire - Influençable - Nonchalant - Morne - Taciturne - Instable - Impassible - Cinglant - Vindicatif - Cynique - Sarcastique - Grossier - Pince-sans-rire - Lunatique - Crédule - Fataliste - Un brin maniaque.

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
01. Fils unique d'un couple d'immigrés chypriotes, il n'a connu que les cieux qui s'étalent sur la ville qui ne dort jamais. 02. Il a grandi à St. Albans. L'un des quartier les plus malfamés et insalubres du Queens. Non loin de Rochdale Village et South Jamaica. De leur vivant, ses vieux passaient leur temps à se déchirer et s’entre-tuer. Sa mère est d'ailleurs décédée des suites d'innombrables années de sévices et violences conjugales. Quelques jours seulement après le premier anniversaire de son fils unique. 03. Privé de son punching ball ambulant, son alcoolique de père camé jusqu'à la moelle a fait de lui son nouvel exutoire. En témoigne la myriade de petites cicatrices, brûlures de cigarettes et autres stigmates résiduels, qui constellent encore aujourd’hui le derme doré de son corps. 04. Ecorché vif et à fleur de peau, il est pourvu d'une nature confiante et se révèle facilement influençable. Chose qui n'a pas échappé à des fréquentations peu recommandables, et baignant dans une profusion de malversations criminelles. Un gang de rue se faisant appeler les Maleun. 05. Il s’adonne dans un premier temps à des petits larcins (vols à l'étalage, pickpocket ...). Puis des cambriolages et du recel. Son terrain d'exactions partait des bas-fonds du Queens et s'étendait jusqu'aux tapageurs feux de Manhattan. Il possède un casier judiciaire pour des faits dits de "petite délinquance". 06. A 16 ans, il fait la rencontre d'un homme providentiel qui le sauve du néant, et lui évite très certainement la prison. Le propriétaire d'un garage qu'il tenta de cambrioler, et qui lui posa un ultimatum aux allures de rédemption : devenir son apprenti. 07. La mort d'Enis - un membre des Maleun qu'il considérait comme son frère - au cours d’une rixe armée entre bandes rivales, agit sur lui comme un électrochoc. 08. Il décide alors de tout faire pour s'en sortir dans la légalité, et coupe les ponts avec tout ce qui faisait sa vie d'avant pour apprendre religieusement au côté de son sauveur. 09. Il découvre qu'il a véritablement de l'or dans les mains et peut quasiment tout réparer. 10. Il se prend en main et change du tout au tout son hygiène de vie, qui devient exemplaire et digne d’un sportif de haut niveau - à quelques petites exceptions près. 11. Il est incapable de dire s'il est plus attiré par les femmes ou les hommes. Apathique, la chimie dans le cerveau n’a jamais opérée pour lui. 12. Il mène aujourd’hui une existence relativement rangée, même si de temps à autres ses anciennes mauvaises fréquentations estampillées Maleun viennent lui chercher des poux dans la tête.  
save the queens ---- / BEHIND THE MASK

M.T.E ---- / 27 ans ---- / rpgiste

ville - Caen. études ou métier - Je travaille à la DGAC. L'Enfer peut bien attendre  1948873765  avis général sur le forum - Il détonne véritablement de tout ce que l'on a l'habitude de voir dans le monde du RPG. En bien, évidemment. L'Enfer peut bien attendre  3794924939  le détail qui t'a fait craquer - J'ai eu plusieurs bon échos et lu pas mal de critiques dithyrambiques. Alors j'ai mis mes craintes concernant les "gros forums" et les vastes communautés - pouvant rendre difficile l'intégration - de côté et me suis dis "pourquoi pas allons y !". L'Enfer peut bien attendre  3476085353  fréquence de connexion - Un peu tous les jours, sinon 5 à 4 jours sur 7 dans le pire des cas. L'Enfer peut bien attendre  1851408149  crédits des icons - NYC Tourist Office. le mot de la fin - Il me tarde de vous rejoindre et côtoyer la cosmopolite plèbe made in Queens. L'Enfer peut bien attendre  3794924939

Code:
[b]yoav reuveni[/b] / [i]spyros bayındır[/i]

_________________
- - L'ange au leurre.
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t10786-le-doux-se-cree https://savethequeens.forumactif.com/t10791-l-emoi-passe
Malik Al Tahir;

-- rocketman --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Malik Al Tahir



Adil Ali Noor
Strange Hell & Siren Charms
N/A
1137
785
L'Enfer peut bien attendre  Photofunky
25
Célibataire méfiant et défiant. Allergique à la mièvrerie et vacciné contre toute forme d'engagement. L'art de la démerde étant en soi un full-time job, il n'a absolument pas le temps pour ces marivaudages. Ni pour se poser les bonnes questions quant à ses nouvelles appétences et attirances, qu'il tente de refouler en bloc.
Etudiant en cinquième année d'Astrophysique, qui s'improvise ouvreur la nuit au D-Light, quand il ne la passe pas le nez en l'air à lorgner sous les jupons scintillants de ses amantes astrales.
Un modique appartement partagé en colocation dans le magma consumériste du Queens Commercial.


"I'm gonna reach for the stars. Although they look pretty far"

L'Enfer peut bien attendre  Dfqf10
Sage Nihjee Libre You

L'Enfer peut bien attendre  Gh10

Closed books

Empty

L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 9:02

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share

New-York, Queens, Février 2021


Le crépuscule tire doucement sa révérence, pour mieux laisser à la nuit le devant de la scène. Fraîche et drapée d’une robe sertie d’étoiles, celle-ci amorce paisiblement le prélude de son récital. Neuf heures se lèvent et carillonnent, depuis les cimes du clocher. Le son de la délivrance. Le glas marquant la fin d’une longue journée de besogne ici-bas. Une de plus de vécue, et à laquelle Spyros a survécu. Oui … voilà désormais bien longtemps pour lui, que la survie a pris le pas sur la vie. Sur l’envie. Plus fourbu qu’un cheval de trait - après avoir passé les deux dernières heures à briquer vigoureusement de fond en comble le garage de "Monsieur Zagallo", pour éradiquer les taches d’huile récalcitrantes maculant le ciment et l’établi - c’est d’une main molle que le repenti saisit la poignée du rideau métallique, afin de l’abaisser pour fermer boutique. Comme d’habitude, les rails oxydés du mécanisme couinent et émettent un crissement suraigu. Comme d’habitude, les traits de son faciès doré se tordent en une grimace, lorsque ce son strident et déplaisant vrille ses tympans. Comme d’habitude, le store quadrillé voit sa descente grippée et enrayée par le poids de la vétusté. Et comme d’habitude, le gaillard va pester, tempêter et fulminer. Immuable ritournelle qui dure et perdure, depuis plus d'une décennie.  

"Aller, bordel !", beugle-t-il entre ses dents vissées, les sourcils froncés. Le tout, en s’acharnant comme un forcené sur cette malheureuse poignée n’ayant pourtant rien demandé à personne.

Finalement, le volet rétif finit par abdiquer et daigne à nouveau coopérer, en poursuivant sa chute. Une victoire que le rejeton d’immigrés scelle – et cèle – promptement par deux tours de clef. Cueilli et mordu à vif par le froid de février, le mécano’ rentre la tête dans le col en moumoute de son perfecto, façon blouson d’aviateur. Les poings enfouis dans les poches, il traîne alors sa carcasse occise et percluse de fatigue, sur le chemin le ramenant à ses pénates. Le pas nonchalant et machinal. Tel un automate ou un robot programmé sur pilotage automatique. Les iris ténébreuses hagardes et perdues dans le vague. L’esprit nébuleux. Très certainement égaré dans de lointains ailleurs incertains. Les lueurs bleus électriques, jaillissant des néons d’un bar situé sur le trottoir d’en face, dansent sur sa tempe et sa pommette cuivrées. Ramené à la réalité par les feux clignotants de l’enseigne titillant sa rétine, Spyros marque une halte et fixe dubitatif le débit de boisson. En proie aux cogitations et à la gamberge, ses phalanges vagabondent sur sa mâchoire tapissée d’une dense et urticante barbe - n’ayant pas vu la couleur d’un rasoir depuis au bas mot une bonne semaine. Petite moue perplexe à l’appui.

"Crois-moi, tu n’as vraiment pas besoin de cela dans l’immédiat.", lui siffle sa bonne conscience. Toujours là à l’affût et prête à lui rappeler, qu’il suffit d’un rien pour retomber dans cette vie de marginal, qui le révulse désormais.

Ah oui … ? Et d’abord, qu’est-ce que tu en sais, hein ? Après tout, ce n’est pas une habitude ou un rituel quotidien. Juste un réconfort épisodique, quand l’âpre poids de la vie lui courbe l’échine. Un petit coup de fouet, en somme. Histoire de repartir et poursuivre. Sans faillir, ni défaillir. Prunelles jetées au firmament, l’impie chypriote dodeline du chef d’un air indécis.

"Eh puis merde … !", marmonne-t-il, au terme d’un tonitruant soupir pourfendant le silence de la nuit. Sans même prendre le temps de regarder de part et d’autre de la rue, pour s’assurer que d’éventuels véhicules ne viennent à surgir des ténèbres, l’homme au faux-airs d’ours mal léché traverse le ruisseau bitumé pour gagner la rive à l’opposé.

Emmitouflé par l’appréciable chaleur émanant des lieux – aux allures de fournaise – Spyros ne peut réprimer le sentiment de satisfaction qui l’étreint, sitôt qu’il en franchit le seuil. Une expiration plus appuyée, vient d’ailleurs trahir ce trop-plein de bien-être. A quelques interminables minutes de l’happy hour, l’établissement – d’ordinaire plutôt calme et cosy – se retrouve pris d’assaut par une cohorte de noctambules, désireux d’égayer comme il se doit la soirée qui se profile. Niveau affluence, on ne doit pas être bien loin du métro de Tokyo aux heures de pointes. L’ex loubard se voit d’ailleurs contraint de quelque peu faire parler sa carrure et jouer des coudes, afin de se frayer un chemin jusqu’au comptoir parmi cette marée humaine. Ses aises pris sur un tabouret, il hèle le barman en hissant brièvement l’index, dès que leur regard entrent en collision. Un jouvenceau à la déglingue de geek, qu’il connaît de vue pour être déjà venu quelques fois auparavant. Et chez qui il n’a de cesse, pour une obscure raison qui lui échappe totalement, de susciter une vive émotion – pour ne pas dire un émoi.

"Un double, s’te plaît.", commande-t-il poliment, en haussant d’un ton sa voix rauque et se penchant légèrement vers le damoiseau de l’autre côté du comptoir. Histoire d’avoir l’assurance d’être audible et parfaitement compris de son interlocuteur, au milieu du vacarme ambiant.

Quelques mots des plus anodins, mais qui parviennent néanmoins à faire virer à l’acérola les joues blafardes du gringalet. Sans plus de cérémonie, il prend momentanément congé de son client, au sortir d’une déglutition laborieuse et d’un timide "Ouais", lâché en guise de laconique approbation. La recrudescence d’une douleur au trapèze, déchire le minois du bad boy hellénique en un disgracieux rictus. Paume apposée sur l’épaule, il réalise de petits mouvements circulaires de l’articulation endolorie et de la nuque, dans l’espoir de dissiper au plus vite ce cuisant élancement. Apparemment, la clef de bras que lui a assénée un peu plus tôt dans l’après-midi cette raclure de Hisham, l’un des innombrables porte-flingues des Maleun, est loin de lui avoir fait que du bien. Ceci dit – et sans vouloir se la raconter – avec ce qu’il lui a mis dans la gueule en retour : ce n’est certainement pas lui le plus à plaindre dans toute cette histoire. Peu de temps après, la consommation de Monsieur est avancée.

Soucieux de ne pas causer un nouvel embarras au jeunot, Spyros le remercie en se contentant de lui adresser un sourire discret, mais non moins affable, allié à un petit signe de tête. Entreprise couronnée de fiasco, à en juger par le énième fard que pique le blondinet, détallant aussi vite qu’un Bip-Bip pourchassé par Vil Coyote. Navré du trouble occasionné, les lèvres du chypriote disparaissent en un fin filet, tandis qu’il se frotte l’arrière du crâne un brin confus. D’un air absent, il scrute le liquide ambré ondoyant dans le verre tenu entre ses larges pattes. Rebord translucide porté aux lippes, le monte-en-l’air de naguère lampe un généreux quart de son subversif ambroisie. La brûlure générée par la descente du spiritueux au fond de sa gorge et le long de son œsophage, lui fait pour la première fois aujourd’hui se sentir pleinement en vie. D’un œil distrait, il lorgne le match de football retransmis sur l’écran plat en face de lui, tout en s’abreuvant de temps à autres. Guère passionné par les prouesses de Tom Brady, éclaboussant le terrain de son talent en compagnie des Buccaneers de Tampa Bay, le MacGyver insulaire pivote à cent quatre-vingt degrés et balaye l’assistance du regard. Des âmes esseulées broyant du noir – et faisant pour certaines peine à voir. Des tablées d’individus frivoles et dans la fleur de l’âge, riant à gorge déployée et discutant à bâtons rompus. Des pensionnaires. Des habitués. Des gens de passage.

Et au milieu de ce maelstrom de bruit et de fureur – doux euphémisme pour "joyeux bordel" – il y a elle. Nippée d’une petite robe de gentille fille sage comme une image, un verre à cocktail pratiquement vide à la main. Elle et sa chevelure soyeuse, ruisselant tel une cascade de chocolat fondu, sur ses ravissantes épaules un tantinet dévêtues. Elle et ses allures de Lolita espiègle. Elle et son visage poupon. Aux traits éternellement juvéniles, défiant l’emprise du temps et accentuant son côté femme-enfant. Elle vers qui ses yeux reviennent sans cesse. Comme deux billes de fer inéluctablement attirées par un aimant.

"Oublie. Trop jeune pour toi.", lui susurre vous-savez-qui, jamais à cours de contre-arguments et de remarques dures – mais souvent justes – qui n’ont pas leurs pareilles pour lui saper le moral.

Non mais de quoi j’me mêle là, sérieux ?! D’accord, elle est de toute évidence au plus fort du printemps de son existence. Mais rassure-toi, le loup solitaire te servant d’hôte n’en est pas encore à faire les sorties de lycées. Eh puis d’abord, qu’est-ce que tu insinues par trop jeune pour toi ? Que c’est un croulant, ayant le plus gros de sa vie derrière lui, et tout juste bon pour la casse ? ‘Fin merde quoi, il a trente ans … ! Oui bon, une trentaine qui lui échappe de plus en plus certes ; mais la trentaine quoi qu’il en soit.

Absorbé par sa contemplation, frisant la fascination, Spyros pourrait rester là des heures. Simplement à la regarder. Le monde paraît dès lors tellement simple en la voyant. Ingénue, candide, puérile. Son complexe, inhibition ou entrave. Tanguant au gré de la musique, crachée par les enceintes aux quatre coins de la salle. Les cils entremêlés, et un éblouissant sourire extatique lui mangeant l’ovale du visage. Elle est vie. Elle croque à dents pleines l’instant présent. S’en délecte jusqu’à la lie. Sans jamais se soucier de l’après. Sans laisser à ses problèmes ou ses tracas le luxe d’opérer un retour en force sur la scène de ses pensées.

Pourquoi ? Pourquoi n’y a-t-il plus qu’elle ? Pourquoi soudainement, le monde et les autres autour n’existent plus ? C’est un indicible mystère. Un de plus. Auquel le Khalife de la basse extraction ne saurait répondre. Peut-être parce qu’elle est de celles ayant ce je-ne-sais-quoi, qui descend tout au fond du cœur et le réchauffe durablement ? Peut-être parce qu’on la jurerait venue d’un ailleurs merveilleux, tant son allégresse irradie au milieu de la sinistrose environnante ? Et aussi peut-être parce qu’elle est l’incarnation de l’insouciance. De l’innocence. De la rêverie. Autant de trésors de la jeunesse, que la cruauté de la vie lui a ravie. Lui qui aurait pourtant tant voulu y goûter, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais il est hélas bien trop tard désormais. Oui, peut-être … . Néanmoins, elle peut se targuer d’y être parvenue. A étirer les commissures du fieffé contemplateur, en une fragile risette nimbée de mélancolie, de nostalgie et de spleen.

Rien ne dure, rien n’est éternel et toutes les choses – y compris les meilleures – ont une fin. L’onirique bulle dans laquelle flotte le golgoth oriental éclate, à l’instant où la jeune sylphide met un terme à sa pavane pour rejoindre les abords du comptoir. Certainement encline à se repaître d’un peu de repos – bien mérité. Juchée sur ses stilettos, elle s’avance pour prendre place. Le pas leste, agile, gracile et aérien d’un petit rat de l’opéra. Ou plutôt de la Fée Clochette virevoltante et cherchant à atterrir sur le plancher des vaches. De ses doigts délicats, elle replace derrière son oreille une mèche de cheveux taquinant ses yeux. Par la suite, ils valsent maladroitement sur l’écran tactile de son téléphone. La faute – probablement – aux effets grisants des nectars éthylés ingurgités. Les secondes se dérident et se métamorphosent en minutes. Assassines, elles dissipent les vapeurs d’alcool irriguant ses veines. Éteignent les étincelles crépitant au fond de ses orbes pers. Obstruent la brillance de son sourire. Son si beau sourire qui se flétrit. Evanescent. Une lente et inéluctable déliquescence à laquelle Spyros ne peut se résoudre. Il veut encore les voir pétiller. Ses calots couleur tempête. Il veut encore qu’il éblouisse ses amandes félines. Son rayonnant sourire.

"Juste encore un peu … s’il te plaît.", songe-t-il tel un manant, égrenant un chapelet de suppliques, auprès d’une déesse inaccessible. Souveraine. Impassible. Altière.

Et si ... . Pêché d’envie. Le pire conseiller décisionnel qui soit. Qu’importe. Sur le coup, cette trouvaille apparaît à l’enfant de Keryneia sous les traits d’une perspective judicieuse. Ainsi que le meilleur moyen pour endiguer cette inexorable décrépitude qui l’afflige. L’attention du barman attirée, il part alors exhumer de la poche arrière de son jeans quelques dollars dûment – et légalement – glanés à la sueur de son front.

"Tu peux lui r’mettre la même chose ?", demande-t-il cordialement, en jetant une œillade à la Milady installée à l’autre bout du comptoir. S'ensuit un prompt dépôt des billets froissés sur le bois usé, afin de s’acquitter du montant des deux consommations.

Une requête qui semble faire l’effet d’un coup de surin porté en plein palpitant, pour le jeune maestro du shaker. Penaud, il hoche sobrement la tête et s’en va hâtivement à l’élaboration de sa concoction. Quelques regards à la dérobée pour mieux apprécier l’avancement des opérations. Levant le nez de son smartphone suite au portage du rafraîchissement, sa frimousse angélique se pare d’incrédulité. Les explications du barman apportées, elle oblique – enfin - la tête vers lui. Ses phalanges embrassent le verre glacé. Ses yeux scintillent à nouveau comme des sequins. Et son sourire recouvre cet irrésistible caractère solaire, qui lui sied si bien. Juste ce dont Spyros avait besoin, pour retrouver cette exquise sensation qui l’habitait tout l’heure. Avoir l'impression que sa solide charpente est enveloppée dans de la ouate. Ou de la guipure de Venise. Godet de scotch sommairement levé dans la direction de la gracieuse inconnue, il ne peut résister au désir de lui réverbérer une version plus figée et dépouillée de son esquisse. Mu par un savant coup d’audace, de folie et de tête, l’adonis apatride quitte son siège pour rejoindre celle ayant pris en otage jusqu’à la plus infinitésimale fibre de son esprit. Le grain opalin de sa peau dégage un enivrant et détonnant mélange de fragrances, qui électrisent les narines de l’expérimenté manuel. Bergamote, Jasmin, Menthe entrelacées à un léger soupçon de transpiration.

"Pour éviter les courbatures du lendemain : rien ne vaut l’hydratation.", déclare-t-il, le timbre velouté et suave. Un sourire imperceptiblement plus franc – mais hélas crispé et forcé – bourgeonne sur ses babines. Ses doigts gourds, quant à eux, s’emparent de l’ombrelle miniature égayant le verre de Mojito, pour la caler délicatement derrière l’oreille de la jouvencelle.

Trop direct ? Pas suffisamment subtil ? Suranné ? Galvaudé ? Aller savoir. Le malfrat rangé des voitures n’a jamais été très dégourdi, lorsqu’il s’agit d’interactions avec ses semblables. Alors vous imaginez bien que présentement … c’est voyage en terra incognita ! Cependant, la réaction du petit morceau de femme suffit pour atténuer en partie ses craintes. Pommettes blushées se rehaussant encore davantage de rouge, elle habille l’air d’un rire cristallin, et masque malicieusement son hilarité en posant une paume contre sa bouche charnue et son nez fripon.

"Je te crois sur parole. Assied-toi, tu ne paieras pas plus cher !", lui rétorque-t-elle encore toute guillerette, d’une voix ne laissant aucun doute possible quant à son léger état d’ébriété. Joignant le geste à la parole, elle ponctue son invitation en désignant le tabouret vacant à sa gauche.

Autant demander à un aveugle s’il souhaite retrouver la vue : difficile de refuser. Sans se faire prier, ni avoir besoin qu’on le lui dise deux fois, Spyros s’exécute et occupe l’assise. A la manière d’un guitariste orphelin de sa gratte. Apparemment, son attitude débonnaire, spontanée et un zeste empotée, semble avoir fait mouche. C’est vrai que l’on est bien loin de l’archétype du cavaleur compulsif, pétri de suffisance et grandement lourdingue. L’étranger en situation presque irrégulière, donne en effet plus l’impression d’un cocker pataud - qui à tout instant risquerait de trébucher à force de marcher sur ses longues oreilles pendantes - qu’autre chose. Vient le temps des futilités d’usage. Pas très originale comme façon de briser la glace, mais le fauve blessé n’a malheureusement guère mieux en magasin. Toujours est-il qu’il parvient à grappiller quelques précieuses informations. A commencer par le nom de la douce enfant : Melis. Ainsi que ce à quoi elle dédie ses journées : travailler au sein du salon funéraire familial. Révélation qui ne manque d’ailleurs pas de le dérouter quelque peu. Pas tant qu’il trouve cela bizarre, glauque ou flippant. Au contraire, il aurait même plutôt tendance à avoir un profond respect et une admiration, pour les âmes œuvrant dans ce corps de métier des plus louables. Simplement … l’image renvoyée par la gamine, est tellement aux antipodes de la représentation – sans doute stéréotypée - que le commun des mortels a de son sacerdoce. Ceci dit, et face à la rudesse de ce métier, décompresser de la sorte doit certainement être indispensable, afin de garder le moral au beau fixe et ne pas sombrer psychologiquement.

Dilettante, la dénommée Melis répond de façon distraite, sans jamais retourner la question à l’envoyeur. D’humeur résolument badine, elle préfère de loin onduler sur son siège, au rythme des hits aux sonorités latinos battant leur plein. Tout en jouant machinalement avec l’ombrelle, coincée un peu plus tôt derrière son ouïe. Les canines mordillant la paille. Les notes sucrées et mentholées de la boisson des tropiques, exaltant son palais et ses papilles.

"Danse avec moi !", s’exclame-t-elle soudain, le ton presque euphorique, et les paumes nouées autour de son avant-bras bien découplé.

Iris écrasés sur les fines mimines l’enserrant, le bellâtre finit par renouer le contact visuel avec la jeune Vestale des défunts. Une expression circonspecte peinte sur la trogne, et le sourcil arqué sous les assauts de la stupeur. Chanter, sous la douche ou devant une poignée d’individus avec lesquels il se sent en confiance, à la rigueur passe encore ; mais danser … . S’il pouvait clôturer cette journée – incarnant jusque là à la perfection, la chanson "Bad Day" de Daniel Powter – sans se couvrir de ridicule, en ayant l’air d’un manchot avec un manche à ballai dans le fondement : cela l’arrangerait foutrement !

"Aller, viens !", insiste-t-elle joyeusement, en resserrant et tirant sur sa prise, afin de bouger le monolithe à l’épiderme rissolé.

Sentant qu’il ne pourra pas y couper, Spyros laisse s’échapper un soupir nasal ténu avant de descendre de son perchoir. Les semelles faisant dès lors serpillières sur le parquet, il se laisse – non sans appréhension – entraîner par la petite pile électrique.

"Formidable ... maintenant, c’est "Chronique d’une catastrophe annoncée" … !", fait remarquer le versant vertueux de sa psyché tourmentée. Ou peut-être davantage torturée que tourmentée ?

Pour une fois, difficile de lui donner tort, à l’autre là. En effet, le simulacre de dance floor à peine gagné, le groove – si tant est que l’on puisse appeler ce … cette chose ainsi – du banlieusard se révèle … comment dire …

"Raide. Rigide. Etriqué.", énumère narquoisement la voix de la raison, jamais avare en critiques fielleuses et autres piques désobligeantes.

Oui bon ça va merci, on a compris : ce ne sont pas les épithètes qui manquent. Toutefois, cette pléthore de gaucheries a au moins le mérite de raviver la jubilation de l’attrayante effrontée, qui se met à rire de bon cœur. Armée d’un pas sensuel, elle réduit la distance les séparant, se tourne et colle ses omoplates contre le torse musculeux de son cavalier. Ce dernier se risque alors à enrouler un bras, autour de la face antérieure de sa taille de guêpe. Bassins en symbiose, il se laisse guider par les ondulations imprimées par sa cadette. Se calquant rigoureusement sur leur cadence. Suivant scrupuleusement les trajectoires qu’elles dessinent. Paupières closes, Melis se fend d’un sourire à décrocher la lune. La dextre endormie sur le poignet ceinturant son abdomen, elle bascule la tête et jette son bras gauche en arrière, pour le passer autour du cou du couteau-suisse sur pattes. Chef légèrement incliné en direction de la jugulaire, Spyros ferme à son tour les yeux et laisse les enivrantes senteurs de sa peau aguicher son sens olfactif. Cette peau crème où caracole une myriade de frissons, sous les estocades d’un souffle frais.

L’accord du corps à corps grandissant, la jeunette réalise un gracieux cent quatre-vingt, pour refaire face à son partenaire. Ses mains viennent se poster sur ses trapèzes râblés, tandis que celle du petit prolo se retrouve ancrée dans le creux incandescent de ses reins. Le déhanché redouble de fluidité, de langueur et de lascivité. Dans le noir de ses pupilles dilatées … le porteur d’un chromosome Y se sent - pour la première fois depuis bien longtemps - existé. Considéré. Peut-être même beau et désiré, qui sait. Et Allah, que ça fait du bien ! De se sentir en vie. Même si ce n’est qu’un mirage. Une illusion. Un feu de paille. Arrivé au final d’une chanson, Melis ralentit progressivement et cesse finalement de remuer. Une réaction en miroir s’opère de façon presque instantanée chez son vis-à-vis – sans doute pas mécontent que son quart d’heure de ridicule touche à sa fin.

"Je voudrais que cette soirée ne s’arrête jamais … .", lui confesse-t-elle à demi-mot, en se noyant dans ses yeux pralinés, les incisives implantées dans la lippe inférieure.

Les adjurations ont migré et changé de camp. Voir la nuit s’emballer. Tel est son souhait le plus ardent. Elle le veut à en crever. Qu’il se conduise en homme. Qu’il soit l’homme. Qu’il agisse. Maintenant, tout de suite. Aller, vite ! Alignement quasi parfait des planètes, alchimie de l’instant. Le bon endroit, au bon moment avec la bonne personne. Ca y est. Tout les ingrédients sont réunis, pour que les pulpeuses de l’homme qui murmure à l’oreille des voitures, s’animent en un sourire massif et flamboyant. Du même acabit que ceux décochés sans relâche par la jeune employée des pompes funèbres. A bout de hardiesse, il se penche pour éhontément partir à l’abordage de l’alléchant bonbon de guimauve lui servant de bouche. Cils tressés, les remparts et les défenses de la jolie môme – déjà bien fragilisés et fissurés par les effluves de l’alcool – cèdent en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Ses charnues se scindent. Comme une bénédiction muette accordée à l’homme né sous le signe du sagittaire.

Sans tergiverser une seule seconde, il ferme ses membranes cutanées et laisse sa serpentine s’immiscer dans l’antre buccale de la néophyte, pour approfondir le baiser. S’il s’était jusqu’à présent vastement laissé porter et guider, Spyros semble désormais petit à petit reprendre les rennes de la situation bien en main. A la baguette et sous son impulsion ; leurs langues joutent. Croisent le fer. Dansent en un harmonieux ballet déstructuré. Ni trop lent, ni trop leste. Langoureusement. En souplesse. Avec délicatesse. Des ruptures rythmiques et des alternances de cadences. Des secondes voraces et enflammées. Et d’autres plus paresseuses, sensuelles, voluptueuses. C’est là. C’est à ce moment là que le cyclothymique, devrait en toute logique ressentir quelque chose. Une vague de chaleur qui le submerge, des braises qui crépitent dans son bas-ventre, le cœur qui joue des castagnettes contre la cage-thoracique … . N’importe quoi. Malheureusement, une fois n’est pas coutume : rien. Encore et toujours. Sempiternellement rien. Tout demeure placide à l’intérieur. Endormi. Tari.

De son côté, Melis fait quant à elle preuve d’une fébrilité flagrante et manifeste. Shootées à l’effervescence, ses mains escaladent les reliefs du buste s’offrant à elle et font un temps étape sur deux pectoraux joliment bombés. Puis, sans crier gare, elles poursuivent leur ascension et bifurquent vers les contrées d’une nuque caramel. Avant que les phalanges empressées, ne vagabondent dans l’obscurité d’une épaisse tignasse couleur corbeau. Les empans du mécano', quant à eux, prennent sans vergogne leurs quartiers sur les hanches plantureuses de la belle odalisque. Avec juste ce qu’il faut de fermeté. Les secondes s’étirent, les minutes se délayent. Jusqu’à en perdre haleine et que cette communion cesse – à regret. Le rideau des paupières toujours baissé, la croque-mort en devenir roule ses lèvres l’une contre l’autre. Comme si elle cherchait à se délecter jusqu’à la démesure des tanins doux-amers de ce volcanique baiser, pour en garder un souvenir impérissable. Peut-être déçue et désappointée, qu’il se soit déjà envolé. Lorsque ses opales béates s’ouvrent à nouveau, les traits de sa petite bouille de Joconde s’illuminent, tel une Madone face à une apparition divine.

"On bouge ... ?", lui murmure-t-elle dans un ton ravageur, juchée sur la pointe des pieds et en ponctuant cette requête par une envoûtante morsure portée au lob de son oreille.

Une concupiscente invitation au voyage tenant en deux petits mots. Faut-il, faut-il pas ? Qu’importe les protestes et les récriminations de sa conseillère ; voilà belle lurette qu’il a décidé. Et qu’il entérine cette décision, en répondant par l’affirmative à la proposition lui étant soumise. Pour le plus grand bonheur de la demandeuse, qui ligote avec entrain ses bras autour du biceps proéminent et appuie sa tempe contre le vaillant deltoïde du repris de justice.

Sortie de scène des artistes. Ellipse et travelling avant, sur cinq minutes d’un trajet sans encombre, ni fait saillant à déplorer, dans les artères enténébrées et clairsemées du Queens.

Dans l’escalier menant à la boîte à chaussures lui faisant office d’appartement – et alors qu’elle pourrait même s’enfuir – Spyros sent le doute l’envahir crescendo. L’incertitude grignote de plus en plus de terrain, et l’hésitation s’élève en voix dissonante. Il aurait probablement été plus sage d’en rester là pour ce soir. De remettre la suite à plus tard. Un futur dans lequel les deux parties auraient la pleine et entière possession de toutes leurs facultés. Certainement … hélas, caprice et discernement font rarement bon ménage. Titubant et ayant de plus en plus de mal à tenir l’équilibre sur ses talons, Melis se cramponne à la ceinture abdominale du tricard, comme si sa vie en dépendait. Ses gloussements sporadiques – et de prime abord injustifiés – ne tendent pas vraiment à rassurer le chapardeur d’antan. Sont-ils dus à de la nervosité ? Ou aux vertus désinhibantes – et abêtissantes – de l’alcool ? Pas facile à dire. Les latitudes du quatrième étage atteintes, le propriétaire des lieux déverrouille la porte – non sans mal, puisque devant soutenir son invitée, il lui faut s’y reprendre à deux fois – donnant sur le décor du second acte de la soirée. Son humble demeure.

"Vas-y, installe-toi et met-toi à l’aise.", l’enjoint-il aimablement, en lui désignant d’un petit coup de menton le canapé du micro-salon.

Lui tournant momentanément le dos, afin de refermer à double tour la porte derrière lui. Un réflexe découlant des joies de vivre dans un quartier qui craint.

"Est-ce que tu veux … .", ajoute-t-il en se retournant et dézippant son perfecto d’un geste sec.

Devant le spectacle qui s’offre à lui, le bricolo aguerri s’interrompt abruptement, tel un cheval refusant le franchissement d’un obstacle. Elle est là. Sac à main échoué à ses pieds nus, assoupie et à moitié affalée sur le sofa. Tel une sirène alanguie sur la lagune.

"O … Kay … .", lâche-t-il d’une voix traînante, passablement désarçonné, et les sourcils transformés en accents circonflexes.

Visiblement, pour ce qui est du "met-toi à l’aise" : le message est bien passé ! Un peu trop, d’ailleurs. Avec le pas feutré d’un père ne voulant pas réveiller son enfant, Spyros s’approche doucement. Accroupi, il fait alors alunir sa paume sur le revers hyalin de sa main, et penche la tête pour tenter de percevoir ses yeux camouflés par quelques mèches de cheveux éparses.

"Melis ?", dit-il sotto-voce, les paupières légèrement plissées, et une pointe d’inquiétude tapie au fond de la voix.

Un stimuli tactile et sonore, auquel la gamine répond par un rocailleux "Hmm.", en gesticulant afin de trouver une position plus confortable. Allah soit loué, pas de coma éthylique en vue ! Rassuré, un furtif sourire – ressemblant à s’y méprendre à celui qu’il esquissa plus tôt en la regardant danser - éclot sur les lèvres du chypriote, tandis qu’il s’affaire à délicatement dégager les cheveux naufragés sur ses yeux clos.

Que lui inspire cet inattendu revirement de situation ? Qui sait … . De la frustration ? Un peu, probablement. Du soulagement ? Pour sûr et sans nul doute. Lentement, il enroule une aile de l’angelot blotti dans les bras de Morphée autour de son cou, et place sa main entre ses omoplates. Sa petite tête nichée contre le creux de son épaule, Spyros passe alors son avant-bras derrière ses genoux et renoue avec la verticalité. Fort de ce porté à la prince charmant, il met le cap vers la chambre située dans la pièce adjacente. Les draps laborieusement tirés, il allonge affectueusement l’endormie sur le matelas. Ce matelas gardant en mémoire le passage de maints Aphrodites affriolantes et Apollons fringants, n’ayant su trouver le moyen de s’y installer de façon pérenne. Ou n’en ayant eu le cœur et l’envie.

"Oui, elle est belle … mais pas pour toi.", lui siffle sa conscience, sans chercher à l’enfoncer – pour une fois.

Constat aigre-doux auquel l’homme d’ascendances turques ne peut que se rallier. Jamais l’on ne verra une fée s’acoquiner d’un troll. Reliquats de salive âprement avalés, il rabat les draps – fleurant bon l’assouplissant à l’ylang-ylang de synthèse – et borde consciencieusement la thanatologue. Un baiser. Tendrement déposé sur son front brûlant. Le dernier. Avant de prendre congé. Sur le pas de la porte, il se retourne pour regarder une ultime fois cet être lumineux qui sera parvenu à enchanter sa nuit. Elle est là. Calme, paisible, sereine. Son corps fluet noyé sous toutes ces vagues de plis. Tête basse, l’artisan s’en va en ne laissant la porte que légèrement entretaillée.

Délesté de son blouson qu’il abandonne négligemment sur le pouf marocain jouxtant la table basse, le trentenaire ôte son informe sweat à capuche qui ne tarde pas à rejoindre la veste en cuir. Pieds libérés du joug de ses baskets, il laisse son mètre quatre-vingt six tomber sans retenue sur le convertible, en poussant un soupir à enrhumer les anges. Les ressorts du clic-clac accueillent ses soixante dix-huit kilos dans un grincement. Mains jointes et s’improvisant oreiller de fortune derrière son crâne, Spyros fixe le plafond à la peinture blanche défraîchie. L’œil fauve à nouveau vide. Hagard. Vitreux.

"Cela vaut mieux ainsi … .", se persuade-t-il silencieusement, entre un battement de cils et un reniflement peu ragoutant.

La fatigue originelle renaît de ses cendres. Incapable de lutter davantage, ses paupières finissent par ployer et s’affaisser. Le début du voyage vers les landes d’Hypnos. Si toutefois il y est le bienvenu … .


Code:
[b]yoav reuveni[/b] / [i]spyros bayındır[/i]

_________________
- - L'ange au leurre.
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t10786-le-doux-se-cree https://savethequeens.forumactif.com/t10791-l-emoi-passe
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 9:31

Bienvenue par ici !
Tu verras, tu as bien fait de craquer, je suis sûre que tu ne le regretteras pas, il fait bon vivre sur stp L'Enfer peut bien attendre  3534244648
J'aime beaucoup ce personnage que tu proposes, avec son enfance difficile et sa sensibilité certaine. Et puis, ta plume est si agréable à lire ! J'ai hâte de le suivre inrp L'Enfer peut bien attendre  3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 10:03

Oooooh quel beau nouvel arrivant (ma phrase sonne pas bien mais j'avais envie de dire tout ça!). L'Enfer peut bien attendre  3476085353 L'Enfer peut bien attendre  3476085353

Tu proposes déjà de superbes idées. Et je me demande s'il est sourd aux appel des femmes ou vraiment sourd? L'Enfer peut bien attendre  3176379322

En tout cas, bienvenue parmi nous!!!! L'Enfer peut bien attendre  3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 10:17

Il est bien cool ce personnage, j'aime beaucoup ce qui s'en dégage. Et ta fiche est si fluide, c'est tellement agréable L'Enfer peut bien attendre  3794924939
Bienvenue L'Enfer peut bien attendre  3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Malik Al Tahir;

-- rocketman --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Malik Al Tahir



Adil Ali Noor
Strange Hell & Siren Charms
N/A
1137
785
L'Enfer peut bien attendre  Photofunky
25
Célibataire méfiant et défiant. Allergique à la mièvrerie et vacciné contre toute forme d'engagement. L'art de la démerde étant en soi un full-time job, il n'a absolument pas le temps pour ces marivaudages. Ni pour se poser les bonnes questions quant à ses nouvelles appétences et attirances, qu'il tente de refouler en bloc.
Etudiant en cinquième année d'Astrophysique, qui s'improvise ouvreur la nuit au D-Light, quand il ne la passe pas le nez en l'air à lorgner sous les jupons scintillants de ses amantes astrales.
Un modique appartement partagé en colocation dans le magma consumériste du Queens Commercial.


"I'm gonna reach for the stars. Although they look pretty far"

L'Enfer peut bien attendre  Dfqf10
Sage Nihjee Libre You

L'Enfer peut bien attendre  Gh10

Closed books

Empty

L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 12:03

Looooord, c't'accueil, mes aïeux ! L'Enfer peut bien attendre  2746119247
Saperlipopette nom d'une moustache, j'étais tellement pas prêt ! L'Enfer peut bien attendre  3176379322
Merci les dudes, vous êtes vraiment d'adorables amours, au taquet et beaux comme des baisers mortels en plus de cela. L'Enfer peut bien attendre  2470315465 (Et dieu sait que j'm'y connais en baiser mortel. Arrow ).
Cela motive et donne foutrement envie de se plonger dans vos histoires, pour vous découvrir et apprendre à vous connaître. L'Enfer peut bien attendre  3476085353


@Adonis Worall : Whaa, c'te prénom ! 'Ttention, faut être à la hauteur de la réputation qui va avec. L'Enfer peut bien attendre  2480631781
Merci beaucoup. Oui, cela m'en a tout l'air en effet. C'est un bien joli petit havre de paix, peuplé de belles âmes que voilà là. L'Enfer peut bien attendre  1252774950 J'aurais franchement été bête de laisser mes craintes prendre le dessus et de passer à côté. L'Enfer peut bien attendre  1948873765
Heureux que ce début de présentation t'ait plu. :) J'vois que tu l'as dores déjà bien cerné. Sous ses airs bourrus de bad boy à la manque, se cache en effet un gros nounours. (Bon ok, j'exagère un peu, mais je pense qu'il est de ces personnages qui gagnent à être connus. L'Enfer peut bien attendre  1948873765 ).

@Gregor Ferreira : Oh moi j'aime bien tout ce qui est dissonant et crée des p'tits larsens à l'oreille. L'Enfer peut bien attendre  2480631781
Oh ravi de voir que mes idées sont jusqu'à présent à ton goût. L'Enfer peut bien attendre  3176379322 Ah alors ça ... c'est une grande question. L'Enfer peut bien attendre  1851408149 Il est sourd aux sirènes de la chair en général (merci la libido se situant à un niveau en-dessous de celui de la mer L'Enfer peut bien attendre  7591526 ). M'enfin, ça reste un homme, et comme tout les hommes, il arrive que parfois ... hein, bon voilà. L'Enfer peut bien attendre  1747131343 What a Face
Sinon côté audition, il entend fort et clair ; pas d'souci à se faire là-dessus. L'Enfer peut bien attendre  1285608406 (Même si d'aucuns prétendent que ce dont il se rend parfois coupable en solo rendrait sourd.  L'Enfer peut bien attendre  2209339977 ).
Merci d'être passer par ici, ainsi que d'avoir laisser ce joli petit mot. L'Enfer peut bien attendre  2781936883

@Misha Orlov : Whaaa, Chico Lachowski, rien que ça ! L'Enfer peut bien attendre  786776605
Je suis heureux que ce qui émane de mon lil' guy te plaise. L'Enfer peut bien attendre  625796518
Et ce que tu dis quant à la facilité de la lecture me rassure. Parce que mine de rien, je scrolle, je scrolle, je scrolle ... et je me rends compte que ça commence à être un rien long. L'Enfer peut bien attendre  4199206909
Merci beaucoup pour ton message de bienvenue, p'tit Tsar de la pègre. L'Enfer peut bien attendre  3794924939

_________________
- - L'ange au leurre.
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t10786-le-doux-se-cree https://savethequeens.forumactif.com/t10791-l-emoi-passe
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 12:11

ta fiche est vraiment un plaisir à lire, t'as construit un personnage hyper complet et franchement intéressant! j'sais pas je trouve que tout ça est très équilibré L'Enfer peut bien attendre  3176379322 au plaisir de suivre les aventures de spyros (j'adore ce pseudo d'ailleurs)
bienvenue L'Enfer peut bien attendre  3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 12:12

je me suis laissé totalement emporter par la lecture, par ce personnage tellement intéressant et une plume qui donne envie d’en lire encore et encore ! franchement, j’suis super contente que tu nous aies reioins L'Enfer peut bien attendre  1948873765
j’espère pouvoir croiser ta plume un de ces jours !
bienvenue par ici quoi qu’il en soit L'Enfer peut bien attendre  3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 12:17

quel super personnage que tu nous présentes là L'Enfer peut bien attendre  3176379322
j'ai adoré découvrir sa personnalité, son histoire très prenante et super bien écrite, c'est un vrai petit plaisir de le voir débarquer dans le queens  L'Enfer peut bien attendre  3476085353
bienvenue chez toi  L'Enfer peut bien attendre  3794924939  
Revenir en haut Aller en bas
Malik Al Tahir;

-- rocketman --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Malik Al Tahir



Adil Ali Noor
Strange Hell & Siren Charms
N/A
1137
785
L'Enfer peut bien attendre  Photofunky
25
Célibataire méfiant et défiant. Allergique à la mièvrerie et vacciné contre toute forme d'engagement. L'art de la démerde étant en soi un full-time job, il n'a absolument pas le temps pour ces marivaudages. Ni pour se poser les bonnes questions quant à ses nouvelles appétences et attirances, qu'il tente de refouler en bloc.
Etudiant en cinquième année d'Astrophysique, qui s'improvise ouvreur la nuit au D-Light, quand il ne la passe pas le nez en l'air à lorgner sous les jupons scintillants de ses amantes astrales.
Un modique appartement partagé en colocation dans le magma consumériste du Queens Commercial.


"I'm gonna reach for the stars. Although they look pretty far"

L'Enfer peut bien attendre  Dfqf10
Sage Nihjee Libre You

L'Enfer peut bien attendre  Gh10

Closed books

Empty

L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty Mer 21 Avr - 12:36

Oh, après les dudes : les dudettes ! Fichtre, ce que je suis gâté. L'Enfer peut bien attendre  2480631781
Franchement, un grand merci à vous les ladies. Vos mots me confortent véritablement dans mes choix L'Enfer peut bien attendre  3794924939  (pour lesquels je n'étais pas franchement sûr parfois L'Enfer peut bien attendre  4199206909 ).


@Amour Vaughn : Ohlalala, vraiment merci. L'Enfer peut bien attendre  946831849 J'ai essayé d'être le plus exhaustif et concis possible pour "sa bio", mais j'étais pas très convaincu du résultat. Mais ça, c'était avant de te lire. L'Enfer peut bien attendre  3476085353
Pour le second poste "histoire", j't'avouerais que je navigue un peu à vue. L'Enfer peut bien attendre  7591526 J'pars sur un arrêt sur image s'étant déroulé récemment. Avec une esthétique qui se rapproche d'un RP OS. L'Enfer peut bien attendre  2480631781
Le plaisir et la joie d'être parmi vous sont réciproques et partagés. L'Enfer peut bien attendre  3227196488
Encore merci, et au plaisir de peut-être te retrouver au détour d'une des innombrables rues du Queens. L'Enfer peut bien attendre  1252774950

@Cosima Black : Whalalala, Cenit ; ce FC qui parle à mon coeur. L'Enfer peut bien attendre  2470315465
Si tu savais comme je suis heureux d'être - modestement et à mon petit niveau - parvenu à te transporter le temps d'une lecture. L'Enfer peut bien attendre  946831849
J'suis juste hyper ravi que le perso' te plaise à toi aussi et continue son petit plébiscite. L'Enfer peut bien attendre  1948873765
J'vais exhausser ton souhait et continuer à étoffer un peu le compte-rendu de cette nuit de Février, car j'en ai encore sous la semelle, j'pense. L'Enfer peut bien attendre  1285608406
Content d'avoir sauté le pas de l'inscription pour vous rejoindre ; vous en valez vraiment la peine. L'Enfer peut bien attendre  3794924939
Moi de même ; j'aimerais beaucoup et serais très chanceux de pouvoir te donner la réplique. L'Enfer peut bien attendre  1948873765
Merci mille fois pour ton chaleureux et vibrant accueil. L'Enfer peut bien attendre  3794924939

@Hedda Farrow : Han Cate ! L'Enfer peut bien attendre  946831849 Si classe, si inspirante et pourtant si rare dans le monde du RPG. Voilà un membre de goût. L'Enfer peut bien attendre  2480631781
J'suis enchanté d'être parvenu à t'octroyer une douce parenthèse et un agréable moment, avec le déroulé du pedigree de mon badass assagi. L'Enfer peut bien attendre  3476085353
Merci pour votre aimable accueil M'dame. (Tavu comme j'essaye de réfréner mon naturel brut de décoffrage, pour te traiter avec les égards dus à ton rang. L'Enfer peut bien attendre  2730069674 J'me dépouille et fais des efforts là. L'Enfer peut bien attendre  2209339977 ).

_________________
- - L'ange au leurre.
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t10786-le-doux-se-cree https://savethequeens.forumactif.com/t10791-l-emoi-passe
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






L'Enfer peut bien attendre  Empty
Message Sujet: Re: L'Enfer peut bien attendre    L'Enfer peut bien attendre  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'Enfer peut bien attendre
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» (olivia) - "Pour séduire les filles, tout peut marcher sauf être un garçon bien"
» peut-être qu'on regrettera.
» paraît qu'on peut s'faire des copains
» Qu'est-ce que ça peut faire si le monde va de travers ? - Az'
» c'est quand même peut-être.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: living in shades of cool :: the aisle of endless promises
-
Sauter vers: