i'll find a way to idolize it. (treyvon)

traits de caractère / il y a deux treyvon

chez le basketteur, il y a toujours eu ce côté bosseur à fond, il avait du talent, certes, mais il avait vite compris grâce à son père que le talent, ça ne suffisait pas, il fallait bosser chaque jours pour entretenir ce que Dieu lui avait donné, souriant et joyeux, les paparazzis l'adorent, il ne dis jamais non à une jolie photo pour les médias, toujours avec son grand sourire, resplendissant, respirant la joie de vivre, extraverti sur les parquets comme pendant les évènements, il montre toujours ses émotions à fond, ce qui lui a valu quelques fautes techniques pendant sa carrière (bien que courte, il en a déjà écopé pas mal depuis le collège). il est actuellement l'un des leaders vocaux de son équipe bien qu'il n'ai fait qu'une seule saison avec les Nets.

mais le treyvon en privé n'a rien à voir, cœur brisé à chaque fin de relation, il a décidé de ne plus faire confiance à ce que les gens appellent « amour », il a décidé de renfermer son cœur, même aux femmes les plus sincères, par peur, par crainte de revivre ses échecs passés. dépendant au cannabis, il consomme toujours quand il est seul chez lui, et à l'alcool, bien qu'il ne boive que quelques verre dans de rares occasions en public. il a le sentiment d'être libéré des mauvaises ondes qui semblent l'entourer, que, pour une fois, il ai enfin le contrôle sur ce qui se passe dans sa petite tête (bien que tout cela soit le contraire), il oublie ses soucis et semble vivre une nouvelle vie.

les deux treyvon partagent seulement ce côté sentimentale, d'un côté positif et de l'autre négatif, à l'instar des supers héros qu'il admirait pendant sa jeunesse, il possède une face cachée, celle qui ne se révèle que quand il est à l'abris des regards. il n'est pas devenu le super héros qu'il souhaitait être, il n'y a que cette comparaison qui tienne.. à vrai dire, intérieurement, il pleure qu'on le délivre de cette situation bien qu'il évite de trop longues interactions.

on dit souvent de nous, les gosses de grandes stars, que lorsqu'on arrive au monde, on a la belle vie, tout ce que nos parents peuvent nous offrir, qu'on à une cuillère en or dans nos bouches. d'un certain point de vue, c'est sûrement vrai, surtout quand il s'agit de notre éducation, de nos besoins alimentaires et de nos envies passagers. d'un autre côté, est-ce si bien que ça ? peut-être que je ne peux pas me mettre à votre place mais comprenez aussi que vous ne pouvez pas vous mettre à la mienne. je suis né à Houston, dans le Texas. est-ce que j'adore cette ville ? merde, non. essayez d'être noir dans un état du sud, même si mon nom est Drexler.

oui, je suis le fils du grand Clyde « The Glide » Drexler, grande star de la National Basketball Association, l'homme qui a joué douze ans chez les Portland Trail Blazers avant de filer s'assurer une bague de champion chez les Rockets d'Hakeem Olajuwon pendant qu'un certain Michael Jordan se préférait au baseball suite au décès de son père.

alors oui, vous allez me dire que pour un noir, j'étais le fils de la seconde star du club de leur foutue ville... sauf que mon prénom, c'est Treyvon, pas Clyde. alors oui, c'était très compliqué pour moi de grandir ici.

bien sûr, ce n'est pas ce que d'autres on subit des années auparavant, mais beaucoup ne connaissait pas mon nom de famille quand je me baladais dans les rues, beaucoup ignorait de quel coin je venais, quelles étaient les professions de mes parents.

jusqu'à que je rencontre cette fille.

j'avais douze ans, elle aussi, nous étions ensemble à woodland acres middle school, son père était banquier, sa mère chirurgienne, elle était un démon déguisé en ange. au début, tout se passait pour le mieux, on passait le plus claire de notre temps ensemble, à échanger nos rêves, elle voulait être une grande vétérinaire et posséder sa propre clinique, moi je voulais être un plus grand joueur que mon père, un plus grand joueur que n'importe qui d'autre. on riait, on dansait, on jouait ensemble jusqu'à ce soir sous la pluie, le jour de son quinzième anniversaire, le jour où mes lèvres touchèrent les siennes pour la première fois, le jour où elle me disait qu'on se reverrait demain, le dernier jour où j'apercevais son visage. elle m'avait laissé une lettre chez moi le soir, elle était partie en europe, poursuivre son rêve, me demandant de l'oublier.

des histoires comme ça, j'en ai eu jusqu'à la terminale, je leur offrait ce qu'elles voulaient avec l'argent de papa et pourtant c'est mon cœur qui en a toujours payé le prix.


je me sentais grand et important, l'université de Duke m'avait offert une bourse, Mike Krzyzewski, qu'on appelait communément Coach K pour des raisons évidentes, m'avait lui-même contacté pour rejoindre son équipe