Sujet: Re: (hot) where the lines overlap ± Gabriel Ven 18 Oct - 7:37
where the lines overlap
Gabriel - Joanne
«Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister.» frédéric beigbeder
Tu sais pas comment tu ferais sans Gabriel dans ta vie. Tu te dis qu'elle serait triste, dépourvue de sens. Parce que ça fait si longtemps que tu t'accroches à votre histoire comme une forcenée. Que ta vie gravite autour de la sienne combien même vous préféreriez que ça ne soit pas le cas. Combien même vous auriez préférés peut être jusqu'à ne jamais vous rencontrer. Tu sais pas ce qu'il pense le tatoué, t'as jamais réussi à le percer à jour. Tu t'es résolue à te dire que tu ne le comprendrais jamais et que vous serez toujours ce projet inachevé. Cette histoire prometteuse n'ayant pas eu la chance de briller à un seul instant. T'étais dans une situation particulière, t'avais énormément de pression sur les épaules. Ta mère, les petits boulots au salon où t'enchaînais les heures. Les études où tu semblais être des plus mauvaises alors que les professeurs s'amusaient à te rabaisser plutôt que de te tendre la main sous prétexte que tu venais de quartiers mal famés. T'es outrée quand t'y repenses de tes années de lycée. L'incompétence des profs pour lesquels ta mère payait une petite fortune en t'envoyant étudier à l'autre bout de la grosse pomme. Et toi tu te contentais de sécher les cours, pour mieux remplir le frigo à ta manière. Tu t'en es rendue compte, que j'étais pas comme les autres Gaby? Combien même je l'ai voulu si fort et de nombreuses fois?
Le peu de figures masculines étant étés dans ta vie ont toutes finies par se faire la malle en vous abandonnant sur le carreau. Comme si les De luca étaient maudits et que jamais personne ne tiendrait à eux suffisamment fortement pour ne pas les décevoir. Pour rester à vos côtés sans vous abandonner. Ta mère à d'abord dû apprendre à se débrouiller seule lorsqu'elle t'as mise au monde. Tu devais être un trop gros fardeau pour ton connard de daron qui n'a jamais ne serait-ce qu'envoyé une carte postale. Tu lui craches dessus à ce fils de chien n'ayant même pas assumé la grossesse dont il était en partie responsable. Comme si ta mère avait à supporter ça seule. C'est une guerrière ta daronne, tu sais pas bien comment elle fait pour être encore debout après tout ça. Toi t'aurais pas supporté. Tu t'serais collée une balle entre les deux yeux ou t'aurais gobé les xanax jusqu'à l'overdose. Tu t'vois pas seule avec une maison pleine de gamins alors que t'enchaînes jusqu'à trois shift différentes pour nourrir ces bouches ingrates et incapables que de te rendre tout l'amour que tu peux leurs porter. T'es pas encore daronne, tu peux pas comprendre tout ça toi. Mais t'as été assez spectatrice pour comprendre sa douleur et t'activer. Remplir les assiettes alors qu'elle fatiguait combien même c'était pas ton rôle. Combien même tu t'es mise de côté. Même pour toi j'me suis effacée Gab. J'ai su m'taire et t'laisser vivre ta vie combien même ça me faisait mal.
Le sens du sacrifice, voilà un truc chez toi qu'tu devrais sérieusement penser à supprimer d'ta personnalité. Parce que tu donnes tout jusqu'à te faire bouffer. Tu le fais inconsciemment, c'pas comme si c'était volontaire cette distribution continuelle des parties d'toi. T'essaies de te préserver jalousement et plus le temps passe plus il est compliqué pour toi de te socialiser. C'est fou vu ton travail constamment en contact avec l'humain. Mais t'as dû mal à t'ouvrir aux gens, à leurs faire confiance. Tu remets constamment en doutes leurs agissements comme s'ils attendaient quelque chose de toi. Comme s'ils voudraient en abuser. Parce quand tu donnes tu le fais sans retenues comme avec Rebel. Lui c'est un bon gamin, qui mérite tout l'amour du monde. Tu l'couves comme si t'étais sa daronne. Tu lui as offert sa première bécane, t'es fièrement derrière son cul pour lui apprendre la meilleure des bases du métier qu'il puisse être. T'es pas prête de le lâcher et t'en as aucune envie d'le voir sombrer dans ses démons qui semblent l'avaler tout entier. Tu connais que trop bien ce mode de vie, l'auto-destruction tout ça. Au final ta vie d'adulte ne vaut pas mieux que ça alors que tu t'enfonces dans les cadavres de bouteille alors que tu t'endors sur tes croquis inachevés. Tu parles à personne, tu t'enfermes dans cette spirale de solitude. Et si tu venais briser la roue Gabriel? Eviter que ce cercle vicieux ne subsiste?
Tu peux pas te retenir plus longtemps, il y a trop d'informations pour ton pauvre cerveau. Tu sais plus vraiment qui donne l'impulsion à l'autre, alors que vos lèvres se mélangent inlassablement. Vos reins s'étreignent passionnément, furieusement. Vous êtes rapidement hors de contrôle comme à votre habitude. T'arrives pas à contrôler tes pulsions lorsqu'il en vient de Gab t'es juste pas en capacité de tes moyens. T'arrives pas à agir normalement, à te montrer sous ton vrai jour. T'es cette nana aigrie par le temps qui passe, abîmée par les années. T'as pas envie qu'on lui dise que s'attacher à toi c'était une perte de temps. Qu'tu vaux rien et surtout pas son attention. Bordel pendant tout ce temps t'es restée là. Dans son paysage. Tu ne manques pas de gémir à chaque va et viens furieux qu'il t'adresse. La frénésie encore et toujours. Il n'y a que ça qui compte dans le fond, vos corps se trouvant furieusement pour mieux se prouver leur amour commun. Tu jures, fortement alors que la jouissance est à ta portée. Tu te laisses exploser en un million de pièces contre lui qui se veut toujours plus inquisiteur. Il te connaît par cœur t'as pas besoin d'finir tes phrases pour qu'il comprenne que t'es sur le point de l'accompagner dans son orgasme. Loin de là. T'es toujours plus furieuse, tes ongles s'agrippant à lui. J'pourrais mourir là maintenant que ça me serait égal. J'veux pas me passer de ça Gaby. Jamais, encore moins maintenant.
Vous vous reposez l'un contre l'autre, tout à fait haletants. Vous n'en pouvez plus alors que vos palpitants semblent sur le point d'exploser l'un sur l'autre. Il te taquines de sa voix alors que reposé contre toi il reprend son souffle un court. "Bordel tu me rend dingue." Sincérité affûtée, alors que son visage se repose contre ton épaule. Tu savoures entièrement cette accolade qui se veut des plus tendres. Des plus passionnées peut-être. Tu crèves de chaud et il faut dire qu'avant de rejoindre le confort de tes draps l'envie d'une brève douche te prends. "Tu te sens assez sage pour te contenir le temps que je me passe à l'eau?" Que tu lui demandes innocemment alors que tu t'arraches de lui non sans grogner de mécontentement. Tu as bien besoin d'une douche et c'est d'un pas traînant/tremblant que tu gagnes l'encadrement de la porte. Tu rejettes ton regard contre ton épaule tout en le défiant toujours plus. Tu n'es bonne qu'à ça Jo' le pousser à bout. Il peut te suivre ou bien regagner tes draps pour s'y installer confortablement, le choix lui appartient. Quant à toi c'est après un dernier sourire des plus mutins que tu t'enfonces entre les murs carrelés l'abandonnant pour gagner le frais accordé par les jets de ta douche à l'italienne. Ca m'rends dingue tu sais, j'suis pas capable de gérer lorsque t'agis comme ça Gab.