Sujet: Re: (hot) where the lines overlap ± Gabriel Mer 2 Oct - 4:46
where the lines overlap
Gabriel - Joanne
«Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister.» frédéric beigbeder
T'as essayé, de rencontrer d'autres hommes. De te sortir le tatoué du cœur, de la tête. Parce que ça n'a pas fonctionné la première fois entre vous, que ça c'est finit salement combien même vous vous persuadiez d'avoir fait ça sans blesser l'autre. Quels idiots vous faisiez à l'époque. Parce que les disputes se sont intensifiées au fil des mois, que ta jalousie était bien trop conséquente et le manque de sérieux de Gabriel quant à l'officialisation de votre histoire te blessait beaucoup trop. Tu ne supportais pas, d'être loin de lui tout comme tu ne supportais pas lorsqu'il se contentait des mêmes gestes qu'il avait toujours pu avoir lorsque vous vous contentiez de votre amitié. T'as pas eu l'impression d'évoluer, t'as pas eu l'impression de sentir une différence. Parce qu'au fond rien n'avait changé. Vous étiez trop fiers pour faire un pas vers l'autre, bien trop sulfureux pour réussir à vous entendre et à mettre les choses à plat. Alors vous avez préféré lâcher l'affaire plutôt que d'imploser d'une façon dévastatrice qui aurait sûrement fait du mal à votre bande et ça vous ne pouviez l'accepter. Ils payaient déjà bien trop les frais à l'époque de votre incompétence quant à vous comprendre, vous ne pouviez pas leurs infliger ça en plus.
Alors vous vous êtes séparés, en vous promettant que cette tentative ratée ne viendrait en rien entacher votre relation amicale. Encore faut-il que vous ayez déjà été de réels amis pour ça. Parce que vous n'avez fait jamais dans la demie mesure tous les deux. Vous êtes bien trop, ou pas assez. Chez vous, tout est noir ou blanc jamais vous ne tombez d'accord sur les teintes de gris que vous feriez mieux d'adopter. Alors t'as cru qu'avec un autre cela pourrait aller mieux. Au lieu de ça, tu t'es mise à détester chaque homme peuplant cette foutue planète pour leurs en vouloir d'un simple fait. Ils n'étaient pas lui. Combien même ils pouvaient être travailleurs, posés, avoir la tête sur les épaules ou foutrement intelligents aucun ne t'intéressait. Ils te paraissaient tous sans saveurs, dénués d'étincelles. Alors t'as rapidement oublié l'idée et tu t'es résolue à finir seule et abandonnée. A être cette mégère aigrie venant cracher sur ces couples heureux dans la rue comme une vieille folle. Si tu ne peux pas l'avoir lui, alors tu préfères finir ta vie seule et sans compagnie. T'es foutue bornée Joanne, et tu t'es mise cette foutue idée dans la tête il y a de ça treize ans alors que vous vous sépariez tous les deux. Alors que ton cœur s'est brisé violemment pour se réduire en pièces. Et toi depuis tout ce temps t'as été incapable de recoller les morceaux.
Alors forcément, lorsqu'on te parle de Gabriel ça te fais doucement marrer. Déjà premièrement, les gens s’immisçant dans les affaires des autres ça a le don de te faire vriller. Lorsqu'on parle de ta gueule, tu préfères nettement qu'on le fasse en face plutôt qu'en tenant compagnie à ton cul qui est pas des plus dégueulasses. Ensuite, personne mais bien personne n'a le droit de vous juger. Pas Anya ni Romeo, ou aucun autre membre de votre bande ou de vos proches. Personne ne peut comprendre ce lien indescriptible et certes malsain vous liant l'un à l'autre. C'est comme ça, pas autrement et même vous n'y pouvez rien. Vous êtes trop faibles pour vous tenir éloignés l'un de l'autre trop longtemps, vous finissez toujours pas craquer et vous offrir à l'autre sur un plateau d'argent. Bien que généralement, c'est toi qui succombes Jo'. Bien trop souvent c'est toi qui vient capituler face à lui pour t'offrir toujours plus à son bon vouloir, corps et âme. Parce que ton palpitant il ne trouve que de raison lorsqu'il bat pour/contre lui. Ça a toujours été comme ça, et tu peux pas faire autrement. Même si ça fait mal, que c'est déplaisant. Même si tu ne supportes pas l'idée de Gabriel partageant les draps d'autres filles, bien plus jolies ou douces que tu ne peux l'être. Parce que t'es juste Joanne, cette meuf bancale et abîmée. Incapable d'aimer pleinement car trop apeurée l'abandon. C'est comme ça, depuis toujours et tu doutes que cela vienne à changer Jo'.
Cette nuit encore, et un typique exemple de votre relation. Tu te retrouves face à lui, gonflée de colère comme jamais. Comme une cocotte minute ne demandant qu'à imploser, venant éclater au visage de n'importe quel témoin de la scène. Il n'a eu de cesses que de te faire monter en pression, te donner toujours plus envie de venir écraser ton poing contre son visage parfait pour lui faire ressentir les mauvais traitements qu'il pouvait avoir envers ton palpitant fatigué. Et encore une fois Jo', tu t'es bien faite niquée la gueule. Encore une fois, tu t'es faite roulée dans la farine par ses yeux de chien battu alors que t'enchaînais les saloperies contre sa couenne cependant habituée à un tel traitement. Il n'a eu de cesse que de t'attirer à lui alors que tu brûlais d'envie de lui faire mal autant qu'il avait pu te blesser avec de simples clichés. Ses lèvres se sont collées à tes lippes tout comme sa carcasse contre ta couenne agonisante, désespérée pour un tel rapprochement. Et forcément, il a fallu que t'abdiques. Que tu viennes déposer les armes pour saisir sa bouche avec toute cette rage et cette peur de le perdre. C'est ce que t'essaies de lui faire comprendre, que t'es désespérée de/pour lui alors qu'il vient te renverser contre ton matelas pour te marteler de ses vas et viens désordonnés. Tu gémis à la lune tes ressentiments, tes envies de lui appartenir alors que vous vous agitez comme deux fauves désespérés.
Les feulement s'échangent, percutent les murs de ta chambre alors que vous n'avez de cesses que de gagner la profondeur de tes draps d'une façon toujours plus ardente. C'est à moitié déshabillés que vous vous éprenez l'un de l'autre maladroitement comme deux adolescents tiraillés par la hâte des premiers ébats. Dans le fond, vous n'avez pas évoluer. Vous êtes toujours aussi brouillons lorsqu'il en vient de parler de vous, lorsqu'il s'agit de vous coller une étiquette pour vous définir. Vous êtes plus qu'un simple autocollant qu'on vient vous coller sur la gueule pour mieux vous appréhender. Vous êtes toute cette complexité, tout ce meli-mélo de sensations s'entrechoquant si violemment que vous êtes en incapacité totale de comprendre ce qui s'en vient vous tomber sur le coin de la gueule. Gab et toi vous embrasez toujours plus alors que tes jambes viennent quitter le confort de ton matelas pour laisser finalement ton dos s'y reposer et tes lèvres retrouver les siennes bien trop mutines à ton gout. Vos langues se déchaînent s'emmêlent de façon au moins aussi virulente que vos reins s'alliant toujours plus profondément. Vous n'êtes que gémissements, preuves d'appartenances dans ces instants trop rares à ta plaisance. Il est magnifique, le tatoué alors que tes opales se perdent dans les siennes pendant qu'il est furieux contre toi et que tes jambes viennent l'enserrer toujours plus fortement. S'il te lâche Joanne, tu pourrais en crever tu t'en rends compte de ça? Et s'il venait à te trouver répugnante, indigne de toutes ces attentions? Au lieu de ça, il vient clamer que tu lui appartiens. A lui et lui seul. Si seulement il pouvait se rendre compte à quel point ses paroles résonnent en toi pour y trouver tout leur sens.
Tu ne te lasses pas, de le sentir et de le voir te posséder rageusement mais tu trouves le temps de l'échange venu et profitant d'une fenêtre courte tu viens faire basculer Gabriel toujours profondément ancré dans ta moiteur. T'es une amazone impitoyable, valkyrie sanguinaire ou libitina assassine. C'est à moitié dénudée que tu chevauches l'encré de tout ton être pour asseoir à ton tour ta dominance. Ta voix laisse glisser quelques mots que tu ne contrôles pas et auxquels il répond positivement. Et si en treize ans il venait à ne pas quitter tes côtés lors du lever du jour? Et si cette fois était la bonne et que tu pourrais enfin avoir la chance d'ouvrir les yeux pour tomber sur lui. La seule chose que tu veux voir le matin en te réveillant Joanne, c'est son sourire. Et ça fait si longtemps que c'est le cas que t'es devenue totalement désespérée à cette idée l'oubliant totalement. Te résignant à être cette connasse ne méritant pas l'étreinte chaude d'un réveil à deux. Tu t'es dis que tu finirais par t'en remettre, mais de le savoir t'avoir fais cette promesse là ne peux t'empêcher de que de t'enflammer toujours plus. Rapidement après qu'il ai accepté ta requête, tout devient brouillon. Vos échanges tout comme vos corps fiévreux. Vos baisers reprennent alors que tu te penches contre lui qui te percutes toujours plus fortement.
Ton visage en décalage du sien, alors que sa poigne se raffermit et que son cœur se veut toujours plus violent en toi tu le sens finalement exploser dans une plainte des plus rauques. Le feu dans ton bas ventre cède à ses derniers coups de reins n'ayant de cesses que de te faire sombrer en même temps que lui. Te laissant incapable de faire preuve d'autres choses que ces plaintes sonores s'échappant de vos carcasses. T'exploses alors qu'il vient déverser sa jouissance dans ton entre jambe palpitante. "Bordel Gabriel.." T'es haletante, sur le point d'avoir une crise cardiaque alors que tu te laisses retomber sur le côté du matelas tremblante de cet orgasme dévastateur agitant tes membres de soubresauts que tu ne peux contrôler. L'une de tes mains vient se perdent contre son visage tourné vers toi, ton pouce venant redessiner les contours de ses lèvres que tu apprécies tant. Il t'as promit cette nuit de ne pas fuir, de rester avec toi jusqu'à ce que vous veniez à vous réveiller dans les bras l'un de l'autre. C'est stupide dans le fond Jo', c'est un truc d'ado ça. Et pourtant, t'as jamais eu le loisir de connaître ça. Avec personne et encore moins avec ton tatoué. T'as envie de lui dire, ces mots qui comptent et qui viennent tromper les hésitations et vous mettre une claque de réalité. Ces mots qui viennent donner un dernier coup de rein et qui relancent les dés du destin. T'espères secrètement être de ceux ayants le courage d'affronter le blizzard, de ne pas détourner les yeux de l'orage et de réussir à te jeter à corps perdu dans cette tornade d'envies diverses. Tu feras ce qu'il faut, pour Gab. Pour toi, pour vous. Parce que ça a commencé avec lui et que tu finiras avec lui. Sinon rien.