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 peut-être qu'on regrettera.

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Message Sujet: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Mar 25 Aoû - 15:20

merde alors. ce soir ? ce soir. d'accord. elle n'est absolument pas préparé à ça. ce soir, elle va découvrir le visage d'agnosthesia. ce soir, elle va caresser ce visage et l'embrasser après plusieurs semaines de messages profonds. elle est passée par toutes les émotions, ysra. mais la seule qui compte le plus, là, à ses yeux, c'est ce sentiment de vivre. de vivre dans les yeux d'une personne. à défaut de vivre dans ceux de sa famille. elle sort de cette maison, plongée dans le noir. c'est devenue une habitude, depuis vingt et un an, en fait. ses stans qu'elle enfile, elle se regarde une dernière fois dans le miroir. elle a mis du parfum, elle a changé de haut pour mettre quelque chose d'un peu plus classe. le genre de vêtements qu'elle ne sort jamais, en temps normal, simplement parce qu'elle n'a jamais de belles occasions. et là ? là, elle l'a. son occasion. après des mois à sentir son coeur devenir de plus en plus fébrile. des mois à s'autoriser le plaisir humain à force de mots un peu trop précis, d'une excitation folle que seule cette fille a su lui faire vivre.
et pourtant ? qui lui dit que c'est vraiment réel ? personne. elle pourrait s'être fait avoir de a à z. elle pourrait se retrouver face à un homme. elle n'en sait rien. ysra oublie à quel point c'est mal. peut-être qu'elle regrettera demain. non, pas peut-être, c'est certain qu'elle s'en voudra de jouer de ça, d'jouer d'elle, d'une certaine manière. l'enfant lune qui se refuse d'aimer, l'enfant lune qui a la sensation de lâcher sa religion avec ce qu'elle s'apprête à faire. mais tant pis. si elle se sent vivre, elle en a bien le droit, non ?
elle court. elle court sans relâcher. ysra a toujours su trouver des excuses pour expliquer ses messages tardives. l'enfant qui s'endort à huit heures et qui se réveille à dix-sept, dix-huit heures. l'enfant qui ne vit qu'une nuit sur deux, qui admire un tant soi peu le soleil grâce aux fenêtres qui bloquent les rayons du soleil. cette peau si blanche, malgré son côté algérienne. peu importe. ce soir elle ne se pose aucune question.
le parc. là où la sculpture d'alice fait des merveilles. ysra est un peu trop confiante parce qu'elle sait qu'elle va être drôlement timide, en vrai. elle sait que ça va être délicat, qu'elle va devoir cacher des secrets pour de vrai désormais. et c'est pas simple de regarder une personne qu'on apprécie vraiment et de lui mentir pour la préserver. ou pas peur d'être abandonnée. c'est sans doute la seconde option. son téléphone vibre dans sa main. dépêche-toi parce que j'sens qu't'es derrière. elle ne répond pas, mais son sourire est si fort sur son visage. ça fait longtemps, très longtemps qu'ysra ne sait pas senti aussi légère. ça ne va pas durer, elle en est consciente, mais ça n'en reste que trop agréable pour ne pas en profiter hein ?
elle arrive dans ce fameux parc. l'avantage de la nuit, c'est qu'il n'y a personne. et elle est essoufflée. vraiment. elle se tient les côtés, elle pourrait sans doute cracher ses poumons. ysra regarde autour d'elle.
et c'est là.
c'est là que son regard se bloque sur le sien.
et elle reste figer. vraiment. captivée par la beauté de cette femme qui... putain. lui a fait vivre mille sensations. elle est d'un coup très intimidée. n'arrivant pas à marcher. n'arrivant plus à avancer. pourtant, il suffit qu'elle se rapproche et qu'elle écrase ses lèvres sur les siennes, c'est pas bien difficile. mais non. elle est bloquée. ses yeux qui trouvent ses pupilles, son coeur qui bat si fort. sans savoir si c'est à cause de la course, ou, à cause de cette fille.
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Oksana Volkov;

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Oksana Volkov



renata gubaeva
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les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Ven 28 Aoû - 22:13

peut-être qu'on regrettera
ft. @ysra ben rhiad

tu cours. les foulées toujours plus grandes, tu cours. manque de trébucher, d’écorcher les genoux sur les racines rugueuses. tu cours. plus vite que les grains qui cavalent dans le sablier temporel. les poumons se lacèrent, le myocarde déborde presque de la surface des pulpeuses. car elles ne peuvent plus retenir les torrents d'émotions qui te traversent. l’esprit il est léger, comme la silhouette qui s’élève dans les airs. les pas laissent des sillons sur les nuages de coton. tu t’envoles, oksana, comme si des ailes avaient soudainement poussé dans ton dos. portée par l’idée d’une idylle utopique, par l’excitation d’une rencontre historique. entre les branches des arbres, le feu follet s'élance, devient une simple brise qui effleure les feuilles et les bourgeons. tu le connais par coeur ce chemin, oksana, comme si vous vous donniez rendez-vous ici depuis des années. dans la course effrénée, ce sont les idées qui bousculent l'encéphale. tu pourrais marcher droit dans un mur, oksana, attendre jusqu'au petit matin, quand vient l'aurore et les premiers rayons du soleil, sans que personne, jamais, ne vienne. peut-être même qu'une voiture aux vitres teintées d'un noir morbide finirait par attraper la candide étourdie, pour en faire d'elle une funeste marionnette. c'est l'éternel mirage qui te berce et auquel tu t'accroches, le clair de lune a pénétré l'écorce, investi l'âme de ses palabres enivrantes. l'astre lunaire est haut, éclipse les lueurs des réverbères. le sourire hébété ne quitte plus ton visage éclairé. il y a l'excitation, l'adrénaline grisante de l'attente lancinante. et les mots qu'elle dépose, sans aucune hésitation, les aveux sont semés. rien que toi. oniriques sont les promesses d'un baiser sur des lèvres inconnues. dans les méandres de tes songes, c'est si simple, oksana, de t'approprier le souffle pérégrin. seulement dans l'affreuse réalité, l'électricité se charge de pétrifier les membres et les organes, les condamne à une lutte défavorable contre la nébuleuse de craintes. celle instituée dès le plus jeune âge, intériorisée par les gamines volages. tout ça, ce n'est pas sain, ce n'est pas ce que le divin souhaite faire de toi. mais tu t'en moques toi, de ce capharnaüm séraphique dans lesquelles les litanies sacrées se contredisent et perdent leur sens. ce soir, tu te soustrais des obligations et de la dévotion familiale. ce soir, sous les constellations parsemées d'étoiles et les astéroïdes, la comète, quand elle s'écrase sur ta planète, te stoppe nette. derrière les merveilles auxquelles s'adonne alice, tu en découvres une autre qui t'attire dans son monde parallèle. car les arbres s'effondrent, et le sol se dérobe sous les pieds martyrisés par la course passionnée. dans le creux des prunelles fixées dans les tiennes, il y a la candeur et la douceur des mômes qui se découvrent. elle est de celle qui illumine l'opacité de la nuit par sa fougue frénétique. des anges elle a l'épiderme scintillant, et les cheveux, baignés dans sa lumière, se confondraient à des filaments d'argent. l'estomac il se tord sous la connexion qui s'opère entre les deux êtres. et celle qui brise l'interstice infernale, c'est toi, oksana. d'un pas qui se veut mesuré, tu t'avances devant le psyché projeté par le rêve sélénite. véritable fille de la lune, elle a cette apparence séraphique, de celle qui n'appartient pas au commun des mortels. elle s'élève bien plus haut, farouche incandescente. c'est d'une main frêle que tu cherches le contact de ses doigts. les phalanges se trouvent et s'entrelacent. elle est bien là, oksana. loin de n'être qu'une projection du flambeau du silence, cette fille est faite d'une chair fragile, enveloppée d'une mélodie suave.
« j'attends mon cadeau. »
taquin est le regard qui ne se détache plus d'elle, de peur qu'un sursaut maléfique ne vienne te réveiller trop tôt de cette aventure onirique. oksana, les commissures des lèvres dessinent le sourire de l'enfant qui se réjouit. parce que tu es prête, oksana, à braver les flammes d'un enfer tempétueux. le myocarde est pendu, suspendu, à l'orée de la falaise, il contemple les flots inépuisables, inébranlables des sentiments déchaînés. du bout des doigts, tu chasses les mèches qui obstruent les traits délicats.
« moi c'est oksana. » 
un murmure, une bise, un rire cristallin. devant la séraphine dont les mots se sont perdus dans l'immensité des mouvements de son coeur. tu te demandes si elle tiendra parole la sirène, si, dans la passion fougueuse, la trépidante s'emparera de tes lèvres. parce qu'elles brûlent, oksana, meurent d'envie de s'éprendre des siennes.   

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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Ven 28 Aoû - 23:31

c'est le moment décisif. trop tard pour faire marche arrière. trop tard pour fuir la situation quand elle a attendu ce moment et qu'elle a imaginé de trop nombreuses fois cette scène là. en un claquement de doigts, tout peut basculer. dans la beauté des choses comme dans la pire des solitudes. peut-être que cette fille, cette personne, ressent et se posent les mêmes choses. mais c'est le moment. ysra ne veut pas se dégonfler. pas alors qu'elle lui a dit qu'elle était prête à ne pas s'endormir comme une mamie ce soir. il est déjà si tard, mais il lui reste encore beaucoup de temps avant qu'elle ne soit obligée de rentrer chez elle.
ysra ne réfléchit pas encore aux conséquences de ce qu'elle est en train de faire. si c'est vraiment une fille, ça va à l'encontre de ce qu'on lui a inculqué pendant des années mais... tant pis. pour la première fois depuis longtemps, elle se sent vraiment vivante et... importante ? importante oui, dans les yeux de quelqu'un. et si cette fille ne lui ment pas et qu'elle est vraiment qui elle est, alors il ne lui en faut pas longtemps pour qu'elle soit entièrement à sa merci.
oui, demain, elle pensera aux conséquences.
ce soir, elle veut vivre. juste vivre.
elle n'est pas sportive, pourtant, elle a repoussé ses limites là. arrivée à destination, son coeur cogne si fort et son ventre ballonne tellement qu'il fait légèrement bouger son tee-shirt. mais ça va. elle gère. elle gère quand ses pupilles s'arrêtent sur un visage en particulier. elles sont arrivées à la même entrée, la chance est visiblement de leurs côtés. le destin, tout autant. sauf qu'elle est figée ysra. ses prunelles ne bougent plus, concentrées sur cette nouvelle paire d'yeux qui la rassure, honnêtement. elle ne lui a donc pas menti. et elle est encore belle que tous les portraits qu'elle s'est fait, dans sa tête. ysra respire fort, son coeur bat toujours aussi fort mais elle a l'impression que ce n'est plus à cause de la course, mais à cause, grâce, à cette perle rare qui s'avère être une vraie réalité.
cette perle qui se rapproche. c'est elle qui fait le premier pas quand l'enfant lune a les pieds collé sur le sol. elle, qui vient chercher sa main, ysra réagit instantanément en serrant ses doigts aux siens.
les premiers mots.
mon dieu, le son de sa voix lui provoque un long, très long, frisson. ce sera plus simple, maintenant, d'imaginer sa voix quand elle lira ses messages. son cadeau. celui qu'elle lui a promis. son cadeau, la récompense unique pour qu'elles se voient à une heure aussi tardive. mais ysra ne bouge pas encore, captivée, admirative par la beauté d'une femme avec qui elle a communiqué pendant tellement de semaines.
une femme qui n'est plus agnosthesia. une femme qui s'appelle oksana. t'es vraiment belle. ce sont ses premiers mots, d'un doux murmure. ses premiers mots qui poussent ysra a enfin se connecter à la réalité, ou peut-être que c'est cette bulle qui s'est formée à la minute où leurs doigts se sont touchés qui a poussé la brune à réagir. ysra ne dit toujours pas son prénom, quand elle s'approche et qu'elle vient poser son autre mains sur l'épiderme de sa joue. ses doigts touchent, effleurent, son pouce passe par dessus ses lèvres qu'elle presse légèrement. d'abord découvrir, avant de se rapprocher et d'écraser ses lèvres aux siennes. c'était ça le cadeau, elle le lui offre. restant là, contre ses lèvres, osant faire danser sa langue avec la sienne. c'est maladroit non ? ysra perd toute crédibilité d'un coup, elle est tellement vulnérable d'un coup bon sang. et dès que son souffle se coupe et qu'elle se force à se reculer, elle vient rire. c'est pas nerveux, c'est un rire qui se veut rassurant. qui fait du bien, surtout. moi c'est ysra. et elle est belle. très belle. je... j'avais tellement de choses à te dire dès que ce moment arriverait mais... j'ai tout perdu. elle dit nerveusement, en rigolant à nouveau. je suis rassurée que tu ne m'aies vraiment pas menti. et que son identité est là. belle. vraie. que cette histoire prend visiblement un pas en avant.
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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Sam 5 Sep - 9:05

peut-être qu'on regrettera
ft. @ysra ben rhiad

les battements du coeur livrent une prestation inédite, digne d'un orchestre symphonique qui accompagne vos deux silhouettes réunies sous les astres. les muettes sont suspendues aux notes claires de musique, vous couvent de leur regard bienveillant et silencieux. quand les doigts se joignent, oksana, tu sens le pouls affolé sous l'épiderme. les pulpes se découvrent, dans la candeur, elles s'apprivoisent. les prunelles s'accrochent aux siennes, se plongent dans les profondeurs cristallines. sous la reine de la nuit, la nymphe diaphane t'entoure de compliments. avec tes cheveux emmêlés par la course intrépide dont quelques mèches se logent dans la commissure des lèvres, d'autres qui osent importuner les cils. avec ton jean troué et ton t-shirt blanc loin d'être immaculé. avec tout cet attirail que tu n'as pas essayé d'embellir, dévalant les escaliers deux par deux, manquant de dégringoler par la vitesse qui te prenait de court. avec tout ça, oksana, tu es belle comme ça. vraiment, selon elle. les bourgeons passionnels fleurissent dans le myocarde hypnotisé. puis les souffles se rapprochent, lentement, se mélangent. dans l'alcôve fougueuse, tu décèles le parfum près des mains qui explorent le visage. enivrante est cette fragrance dont tu t'imprègnes quand le pouce effleure délicatement les pulpeuses. il y a, dans son sillage apaisant, les notes poudrées et ambrées qui s'immiscent autour de l'organe, l'enrobent de sa pellicule envoûtante. les âmes finissent par s'abandonner, dans les flots incandescents des mers tumultueuses. quand les lèvres finalement se pressent, c'est l'idylle qui se crée, éclipsant le monde funeste. la poussière d’étoiles s’efface sous l’empreinte déposée sur ses lèvres au goût sucré. pressées l’une contre l’autre, les langues dansent maladroitement. les mains se faufilent dans la chevelure soyeuse de l'amante, jouant avec les ondes brûlantes des frissons qui remontent dans le bas du dos. oksana, tes paupières se ferment, emportée par la vague amoureuse qui te submerge. autour de vous le monde s’effondre, les arbres s’effacent et alice vous emmène dans le pays des merveilles où les rayons sélénites sont comme des projecteurs braqués sur vous pour l’éternité. le rose des bonbons parsème l’herbe haute qui glisse sous la plante des pieds. de soie est cette voûte céleste sur laquelle vous voguez sans vous soucier des regards intrusifs de ceux dont les croyances se heurtent et s'écorchent devant les hérésies. les ombres fusionnent, ne forment plus qu’une avant que le céladon ne se dissipe sous la bise légère. sur les lippes, le sourire s'ancre, immuable. et dans leur ondulation, les rires s'échappent ensemble. le feu-follet recule de quelques pas, retrouvant la terre ferme et la pureté de l'air irradiant les poumons. les dents se plantent sur la partie inférieure de la bouche, désespérées de se connecter davantage à cette poésie lyrique. celle dont la douceur éphémère sillonne le corps en proie à l'océan d'émotions qui le dévore.
« ysra. »
dans un murmure, le patronyme se tatoue sur les pulpeuses innocentes. elle est de celle qui anime le fond des pupilles même quand elle n'est que chimère. de ces quatre lettres associées, elle emprunte ce chemin sinueux que chacun de ses pas foule avec excitation. la démarche est fluide, la mène jusqu'au myocarde suspendu à l'ivresse de l'éréthisme. celui qui le transporte dans ces folies maladives, bravant ces interdits prétendus inébranlables. oksana, les tissus se tordent et sursautent. dans le vide, ils bondissent, s'arrêtent soudainement, abandonnés dans la chute libre, avant de reprendre leur chevauchée auprès de la nymphe. dans ce labyrinthe émotionnel, tu te perds, sans être véritablement sûre de vouloir en sortir. car, comme la conquérante de l'obscurité, des étincelles qui illuminent les allées, naissent des papillons. ceux dont les ailes se déploient dans le bas du ventre.
« l'essentiel c'est qu'on soit là. »
toi et moi. comme une histoire qui n'en finit pas, dans ce livre aux chapitres infinis. ceux que l'on écrit, tout au long de cette nuit.
« toi aussi. t'es magnifique... »
les palabres transpercent la peau, se logent dans les infimes parties d'un coeur branlant qui découvre des sensations encensées par cette fille bénie par la lune. tu t'empares de sa paume, tremblante, laisses couler la pulpe de tes doigts sur le derme lumineux. puis tu t'assoies sur le sol rugueux, l'entraînant avec toi. les opales figées sur cette main que tu cherches à déchiffrer. comme si les lignes imbriquées formaient un message secret. méticuleuse est cette trajectoire que tu traces du bout de tes phalanges.
« regardes, là. c'est forcément nous. »
dans cette ligne continue qui défie la notion du temps. et si c'était nous ? bravant l'impossible de nos modestes désirs. si on pouvait s'aimer, au-dessus des montagnes, au-delà des nuages, est-ce qu'on le ferait ?    

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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Lun 7 Sep - 0:01

ça aurait pu être une énième soirée lambda, accompagnée de ses messages qui lui font retourner le myocarde à chaque vibration de téléphone. elle est de ceux qui ont frayé un pas. un simple pas. elle est de celle qui espéré la rencontrer un jour ou un autre, celle qui espérait qu'un compte soit vrai, qu'une personne n'était pas un tissu de mensonges accompagnaient pour briser le myocarde déjà si fragile de l'enfant lune. oh non. la vérité est là ; la vérité est belle. des yeux brillant autant que les étoiles cachées par la pollution lumineuse, elle inspire des choses vraies pour la première fois de sa vie quand les lèvres se trouvent pour la première fois. bien plus beau que ce qu'elle espérait. elle s'imaginait des lippes douces, elle n'est pas déçue du résultat. elle pensait à un parfum agréable, un parfum qui s'ancrerait dans ses propres vêtements quand la brune devra s'en aller chez elle, avant que les rayons du soleil ne viennent transpercer son âme une bonne fois pour toute. mais non. elle est bien vivante. elle est bien en paix, et elle se sent vivre. oubliant la mort d'un frère, oubliant l'abandon d'un autre. ysra voulait vivre. voulait se sentir importante au moins une fois dans sa vie, en dehors de son meilleur ami qui ne cesse de la valoriser et de lui apporter un bien-être immense quand il brave des nuits blanches pour passer du temps avec elle. et ce soir, c'est elle.
c'est oksana.
oksana qui s'endort vers une heure du matin, à chacun des soirs où ysra tente de la faire résister pour sentir ce brasier au creux de son ventre quand elles osent certains échanges qui ne regardent personne qu'elles. oksana qui s'endort vers une heure du matin, à chacun des soirs où ysra vivra sa nuit avec le plus beau des sourires sur ses lèvres. d'une enfant qui se réveille toujours avant que l'autre s'endorme, assez pour répondre à son message et ne revenir que le soir, quand l'enfant se réveille et entame cette nouvelle journée comme si les choses étaient normales.
et merde.
merde putain. c'est si fort ce qu'il se passe, quand elle sent son coeur battre si fort et qu'elle sent son corps tremblait. elle avait perçu le coup de foudre, le coup de coeur, à l'instant où les premières fois étaient déjà trop intenses et qu'elle en réclamait encore. de cette personne. de cette présence.
d'elle. d'elle qui a enfin un prénom, enfin un visage. et ysra veut se souvenir de ce visage. par coeur. elle veut se souvenir de tous les détails, allant de la couleur magnifique de ses iris aux traits, d'une douceur infime quand ses doigts touchent l'épiderme, avant de rejoindre ceux d'une main qu'elle rêvait si fort de serrer au moins une seule fois.
et quand les lèvres se séparent, ne laissant que la respiration rapide de l'enfant lune, elle vient confier quelques mots dans un doux sourire. avant d'hocher la tête, appréciant le ton de sa voix, appréciant la légèreté de la situation. j'en reviens pas. c'est vraiment vrai. elles. enfin là. après une course rapide et des poumons déjà en vrac de l'effort physique. les voilà. et elles vont vivre cette nuit. et toutes les autres nuits, hein ?
alors qu'elle se laisse tomber au sol, à ses côtés. les joues rouges d'un compliment qui fait forcément plaisir. regardant avec attention ce qu'elle fait avec sa propre main, captivée par les mots, admirative d'un simple touchée qui la rend si fébrile. ça l'est. c'est elles. les lignes ne mentent pas, les légendes non plus. elle est d'ceux qui croient à beaucoup de choses. et sa main quitte la sienne, uniquement pour toucher son poignet, remonter jusqu'à son épaule. découvrant sa peau sans aller très loin, sans trop en faire. je crois que parmi tous les scénarios que j'ai fait dans ma tête, je peux t'assurer que c'est une chose que je n'aurai jamais pu prédire tant te voir pour de vrai, enfin, c'est sans doute la meilleure chose de ma vie là. elle ne cherche pas à trop en faire, elle cherche juste à mettre un fait sur la situation, alors que l'enfant lune vient chercher la chaleur de ses bras en venant se blottir contre oksana. pour découvrir à nouveau ce parfum qui lui fait déjà du bien. pour découvrir à quel point elle aime déjà ça. ce câlin. cette chaleur. cette accolade et qu'elle en veut, encore et encore. t'es prête à vivre la meilleure nuit de ta vie ? parce que pour moi, ça l'est. c'est ma meilleure nuit. et... je sais pas ce qu'on peut faire, mais j'ai envie de te découvrir. toi. agnosthesia. dixit, oksana. elle quitte ses bras, pour de nouveau la contempler, ses dents mordillent légèrement ses lèvres. elle est timide ysra. elle le sait. elle n'ose pas trop en faire. mais elle fait attention là. elle fait attention à ne pas faire, dire n'importe quoi. et quand j'te vois oksa. quand j'te vois pour la première fois. j'comprends. j'comprends pourquoi tu fais autant battre mon coeur dès que mes yeux voient l'intensité des tiens. alors vas-y. oses pour moi. embrasses-moi. fais moi toucher des étoiles qui sont ma maison tous les soirs. fais moi rire. parles-moi. mais surtout oksana. j't'en supplie. si tu veux fuir, c'est maintenant. parce qu'après, c'est trop tard. après, tu pourras plus oksa partir. j'te laisserai jamais t'en aller. même quand tu connaîtras la vérité, d'ce secret que j'oserai jamais t'parler. oksa. putain. restes. ce soir. demain. restes, pour qu'on vive notre putain d'belle histoire pendant toutes nos vies. et qu'allah lui pardonne. de ce péché qu'elle ne regrette pas.
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Oksana Volkov;

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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Dim 27 Sep - 18:37

peut-être qu'on regrettera
ft. @ysra ben rhiad

dans les iris se reflète une pluie d'étoiles scintillantes qui sillonnent la nuit noire de ces pupilles dilatées. les filantes illuminent l'âme égarée, elles se déposent avec délicatesse sur le myocarde embrumé. les coeurs battent à l'unisson, s'accordent sur ce velouté de notes claires et symphoniques sur lequel dansent les lépidoptères. derrière le battement de leurs ailes se dessine un arc-en-ciel qui vous enveloppe, elle et toi, dans cette bulle infranchissable. ce soir, ce n'est que vous devant l'immensité du monde qui ne vous atteint pas. ses griffes d'hostilité ne crissent même pas sur la frontière bullée, elles se transforment en feutres dorés qui gravent le céladon par des vers d'amourachés. au-dessus de vous, les anges chantent l'ode à l'amour. comme un murmure qui parvient dans le creux des oreilles, elle est soufflée, cette brise qui bouscule les mèches de cheveux pour effleurer le visage. l'omnipotence de l'onde traverse les épidermes entrelacées. elles vibrent sur le morceau partagé. oksana, face à l'éternité, tu te soumets. que ce moment ne s'arrête jamais. tu damnes le sablier, dans quelques litanies égarées, tu pries qu'il cristallise le sable pour qu'il ne s'écoule plus jamais. qu'elles deviennent des diamants, ces fines particules, et qu'elles scintillent autant que celui qui inonde tes prunelles extasiées. devant sa fille, la lune blêmit, comme les pétales de ces roses déshydratées, sa puissance se fane.
« il n'y a que nous. »
comme seules témoins du rêve polyphonique, de l'illusion cathartique. et dans la paume des mains, l'unique ligne est infinie, défie l'espace et le temps. car l'univers est trop petit face à l'immensité des vagues de sentiments qui parcourent tout ton être, oksana. et quand la pulpe dévale le long du bras glacé par la fraîcheur de la nuit avancée, l'excitation se hérisse et l'encéphale chasse les doutes quant à la réalité de ce moment. oksana, tu tremblerais presque sous les caresses de la nymphe sibylline. comme si elle tatouait le derme de son passage éphémère. suivant les sillons, les frissons s'éveillent puis s'évaporent devant la chaleur de l'étreinte. de nouveau les effluves te gagnent, t'enivrent par leur suave volupté. les paupières se ferment sur les aveux qu'elle te fait. chaque mot décroche au myocarde un sourire, un bond dans cette poitrine qui épouse la sienne, pressée l'une contre l'autre pour y entendre la valse qui berce vos organes.
« j'aurais jamais pu rêver mieux, ysra. »
et dire que palissent les astres quand ils braquent leur poussière lunaire sur toi serait peut-être trop niais alors je me contente de le penser. la princesse se détache légèrement, machinalement tu répètes ses mouvements, mordille les lippes pour retrouver le goût sucré qu'elle a laissé juste avant. tu pourrais rester plantée là pendant des heures, des journées et des nuits encore, qu'il neige, qu'il vente, qu'il pleuve sur ta carcasse amourachée, tu n'en aurais que faire, oksana. elle a la beauté rare et mirifique qui ensorcelle l'esprit. entouré par ses boucles légères son visage est celui d'un ange descendu de la rivière d'aérolithes. est-ce qu'elle voit, ysra, que les orbes dévorent chacun de ses traits. ceux qui abritent ces milliers de lentigos que tu veux, un à un, apprécier pour qu'ils te content l'histoire de l'amante sélénite.
« je veux tout savoir de toi ysra. je veux qu'on passe cette nuit à se découvrir, qu'on regarde ensemble l'aube qui se lève, assises là-bas sur l'herbe. ou plutôt avec alice tiens ! pour qu'elle nous emmène dans son pays avec toutes ses merveilles. quoique, j'suis pas sûre qu'elle t'appréciera, tu risques de faire beaucoup d'ombre à ses amis. »
dans l'excitation, candide se laisse aller à des plans faits sur mille et une comètes. le corps se penche vers elle, les lèvres embrassent une première joue, frôlent les homonymes avides d'un baiser puis se logent sur l'autre face pour ne pas faire de jalouse. oksana, il y a cette fougue qui s'éprend de ton être, de ses désirs qui animent chacun de tes faits et gestes. enjouée est la gamine qui se relève d'un coup, les mains s'appuyant sur les genoux de la muse.
« alors c'est quoi l'programme ? on a l'éternité devant nous pas vrai ? »
et sache que si moi je veux t’aimer, c'est dans tous les univers possibles,
les parallèles,
les perpendiculaires,
et même quand la terre est à l'envers.

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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Lun 5 Oct - 16:50

fallait oser. fallait l'faire. se confier à une inconnue sans trop savoir jusqu'où les choses iront. et maintenant ? elles sont là. toutes ses choses, toutes l'inconnues. elles sont là, à se caresser à travers un champ infime, à se découvrir en dehors de la timidité de la brune. c'était forcément plus simple par message. de dire ce qu'on pense, sans avouer une triste vérité. de mentir, sans mentir. d'idolâtrer une plus jolie vie au lieu d'expliquer le fin fond du problème. elle ne regrette rien. pas pour le moment. elle est si bien, sent encore le goût des lèvres de cette femme, ce dont elle a tant rêvé depuis des semaines. sans savoir vraiment à quel moment tout ça a pris une drôle de circonstance. au point que la personne devienne vraiment importante, finalement. oksana l'est. et peut-être qu'elle ne s'en rend pas compte, mais ysra est quand même au stade où elle joue de ses propres valeurs en venant chercher la chaleur et l'importance de ses lèvres contre les siennes, de ses bras réchauffant ce corps tremblant, de son coeur qui crépite si fort dès que son parfum est proche, au point de s'ancrer dans ses propres vêtements. oui, maintenant. il n'y a que nous. demain, aussi, les autres jours aussi oksana. une sorte de déclaration, mais l'importance de ses mots est présent. fort. elle ne demande pas à mettre d'étiquette, rien. elle a juste besoin d'être sur la même longueur d'onde, tout en regardant ses propres mains, cette fameuse ligne infinie, ça aussi, elle veut l'croire. elle se croit invincible, alors que la vie est loin d'être facile et qu'à tout moment, elles peuvent se casser la gueule d'un coup, s'faire trop de mal qu'elles devront se séparer pour le bien de leurs âmes. et ysra n'est pas idiote ; elle est consciente qu'à tout moment, elle sera celle qui provoquera la situation, celle qui détruira tout. elle devrait écouter les conseils de kian, elle devrait dire la vérité, là, maintenant. surtout quand oksana lui tend une grosse perche. elle ouvre la bouche, partie, prête à dire une vérité qui peut tout changer. pourtant, à la dernière minute, elle se dégonfle. elle se contente de rire un peu, de sourire, d'attraper ses doigts pour les embrasser un à un. du pouce jusqu'à l'auriculaire. les joues rouges par un flot de compliment qu'elle ne mérite peut-être pas. tu vas tout savoir, je te le promets. je devrais malheureusement rentrer avant l'aube, mais on aura d'autres occasions pour ça. ou pas. jamais. parce que si j'vois le soleil se levait, j'me consume en un instant. j'te perds. et toi tu m'perds. et j'veux pas d'ça. j'veux que mon soleil, ce soit toi. ses yeux brillent, tentant de ne pas montrer le mensonge, tentant de ne pas se faire piéger par ses propres démons. on a l'éternité. oui. alors pour commencer, faisons-ça. ysra sort son téléphone portable, elle se rapproche à nouveau, tend son bras. une photo. voilà ce qu'elle veut. elle sourit, oksana aussi, et elle s'empresse d'appuyer sur le bouton rond. avant d'en faire une seconde, en venant s'approcher pour attraper ses lèvres une seconde fois. c'est pour être certaine que je ne rêve pas. elle murmure, avant de ranger son téléphone et de glisser ses doigts dans ses cheveux. alice va vivre notre amour dans les premiers rangs, la chanceuse. elle murmure en rigolant. même si allah risque de ne pas apprécier ce que je suis en train de faire. une perche joliment tendue. lui annonçant de but en blanc la religion qu'elle prône. c'était visible sur son instagram, rien d'étonnant, mais ça prend un vrai sens maintenant. j'ai l'impression de vivre oksana. vivre, grâce à elle. grâce à toi.
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renata gubaeva
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1878
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28
les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
m o o d b o a r d

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Message Sujet: Re: peut-être qu'on regrettera.    peut-être qu'on regrettera.  Empty Jeu 26 Nov - 23:05

peut-être qu'on regrettera
ft. @ysra ben rhiad

il n'y a rien qui pourrait remplacer la douceur de sa voix. pas même les délices d'une délicate soie apposée sur le derme qu'elle envelopperait d'une simple caresse, ni même les célestes écholalies des violoncelles qui berceraient le myocarde, lui dévoilant un chemin inconnu. comme des mains qui s'enlacent et qui ne se lâchent plus, la divine entraînant la silhouette candide dans sa course effrénée. celle dont le souffle se coupe quand elle embrasse l'ombre. et elles s'entourent, les prunelles, du noir de jais elles s'imprègnent, avant de contempler le spectacle de ces faisceaux lunaires qui effleurent la peau pâle de la nymphe. furtivement, les murmures sont glissés à la lune, dans la mouvance muette de ces lippes hébétées qui remercient la bienveillance de la mère accordée à l'héritière toute trouvée. sur les bras qui entourent la silhouette, le visage amouraché s'attarde, dépose les lèvres rosées sur l'épiderme frigorifiée par l'humidité de la nuit. tu t'imprègnes de cette odeur, oksana. celle que tu espères qu'elle laisse sur chaque fibre, sur chaque mèche de tes cheveux enchevêtrés. dans l'inspiration, le sourire s'élargit, s'échappe la joie cristalline d'un rire nerveux emporté par les sentiments nouveaux. la photo sera un piètre hommage, oksana, parsemée de ces grains numériques. ces risibles pixels qui déforment les traits, noient les émotions trop affirmées derrière des filtres affétés. ces mêmes derrière lesquelles, trop souvent, se cachent toutes les âmes écorchées par les éraflures brutales de la réalité. alors la minuscule capsule dérobe le moment, l'érige au sommet de ces souvenirs qui s'amoncellent dans la galerie, avant de disparaître, comme tous les autres, dans les méandres d'une liste qu'on déroule et qui n'en finit plus.  
« j'crois qu'on a pas besoin de ça pour savoir que c'est vrai, ysra. »  
car je préfère m'imaginer, replonger dans cette ivresse jusqu'à en perdre pied, juste pour retrouver cette sensation de ta peau contre la mienne, cette caresse que laissent tes lèvres. le baiser dérobé, à la volée, savouré, oksana, avant qu'il ne s'érode face aux vagues langoureuses. celles qui submergent les organes, débordent sur le corps sur le rythme de ces doigts précipités sur les notes contrastées d'un piano presque malmené. dans une symphonie qui ne fait que monter, crescendo euphorique qui picote les entrailles, flatte les espoirs et les berce d'effluves illusoires. jusqu'au final où le rideau s'abat, cloisonne la princesse dans son monde, loin du tien. elles s'empourprent, les joues, revêtent le voile vermeil d'une anxiété que la simple constatation ravive. la môme s'arrête un instant, contemple le royaume silencieux suspendu dans le temps. confiée aux muettes étoilées, l'union est innocente, mise à nue, elle se dévoile. mais quand l'aube talonne, l'idylle s'évapore avant que les regards curieux et délétères ne la désapprouvent. elles paraissent déjà fades, les lueurs du jour qui se promèneront bientôt entre les branches clairsemés des arbres ensommeillés.
« allah. »
comme l'effet d'un coup de massue sur la gorge qui déraille. bien plus qu'un jugement en soit, la crainte de celui des autres, oksana. dans la poitrine, le coeur hurle, presse la raison de s'en aller. la commissure des lippes se crispe légèrement sur le visage qui se détourne. les mains s'esseulent, attrapent les coudes dans lesquels les ongles se plantent, charcutent la chair rougissant. des remords, les pupilles s'alourdissent, embruinées du poids d'un regret immense.
« j'avais pas réalisé que... »
que chez toi aussi, ta vie n'est qu'un amas d'interdits, d'étiquette que d'autres auront choisis. la candide frissonne, comme une feuille frileuse, elle tressaille devant la réalité qu'elle voulait enterrer. c'est l'univers entier qui dégringole à ses pieds. le ciel fracassé, près des miettes que les animaux ont laissés, la poussière lactée n'est plus qu'un grain de sable ordinaire.
« mais t'en es sûre ysra ? tu penses pas que... ce qu'on fait, c'est mal ? »
les perles salées, oksana, tu les laisses sillonner. les orbites se gravent dans leurs homonymes, leur prient de ne pas déguerpir. de l'ambivalence, l'âme se déchire, ramenée à l'âpreté d'une vérité frelatée. celle qui s'entoure d'acrimonies fulminées, qui s'embellit de ces fallacieuses légitimités. et si tout ça n'était qu'éphémère ysra ? le simple temps d'un courant d'air avant que nos coeurs ne soient forcés à l'abandon.     

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